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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Valérius Asiaticus est un Gaulois ayant réussi. Richissime, sénateur romain, quasi-divinisé par les Allobroges, il a accumulé une influence et un pouvoir qui font l'envie de tout Rome...peut-être un peu trop! Alors que se profile la rumeur d'un procès, la meilleure chance d'Asiaticus, c'est peut-être ce philosophe de Massalia à qui un rapport a été demandé.
Qu'à fait Asiaticus? Que projette-t-il de faire? Est-il simplement victime de la cupidité de l'impératrice Messaline qui désire posséder les superbes jardins dont il est l'heureux détenteur?
Le procès de Valérius Asiaticus n'est pas vraiment un polar, malgré le thème, plus un roman sur Rome et la Gaule sous l'Empereur Claude qui vire au polar sur la fin. J'avoue avoir été déboussolée un peu au début par le ton donné aux personnages: rien du ton ampoulé que la plupart des auteurs de romans historiques offrent à leurs personnages pour faire plus ancien. Ici, les personnages s'interpellent, se chamaillent, vivent enfin. le roman est peut-être un peu long à démarrer; mais il offre ensuite un très agréable moment de lecture. L'auteur sait de quoi il parle, historiquement parlant, d'une façon peu courante et cela ressort assez naturellement. Une plume assez jolie complète assez bien le tableau. J'aurais juste un petit reproche sur la chute, un peu trop facile, mais cela reste un bon roman historique que les amateurs d'antiquité apprécieront beaucoup.
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J'imagine le plaisir que Christian Goudineau, spécialiste de l'histoire Gallo-Romaine, a éprouvé à écrire ce roman policier, délaissant pour un moment ses ouvrages scientifiques sur la même période.

Il met en oeuvre tout son savoir d'historien pour nous raconter une histoire. Et pour être bien sûr d'être lu jusqu'au bout il crée un roman policier gallo-romain.



Il faut dire que l'époque s'y prête, et que, sans doute, la réalité dépasse dans les grandes largeurs la fiction puisque les personnages qui tirent le ficelles s'appellent Messaline, Aggripine, Caligula... on peut, donc, s'attendre à tout.
Le personnage principal, Valerius Asiaticus a existé, et, l'intrigue est plausible à défaut d'être historique.

On sent tout le plaisir que prend l'auteur à faire revivre cette époque, dans tous les détails du quotidien : l'habitat, les vêtements, les déplacements, et la nourriture. Ah ! La nourriture... j'avoue que par moment, je m'ennuyais un peu à la description des repas. J'ai souri quand le personnage principal, Charmolaos , faisant relire par sa jeune nièce, Kallisto, son récit , s'entend reprocher ceci

: « avais-je besoin de décrire tous ces repas, d'en donner la composition, sans parler de ces innombrables coupes de vin »

Quel talent ! Un personnage se trouve là pour énoncer la critique que je m'apprêtais à lui faire.



L'auteur a choisi de faire parler ses personnages dans la langue d'aujourd'hui, cela rend le texte léger et amusant.

Comme nous sommes entre érudits, il nous arrive d'avoir des passages de culture grecque.

On découvre aussi la vigueur et la diversité des villes gauloises.

Le reproche que l'on peut faire à ce roman, c'est de vouloir dire trop de choses sur cette époque, on sent parfois que l'intrigue n'est qu'un prétexte et que l'historien saisit toutes les opportunités de son récit pour nous faire partager sa passion.

Je ne suis pas sûre que les amateurs de romans policiers apprécieront cette intrigue un peu compliquée, mais les historiens ayant le sens de l'humour vont se régaler.
C'est un beau voyage que je me suis offert pendant quelques jours avec des personnages qui m'ont permis de renouer avec une époque que je connaissais mal.

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J'ai bien aimé ce roman, mais je reconnais qu'il peut désorienter plus d'un lecteur.
D'abord parce que le personnage principal est peu (pas) connu du grand public d'aujourd'hui. Et pourtant!
Valerius Asiaticus, c'est celui qui s'est fait emprunter sa femme par César Germanicus, successeur de Tibère, dont il était un ami (primae admissionis) pour se faire reprocher aussitôt après qu'elle n'était pas une affaire au lit. C'est lui aussi qui, au moment de l'assassinat de ce même César, a pris le risque de se faire lyncher par la foule en colère en déclarant qu'il n'a pas participé à l'assassinat, mais qu'il aurait bien aimé en être. Son immense fortune, sa très vaste clientèle (au sens romain du terme) en Gaule et son entregent à Rome ont pu le faire apparaître comme une menace potentielle pour le nouveau César, Claude, dont le pouvoir avait alors besoin de consolidation et de stabilisation.
D'où la tentation d'abattre Asiaticus. Mais comme on n'a rien de probant à lui opposer, son procès ne se déroulera pas devant les sénateurs, mais "intra cubiculum", c'est-à-dire à huis clos, dans la chambre de Claude.
Le malheureux a pour avocat le censeur Vitellius, le père du futur et éphémère empereur numéro 3 lors de l'année 69, celle des quatre
empereurs. C'est cet avocat qui expliquera plus tard qu'une nièce a le droit d'épouser son oncle, sans qu'il faille y voir de l'inceste! Mais je m'égare.
Pour en revenir au roman, la narration entretient le suspense en ce sens qu'on ne sait pas très bien au début ce qui est reproché à Asiaticus ni quel est son secret.
Je reconnais que ce n'est pas le meilleur livre pour se familiariser avec l'époque, mais sa construction, son style et les réflexions qu'il invite à nourrir (comment accepter stoïquement ce contre quoi on sait ne pas pouvoir lutter) peuvent séduire.
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Enquête pas des plus passionnantes, mais bouquin très intéressant car historique. Pour les férus d'histoire!
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Voilà un professeur honoraire au collège de France qui sait rendre L Histoire attirante. Avec ce roman historique, Christian Goudineau nous plonge dans la Rome antique avec une description très intéressante des moeurs de l'époque, la politique actuelle ressemble a une cour de maternelle face aux complots se tramant à cette période. Au gré de ce roman l'auteur nous fait voyager au coeur d'une époque entre douceur et cruauté. Réservant aux lecteurs un fin surprenante.
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Charmolaos, jeune philosophe Marseillais est chargé de mener une enquête sur Decimus Valerius Asiaticus, richissime consul de Rome d'origine Gauloise. Il se rend à Vienna, cité gauloise Allobroge, berceau de la famille d'Asiaticus, il rencontre ses parents, ses alliés, ses ennemis. de retour, à Marseille, il fait présente ses résultats mais est envoyé à Rome pour faire rapport directement à l'Empereur Claude. Dans la capitale du monde, il rencontre Asiaticus et en découvrant l'homme, il comprend le besoin de certains de le voir disparaitre.
Comme à son habitude, Christian Goudineau nous fait découvrir le monde romain et gaulois. Passionnant.
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Un livre tout à fait passionnant, malgré le fait que l'intrigue semble bien souvent cousue de fil blanc. Si les personnages semblent parfois manquer un peu de naturel, le lecteur apprécie toutefois au fil des pages la grande connaissance de Goudineau du monde antique et sa passion pour cette époque.
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