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Citations sur Oblomov (154)

N’étant pas ébloui par la beauté, il n’oubliait pas sa dignité d’homme et ne s’humiliait jamais, ne devenait pas esclave, ne se « prosternait pas aux pieds des belles » (…) p227
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Ses forces, qui cherchent à éclore, se tournent vers l’intérieur et se fanent. P197
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Que faisait-il ? Eh bien, il continuait toujours à tracer l’image de sa propre vie. P93
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(…) cette époque tendre, où l’on tombe amoureux de chaque femme, prêt à lui offrir sa main et son coeur, ce que certains arrivent même à faire, souvent pour le regretter pendant tout le reste de sa vie. P86
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Et cependant, il sentait en lui de grandes forces latentes refoulées pour toujours, tels ces mauvais génies des contes de fée, enfermées dans quelque château enchanté, et privés de la possibilité de nuire. Et c'et peut-être, à cause de ces forces inutiles et sans cesse refoulées par la vie, que Tarantieff devint si taciturne, si grossier, si irritable.
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Mais surtout, il y avait au fond du caractère d'Oblomoff quelque chose de très bon, de très lumineux, le plus malveillant qui jetait un regard au fond de ce coeur simple et sans malice, éprouvait de l'amitié à son égard, lui conservait un souvenir affectueux et durable.
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- Je suis punie pour avoir été par trop orgueilleuse. J'étais sûre de ma propre force, et je me suis trompée. J'ai cru que je pourrais te ressusciter, que tu étais capable de revivre pour moi, mais tu es mort depuis longtemps. Une pierre serait devenue sensible après tout ce que j'ai fait. A présent, je ne ferai plus rien, tout est inutile ç Tu es mort ! N'ai-je pas raison, Ilia ?
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Et cependant, il n'y avait qu'un remède pour le guérir de ces maux imaginaires - une bonne partie de boules de neige.
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Oblomov était l'expression parfaite et naturelle de toute cette tranquillité, de tout ce contentement, de toute cette paix imperturbable. Réfléchissant sur lui-même et son mode de vie, auquel il s'habituait de plus en plus, il décida qu'il n'irait plus nulle part, qu'il ne souhaiterait plus rien, que l'idéal de sa vie s'était réalisé. Il estimait que sa vie présente - dépourvue de poésie - prolongeait l'existence des Oblomov, et que ce n'était pas si mal. Ici comme à l'Oblomovka, il parvenait à en être quitte à bon compte avec l'existence, à lui extorquer le repos dont il avait tant besoin. Il était heureux d'avoir fui toutes les exigences obsédantes, douloureuses, d'avoir su éviter les orages, rayés certes par les éclairs des grandes joies, mais où retentit presque immédiatement la foudre des grandes afflictions. Il avait décidé que sa vie, sa vie présente, démontrait la possibilité d'une vie humaine idéalement paisible, et cette démonstration le satisfaisait.
«À d'autres, se disait-il, d'exprimer les aspects inquiétants de l'existence, de mettre en marche les forces constructives ou destructrices : à chacun sa prédestination. »
Telle était la philosophie de ce Platon en robe de chambre. Et cette philosophie le berçait au milieu de problèmes du devoir, de la liberté, de la prédestination. Il avait été élevé non pour devenir un gladiateur combattants dans l'arène, mais pour rester un spectateur paisible des combats d'autrui. Et, avec l'âge, les émotions et les remords le hantaient de moins en moins. Il s'allongeait, tranquille, dans le cercueil spacieux du reste de ses jours, cercueil fabriqué de ses propres mains.
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[Olga] -Si tu savais comme j’ai soif de vivre ! Alors pourquoi cette amertume, soudain ?
[Andreï] -C’est la rançon du feu de Prométhée. Et il ne suffit pas que tu endures cette tristesse, cette souffrance, il faut encore que tu les aimes, et que tu respectes tes questions, que tu respectes tes doutes. Ils surviennent, vois-tu, aux sommets de la vie, quand les désirs grossiers disparaissent. La plupart des gens s’agitent sans connaître le brouillard des doutes, l’angoisse des questions. Mais pour qui les rencontre à l’heure juste, ils ne sont pas des bourreaux, mais de précieux visiteurs.
- Mais, dit-elle, on ne peut pas venir à bout, et ils engendrent l’ennui, l’indifférence pour toutes choses… pour… presque toutes choses…
- Pour un temps, oui. Mais plus tard, ils rafraîchissent la vie, dit-il. – Ils nous obligent à la regarder avec un amour toujours neuf. Ils nous provoquent à la lutte avec nous-mêmes.
- Se tourmenter pour des fantômes ! Tu crois vraiment qu’il n’y a pas de remède ?
- Qui t’a dit cela ? Le soutien, dans la vie, cela existe. Et si on n’a pas ce soutien, alors, même sans toutes les inquiétudes on ne veut plus continuer à exister.
- Que faire ?
- S’armer de courage et continuer patiemment, opiniâtrement. Nous ne sommes pas des titans, poursuivit-il en l’entourant de ses bras, nous ne devons pas, avec les Manfred et les Faust, livrer un combat téméraire aux questions insidieuses. Nous ne devons pas relever leurs provocations mais, baissant la tête, laisser passer la minute difficile, pour ensuite sourire de nouveau à la vie, tendre vers le bonheur…
- Et si ces questions insidieuses… ne desserrent pas leur étreinte, si la tristesse vous opprime de plus en plus ?
- Alors nous devons les accepter comme faisant partie intégrante de la vie…
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