AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 35 notes
5
4 avis
4
10 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Maurice Gouiran mélange plusieurs thèmes historiques dans ce polar basé dans les années 60 finissantes.

Une famille américaine meurt dans un petit village de montagne qui se vide de ses habitants. Henri, un enfant du pays, parti aux USA travailler sur l'ancêtre d'internet, l'ARPANET, revient pour l'enterrement de sa mère et se retrouve, avec un journaliste de ses amis, à tenter de comprendre ce qui a pu se passer.
Il ne tarde pas à faire un lien avec les expériences médicales menées durant la seconde guerre mondiale dans les camps de concentration et avec la récupération des scientifiques nazis après guerre par la CIA, bien peu regardante sur les crimes de guerre commis, pourvu que les applications militaires bénéficient aux States.

L'inhumanité des expériences menées par des « médecins » nazis dans les camps donne lieu à deux chapitres assez secs et d'une grande dureté. Gouiran s'y fait l'écho de Michel Cymès dans Hippocrate aux enfers.

Quant au programme « Paperclip », qui a permis par exemple à Werner von Braun de passer sans transition de créateur des fusées volantes V1 et V2 destinées à détruire Londres et la population civile alliée, à ingénieur en chef à la NASA, il constitue la thématique de fond.

S'y ajoute une réflexion sur les zones rurales de montagne, renfermées sur elles-même pendant des générations, et brutalement confrontées dans les années soixante à un monde plus vaste. La vie est dure, sans espoir d'évolution, les jeunes quittent des terres qui ont fait la fierté de leurs parents, les commerces ferment. le tout dans l'incompréhension des anciens...

Les premières pages manquent un peu de fluidité. La suite est autrement plus dense et rythmée. Les sujets abordés sont très bien documentés. D'ailleurs Gouiran fournit à la fin une biographie sélective.

Décidément j'aime bien Gouiran quand il joue avec l'Histoire.
Commenter  J’apprécie          300
Roman policier et historique très documenté, il suffit de regarder en fin de livre la bibliographie, reprenant différents thèmes sur une période de 60 ans entre l'Allemagne, la France et les États-Unis.
Du camp de Dachau à la future Silicon Valley en passant par les montagnes proches d'Avignon, nous suivons les expérimentations, les manipulations et les meurtres de témoins gênants par les autorités américaines afin de camoufler les expériences sur des populations civiles au nom de bien commun et de la défense du territoire.
La réalité dépassant souvent la fiction, ces pages donnent froid dans le dos.
Commenter  J’apprécie          204

Le diable n'est pas mort à Dachau de Maurice Gouiran deux histoires qui s'entremêle, celui d'un médecin qui fait de la recherche sur des êtres vivants dans le camp de concentration de Dachau et celui d'un scientifique français en informatique en 1967. Des scientifiques récupérer par l'état-major américain et de l'Union Soviétique a la fin du conflit. Impossible de ne pas faire un parallèle avec le roman de Martin Michaud (Je me souviens). Henri un jeune mathématicien qui travaille sur le projet Arpanet quitte la Californie pour les obsèques de sa mère à Agnost-d'en-haut en 1967. Un triple meurtre a lieu dans ce village une famille d'Américains ont été massacrée. Ce roman est une réflexion sur l'héritage nazi dans notre société Occidentale (homme sur la Lune, avion supersonique, missile, gaz toxique, expérience médicale sans le consentement, etc.). Des criminels de guerre avec une nouvelle vie et de nouveaux laboratoires et nous comme cobayes. L'auteur dans son roman dresse une liste d'expériences causant la douleur la folie et la mort sanctionné par l'état tout cela au nom de la victoire sur le mal. Excellent roman qui laisse le lecteur amer car tout continue avec de nouveaux instruments sans notre consentement.
Commenter  J’apprécie          140
En gagnant ce roman lors d'un concours, je ne mesurai pas la chance de découvrir Maurice Gouiran. Inconnu de mon univers littéraire, cet auteur fait naître toute une série de réflexions sur la manipulation des hommes et notamment gouvernementale. Point de conspiration ou autre signe paranoïaque, mais une documentation fournie de l'Histoire et de la science. En entraînant le lecteur de Dachau pendant la Seconde Guerre Mondiale à Agnost-d'en-haut en 1967, il tisse la toile du réseau du mal et de l'expérimentation. Construit comme une enquête classique, l'étendue des découvertes, elle, ne l'est pas. Entre goût de terre, flower power et imposture, le petit village d'Agnost-d'en-haut n'a jamais autant été sous les feux des projecteurs...

De retour à Agnost-d'en-haut en 1967 pour l'enterrement de sa mère, Henri Majencoules retrouve la terre et l'austérité du hameau qui peuplait son enfance. Mathématicien travaillant sur le projet Arpanet en Californie, le jeune homme de vingt-sept ans se confronte en silence à un père indifférent. Cependant, la cruelle monotonie des lieux est interrompue par le meurtre d'une famille américaine, les Stokton, installée depuis deux ans. Surpris qu'un tel fait puisse se produire dans une contrée aussi reculée, Henri va mener avec l'aide d'Antoine Camaro ancien camarade devenu journaliste, une enquête des plus bouillonnante.

Entrecoupée de flash-back sur des médecins nazis exerçant dans le camp de Dachau, cette enquête prendra une tournure inattendue...

D'une plume tranchante, Maurice Gouiran nous entraîne dans les méandres de la science et de l'Histoire. Dans un décor fait de terre et d'humidité, il se sert du meurtre de la famille Stokton pour expliquer les actes nazis à Dachau. Comment, me direz-vous ? Chaque chose en son temps...

Troublant et noir, ce polar à la construction plutôt classique révèle une histoire complexe. Complexité relationnelle entre Henri et son père, entre ruralité et métropole. Complexité entre liens historiques, mais aussi entre des actes injustifiables, perçus comme tels lors d'une guerre, et qui le sont à une autre époque, dans un autre pays. Pour vous donner un indice, je ne peux que vous révéler la récupération des médecins nazis par les Etats-Unis... Ainsi, à travers les interrogations de son protagoniste, l'auteur questionne sur la notion de "gentils" et de "méchants" et sur les expérimentations secrètes de tous bords et leurs répercussions.

En parcourant ce récit mordant, j'ai beaucoup aimé la description des sentiments d'Henri liée à l'environnement de ce hameau hostile aux étrangers, mais aussi les faux-semblants derrière se cache les habitants. Très documenté, le flower power et le LSD festif que côtoie Henri en Californie est en totale contradiction avec la noirceur qui s'empare de l'enquête.

Malheureusement, je ne peux en dire plus sur l'intrigue par peur de vous révéler toutes les ficelles qui relie les époques. Sachez juste que le pouvoir de réflexion de Maurice Gouiran est assez fort pour utiliser L Histoire afin d'éclairer notre époque. 

Cette fois-ci, pas de gourmandises ! du thé, du thé et encore du thé...et un corsé de préférence ! Parce que cette histoire est juste glaçante et semée de faits véridiques, elle m'a coupé l'appétit. Fallait le faire !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          130
En 1967, un fils de paysans émigré aux Etats-Unis après des études universitaires poussées en informatique, revient dans son village natal, isolé, du sud de la France pour enterrer sa mère.
Il arrive juste après le massacre d'un couple d'Américains et de leur fille, venus passer leurs vacances dans ce même village.
Le passé ressurgit, dévoilant un aspect mal connu d'événements survenus dans le camp de concentration de Dachau.
Un polar bien construit et intéressant sur le plan historique, sur un sujet connu mais pas souvent traité dans un roman rural.
Commenter  J’apprécie          70
Les années 1960, Henri vit aux Etats-Unis. Il a quitté sans regret sa France natale et ce petit village vieillissant de Agnost-d'en-Haut pour vivre au pays des nouvelles technologies. Mais au décès de sa mère, le voici de retour dans son pays, auprès de son père (toujours aussi taiseux) et de ses vieux camarades de classe qui ont peu changé.

La confrontation s'avère morne pour lui, mais voici qu'un triple homicide s'est produit, et étonnamment, Henri veut en savoir plus. Son séjour en France se transforme alors ; de voyage d'adieu, il en fait un voyage d'enquête, pour découvrir la vérité : qui a tué cette famille? Sachant que dans ce village, tout le monde se connait...

En parallèle à cette enquête policière, on découvre la réalité des camps de concentration au travers d'une histoire parallèle se déroulant à Dachau. Pourquoi donc? Quel est le lien entre Dachau et Agnost-d'en-Haut? Déroutant au premier abord, on devine petit à petit les ficelles reliant ces deux lieux.

Ce roman n'est pas révolutionnaire de part son scénario. J'avais vite compris le fin mot de l'histoire. Mais (car il y a un mais) : j'ai eu un petit coup de coeur pour le style de l'auteur, ainsi que pour le côté "Dachau" de ce récit, à tel point que je me suis surprise à lire la bibliographie en fin de l'ouvrage, et je me procurerai surement l'un ou l'autre livre cité pour en apprendre plus sur ces fameux programmes militaires.

Pour moi, c'est une histoire poignante car elle nous fait nous interroger sur ce pan de l'histoire dont on ne parle pas assez à mon goût. N'ayant pas encore la trentaine, j'ai bien entendu étudié les camps de concentration en cours, mais on entrevoit qu'une partie de la réalité.

Ici, il s'agit d'un roman bien sur. Mais où se finit la fiction, et où commence la réalité? Maurice Gouiran m'a donné l'envie d'en lire davantage sur cette période de l'humanité, de découvrir ce qui est vrai ou faux dans son oeuvre. Et ça, c'est une vraie réussite à mes yeux. Merci M. Gouiran pour ce livre, vite lu, mais tellement humain.

Et merci à Babelio pour son opération Masse Critique, sans laquelle je n'aurais probablement pas acquis ce livre. Mais bien m'en a pris, j'ai découvert un livre poignant, à la limite dérangeant, mais tellement intéressant.
Commenter  J’apprécie          70
Whoo mais quelle couverture, c'est glauque et prometteur.

Henri revient dans sa commune natale pour l'enterrement de sa mère.
Il ne peut que constater que la vie à la campagne n'a pas su évoluer, lui a eu le courage de partir à San Francisco.
Juste avant son arrivée, un triple homicide a eu lieu dans le village, Henri se joint à un ancien copain devenu journaliste pour enquêter sur l'affaire...

Le lecteur peut suspendre sa respiration, l'enquête est vraiment plaisante à suivre.
Ma curiosité est à son comble, j'ai senti qu'il se tramait quelque chose de lourd, mais j'ai dû attendre pour découvrir quoi et comprendre.

J'ai apprécié de partir en 1967, dans ces vieilles campagnes profondes où les idées étaient étriquées et la vie injuste pour les nouvelles générations.
Les avenirs tout tracés, autant pour les jeunes filles que pour les jeunes hommes, déscolarisés au plus vite pour travailler à la ferme.

Quand on pense jusqu'où l'être humain est capable d'aller pour assouvir sa soif de savoir dans la médecine et la recherche c'est flippant.
Nous avons tous une vague idée de ce qu'il s'est passé à Dachau, un des tristement célèbre camp de la mort.
Quelque part, je me dis que ce que dépeint l'auteur dans la partie plus récente et romancée, a peut-être ou a sûrement existé.
Mais de quoi je parle ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dire...
Peut-être que l'être humain n'est qu'un pantin à la merci du gouvernement, et ce, sans même le savoir...
Lien : https://leshootdeloley.blogs..
Commenter  J’apprécie          60
Un roman policier qui, dans le cadre de l'intrigue, évoque de façon éloquente le projet MK-Ultra de la CIA.
Dans les années 50, ce programme étendu à pas moins de 149 sous-projets est consacré aux possibilités d'influencer le comportement humain.Et ces recherches feront la part belle à l'utilisation de participants ni informés, ni volontaires. Une liste des affreuses manipulations engagées est disponible sur Wiki.
Non, décidément, le diable n'est pas mort à Dachau.
Commenter  J’apprécie          30
1967 un fait divers à résonance nationale vient bouleverser la vie d'un trou perdu. Une famille entière, des Américains , a été massacrée. Au même moment Henri , expatrié à San Francisco, revient dans ce même village pour y enterrer sa mère. Et alors que la victime ne semble pas être ce qu'elle semblait être il va se piquer au jeu de l'enquêteur au côté d'un ami journaliste et mettre en lumière un passé encore trop proche que tout le monde s'efforce de laisser dans l'ombre.

une louche de Back Up de Paul Colize, une pincée du cinquantenaire de la sortie de Sgt Pepper, la précision et la réalité crue et sans fard d'un Depardon et vous avez le diable n'est pas mort à Dachau.
C'est formidablement bien écrit, sans esbroufe et sans effet de manche pour aborder la gravité d'événements sombres de notre histoire.
Commenter  J’apprécie          30
Henri revient dans son village natal lors du décès de sa mère dans les années 60. Expatrié aux États-Unis, il travaille sur la création d'une nouvelle technologie, internet.
Parallèlement, le meurtre d'une famille américaine est commis dans le village. Henri va avec Antoine, un de ses amis d'enfance devenu journaliste, enquêter.

Ce roman est très documenté. Il suffit de voir les nombreuses ressources en fin d'ouvrage pour s'en rendre compte.

Entre roman et réalité historique, Maurice Gouiran propose un polar construit habilement.
Dans ce roman à double temporalité, on suit une enquête sur un meurtre en lien avec L Histoire sous fonds d'expérimentations médicales. Entre camps de concentration et guerre froide, l'auteur nous parle de ces expérimentations sur des populations sans leur consentement. Il revient également sur ces personnes actives dans le régime nazi qui ont échappé a la justice et qui ont bénéficié de l'aide de pays extérieurs.

J'ai également apprécié l'écart entre les deux cultures pour Henri. Entre celle de son petit village rural français plutôt calme où tout le monde se connaît et les États-Unis avec dans les années 60 la libération des moeurs (sexuelle, drogue, féminisme, ...) et l'essor de nouvelles technologies.

Un polar passionnant mais glaçant !
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (80) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3204 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}