Saratoga, une des plus belles maisons géorgiennes, « la plus vaste d'Amérique » est un champ de ruine. L'incendie qui l'a dévastée en 1941 reste encore un mystère. Sa propriétaire a disparue lors de ce drame.
C'est sur les traces de celle-ci que nous emmène l'auteur : « la légendaire Diana Cooke Copperton Cooke », ancienne gloire américaine du début du siècle, héritière d'une demeure trop grande pour elle et d'une fortune évanouie.
Sa richesse s'est faite sur le dos de centaines d'esclaves. Sa perte en est-elle sa malédiction ? Voilà de quoi donner un peu plus d'ampleur à cette histoire. Malheureusement, tout au long du roman, c'est le côté mièvre qui l'emporte : un scénario de papier glacé servi par une écriture froide et ampoulée.
Bien sûr, c'est aussi le portrait d'une femme forte qui se bat pour son indépendance... mais toujours pour elle-même.
Cette pauvre petite fille riche – Marie-Antoinette des temps modernes, se rêvant plus fermière qu'aristocrate – ne m'a pas conquis. Peut-être faut-il aimer les histoires de princesses se débattant dans les griffes de l'amour, entre splendeur et décadence, sous le poids d'un héritage insoutenable, pour en apprécier sa juste valeur.
Je remercie chaleureusement Babelio pour ce livre obtenu lors de la Masse Critique Littératures du 17 janvier, ainsi bien sûr que les éditions 10/18 !
Je souhaitais lire un jour un livre de Robert Goolrick. Voilà qui est fait. Et, qui sait, ce ne sera peut-être pas le dernier...
En effet, j'ai beaucoup plus apprécié le récit autobiographique qui fait suite à ce roman, "Trois lamentations", au style plus direct et franc, et pour ces trois amitiés féminines plus sincères et vraies.
Lu en février 2018.
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Autant en emporte le vent ??? le vent a dû soufflé très fort... Je m'attendais à beaucoup et j'ai été très déçue. Les personnages ne sont pas attachants presque risibles dans leurs réactions, leurs choix. L'histoire pourrait être tellement touchante : être une femme qui a des devoirs envers sa famille, qui doit se marier avec un homme qu'elle n'aime pas, le regard des autres, l'amour d'une mère pour son fils, le poids de l'esclavage... Au lieu de cela, l'auteur s'est enlisé dans des répétitions, dans des scènes pseudo érotiques, dans l'écriture de personnages secondaires complètement ridicules voire inintéressants, et cette fin tellement expédiée, tellement décevante. Bref, vous l'aurez compris je n'ai pas aimé et j'aurais encore beaucoup de choses à dire...
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Je m'étais empressée de commander le dernier Goolrick quand j'avais vu qu'il était sorti chez 10-18. Je n'en avais lu que deux de cet auteur, mais ils m'avaient bouleversée et j'étais impatiente d'en découvrir un nouveau. Étant encore en voyage quand il est arrivé, j'avais dit à ma sœur, également fan, de le lire et me donner son avis. Il ne s'est pas fait attendre et ne souffrait pas de concession : elle avait détesté. Cela a piqué ma curiosité, et j'ai décidé de le lire quand même, me disant qu'elle n'était peut-être pas dans la bonne période pour le lire.
Et bien, je viens de le finir (péniblement), et je la rejoins complètement. Il m'a même mise EN COLÈRE. Je vais essayer d'exprimer pourquoi.
Déjà, le thème ne me tentait pas trop : une histoire de fille riche qui doit se marier au plus offrant pour sauver le patrimoine familial, j’ai l’impression que ça a été vu et revu mille fois. Mais certains auteurs savent faire des miracles et faire paraître un thème éculé sous un jour nouveau. Ce n'est pas le cas ici. L'auteur n'a tellement rien à dire que cela se répète, et se répète, et se répète. Parfois on se demande si certains passages ne sont pas copiés-collés plusieurs fois pour faire plus de pages. Grosso modo, le livre parle de 4 sujets:
- la grandeur de la maison, la beauté de la rivière qui la borde ;
- la beauté de l'héroïne, son destin tragique, sa dépression, sa culpabilité de mauvaise mère ;
- les relations blancs riches / noirs pauvres et serviles ;
- le sexe.
Prenez ça, répétez et ajoutez quelques personnages secondaires (le mari cruel, le fils œdipien, l'amant jeune et fougueux, l'employé gay dépressif et la décoratrice laide et excentrique) et vous avez à peu près le livre.
Les situations sont par ailleurs très caricaturales, et d'un style qui verse parfois totalement dans le mauvais goût. On commence par une sous-version d'"une vie" de Maupassant (première partie sur son mariage malheureux qui est à mon sens complètement bâclée), et on continue avec quelque chose qui ressemble à un Harlequin, mais avec des scènes de sexe même pas bien décrites (parce qu'à la limite, ça aurait au moins pu être divertissant. Mais il expédie ça en 3 lignes avec des phrases comme "elle aimait sentir en elle son pénis, comme un serpent"). Clairement l'auteur fantasme sur son héroïne et c'est malsain, malsain, malsain, entre le fait qu'il la malmène quand il peut (parce qu'une femme épanouie, quel intérêt?) et les descriptions déplacées de sa sexualité (son mari est mort et elle est en manque de sexe... que fait-elle? Elle se met face à un miroir et se masturbe. Qui fait ça??). Certains auteurs arrivent remarquablement à se glisser dans la peau d'une femme : ce n'est apparemment pas le cas de Goolrick.
Donc oui, cela m'a mise en colère, car en plus d'avoir le sentiment de perdre mon temps, je me suis sentie trahie par cet auteur qui m'avait habituée à mieux. Je vais le mettre dans une boîte à livre car après tout, il plaira peut-être à quelqu'un d'autre.
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Ce livre m'a déçue. Et pourtant j'étais séduite au début : un journaliste veut découvrir ce qui s'est passé cinquante ans plus tôt. Mais très vite la première déception : Cela se passe au XXème siècle et non au XIXème... Adieu donc à mes espoirs de découvrir le quotidien des esclaves dans le Sud des États-Unis et leur combat pour la liberté. Oui, je m'attendais à un roman dans la même veine qu'"Autant en emporte le vent". Certes la famille riche est là, l'immense maison également, mais je ne suis pas convaincue par cette histoire. Je n'arrive pas non plus à m'attacher aux personnages que je trouve trop superficiels, trop oisifs et imbus d'eux-mêmes. Autre chose qui m'a gêné tout au long du récit : j'ai l'impression que l'auteur répète plusieurs fois la même chose mais avec des mots différents ce qui m'a quelque peu lassée.
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