L'Épée de vérité, tome 13 : Le troisième royaume

p.496.
- Il est mort pour nous protéger, Mère Inquisitrice. C'est une fin qu'il aurait voulue, et je suis fière de lui.
- Moi aussi, mon amie... Esprits du bien, veillez sur lui, je vous en prie !

p.388.
Maintenant, allons-y ! Tu es venue me chercher pour une bonne raison, non ? L'homme minable que tu prends pour ton maître sera très mécontent si tu es en retard. Il te punira, pas vrai ? Exactement comme l'aurait fait Darken Rahl...
" Passer d'un tyran à un autre ne t'aura pas avancée à grand-chose. Mais au moins, tu as vu qu'il tétait possible de choisir. Espérons que tu tireras les leçons de ton erreur, histoire de prendre une meilleure décision la prochaine fois.

p.251.
Un homme était vaincu quand il renonçait, pas lorsqu'il semblait seulement battu...

p.173.
- Samantha, beaucoup de gens sont attirés par ce qui nous semble être la loi de la jungle. En suivant un tel chef, ils peuvent s'adonner à la sauvagerie en toute bonne conscience. Anonymes dans la foule, ils s'emparent de ce qu'ils croient être à eux parce qu'un tyran le leur a dit. Pour certains pervers, détenir le pouvoir et le droit de vie ou de mort sur les autres est une drogue puissante.

p.35-6.
- Et pourquoi agissez-vous ainsi ?
- Parce que nous aimerions qu'on en fasse autant pour nous, si nous étions en danger. Nous sommes ainsi depuis l'aube des temps, apprenant à nos enfants à secourir les autres parce que eux-mêmes pourraient avoir un jour besoin d'assistance. Dans la vie, qui ne donne rien ne reçoit rien. Et celui qui sème des coups de poing ne peut espérer récolter des caresses.

Richard serra les dents. Puis il bondit vers le fragment de voile et le traversa.
Il eut le sentiment de basculer d'une falaise en pleine nuit.
Un océan d'obscurité...
Maintenant qu'il était entré dans le royaume des morts, il n'apercevait aucune silhouette spectrale et n'entendait ni gémissement ni cri.
Derrière le voile, il n'y avait rien.
Pas de chaleur, de froid ou de lumière, mais seulement une obscurité plus profonde que tout ce qu'il avait jamais vu. En un sens, c'était comme regarder une pierre de nuit, sauf qu'il était comme avalé par cette obscurité, sans avoir la moindre possibilité de s'en détourner.
Richard perdit tout repère et tout sens de la réalité.
Le monde était mort pour lui.

Il était l’Élu.
Le seul capable d'enrayer l'invasion de demi-humains et de cadavres ranimés. Le seul qui pouvait empêcher le voile de se déchirer totalement, livrant le monde des vivants à la fureur aveugle du royaume des morts.
En même temps, il était aussi le seul à pouvoir rendre aux dévoreurs d'âmes le roi qui les lancerait sur le monde comme une horde de bêtes fauves.
Au sens littéral du terme, s'aperçut Richard, il était en même temps la vie et la mort. Autant sauveur que destructeur...

Pour s'en sortir, le Sourcier devait oublier le problème et se concentrer sur la solution.

Sa patience épuisée, Vika frappa Richard au ventre avec son Agiel. Enfin, elle essaya, car Richard saisit l'arme au vol avant qu'elle touche sa cible.
Serrant l'Agiel, il supporta la douleur ainsi qu'on le lui avait enseigné lors de terribles "leçons" dont il n'aurait jamais pensé avoir besoin un jour.
Aujourd'hui, elles lui étaient précieuses.
Aujourd'hui, il était reconnaissant à la femme qui les lui avait prodiguées.
Parce que sans ça, il se serait déjà écroulé.
Tout près de Vika, il la regardait dans les yeux, partageant la douleur qu'elle éprouvait chaque fois qu'elle saisissait son arme.
[...]Dans les yeux bleus de Vika, Richard vit enfin passer l'ombre de la peur.

-Ne rate pas ta chance, car elle ne se représentera jamais.
-Une chance de quoi ?
-De ne plus appartenir à un tyran.
-Le seigneur Arc est mon maître.
-Non, c'est toi, ton propre maître. Mais tu ne le sais pas.