des générations de Recluses avaient éprouvé la même terreur en étudiant les ouvrages interdits de la chrétienté.
tout le monde sait que Dieu est mort à la seconde où Neil Armtrong a posé le pied sur la Lune.
C'est le visage du Christ en croix au sommet d'une pyramide olmèque que la lueur de la torche révèle aux yeux de l'exorciste.
Bannerman était devenu shérif. C'était ça ou postier, cantonnier, ou routier.
- Allons, Votre Éminence, c'est l'invisible qui nourrit la foi, jamais la vérité.
Un silence. Le père Carzo plonge son regard dans celui du directeur du FBI.
- Monsieur Crossman, est-ce que vous croyez en Dieu?
- Le dimanche seulement. Pourquoi?
Il y avait dans sa vie, une plaie grande ouverte qui ne se refermerait jamais. Douze ans plus tôt, sa femme Sarah s’était tuée en voiture avec leurs trois enfants. Quatre corps carbonisés dans une Buick tellement pliée par le choc qu’on aurait pu la faire tenir dans une baignoire. Peu avant qu𠆞lle ne meure, il lui avait offert un bracelet d𠆚gate. Et ça, personne ne le savait.
Dixième partie
Chapitre 217
« – Il existe à la surface de la terre bien des lieux étranges qui demeurent profondément imprégnés par les drames dont ils ont été les témoins : des maisons hantées, des forêts maudites et des couvents, comme celui-ci, dont les murs se souviennent encore des événements terribles que les hommes ont oubliés.
– La mémoire des pierres ?
– Quelque chose comme ça. »
Huitième partie
Chapitre 134
« Les murs sont recouverts d’une seule et immense bibliothèque dont l’armature de chêne fait le tour complet de la grotte. Des amoncellements de manuscrits encombrent les rayonnages. Parks s’efforce de lire les titres qui émergent de l’obscurité. Des traités philosophiques anciens sur les forces mystérieuses à l’œuvre dans l’univers. Des ouvrages en latin traitant de médecine, d’avortement et d’alchimie. Des manuscrits frappés d’une étoile à cinq branches, dont les titres ont été raclés pour en masquer l’ignoble contenu. Des manuels d’exorcisme sur les puissances ténébreuses. Des grimoires de sorcières, ainsi que des bibles maudites et des évangiles interdits.
Sur chaque rayonnage, des chiffres romains gravés sur des panneaux de buis indiquent les siècles au cours desquels ces « manuscrits ont été récupérés par l’Église. Un second système de classement, plus obscur, semble consister en une série d’entailles pratiquées sous chaque ouvrage dans la chair du bois. Sans doute un code mystérieux que les Recluses effleurent du bout des doigts pour retrouver facilement les livres dans l’obscurité et les étudier, bien qu’ils soient frappés de la marque infamante du Démon. Mille cinq cents ans d’une lecture silencieuse et terrifiée. Comment ces malheureuses femmes auraient-elles pu ne pas devenir folles après une vie de renoncement passée à lire de telles horreurs dans les entrailles de la terre ?
Sixième partie
Chapitre 103