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Critique de MarcoKerma


J'avais lu il y a plus de 20 ans, le rivage des Syrtes - dont il ne me reste aujourd'hui que la beauté du titre et une vague impression d'une ambiance étrange et poétique - et un balcon en forêt, sorte de frère ardennais du Désert des Tartares de Dino Buzzati et où là encore subsistait une ambiance poétique et étrange. Ici j'ai retrouvé cette ambiance quasi onirique - Gracq a été en relation avec André Breton et donc le surréalisme - et ai été impressionné par une puissance poétique - à la fois juste et audacieuse, rare, que je trouve chez un Giono - à décrire, évoquer, l'ambiance de lieux balnéaires "en début de saison"(estivale) et "hors saison" (l'automne) qui se situeraient quelque part en Bretagne (mais que je ne suis pas parvenu à situer, justement, bien que connaissant ma région. On a parlé de la Torche. Est-ce donc la région de Concarneau ? Mais j'ai pensé tour à tour à la Baule - plus proche des lieux de vies de Gracq -, à la presqu'île de Crozon..).
Mais alors , l'histoire, l'intrigue.. les relations, via les dialogues, entre les personnages ..! Incompréhensibles (pour moi), pas réalistes ("sur-réalistes ?), pas "naturels".. Qu'a voulu raconter Gracq ? Est-ce la manière dont il a tenté de décrire la préparation - en se mêlant étrangement à d'autres et dans des lieux qui ne sont pas de son "standing" - préméditée du suicide d'un personnage fort, romantique à la façon d'un Dorian Gray ? J'avoue que je n'ai pas compris et que je n'ai tenu cette lecture que dans l'espoir de savourer les descriptions poétiques de ces atmosphères de "vacances" (vacances de l'âme aussi) face aux rivages (des Syrtes), descriptions qui sont présentes essentiellement au début et à la fin du roman, mais dans ces passages, quel talent, quelle originalité ! Tout ça pour ça, ai-je envie de dire, d'où mon appréciation très mitigée. Je suis passé à côté de la probable véritable intention (ou influence ?) de l'auteur : le surréalisme et, comme l'explique Chabybde2 (ici), " sur la possibilité, théorique et pratique, de changer de vie, de laisser entrer le hasard dans la nécessité", ce que dit aussi pleasantf (un autre "collègue" de Babelio) : " une façon pour Gracq de montrer comment des personnages se retrouvent en situation d'échapper à la toile d'araignée de la vie non romanesque, comment ces personnages sont placés face à la tentation de l'évènement , face à l'exaltation d'une autre vie".
Comme dans les 2 autres livres de Gracq, ce qui me restera, peut-être, c'est le vague souvenir d'une atmosphère mélancolique, poétique, d'un spleen romantique.
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