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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La descente de rivière est un des marronniers de la littérature américaine : embarcations, rapides, portages, bêtes sauvages, chavirages, campements… On connaît les balises du genre à décliner, reste juste à les envelopper d'une histoire. Et perso, je suis plutôt fan. Malheureusement, ça ne fonctionne pas à tous les coups…

Le Radeau des étoiles de Andrew J. Graff – traduit par Laure Manceau – est une histoire de duos. Celui de Fish et Bread, jeunes ados en fuite sur la rivière, après que le 1er a tué le père violent du second.

Celui de Teddy et Cal ensuite, respectivement grand-père bourru mais empathique de Fish, et shérif texan débarqué à Claypot, 1999 habitants dans le nord du Wisconsin pour changer de vie. Tous deux lancés aux trousses des deux enfants, à cheval par les berges.

« C'était un homme qui pouvait laver le monde avec ses mains, les agiter en l'air pour tout remettre en ordre. »

Et enfin Miranda, mère de Fish et Tiffany, serveuse du bar local et secrètement amoureuse de Cal, également à la recherche des deux garçons, mais en canoë.

Trois duos lancés dans une quête sans grande surprise, où le suspense ne dure pas bien longtemps. Cela donne un livre qui se laisse parfaitement lire, mais sans enthousiasme ni empathie, avec forcément une pensée pour Heller ou Fromm tellement plus habiles dans le même exercice.

Entre aventure, nature writing, suspense et roman d'apprentissage, le Radeau des étoiles se cherche un peu et finit par s'égarer, heureusement sauvé par une écriture agréable d'où ressortent parfois au détour d'une page, quelques paragraphes très joliment troussés.

Alors comme pour tous les premiers romans, j'en retiendrai ces points forts stylistiques et poétiques, porteurs d'espoirs pour le prochain ; car c'est bien au 2e roman que le jugement peut s'affiner…
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Eté 1994 à Claypot, dans le Wisconsin, Fish, 10 ans, passe ses vacances dans la ferme de son grand-père Teddy comme il le fait depuis 3 ans, depuis le décès de son père. Au fil de ses séjours, il s'est lié avec Bread, un garçon du coin pour qui la vie n'est pas simple. Son père alcoolique le terrorise et le bat régulièrement.
Entre ses deux gamins, tous deux, bien que de façon différente, façonnés et marqués par leurs pères dont ils ne parlent jamais, va naître une amitié indéfectible. La bienveillance du vieux Teddy, la vie au grand air, tout cela ressemble fortement à des vacances idéales. Pourtant un jour tout va basculer. Fish ne supporte plus que son ami soit maltraité, un coup de feu est tiré, ils sont maintenant des meurtriers… les garçons effrayés décident de s'échapper dans les bois et de ne jamais revenir.

Quatre adultes vont partir à leur recherche: Teddy qui connaît les bois comme sa poche; Miranda, la mère de Fish, sage et pleine d'une foi farouche; le shérif Cal qui doute d'avoir choisi le bon métier; Tiffany, une jeune femme qui travaille à la station service et écrit des poèmes.

Au milieu de la nature, chacun, enfants comme adulte, va entreprendre son propre voyage.
Ceux qui fuient et ceux qui cherchent vont réévaluer leur vie, leur place dans le monde, réfléchir à leur identité et créer des liens.
Voilà un doux roman d'aventure qui développe des thèmes intemporels. Il y a beaucoup de défauts dans ce roman. Trop manichéen, des enfants qui s'expriment de manière trop mature pour leur âge, trop des longueurs… et pourtant, étrangement, je l'ai apprécié. Peut-être parce que c'est simplement une jolie histoire et que j'ai besoin de ça en ce moment. C'est très Gallmeister, c'est un peu Pete Fromm, c'est agréable et ce coup ci c'était suffisant pour moi.

Traduit par Laure Manceau
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Et pourtant, c'est un Gallmeister, autant dire un de mes éditeurs fétiches…
Mais j'ai préféré le Prologue (génial) à l'Epilogue (un peu plat)…
En fait, j'ai préféré le Prologue… au reste du livre.
Se suffirait-il à lui-même, ce bref préambule (une petite page) ?
Serait-il trop parfait ? Trop puissant ? Virulent ? Surprenant ?
Le livre serait-il quelque peu imparfait, par contre, tiraillé qu'il apparait entre différents personnages - entre différentes paires de personnages plutot- dont j'attendais personnellement davantage, au fil des pages ?
Reste une belle écriture poétique qui m'a charmée, un oeil acéré sur la Nature du Wiscontin : un premier roman qui en appelle d'autres :)
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Fish et Bread, deux amis. L'un rêve de son père mort en mission , l'autre se fait battre un peu plus chaques jours. Il suffira d'un soir de trop. D'un oeil innocent comme témoin. D'une décision. D'un coup de feu. Fish n'hésitera pas à tirer sur le père de Bread,pour le sauver de ses coups.
Mais a quel prix ?

Roman initiatique et métaphorique. On voyage vers le futur ,on fuit le passé, le danger. On rêve d'évasion, de liberté et d'amitié.
L'auteur Andrew J.Graff nous offre cette soif de liberté par différent point de vue. Les enfants,les femmes et les hommes.
On pense assez vite a Tom Sawyer et a son ami, Finn.
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Je remercie Babelio et Gallmeister pour ce voyage au coeur du Midwest.
Bread et Fish (est-ce une référence au miracle de la multiplication des pains et des poissons narrée dans les Évangiles ?), dix ans, sont des amis inséparables.
Alors que le second souffre de l'absence de son père militaire, le premier craint les raclées du sien, devenu alcoolique et violent depuis la mort de son épouse.
Pour apaiser les tourments de Fish, sa mère Miranda, une Pentecôtiste un brin illuminée, l'emmène chez son grand-père, archétype du fermier à l'américaine. le vieil homme, revenu changé de la guerre de Corée, initie l'enfant aux beautés de la nature et au maniement des armes à feu, rappelant ainsi combien l'autodéfense imprègne les mentalités des habitants d'Oncle Sam.
Pour Bread, la consolation ne pourra venir que de la disparition de son bourreau et c'est Fish, témoin d'une énième scène de brutalité, qui le soulagera en tirant une balle dans la tête du père.
Pour les garçons, campés devant le cadavre, la seule solution est de partir. Mais qui dit fuite, dit chasse... Commence alors un périple semé d'embûches.
Mi-figue mi-raisin est mon ressenti à la lecture du premier roman d'Andrew J. Graff.
Contrairement aux adultes, plutôt attachants, avec une prime à Tiffany, la poétesse, et à Cal, le shérif mal dans sa peau, Bread et Fish ne m'ont pas émue. Les dialogues, trop élaborés pour des enfants de cet âge, sonnent faux.
Il y a certes des fulgurances lorsque l'auteur évoque les affres des personnages hantés par leur passé et qui trouvent dans la quête des enfants une forme de rédemption, mais que de longueurs !



Lien : http://papivore.net/litterat..
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Bread et Fish ont dix ans et vivent dans le Wisconsin. Jusqu'au jour où Fish, voulant protéger son ami de son père violent, tire sur ce dernier. Les deux enfants décident alors de fuir à travers l'immense forêt voisine en construisant un radeau pour emprunter les nombreux cours d'eau qui la traversent. Derrière eux, le shérif de la ville et le grand-père de Fish vont se lancer à leur recherche. Une mission qui ne laissera personne totalement indemne.

« le radeau des étoiles » est l'exemple-type du livre frustrant. Son intrigue était hyper prometteuse mais le résultat n'est pas à la hauteur des espérances suscitées. le livre souffre d'un certain manque de rythme et de fluidité qui fait que le lecteur peine à se laisser happer par l'action, au demeurant assez confuse par moments. Les protagonistes constituent un bel assortiment de personnages malmenés par la vie, portant leurs souffrances avec eux. Néanmoins, à l'exception de ceux des deux enfants qui sont particulièrement réussis, ceux des adultes ne fonctionnent pas vraiment et leur sort laisse relativement indifférent. Les deux garçons, avec leur relation quasi-fraternelle, constituent une véritable incarnation des idées d'amitié et de liberté avec cette fuite en avant qu'ils mènent envers et contre tous et à laquelle ils contraignent leurs proches, obligés de les imiter. Les évocations magnifiques de la nature et le dernier quart du livre rattrapent un peu l'impression mitigée laissée par le reste du livre, mais de manière insuffisante pour ne pas laisser le lecteur sur sa faim.

Une déception pour moi donc. Peut-être que j'attendais un peu trop de ce livre.
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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