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3,29

sur 115 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne saurai dire à quel point cette magnifique tragédie sudiste m'a subjuguée.
Le chapitre introductif dans lequel Robert Goolrick prend le lecteur par la main pour lui faire pénétrer le mystère de Saratoga et de sa non moins mystérieuse propriétaire agit comme un sortilège : Sous le charme de cette ensorcelante demeure je suis.
La plume sensible et ample de Robert Goolrick, au sommet de son art dans ce roman, y est pour beaucoup, et sert à merveille les deux principaux personnages ensorceleurs de cette histoire à la fois sombre et lumineuse :
Saratoga : la plus somptueuse, la plus grande demeure de Virginie, voire du pays ! Ancienne plantation dont les milliers d'hectares firent la fortune grâce à des mains esclaves, elle continue de fasciner malgré le dévastateur incendie qui l'a presque entièrement détruite.
Diana Cooke, héritière d'une aristocratie au bord de la ruine, altière, provocante, egocentrée, fascinante, « vendue » par ses parents à un roturier richissime mais grossier ; Diane si glamour sur les photos de magazines, si recluse et invisible depuis de très longues années…
C'est son histoire et l'envers du décor de sa vie que le livre nous révèle, un destin intimement lié à Saratoga où se déroule toute l'action ainsi qu'au poids de l'histoire de cette famille et de ce lieu. Une histoire fascinante et hors du temps qui laisse en empreinte l'image de cette femme majestueuse descendant le grand escalier de Saratoga. Coup de foudre inoubliable !
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Premier Robert Goolrick que je lis, certainement pas le dernier ! Dans ce livre, il y a d'abord le roman Après l'incendie, mais il y a aussi la nouvelle autobiographique Les Lamentations. Les deux méritent cinq étoiles. Je vous le dis d'emblée : je vais être un peu longue.

Que s'est-il passé après l'incendie de Saratoga, la plus belle et grande demeure aristocratique de Virginie ? Pourquoi cet incendie et que sont devenus ses habitants ? Voici tout l'enjeu du roman. du moins en apparence. Car finalement, ce qui intéresse le lecteur (et l'écrivain), c'est moins la demeure que la châtelaine qui l'occupe.

Pour moi, Après l'incendie est avant tout le récit de l'émancipation d'une femme, une aristocrate qui a d'abord été cette petite fille un peu sauvage, audacieuse et assoiffée de liberté. Sur Diana Cook, descendante en ligne directe des Pères Fondateurs de l'Amérique, pèse le poids de la gloire familiale. Elle doit mettre de côté ce qu'elle est, ce qu'elle ressent, pour se marier à un homme assez riche pour remettre à flot Saratoga, la demeure familiale bâtie sur le sang et les larmes des esclaves qui l'ont construite et des propriétaires qui lui ont tout sacrifié.

C'est un récit sur la condition féminine : place de la femme au sein de sa famille, au sein du couple, de la société mais aussi en tant que mère et amante. J'ai été touchée par l'ensemble du récit mais je dois dire que l'amour qui lie Diana et son jeune amant Gibby m'a particulièrement émue. Quelle beauté que cet amour inconditionnel, à la fois pur et charnel. Que de sensualité dans cette frénésie des corps qui se donnent autant que les coeurs ! Quelle tragédie !

Robert Goolrick n'a pas son pareil pour donner vie à ses personnages. Les portraits sont saisissants, l'empathie immédiate (je pense à Lucius Walter ou Rose de Lisle).

Contrairement à ce que j'ai pu lire, le thème de l'esclavage est tout à fait secondaire. Il n'est pas du tout l'objet du récit même s'il en est question par moment.

Après ce roman qui agit sur le lecteur comme une déflagration, reste encore à lire Les Lamentations. Après cela, vous resterez définitivement sur le carreau.

Dans cette nouvelle autobiographique, Robert Goolrick brosse en quelques pages seulement le portait de l'Amérique à travers les portraits de trois femmes : la douce et misérable Wanda, l'épatante mais grosse Claudie et enfin l'intelligente mais noire Curtissa.
Quelle vie attend ces femmes, pour le moment jeunes filles sacrifiées par la société pour leurs différences, sociale et/ou physique ? Quel avenir pour l'Amérique qui foule aux pieds une partie de ses citoyens ?

Robert Goolrick est doté d'une belle plume qu'il met à profit pour brosser le portait de personnages exceptionnels, dans un paysage à couper le souffle, au pied de la célèbre Rappahannock. C'est doux, amer, éclatant, passionné.
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Une fresque bouleversante, une histoire de vie qui emporte tout. Celle de Diana Cooke, née dans une richesse déchue de l'esclavagisme et qui devra ramener la dot qui sauvera la magnifique demeure familiale, la somptueuse Saratoga. Une vie pour payer, comme une destinée déjà tracée, comme une dette à jamais remboursée.

Un livre pour les âmes romanesques, pour les soirées cheminées, pour les après-midi Mojito, pour les nuits d'insomnies.
En quatrième de couv' Après l'incendie est présenté comme un anti-Autant en emporte le vent. C'est exactement ça, le livre qu'il faut pour oublier la puante Scarlett.

Parfois des livres nous parlent, celui-ci m'a fait crier.

Et comme un bonus, en seconde partie, Trois lamentations, une nouvelle autobiographique qui m'a fait pleurer. Un plaidoyer contre le racisme et toutes les sortes d'exclusion.
Lien : http://noid.ch/apres-lincend..
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Je ne voulais pas commencer cette chronique par « Autant en emporte le vent » et pourtant , comment ne pas y penser dès les premières pages !
Le roman de R. Gollrick aurait certainement évoqué la Virginie avec autant de passion sans son grand aîné, le chef d'oeuvre de M. Mitchell, paru en 1936 , mais tout de même , j'ai souvent vu l'ombre de Scarlett derrière la sublime Diana , même si ce texte raconte l'autre face de cette époque ; ce n'est pas vraiment l'anti « Autant en emporte le vent », mais c'est le même vent qui souffle.
Ce roman a bien été écrit en 2017, et superbement traduit par M. de Prémonville, c'est à souligner.
Diana Cooke , née avec le siècle et pendant que ce prépare l'apocalypse sur l'Europe, représentante du sang le plus pur des Pères Fondateurs de l'Amérique , enfant frondeuse et libre, vite domptée dans une pension adéquate, revient chez ses parents ,en jeune femme accomplie, superbe, et excellente en toutes choses, prête pour le destin qu' ils lui assignent . Ces Cooke, en effet possèdent de génération en génération une, sinon la plus belle demeure du Sud « Saratoga » . Cette maison est un gouffre à entretenir avec ses 5000 h de terres au départ et ses 900 esclaves qui les cultivaient avant la guerre de Sécession , et toutes les brutalités qui accompagnaient la pauvre vie de ces hommes noirs. de richesses en déconfiture, Saratoga périclite, et il faut marier Diana avec un prétendant expérimenté et surtout très riche. Copperton arrive , Diana remplit sa mission : une autre forme d'esclavage !
S'ensuit une vie faite de malheurs, de bonheurs aussi, et tout finira par le gigantesque incendie de Saratoga qui dura 3 jours, et la disparition de Diana. Reste un fils qu'elle a aimé , mais mal.
Il ne faut pas raconter l'histoire mais voilà un livre que l'on prend et qu'on ne lâche pas, un vrai roman sur trame de l'Histoire du Sud des E.U jusqu'à nos jours , puisque c'est en 1999 qu'un journaliste part sur les traces de Diana Copperton Cooke sur le site même de Saratoga.
Un récit autobiographique sous forme de nouvelle , de situations qu'aurait vécues l'auteur dans ses jeunes années, alors que la ségrégation raciale était encore violente complète le roman.
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Ce roman je l'ai choisi à l'aveugle pour un challenge. Je l'ai regardé 3 semaines sans envie de le lire vu la couverture mais obligation de le rendre à la biblio et beh c'est une pépite. Un roman plein d'émotions, émouvant, fascinant. Mon 1er coup de ❤️ de cette année.
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Imaginez une grande demeure de Virginie au nom exotique de Saratoga, une famille dont le nom remonte aux pères fondateurs de l'Amérique et dont la fortune s'est bâtie sur l'esclavage.

Au début du XXème siècle naît Diana, dernière héritière du domaine. Sa famille est au bord de la ruine mais les parents de la jeune femme ont fait d'énormes sacrifices pour qu'elle reçoive une excellente éducation, en internat d'ailleurs afin de réprimer ses instincts un peu sauvages.

Quand Diana arrive en âge de se marier, elle est contrainte de participer aux bals des jeunes premières dans tout le pays avec pour consigne de trouver le mari le plus riche possible afin de sauver Saratoga. D'ailleurs, ses parents sont très explicites là-dessus et ne lui cachent pas qu'elle sera en quelque sorte vendue.

La beauté de Diana fera tourner la tête à de nombreux jeunes hommes mais c'est le capitaine Copperton qui emporte le marché. Si Diana pense au début être amoureuse de cet homme séduisant, elle déchantera au bout de quelques semaines face à la violence physique qu'il lui fait subir pendant leurs rapports intimes.

Violence qui deviendra ensuite psychologique et ne prendra fin qu'avec le décès brutal (et quelque part providentiel) du capitaine. Mais la vie de la jeune femme n'en sera pas plus facile car son mari avait légué tous ses biens, dont Saratoga, à leur fils encore enfant.

Je ne dévoilerai pas la suite d'« Après l'incendie » car c'est une formidable histoire à découvrir. Je me suis posée tout du long de ma lecture cette question : faut-il sacrifier des vies pour sauver un patrimoine ? Apparemment dans certaines grandes familles la question ne se pose même pas et la notion d'individualité leur est étrangère.

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Ce livre a été un coup de coeur essentiellement grâce à l?héroïne Diana cette jeune fille qui à 17 ans, après la première guerre mondiale, pour sauver le domaine de ces ancêtres et de ses parents endettés, devient la star des bals de débutantes afin d?y trouver un mari richissime.

Sa mission est accomplie, le domaine est sauvé mais en épousant le capitaine Copperton tout ne se passe pas comme prévu. Il s?avère que l?homme est pervers et vicieux au point de l?éloigner de son fils Ashton.

j?ai adoré cette héroïne qui assume sa sexualité à quarante ans, et essaie de vivre sa passion amoureuse tout en sachant que le drame ne fait que planer sur leur tête.

Vous aimerez ce roman si vous aimez les décors de vieilles demeures du Sud, les amours interdits, les héroïnes un peu malmenées qui essaient de s?en sortir désespérément, et, selon la quatrième de couverture si vous avez aimé autant en emporte le vent qu?il va falloir que je me décide à lire.

On ne s?ennuie jamais, il y a toujours un nouveau personnage qui vient agrémenter l?histoire, des rebondissements, des événements, le genre d?histoire que j?aime dévorer.

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Encore une fois, Robert Goolrick nous emporte dans le souffle épique de cette fresque à la fois historique et humaine. Une attention toujours aussi prenante pour ses personnages, tous les personnages, même les secondaires.
Des hommes et des femmes humains, parfois surhumains, servis par cette écriture d'une poésie incroyable où chaque mot est empreint de force et de grâce.

Dans la lignée de ses "Une femme simple et honnête" et "Arrive un vagabond", c'est aussi une époque de l'histoire américaine qui s'ouvre à nous, une vision de de la société à un instant, dans un contexte particulier.

Une belle lecture, comme toujours, servie par une traduction parfaite (Merci Mme de Prémonville).
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APRES L'INCENDIE de Robert Goolrick suivi de TROIS LAMENTATIONS "Anne Carrière éditeur 2017 traduit de l'anglais US 2017" 384,- pages

Diana Cooke est la dernière lignée d'une grande famille de Virginie. Ceux-là même qui ont bâti pierre après pierre ce qui est sans doute la plus belle battisse des États-Unis.
Chaque soir, au coucher du soleil venait le même spectacle... « Ce qui l'émouvait le plus intensément, c'était ce quart d'heure juste après l'incendie, lorsque les braises du soleil se répandaient sur le buvard du ciel qui s'assombrissait, les zébrures de rose, d'orange et d'or, les traînées de lumière qui lui élevaient le coeur et l'âme et la rapprochaient du Seigneur de son enfance, du Christ qu'elle avait abandonné bien des années plus tôt » (sic).
Mais voilà le temps a fait son oeuvre, la famille est désargentée, le manoir tombe en décrépitude. Ne reste que la Jolie Diana en âge d'être mariée à un prétendant riche qui pourrait inverser la situation.
Et lors du premier bal des débutantes le providentiel millionnaire (un certain capitaine Copperton) se montre empressé et demande la main de la jolie Diana. C'est avec ses avocats qu'il se rend chez les parents afin de signer l'acte de mariage où il s'engage à restaurer la grandeur des lieux.

L'être est charmant et enjôleur mais une fois le mariage prononcé il se comporte en véritable despote. Il brutalise sa jeune épousée en lui faisant subir les pires bassesses. Mais cette dernière tombe assez vite enceinte et pour son grand bonheur elle donne naissance à un fils ce qui lui permet de clore la porte de sa chambre.

Copperton invite des amis de partout, la propriété devient une fête permanente. Les parent de Diana s'exilent dans les étages et le grand tourbillon des bouchons de champagne et des mets délicats sous les lampions donne à la propriété l'air d'une foire perpétuelle.

Personne ne regrettera la chute de cheval qui entraîna la mort de cet indélicat personnage. Son enterrement se fit en toute confidentialité.

Diana doit donc survivre. Son fils ne deviendra propriétaire de l'immense fortune de son père qu'à sa majorité !
Cette femme au tempérament trempé parviendra t-elle a retrouver le sourire un jour et à sauver la propriété familiale... Saragota ?

Voici pour moi un des meilleurs roman de ce fabuleux conteur qu'est Goolrick. Tout y est : Autant en emporte le vent et les Haut de Hurle-vent, l'amour, la haine, la passion, la fidélité.

Dans mon billet je ne m'attarderais sur les causes et les effets du grands incendies et je ferais une critique séparée des "Trois lamentations", celle nouvelle qui fut écrite plus tard et donne un éclairage tout différent.

Une oeuvre poignante que je recommande à qui aime cette lecture qui vous transporte dans une autre vie. le lecteur a une chance qu'Aladin lui-même ne pourrait accorder... chaque roman est une nouvelle vie, et chaque phrase est un baiser

L'amour brûle !




TROIS LAMENTATIONS de Robert Goolrick

Ce court texte aurait pu avoir sa place en avant propos. Il décrit la condition des "noirs" dans ces états du sud où ils étaient théoriquement affranchis.
Il clôture cependant parfaitement ce véritable chef d'oeuvre en racontant un épisode de sa vie d'adolescent avec une morale délicieuse... PARFOIS, AU MILIEU DES PETITES CHOSES, IL EN ARRIVE DE GRANDES.

Une merveille. Merci Monsieur Goolrick
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Diana cooke est la dernière représentante de la lignée des pairs fondateurs de l'Amérique. Elle se doit de sauver labelle demeure saratoga coûte que coûte. Par un mariage arrangé qui se révèle désastreux. C'est aussi l'histoire du sud et de la vie de la demeure par diana tout au long de sa vie. Belle fresque émouvante, et captivante.

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