Le Sang des 7 Rois, tome 1

Qu'il a été ardu de finir ce roman de 300 pages ! Commencée, interrompue puis réentamée, la lecture en a été longue et laborieuse. En tout et pour tout, il m'a fallu un mois pour en venir à bout. La faute aux longues descriptions, bien écrites (en particulier au début) mais pas forcément bien dosées. J'ai (un peu trop) conscience que c'était le premier roman de l'auteur, et je ne doute pas qu'il s'améliore par la suite, mais je ne pense pas prendre le temps de plonger dans une heptalogie dont le premier tome ne m'a pas convaincue.

Avoir écrit sept tomes n'est certainement pas un hasard. Sept est un chiffre-clé dans cette saga où sept royaumes se partagent un continent en forme de croissant de lune. Sept royaumes fondés par sept rois légendaires, dont le sang coule encore dans les veines des populations actuelles. Cet héritage est si puissant qu'il doit impérativement être contrôlé. Quitte à purifier de la plus sanglante manière les lignées corrompues...
Mais de plus en plus de personnes se rebellent contre ce traitement pour le moins anti-démocratique, et voilà Orville, simple maître d'armes au fin fond d'un trou paumé, hissé au grade de capitaine-ambassadeur-militaire afin de pister et capturer les ennemis des royaumes (soit ceux qui ont sauvé deux enfants du bûcher, en fonction de votre bord politique).

Un pitch alléchant, un univers visiblement travaillé, des personnages nombreux et (pour l'instant) un chouia caricaturaux (dois-je vraiment me plaindre de l'amour passionnel d'Orville pour une femme qu'il a aperçu une fois dans sa vie alors que qu'il est décrit comme étant un coureur de jupons ? Dois-je évoquer le mari absolument infect de la jolie donzelle qui n'existe que pour qu'on s'apitoie sur son sort ? Devrais-je parler des rois et nobles de cet univers qui sont TOUS égocentriques et manipulateurs ? Comment ne pas questionner l'état de l'île du Goulet, qui abrite des hommes désoeuvrés depuis plusieurs générations ? Pourquoi a-t-il fallu attendre l'arrivée d'Orville pour cartographier la zone, planter des arbres, réclamer du gibier et améliorer le quotidien ? Ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas gradés que ces hommes-là ne peuvent pas prendre de décision !). Cependant, la thématique même de l'univers est manichéenne : l'égocentrisme des dirigeants les pousse à martyriser l'innocente population. On peut réellement parler d'ingérence : les nobles ne peuvent s'empêcher de frayer avec les servantes et les prostituées, créant des lignées bâtardes au sang bleu qui se répandent dans toutes les couches sociales, causant des morts par centaines. Est-ce que cela arrête ces messieurs ? Bien sûr que non, ce n'est pas leur problème. Ces bâtards au sang plein de magie, il faut les tuer pour empêcher le peuple de prendre le pouvoir, unir toute la société contre un ennemi commun, derrière la noblesse et la royauté.
Tiens, d'ailleurs : le sang bleu, n'était-ce pas déjà le surnom des nobles pendant le Moyen Âge ? Les petits bâtards n'étaient-ils pas déjà très mal vus à cette époque ? Ne serait-ce pas un clin d'oeil à L Histoire ?

Dernier problème (et il est de taille) : je n'ai eu aucun affect pour Orville. Je lui préférais largement le premier personnage qu'on nous avait présenté – Léo. Un vétéran un rien moqueur, mais bienveillant, intelligent et charismatique. J'ai été à la fois déboussolée et déçue de ce changement de protagoniste, trouvant Orville beaucoup plus fade.

Je regrette de passer à côté de cette saga, vu certaines critiques élogieuses. Et en même temps je suis soulagée de la laisser à d'autres, qui l'apprécieront sans doute plus que moi.

Bon bon bon... Je dois dire que je ne sais pas très bien par où commencer. J'ai mis un temps FOU à lire ce livre (oui oui, même pour moi :p ). Et du coup, je n'arrive pas très bien non plus à savoir quel est mon sentiment vis à vis de cette lecture. Mitigée je suis, je dirai.



Si la trame de fond m'a dans l'ensemble plu, il y a en revanches plusieurs choses qui ont vraiment rendu cette lecture laborieuse. Je vais commencer par celle qui m'a le plus horripilée : la mise en page. Bon sang mais sérieusement quoi, les paragraphes bordel !!! Il y a très peu de paragraphes et/ou de sauts de ligne. le rendu fait très pavé, bloc, condensé, pas du tout aéré et m'a rendu la lecture extrêmement pénible et fatigante. Rien qu'à cause de ça, j'ai failli abandonner ma lecture à plusieurs reprises.



Si l'histoire paraissait être intéressante, elle tarde, elle tarde, elle taaaaaaarde à démarrer. Pendant pas moins de 150 pages, je me suis ennuyée ferme, et je n'ai pas vraiment tout compris à tout ce qui se passait. Il y a trop d'infos, trop de détails, l'auteur veut nous présenter son univers, ok, mais ça part dans tous les sens. Il y a bien quelques petits éléments disséminés ça et là, qui ont su éveiller un léger intérêt durant ces 150 pages. À partir de là, il y a commencé à avoir une ébauche de rythme plus "intense" (enfin, tout est relatif...), des révélations, qui là OUI, ont titiller ma curiosité et m'ont poussée à continuer (et aussi je dois le dire, 2 commentaires de lectrices sur ma page fb).

Cependant, si la tournure des évènements et les quelques révélations et rebondissements ont su éveiller en moi curiosité et intérêt donc, le tout est bien vite retombé comme un soufflé. Au bout de quelques chapitres, l'auteur s'empêtre à nouveau dans moult détails et explications, et l'histoire se perd dans tout ça. Et le lecteur avec. Franchement, si je devais faire un résumé... ben... euh...

Il y a des choses intéressantes (la magie par exemple), oui bien sûr, mais le choix de mise en scène m'a déroutée et vraiment pas du tout emportée. En fait, j'ai une impression de différentes histoires, ayant un lien les unes avec les autres, évidemment, mais pour l'instant je n'arrive pas à faire ce lien.



Les personnages, très nombreux, ne m'ont pas spécialement touchés ni attirés ma sympathie. Et ça manque cruellement de personnages féminin, à part sur la fin avec Rosa (que j'ai trouvé assez détestable d'ailleurs).



Le style de l'auteur enfin... eh bien je l'ai trouvé plutôt inégal, maladroit et manquant de fluidité à vrai dire. Il y a beaucoup de répétitions, que ce soit de mots (4x "alors" sur 3 phrases...) ou d'info, et de lourdeurs dans le récit. le choix du vocabulaire est parfois assez surprenant, comme celui, encore une fois, de la mise en page (une phrase de narration au beau milieu du dialogue d'un perso, sans différenciation (saut à la ligne, tiret, parenthèses...), c'est très déstabilisant). Et malgré la carte, j'ai tout de même souvent eu du mal à me repérer.

Je ne suis évidemment pas une pro de l'écriture, ce n'est que mon ressenti.



Ah, une dernière chose. le résumé de la 4ème de couverture ne correspond pas à la date du 25 juillet 806. Et d'ailleurs en fait, cette date n'apparaît même pas du tout dans le livre. C'est un détail, certes, mais quand même...


En résumé, une histoire au demeurant intéressante, mais qui est traitée de manière compliquée et avec une mise en forme particulière et déroutante. Un trop plein de détails, un style d'écriture inégal et parfois maladroit, et une mise en page qui peut en rebuter certains, ça me navre mais je ressors vraiment mitigée de cette lecture :( Pourtant je suis plutôt bonne lectrice en fantasy en général. Je ne sais pas si je lirai la suite.
Lien : http://asuna.eklablog.com/le..

Déception. Je me suis acharné en lisant également le second mais l'avis reste le même : intrigue sympa mais vue et revue. On pourrait pardonner quelques poncifs si les personnages étaient crédibles : personne de réel ne pense ou parle comme cela ! Je ne comprends pas les critiques si positives : l'auteur lance régulièrement ses personnages dans des explications très longues et peu crédibles (ou alors chaque soldat/barde/paysan est un professeur d'université en puissance) sans que l'intrigue ne le justifie vraiment. de plus son traitement des personnages féminins est tellement immature.
Sans réellement spoiler : l'amour du héros est une vierge en détresse ! Il en tombe amoureux en un regard ! Wahou… Tellement d'originalité…
Rajouter à cela des femmes-objets violées de partout (mais qui en font une force si on leur laisse un peu de place dans l'histoire) ou encore des descriptions ubuesques de seins lourds faites par un personnage caricatural de barde lorsqu'il voit la mort arriver (Qui a le temps de parler comme ça face au danger ?!) et je ne peux que conseiller d'aller lire quelque chose de plus cohérent.