L'histoire :
Diane, la trentaine, est partie à l'autre bout du monde pour adopter un enfant. Incapable de se donner à un homme suite à un traumatisme, elle a choisi cette option afin d'assouvir son désir de maternité. Un soir après un dîner arrosé elle a un accident de voiture. L'enfant, blessé grièvement, est entre la vie et la mort. Les médecins sont pessimistes mais un mystérieux docteur allemand lui assure qu'il peut le sauver grâce à l'acupuncture. Diane accepte. Quelques heures plus tard, le médecin se fait tuer.
Mon avis :
206 pages. Je n'ai pas pu aller au delà. Cela représente la moitié du roman. Ne pas terminer un livre est pour moi exceptionnel. le nombre de fois où cela m'est arrivé peut se compter sur les doigts de la main. Vraiment j'ai essayé, me convainquant que l'histoire allait peut-être devenir intéressante, malheureusement non. Je me suis donc résignée à abandonner la partie.
Pourtant il y a plusieurs années j'ai lu son livre "
Congo requiem" et j'ai adoré. Depuis j'en ai lu d'autres allant de déception en déception. Sans aucun doute celle ci est la pire.
Ce qui m'a vraiment dérangée c'est le manque de crédibilité qui ressort, que ce soit pour l'intrigue ou les personnages. L'histoire (du moins le peu que j'en ai lu, la moitié tout de même) ne tient pas debout. L'intrigue ne décolle pas, et on s'ennuie à mourir. L'écriture n'aide pas, c'est plat, c'est long, c'est désespérant. Une chose est sûre néanmoins : Grangé connaît Paris comme sa poche ! Les descriptions des trajets pris par l'héroïne principale le prouvent, j'en ai mangé plus que de raison. "Elle traversa la rue de Sèvres et gagna la rue du
Général-Bertrand. Elle emprunta la rue Duroc, s'aventura dans la rue Masseran puis dans l'avenue Duquesne" (p.156). Ça me fait une belle jambe de savoir qu'elle est passée par ici ! Non mais franchement on s'en fiche de ces détails rébarbatifs, c'est à croire que l'auteur a utiles ce stratagème pour meubler et noircir plus de pages.
Le personnage principal, Diane, une jeune femme qui vient d'adopter un enfant asiatique, lequel se retrouve entre la vie et la mort suite à un accident de la route, m'a déplu. Il a essayé d'en faire une femme marquée par un traumatisme mais déterminée à ne plus se laisser faire et en fait finalement une femme insignifiante et too much. On n'y croit pas une seconde, et pire encore, elle en devient agaçante avec ses airs de bobo qui veut emmerder ses parents. Excusez moi je m'emporte !
La palme du "grand n'importe quoi" revient à la relation qui unit Diane et son fils adoptif, enfant invisible au sort qui m'a laissé indifférente. Il n'y a quasiment aucune description de lui, il n'interagit pas : soit il dort soit il est mourant, comment s'attacher à son personnage dans ce cas ? Il ne serait pas là ce serait pareil. Et puisque le destin fait bien les choses, sa relation avec sa mère d'adoption est idyllique et ce depuis le premier jour. Ils ont trouvé les deux leurs places, leurs petites habitudes en un temps record. la mère nage dans le bonheur (trop facile de devenir maman du jour au lendemain !) quand au gosse on ne sait pas puisque l'auteur n'en parle pas, à croire qu'il se fout totalement de lui. Je ne suis pas experte en adoption cependant j'émets une grande réserve sur le fait que tout soit aussi facile aussi vite.
Puis vient l'enquête sur le meurtre du médecin qui a sauvé l'enfant. Enquête au même niveau avec notamment un flic qui ramène une inconnue liée à la victime sur la scène du crime, le secret de la procédure mais pourquoi faire ? Enfin bref, je pense avoir été assez claire sur ma position et l'avoir suffisamment étayé.
Je déteste ce sentiment de perte de temps que ce roman m'a laissé, un mois pour arriver difficilement à la moitié, je n'avais clairement pas la foi pour affronter l'autre ! Vous me trouvez peut-être sévère mais je n'exagère rien. Grangé je pense que c'est bel et bien terminé pour moi. Vite que je passe à autre chose !
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