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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cinquième Robert Goddard et toujours le même plaisir de tourner les pages. Quand le temps est maussade, que mes dernières lectures ont un ton général tragique, déprimant ou nostalgique, je « prends un Goddard », un peu comme on prend son cocktail favori, celui qui ne surprend plus mais qu'on apprécie toujours.
Comment expliquer cet à priori ? le goût du mystère, d'abord. Avec Robert Goddard, on n'est jamais déçu si on aime les histoires compliquées. Lorsque la vérité éclate à mi-roman, tout étonné on se demande, la première fois, pourquoi si tôt et pourquoi faut-il continuer à lire puisqu'on sait tout. Bien sûr, on ne sait rien et, de chausse-trappes en rebondissements, on découvre que la vérité de mi-roman n'était qu'un faux semblant. La qualité et le soin qu'il apporte au cadre de ses histoires ensuite. Il nous promène souvent dans le quadrilatère (au sud-ouest de Londres) Oxford-Portsmouth-Plymouth-Bristol, qu'il semble bien connaître et qu'il dépeint mieux qu'un guide touristique. Ici, une grande partie de l'intrigue se passe en Cornouailles. le lecteur conquis ne rêve plus que de suivre les pas de ses personnages, même s'il faut affronter un ciel noir d'orage ou une ondée fine et pénétrante de printemps pour apercevoir l'arc-en-ciel au-dessus des falaises du Cap Lizard.
Ses héros enfin. Comment disait-on ? Fleurs bleues ? Un regard, un moment partagé, une sensation et les voilà partis, transis comme des adolescents, prêts à toutes les folies juste pour espérer, retrouver ou se souvenir de la Femme qui a incendié leur coeur et leur esprit. Victimes de machinations, du hasard ou de leurs erreurs de jeunesse, ils sont les héros des occasions perdues, acceptant de se mettre en danger en abandonnant sans hésiter routine et sécurité pour vivre une aventure dont la flamme amoureuse est le plus souvent le ressort essentiel. Ici, pas de beauté fatale mais la fidélité à une amitié d'enfance qui resurgit aussi brusquement que tragiquement. Comme d'habitude, on compulse de vieux journaux, de mystérieuses photos, des carnets intimes à la recherche d'une vérité toujours fuyante, toujours différente. On interroge les amis, les parents, les témoins d'une histoire ou d'une vie qui ramènent toujours au mystère et, pour tout dire, c'est très agréable. Qu'importe les petites invraisemblances, le lecteur que je suis en redemande.
Goddardophile un jour, Goddardophile toujours !
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Chris a onze ans quand sa vie change radicalement. Son grand oncle est retrouvé assassiné et très vite les soupçons se portent sur le père de son meilleur ami, Nicky Lanyon. Humiliée et mise au ban de la petite communauté de Truro, la famille Lanyon déménage tandis que le père est emprisonné. Nicky part sans que Chris ait pu lui dire au revoir. Devenue riche grâce à l'héritage, la famille de Chris emménage dans la demeure de l'oncle Joshua sur les hauteurs de la ville. C'est là que trente ans plus tard, Chris reverra brièvement Nicky avant qu'il ne se suicide. Les dernières paroles que Chris entendra de lui étant « qui a tué mon père, Chris ? ».
Chris va alors mener ses propres investigations afin de comprendre ce que Nicky tenait pour acquis. Que savait-il que lui ignore ? de recherches en découvertes, des bribes de conversation, des souvenirs fragmentaires vont refaire surface. le petit garçon qu'il était n'avait pas conscience de l'importance des discussions des adultes à l'époque. Mais avec le recul et l'éclairage du temps passé, Chris se rend compte qu'on ne lui a pas tout dit. Et si Nicky avait raison ? Et si sa famille était en partie responsable ? Chris va remuer ciel et terre pour comprendre, rendre visite à des témoins de l'époque, plonger dans les journaux qui relatent l'affaire et le procès... L'expression « secrets de famille » prend alors tout son sens. Ces deux familles liées en 1947 par ces événements tragiques le sont encore trente ans plus tard.
Parallèlement, Chris va devoir faire face à des situations imprévues et des désagréments importants. Ont-ils un lien avec l'affaire ou ne sont-ils que pure coïncidence ?

J'ai beaucoup aimé cette saga familiale qui nous plonge au coeur des Cornouailles et mêle habilement deux époques, deux mondes pourrait-on dire. La narration est fluide et tient en haleine du début à la fin ; la description des années quarante est précise et l'atmosphère très bien rendue. Que ce soit les années de guerre et de privation ou celles qui ont suivi où le rationnement était toujours de rigueur et où chaque famille soignait ses blessés ou pleurait ses morts.

Les personnages du roman sont consistants et chacun bénéficie d'une psychologie approfondie. Même les personnages secondaires possèdent une réelle densité. Chacun joue ou a joué un rôle dans l'histoire. Et Chris n'a de cesse de faire la lumière sur ce rôle aussi insignifiant soit-il parfois.

Manipulation, conspiration, trahison, secrets... tout est mis en oeuvre de façon magistrale pour maintenir le suspens jusqu'au bout. Un récit fascinant d'une belle intensité. Je vous le recommande.

Lien : http://argali.eklablog.fr/le..
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Le retour

Comme les whiskies single malt, les romans de Robert Goddard en dehors d'être des whiskies, ont tous un nez, une bouche et un final particulier. Sur la seule petite île d'Islay (Hébrides écossaises),on trouve au moins une dizaine de distilleries les pieds dans la mer ou près d'un loch. Chaque cuvée est différente. Caol Ila fin et subtil est bien différent de Port Ellen très tourbé comme Lagavulin ou Ardbeg mais proche au fond de Buhanabain. Comptez aussi avec le « cask » de vieillissement qui peut être un ancien tonneau de sherry ou de rhum.

J'ai laissé vieillir « le retour » dernier opus récemment traduit. La version poche est moins lourde à manipuler et moins chère. Et sans doute meilleure du désir que j'avais de la lire. Un peu comme quand j'achète mes malts moitié prix sur le ferry de Zeebrugge à Hull.

Je m'attendais à quelque chose dans ces gouts là et bien sûr, Goddard, qui se prend de de plus en plus pour Daphné du Maurier nous emmène dans les Cornouailles. Un récit linéaire et enivrant couvrant la totalité du vingtième siècle : Une famille corrompue, un héros héroïque et opiniâtre, des trahisons, des mensonges, L'Angleterre en somme, en ce qu'elle a de commun avec la France provinciale bourgeoise et guindée d'avant-guerre (et d'après) génératrice de crimes et de profits, d'égoïsme et de mépris.

Rien d'inattendu par rapport aux romans précédents. Pourquoi cela devrait-il en être autrement d'ailleurs... Mais cela fonctionne très bien et on déguste avec grand plaisir cette littérature luxueusement captivante, limite chichiteuse mais avec de très belles métaphores. A tel point que la traductrice dans sa robe à fleur et les lèvres en cul de poule n'ose pas traduire correctement une partie de billard : « Mon père, qui visait une bille avec sa canne, se redressa pour me regarder »
Evidemment, « mon père qui visait une boule avec sa queue, se dressa pour me regarder » aurait eu une autre allure !

En fait mon whisky préféré vient de l'île de Skye : Talisker est suavement robuste et chaud et long en bouche et câlin,.. Et c'est en plus un bon souvenir.

De tout cela, ce « retour » en manque un peu.

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Robert Godard sait exploiter les histoires de famille comme nul autre auteur. Pour ce roman, il nous emmène en Cornouailles, à la suite d'un oncle qui a fait fortune en Alaska. Sa famille a tout faut pour toucher l'héritage, quitte à carrément entrer dans l'illégalité. Ces actes vont nourrir des haines. Ce n'est sans doute pas le meilleur roman de l'auteur, mais cela reste un excellent moment de lecture.
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J'ai terminé l'année en très bonne compagnie avec ce roman de Robert Goddard. Au fil de mes lectures, cet auteur est devenu une valeur sûre et c'est toujours avec grand plaisir que je me plonge dans ses intrigues riches et denses, mêlant passé, présent et secrets.
Le retour n'a pas fait exception, même si j'ai eu un peu plus de mal à me plonger dans l'intrigue qu'avec les précédents. Toutefois, une fois mon attention captivée, je n'ai pas pu lâcher ce roman, qui m'a menée dans un rythme haletant de fausses pistes en rebondissements.
Même s'il ne sera pas ma meilleure lecture de l'auteur, j'ai passé un très bon moment et j'ai hâte de me plonger dans le dernier sorti, qui attend déjà dans ma bibliothèque !
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Chris est le vilain petit canard de sa famille. Il vient pourtant au mariage de sa nièce où il fait la rencontre inopportune de Nick son ami d'enfance (non invité, par ailleurs). Leur amitié s'est brisée 34 ans plus tôt, lors d'un meurtre, celui de son grand-oncle tué par le père de son ancien ami. Drame qui a fait la fortune de sa famille, la victime ayant fait fortune en Amérique. Nick est retrouvé mort le lendemain de la cérémonie, suicidé. Chris décide alors de faire toute la lumière sur cet événement survenu durant son enfance. Mais cette enquête va entraîner des conséquences inattendues au sein de sa famille et la résurgence de nombreuses personnes ayant un lien plus ou moins proche de ce meurtre.
Comme souvent (sinon toujours) dans les romans de Robert Goddard, on a affaire à des secrets de famille venus du passé, des fortunes mal gagnées, des réputations imméritées (c'est bien connu, tout est pourri au royaume d'Angleterre). Un passé que certains personnages ne peuvent plus digérer et se doivent de régurgiter au grand dam de leur entourage. À chaque fois, l'intrigue est rondement menée et l'on peut lui pardonner certaines incohérences (sur l'identité de la fille de Nick par exemple, dans ce livre).
Cette intrigue a pour principal objectif de nous divertir et en cela, ce roman est parfaitement réussi.
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De retour pour une petite critique .
Grâce à ma belle et à des personnes içi , j'ai decouvert pour la première fois , Goddard , cet auteur que le succès à rattrapé sur le tard .
Jusqu'ici je n'avais pas voulu en lire , pour ma part quand un auteur à trop de succès , j'ai tendance à ne pas le lire , de peur d'être déçu avec un livre aseptisé , commercial , sans ame .
Ma belle à insistee , alors je l'ai lu .
Et fôrce est de constater que ce ne sera pas le dernier .
Mettons les choses à plat tout de suite , içi , nous n'avons pas de la litterature , mais un écrivain de qualite , qui propose un texte de qualite .
N'ayez crainte , je vais developer !
J'avais la crainte en l'abordant , de me trouver en présence d'un livre lambda , d'un livre facile à lire , et les commentaires de la quatrième de couverture ne m'on pas rassurés sur ce point .
Pour autant , dès les premières pages , un charme à fâit effet sur moi.
Ne nous leurrons pas , l'écriture de Goddard est sans saveur particulière , a l'image d'un auteur que beaucoup trouvent genial , et qui m'a toujours laissé de marbre , John Irving .
À mon sens , à mon humble avis , le style de Goddard se rapproche beaucoup de celui de Irving , on y trouve cette meme prédilection pour les descriptions conséquentes , pour ces ambiances qui abritent des secrets , ect.
Force est de constater que Goddard , avec son roman familial , style que pourtant je n'affectionne guère , m'a pris au " piège " .
J'y ai trouvé cette absence de sang , de meurtres sanguinolents , de psychopathes , que j'affectionne tant dans les romans d'Agatha Christie , cette ambiance tres vielle Angleterre , qui fâit fi des explosions et des cerveaux éclatés des thrillers lambdas dont les rayons des supermarchés sont pleins d'exemplaires interchangeables .
Goddard sait ménager son suspense , construit une histoire certes pas extraordinaire , on est içi dans un page Turner quand même , mais qui tient la route , évitant les twists à la fin de chaque chapitre ....
Cette saga familiale , a un charme certain , propose aux lecteurs un moment de détente de qualite , sans génie mais avec beaucoup d'efficacité , de respect du lecteur , qui n'est pas pris pour un cretin immature juste bon à avoir sa dose de sang et de psychopathe .
Goddard propose un voyage dans le temps assez plaisant , une histoire qui entraîne le lecteur en ne le rabaissant pas .
Si ïl y avait un style plus élabore , davantage de recherche dans les phrases , ce roman serait un grand moment .
En l'état , ïl s'agit d'une oeuvre qui rehausse le niveau des Page Turner , abîmé par tant de débilités , c'est un opus de qualite , qui donne envie d'en lire davantage de Goddard.
Rien que pour cela bravo !
PS : par contre la traduction flanche assez souvent , mais c'est hèlas un problème typiquement français .
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Du ficelage d'intrigue comme il est bon d'en lire à la plage, en vacances, quand on a le temps de se manger les cent-cinquante dernières pages d'une traite parce qu'on est pris dedans. Bref, un vrai plaisir de lecture : ambiance british, révélations, retournement de situation, coup de théâtre, tout ça est très bien fait. Petite et gentille réflexion sur la famille, l'amitié et la maturité.
Très bien troussé – on le dit et le redit –, écrit à la perfection pour juste donner ce qu'il faut d'ambiance sans ralentir le rythme. Après coup, on voit bien que toute l'histoire est trouée de partout et que ça ne tient que par les cheveux. Mais peu importe, l'auteur nous a eu, on y a cru, on a voulu savoir et se faire mener par le bout du nez jusqu'au bout. Tout ce qu'on demandait en ouvrant le livre, les pieds dans le sable, le ressac en berceuse.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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Je replonge avec bonheur dans un roman de Robert Goddard dont j'avais adoré « le secret d'Edwin Strafford« .

L'auteur nous plonge cette fois au coeur d'une famille devenue riche après le décès d'un grand-oncle, mais rongée par ses mensonges. Chris, devenue sobre après une période alcoolique, va mettre au jour les secrets de famille tout en étant poursuivie par une mystérieuse femme qui s'en prend à sa famille.

J'ai aimé découvrir avec Chris les côtés obscurs de cette famille, ainsi que les paysages de Cornouailles dont on sent que l'écrivain est amoureux.

La fin est toutefois un peu trop jolie, mais le personnage principal avait droit lui aussi au bonheur.

L'image que je retiendrai :

Celle de la malle à thé dans laquelle sont cachés des documents compromettant.
Lien : https://alexmotamots.wordpre..
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Un roman dense construit sur la technique de l'oignon. Au fil des chapitres, on découvre des éléments qui permettent de comprendre pourquoi Nick, l'ami de Chris Napier, le narrateur, a mis fin à ses jours. Les secrets de famille se dévoilent les uns après les autres. On serait tenté de dire que le drame prend au fil des pages de plus en plus d'ampleur.
Après une entrée en matière un peu touffue et qui pourra en rebuter plus d'un, on ne lâchera plus ce suspense jusqu'à la fin. hcd 011114
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