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2,83

sur 723 notes
Très critiqué à sa sortie, cet album constitue le seul exemple (à ma connaissance) dans la littérature mondiale où nous assistons impuissants à la destruction d'une oeuvre par l'un de ses propres créateurs, devenu fou.

Qu'est-il arrivé à Uderzo ? On pense à un truc de psychanalyste : le créateur voulant détruire sa créature ; le complexe de Frankenstein.

Conan Doyle avait bien tenté d'assassiner Sherlock Holmes, personnage trop encombrant dont il voulait se débarrasser, mais il fit machine arrière sous la pression de ses lecteurs et il décida de le ressusciter par la suite. Uderzo, lui, malgré les demandes répétées depuis plusieurs albums de passer la main à un autre scénariste, n'écoute pas ses lecteurs.

Uderzo fait pire, il décide - du haut de sa légitimité d'unique auteur survivant et compte tenu de son âge avancé - que cet album sera le dernier et qu'Astérix ne lui survivra pas. Pour preuve, souvent signalée, la parfaite symétrie de la couverture de cet album avec celle du premier numéro de la série, la boucle est donc bouclée.

Il décide, non pas de faire mourir son héros (ce n'est pas politiquement correct dans ce type de BD) mais d'anéantir l'esprit même de la série. Il introduit sans nuance des thèmes totalement étrangers à l'univers du petit gaulois : la science-fiction, les mangas, les comics, Goldorak, les Télétubbies, Walt Disney et les extraterrestres. Il ne manque plus que les gendarmettes et de Funès, on a d'ailleurs une allusion au Corniaud, lourdement soulignée (page 36).

Le scénario est insipide, véhicule un racisme antijaponais. Les méchants envahisseurs, petits hommes jaunes, sont les Nagmas, de la planète Gmana (deux anagrammes de Manga). On devine le message : la BD franco-belge, la seule, la vraie, est en danger !

L'Amérique, heureusement, est là pour nous venir en aide, comme en 40. Mais ici, c'est l'Amérique va-t-en-guerre de Bush qui est évoquée, symbolisée par Toune (comme dans cartoon), une sorte de Mickey débarquant de la planète Tadsylwine (anagramme de Walt Disney), aidé par des clones volants comme superman, sosies d'Arnold Schwarzenegger, et ayant pour chef un certain Hubs (anagramme de Bush). Les romains eux, envahisseurs habituels de la série, font de la figuration.

Oubliées les références traditionnelles de la série, au monde antique et à l'époque romaine. Oubliés le village gaulois, l'humour potache, le second degré, c'est aussi Goscinny qu'on assassine ! Un artifice final, façon "Men in Black", permet d'ailleurs aux personnages d'oublier également tout ce qu'ils ont vécu dans cet album. Une sorte d'effacement, comme un repentir. le lecteur hélas, ne peut pas profiter de cet ultime artifice !
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Le dernier album d' Astérix dessiné par Uderzo n'est ni la catastrophe, ni la trahison (envers qui?) qu'on a bien voulu lui prêter.
Le ciel lui tombe sur la tête, n'est pas, non plus, un des meilleurs albums d' Astérix, loin s'en faut.
L'idée d'une percussion entre deux mondes, fut-ce entre l' Antiquité européenne et une étoile lointaine n'était pas mauvaise... Au moins permettait-elle à Albert Uderzo de rendre hommage aux héros et créateurs qui l'ont vu naître dessinateur et devenir un immense graphiste.
Au moins, l'album s'éloigne-t-il radicalement de l'éternel schéma astérixien marqué par les querelles du village, les voyages lointains et ponctués des rossées aux romains.
Si le dessin ne souffre aucune critique, les textes marquent quand même le pas, et la fin est trop facilement expédiée par un truc bien usé.
Quand à cette guerre contre les Mangas, chacun apprécie à l'aune de ses passions... même si toutes les critiques émises à l'encontre du vecteur Manga ne sont pas forcément injustifiées.
Quant à en appeler à René Goscinny, pour fustiger Le ciel lui tombe sur la tête, c'est assez injuste: Astérix appartient autant à Albert Uderzo qu'à René Goscinny qui, l'un sans l'autre, n'auraient peut-être jamais emmenés le petit gaulois au sommet de la bande dessinée.
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Ce 33e album du célèbre et non moins espiègle et futé Gaulois est de loin l'un des plus contestables. Au regard du thème traité, j'ai cru que le duo d'auteurs historique (Goscinny et Uderzo) avaient décidé de passer la main, or il n'en est rien : "Le ciel lui tombe sur la tête" est bien une de leur réalisation, et franchement ce n'est pas la meilleure car de bataille contre les romains, il n'en est que (trés) peu question, alors que la recette de la potion magique du druide attire toujours les convoitises. A l'inverse, le duo a préféré sortir nos héros du petit village retranché de l'histoire et les faire rencontrer les petits hommes verts (ici rebaptisé "Petit violet" et autres clones de super héros), sans logique pertinente. Un vrai gâchis !
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Bon, Albert Uderzo est décidément têtu. Tant pis pour lui, il va récolter quelques baffes.
En fait, il a toujours cru que les albums d'Astérix, c'étai lui. Eh bien non ! il faudra qu'il arrive à l'admettre. Comme les Beatles n'ont jamais été aussi forts que réunis, l'absence de son scénariste est une catastrophe pour la série. Voilà, c'est dit… et rajoutons-en quand même une louche.
Là, nous somme en plein délire mégalomaniaque d'un cacique qui protège son héritage. Finalement, soyons clairs, l'avis de ses lecteurs importe peu, puisque tous lui ont déjà fait passer le message… mais il s'obstine avec rage. Un caprice de sénilité précoce. Pourtant il pourrait être si délicieux, il suffirait d'un signe de la main vers un authentique écrivain… et nous serions heureux.

Comme je vois que ma critique acerbe a été appréciée, j'éprouve le besoin au 25/11/10 de me justifier.
Après l'album 32 qui sauvait la série de justesse comme par miracle et qui aurait dû la clore en toute conscience, voilà que nom pas le ciel mais la calamité tomba sur la tête du petit visage gaulois. J'ai tellement critiqué l'entêtement d'Uderzo à s'improviser scénariste, que je me limiterai à quelques remarques pour ne pas trop charger la mule. Les 4 années de silence n'ont rien modifié au ridicule de son écriture, car il est vraiment ridicule, indigent, cacochyme, bachi-bouzouk… et j'en passe. Dites 33, dira le docteur pour diagnostiquer un mal de gorge, et il aura raison !
Le niveau fut tellement jugé à la déroute, que les fans conseilleront de boycotter son achat… ou de le déchirer ! Mais comment supporter l'absence d'un volume dans une collection dont il est le pire, quand on a tant chéri ses premiers éléments. Je crois que la magie d'Astérix permet bien des excès, et celui du bon goût y sera sacrifié. C'est une salve ultime de bêtise extra-terrestre. Quel dommage ! Uderzo aurait laissé entendre qu'il serait le dernier opus de la série, et comme la couverture évoque le premier, seule illusion rescapée d'un désastre, la boucle est boulée… à 2k π près.

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Alors que Astérix et Obélix étaient à la chasse, tout le village gaulois se fige et voilà que descend du ciel un vaisseau spatial. A l'intérieur, c'est un étrange petit homme violet qui leur apprend que la potion magique est désormais l'enjeu d'une guerre entre deux puissances galactiques ennemies.

Ce dernier tome créé par Uderzo est certainement le plus mauvais. Nous n'y retrouvons ni les aventures divertissantes de notre petit gaulois ni l'humour et les jeux de mots qui caractérise cette série. Au lieu de ça nous avons une caricature d'un combat des genre entre BD franco belge, manga et comics/dessins animés. le village gaulois, représentant évidemment la bande dessinée, se retrouve envahie par les Nagmas. Leur chef est un horrible cafard verdâtre dans une fusée Goldorak, nous avons bien sur une caricature des mangas. Et c'est Toun le gentil martien violet qui débarque avec ces superclones (Arnold Schwarzenegger en version superman) pour aider les gaulois, et nous avons là les sauveurs américains avec leurs cartoons et leurs comics...
Bon vous l'aurez compris, elle ne m'a pas emballée cette aventure d'Astérix...
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Je suis fan absolue des albums d'Astérix depuis que je les ai découverts. Je les ai tous aimés ou adorés, et je fonds littéralement devant Obélix.
Mais là, j'avoue que je suis restée sidérée. A part les dessins, je n'ai rien retrouvé de ce qui fait le charme de cette BD d'habitude. Pas d'humour, l'histoire est niaise au possible, les rebondissements sont soient attendus soient complètement inutiles, aucune référence historique,...
Enfin, rien de rien. Je me demande à quoi sert cet album au milieu de tous les autres qui sont si délectables et pour le bien de la série, je vais me dépêcher de l'oublier.
Je mets quand même 2 étoiles pour les dessins et parce que je ne peux me résoudre à mettre moins à mes gaulois chouchoux.
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Voilà presque deux semaines que nous sommes confinés, pourtant, le temps continue de passer, même plus vite j'ai l'impression parfois… Peut-être est-ce car je n'ai pas le temps de lire tous ces livres qui m'attendent ?! J'ai choisi de vous présenter comme bande dessinée du mois, un volume d'Astérix, puisque son Papa nous a quittés récemment. Je partage donc avec vous cette parenthèse gauloise…

Astérix et Obélix se rendent compte que tout le monde est inanimé: des sangliers à Bonemine, seuls les deux héros, Idéfix et le Druide sont encore apte à se déplacer. Une drôle de boule dorée flotte au dessus de leur tête, pendant qu'une créature violette venue d'une étoile, Toune, accompagné de superclones ressemblant à des super héros, demande de l'aide aux deux comparses. Cette aide, c'est la potion magique. Au même moment arrive Nagma, l'ennemi de Toune. Qui de ces deux invités va réussir à s'emparer de la célèbre potion ?

Une plongée en enfance et dans le monde des Gaulois, avec une touche d'exotisme. Un personnage emblématique, que je n'affectionne pas particulièrement, mais qu'on aime toujours suivre dans ses aventures !
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A la lecture de cette ignominie, on peut légitimement se demander si le ciel n'est pas tombé sur la tête d'Uderzo.
Qu'est-il arrivé à Astérix, cette BD à l'humour potache qui se moquait joyeusement de ses contemporains ? Que viennent faire dans les aventures des guerriers gaulois des extraterrestres, Goldorak, Superman et des personnages de manga ? Il ne reste rien de l'esprit d'Astérix dans cet album grotesque que j'aurais aimé pouvoir effacer de ma mémoire.
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C'est une des moins bonnes BD que j'ai lu d'Astérix. Les extraterrestres débarquent sur Terre pour emporter l'arme secrète du village Gaulois. Ils sont équipés de super clone de superman !!!
Oh là, mais Uderzo a le ciel qui lui est tombé sur la tête pour faire un outrage, pardon un ouvrage pareil ?
Astérix n'en a heureusement pas tombé les ailes de son casque.
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Cet album est une catastrophe: pas de scénario, histoire sans queue ni tête. Curieux : un des derniers "Gendarmes" de Louis de Funès invite également des extra-terrestres. Les comiques en déshérences doivent-ils se tourner vers l'espace ? Vite, vite, ressortez le Tour de Gaule, le Domaine des dieux. Ayez à tout pris une autre image de cet oeuvre sublime d'Uderzo (et Goscinny bien sûr)
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