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Je lis tous les Gouiran à leur sortie (un fan, donc) et j'ai trouvé celui-ci particulièrement réussi.
On y trouvera tout ce qui fait l'intérêt et le style de Gouiran: un gros travail de documentation sur un coin sombre de notre histoire, un rythme soutenu, des personnages humains sinon attachants et enfin un écho dans notre monde actuel.
Dans ce domaine on ne fait guère mieux je crois.
Vivre c'est perdre régulièrement de sa naïveté. Ce n'est pas toujours plaisant mas c'est nécessaire. Gouiran est parfait pour ça.
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Un bon roman qui mêle l'histoire (le devenir des médecins et autres savants du régime nazi) et le policier (massacre d'une famille américaine), dans une provine reculée montagnarde de France. On ne s'ennuie pas, c'est très bien documenté mais on a quand même une impression de déjà lu / déjà vu et finalement rien ne surprend, même si c'est très bien fait et plutôt bien écrit.
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Un roman policier qui, dans le cadre de l'intrigue, évoque de façon éloquente le projet MK-Ultra de la CIA.
Dans les années 50, ce programme étendu à pas moins de 149 sous-projets est consacré aux possibilités d'influencer le comportement humain.Et ces recherches feront la part belle à l'utilisation de participants ni informés, ni volontaires. Une liste des affreuses manipulations engagées est disponible sur Wiki.
Non, décidément, le diable n'est pas mort à Dachau.
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GOUIRAN a cette qualité d'appuyer là où ça fait mal. J'avais adoré "le printemps des corbeaux" et ce nouveau roman est aussi bien écrit avec une intrigue bien ficelé. le roman démarre en plantant le décor et les personnages. D'emblée, l'ambiance est pesante dans un village particulier. Les premiers chapitres sur Dachau, avec les expériences des médecins nazis, laissent sans voix. La trame se poursuit avec un triple meurtre d'un étranger du village avec un passé trouble, ainsi que sa famille. La suite..... je ne dirai rien pour ne pas dévoiler l'intrigue, mais accrochez-vous car si seulement la moitié est vrai c'est véritablement révoltant. Je suis véritablement devenu fan de cet auteur, dont je vais continuer l'exploration de son univers.
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Maurice Gouiran a l'habitude de placer ses romans noirs dans des contextes historiques, parfois oubliés, parfois peu connus. Cette fois-ci, le départ de son intrigue est plongé dans une atmosphère assez connue, une odeur d'affaire Dominici pour l'enquête et une plongée dans les camps de concentration dans lesquels les médecins se livraient à des expériences terribles sur des hommes. le roman débute assez mollement et il faut tout le talent du romancier pour capter mon intérêt. C'est lorsque Henri rencontre Antoine qu'il commence enfin à se tendre et à livrer des informations, et vue la quantité de documentation notée dans la bibliographie, je peux vous dire que l'auteur est assez complet dans les domaines qu'il aborde.

Je ne vous cacherai pas que ce n'est pas à mes yeux le meilleur roman de Maurice Gouiran -un coup de fatigue sans doute-, mais j'ajouterai aussitôt que même moins réussi, un roman de l'auteur est toujours extrêmement instructif et rondement mené. C'est ça les romanciers qui se documentent et travaillent, cela se ressent et ils parviennent à intéresser leur lectorat par ce qu'ils apportent et la manière de le faire. Maurice Gouiran le fait toujours avec des personnages à un tournant de leur vie -mais j'ai l'impression qu'on est souvent à un tournant de sa vie-, des hommes qui se posent pas mal de questions, ici l'origine, l'attachement aux racines familiales et géographiques, les choix de vie et les rencontres qui changent l'individu. Ils sont attachants Henri et Antoine, et comme en plus, ils nous apprennent plein de choses, leur fréquentation est tout à fait conseillée.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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1967 un fait divers à résonance nationale vient bouleverser la vie d'un trou perdu. Une famille entière, des Américains , a été massacrée. Au même moment Henri , expatrié à San Francisco, revient dans ce même village pour y enterrer sa mère. Et alors que la victime ne semble pas être ce qu'elle semblait être il va se piquer au jeu de l'enquêteur au côté d'un ami journaliste et mettre en lumière un passé encore trop proche que tout le monde s'efforce de laisser dans l'ombre.

une louche de Back Up de Paul Colize, une pincée du cinquantenaire de la sortie de Sgt Pepper, la précision et la réalité crue et sans fard d'un Depardon et vous avez le diable n'est pas mort à Dachau.
C'est formidablement bien écrit, sans esbroufe et sans effet de manche pour aborder la gravité d'événements sombres de notre histoire.
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Henri revient dans son village natal lors du décès de sa mère dans les années 60. Expatrié aux États-Unis, il travaille sur la création d'une nouvelle technologie, internet.
Parallèlement, le meurtre d'une famille américaine est commis dans le village. Henri va avec Antoine, un de ses amis d'enfance devenu journaliste, enquêter.

Ce roman est très documenté. Il suffit de voir les nombreuses ressources en fin d'ouvrage pour s'en rendre compte.

Entre roman et réalité historique, Maurice Gouiran propose un polar construit habilement.
Dans ce roman à double temporalité, on suit une enquête sur un meurtre en lien avec L Histoire sous fonds d'expérimentations médicales. Entre camps de concentration et guerre froide, l'auteur nous parle de ces expérimentations sur des populations sans leur consentement. Il revient également sur ces personnes actives dans le régime nazi qui ont échappé a la justice et qui ont bénéficié de l'aide de pays extérieurs.

J'ai également apprécié l'écart entre les deux cultures pour Henri. Entre celle de son petit village rural français plutôt calme où tout le monde se connaît et les États-Unis avec dans les années 60 la libération des moeurs (sexuelle, drogue, féminisme, ...) et l'essor de nouvelles technologies.

Un polar passionnant mais glaçant !
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C'est au détour d'un rayon de la librairie strasbourgeoise Kléber, et donc un peu par hasard, que j'ai découvert le diable n'est pas mort à Dachau de Maurice Gouiran. Je ne connaissais ni le titre, ni l'auteur et je me suis laissé tenter par la quatrième de couverture.

L'auteur nous propose une immersion dans le domaine de la recherche scientifique et plus précisément, la recherche médicale et les expérimentations qui ont eu lieu dans les camps de concentration durant la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, la vision que l'auteur nous propose n'a pas vocation à dresser un panorama de l'horreur des recherches qui étaient pratiquées sur des déportés. L'intrigue se déroule après la guerre dans un petit village de haute montagne en France. Henri, un natif expatrié aux États-Unis, revient dans son village natal pour y enterrer sa mère. Un mois avant l'arrivée d'Henri, le village a été secoué par le massacre d'une famille entière et le mystère qui entoure ce crime n'a toujours pas été élucidé. La curiosité scientifique d'Henri va l'inciter à mener sa propre enquête avec l'aide d'un journaliste de la région. Les deux protagonistes vont vie être emportés dans une affaire aux dimensions internationales qui mêle conspiration d'après-guerre et vieille rivalité de village. L'ouvrage est relativement court. L'auteur va droit au but et le rythme est donné dès les premières pages. J'ai trouvé l'intrigue passionnante. Ce roman amène le lecteur à un questionnement sur l'éthique de l'expérimentation médicale mais aborde également les notions de responsabilités et de bien ou de mal en temps de guerre. Les personnages sont attachants sans être trop complexes ce qui permet au lecteur de s'identifier facilement à ceux-ci. Enfin, le théâtre de l'histoire, un petit village dans les Alpes françaises, ajoute du poids à l'histoire. Sans être perdu dans des descriptions d'ambiance, je me suis senti transporté dans ce petit village perché à plusieurs milliers de mètres d'altitude où tout le monde se connaît mais où subsiste de vieilles rancoeurs du passé et où il ne fait pas toujours bon être un étranger au pays.

Cette première lecture m'a fortement donné envie de poursuivre la découverte d'autres ouvrages de Maurice Gouiran. L'auteur ayant plus d'une vingtaine de livres à son actif, je n'ai plus qu'à m'y mettre !
Lien : https://thetwinbooks.wordpre..
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Allez savoir pourquoi nous n'avions pas encore frappé à la porte de cet auteur pourtant prolifique - 27 romans à son actif. Car Maurice Gouiran nous confirme, avec ce puissant roman, sa maturité littéraire. Quel que soit le sujet abordé force est de constater la somme de travail de fond réalisé et surtout son habile utilisation. En effet, la tâche semblait ardue. Comment ne pas se prendre les pieds dans le tapis lorsque l'on invite à la même table des thèmes aussi lointains que sont les expérimentations médicales, le projet Arpanet, le mouvement hippie, l'espionnage industriel, la ruralité. Risque d'étouffement par excès d'ingestion ? Que nenni ! Ce récit d'un peu plus de 200 pages, aussi dense et noir qu'il soit, n'en est pas moins limpide.

Nous sommes en 1967. Il vit aux States, c'est un chercheur en mathématiques, il ne se refuse pas quelques buvards de temps à autre et il débarque sans envie dans le bled paumé de son enfance. Maman vient de passer l'arme à gauche et, alors que l'on peut supposer que l'évènement le plus important de la décenie fut l'absence du curé pour l'office de Noël, une famille américaine a été liquidée. Henri, qui s'ennuie et ne peut créer le lien avec son père qui semble le rejeter, va s'intéresser à l'affaire avec le soutien du journaleux du coin. Ainsi, il va mettre les mains là ou d'autres ne mettraient pas les pieds et ses découvertes vont le conduire dans les méandres les plus secrets de l'Histoire.

Cela dit, on pourrait se sentir happé par un thriller pur et dur où le matériau n'est qu'un support, une aire de lancement pour la fusée Pathos. Point du tout. L'auteur n'en fait pas des tonnes. Son style parfois piquant, non stéréotypé mais surtout posément affirmé n'occulte pas l'âpreté de son propos car il est toujours en résonance avec le réel. Jamais la fiction ne spolie ce dernier, elle en est l'instrument interprétatif - Umberto Eco en parle mieux que nous. Ainsi la quête du personnage principal nous ouvre des portes, que l'on n'a peut-être pas su ouvrir, qui mènent dans l'antre du mal, les manoeuvres souterraines. de plus l'auteur parvient à nous imprégner de ce terroir qui abritait, et abrite toujours, quelques échantillons de la fratrie des taiseux.

Le diable n'est pas mort à Dachau s'affiche comme un roman résolument noir, le noir de la folie des hommes - de leur convoitise et de leur perversion. [...] La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2017/08/le-diable-n-est-pas-mort-a-dachau-maurice-gouiran.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Lorsque Henri Majencoules, un jeune mathématicien qui travaille en Californie sur le projet Arpanet, revient à Agnost-d'en-haut en 1967, son village natal focalise l'attention de tous les médias du pays : une famille d'Américains, les Stokton, vient d'y être massacrée.

Imprégné par la contre-culture qui bouillonne alors à San Francisco du Flower Power à la pop musique et de l'été de l'amour au LSD , Henri supporte mal le silence oppressant de la terre de son enfance.

Mais avec l'aide d'Antoine Camaro, son ami journaliste, il va tenter d'en savoir plus sur ce Paul Stokton, son épouse et sa fille assassinés. Il découvre alors l'existence d'un des programmes militaires les plus secrets et les plus audacieux de l'après-guerre…

L'auteur nous embarque dans deux époques : celle de la guerre et de l'immédiate après-guerre, et celle de 1967 ; dans trois pays : l'Allemagne, les Etats-Unis et la France.

Des espaces-temps différents qui n'ont rien en commun à priori, et pourtant.

J'ai suivi Henri avec intérêt : son rapport compliqué à son père taiseux, son envie de savoir qui était la victime et son rapport avec la France, son attrait pour la Californie et son projet ARPA.

Un homme tiraillé entre deux cultures diamétralement opposées.

Un homme qui cherche la vérité sur des expérimentations grandeur nature. Rien de très rassurant…

L'image que je retiendrai :

Celle du village d'en-haut où il n'y a que deux téléphones : un en mairie et l'autre au bistrot.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-d..
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