Un gars qui pique un sprint au petit matin, c'est curieux. Dans mon coin, les joggeurs, ça ne court pas les rues.
Les rumeurs, c'est comme la drogue, faut en prendre et en laisser. Autonomes et vivaces, elles se gavent de jalousie et de mauvaise foi, rarement de réalité.
(...) un système de santé plus débordé qu'une femme-tronc dans une orgie.
Les morts ont toujours une prime à l'amour, surtout en cas de représentations médiatiques. Avec l'avènement des réseaux sociaux, c'est pire encore, on affiche nos défunts comme des médailles. Si on pouvait, on accrocherait leurs têtes sur nos pick-up pour récolter des pouces en l'air.
Il était chauve, mais portait une barbe dense. Comme la richesse dans le monde, il avait la pilosité très mal distribuée.
Passé cinquante ans, on peut juste rêver grand à l'envers, construire des épopées à rebours.
Il n'existe pas pire mouchard qu'un téléphone cellulaire. Avec les empreintes génétiques, c'est le plus grand atout des enquêteurs contemporains. Avant, ils se servaient de bottins téléphoniques pour faire parler les voyous, maintenant ils n'ont qu'à faire parler leurs téléphones.
Honorable, dans un monde où le grand écart entre ce qu'on dit et ce qu'on fait pourrait suffire à nous déchirer la raie.
C'est connu, la rue avale des enfants et recrache des vétérans.
Ça me battait la chamade contre les barreaux de la cage thoracique. Même sinistré, le coeur demeure une zone érogène.