Delenda Carthago disait le grand Caton…
C'est, avec Astérix et le chaudron, un des albums sans doute le moins attirant pour les enfants. C'est une histoire très étrange, sans vraiment d'action, avec la quête la plus stupide de l'histoire de la bande dessinée, aller voler les lauriers de César pour assaisonner un ragoût... Goscinny et
Uderzo abordent ici, des sujets aussi scabreux que la vanité, l'orgueil, le luxe, le snobisme, mais aussi la valeur d'une personne, l'esclavage... avec un humour toujours subtil, des dialogues pétillants, ou les références à notre société, aux années soixante-dix se télescope avec celles de la Rome antique. Quelques grands moments d'anthologie dans cet album, des idées saugrenues sorties tout droit de l'esprit fertile de
René Goscinny, J'ai un petit faible pour la scène du jugement. C'est le genre d'album qu'on peut relire des centaines de fois et rire à nouveau, pas toujours au même moment. Encore un très grand album d'Astérix, qui n'a sans doute pas la notoriété qu'il mérite.