Miserere

isbn:9782226188465

Critique publiée initialement sur le site Critiques Libres (2008)

De Jean-Christophe Grangé, on retient une carrière d'écrivain spécialisé dans le thriller comme la France en compte peu (disons qu'avec Chattam, ils font la paire), émaillée de quelques titres moins bons, comme le concile de pierre (dont l'adaptation au cinéma ne sera guère mieux réussie), mais surtout portée par une série d'excellents romans, tels que Les rivières pourpres, L'Empire des loups (tous deux également adaptés au cinéma), ou encore plus récemment, le serment de limbes, que j'avais dévoré en quelques heures et dont nous vous parlions avec éloge.

Pour son dernier roman, Miserere, l'auteur nous embarque une fois n'est pas coutume sur les traces d'une série de meurtres qui se produisent dans Paris et sa banlieue. Tout commence par la découverte du cadavre de William Goetz, chef de choeur, devant l'orgue de l'église arménienne où il répétait. Ancien flic et membre de la communauté, Kasdan se sent repartir à l'action et décide déjà de mener sa propre enquête, avec l'appui de tous ses anciens contacts. Il fera vite association avec Volokine, un flic toxico que l'affaire intéresse pour un point particulier : il est persuadé que les enfants en sont la clé.

De meurtre en meurtre, d'indice en indice, l'affaire étoffe sa complexité, et s'habille d'une chape de mystère qui instinctivement, ravive chez le lecteur la flemme de la lecture dévorante. Si tout est maitrisé et qu'au final, tout trouve une explication, on regrettera que la seconde partie du roman devienne très franchement rocambolesque, voire même un peu ridicule -l'auteur était pressé d'en finir ?-, mais surtout que la clé de l'énigme soit aussi… improbable. Vous n'en apprendrez pas plus, plaisir de la lecture oblige, mais sachez juste que dans le fond, et sur la fin, l'histoire dérive un peu vers le n'importe quoi. Comme si, après s'être amusé à élaborer un scénario dense et mystérieusement ouvert à toute sorte d'hypothèse, l'auteur avait voulu bacler la résolution avec une explication un peu bancale.

Comme souvent avec JC Grangé : beaucoup d'imagination, une histoire abracadabrantesque comme dirai l'autre et peu crédible. Cette fois : les enfants meurtriers, le son qui tue, les tortionnaires du nazisme, de la guerre d'Algérie et du Chili de Pinochet, et un duo de flics improbables : un flic à la retraite et un jeune flic rebelle et toxico, … Bref un thriller bien ficelé mais trop long !

J'avais adoré Les rivières pourpres, le premier Grangé lu pour ma part. J'ai beaucoup moins apprécié celui-ci. Tout va trop vite, l'histoire est intéressante, mais n'est pas crédible du tout. Comment imaginer qu'une telle enquête (qui mêle anciens nazis, sectes, pédophilie, enfants meurtriers, anciens militaires, etc.) soit mener par un flic à la retraite et un flic accro à l'héroïne sensé être en cure de desintox ? Non c'est trop gros et plus proche de la science fiction que du policier auquel je m'attendais. Ça m'a un peu refroidit pour continuer de lire du Grangé du coup...

"Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange" comme le dit le Miserere (nom commun donné au psaume 50 qui veut dire "prends pitié")

La musique adoucit les moeurs : pas toujours à en croire ce roman !!!

Un homicide dans une église, un flic arménien à la retraite qui reprend du service , un jeune flic toxicomane, des enfants choristes qui disparaissent : tels sont les ingrédients de ce thriller classique

Récit qui explore également le nazisme, la dictature de Pinochet et les dérives sectaires.

Thriller de bonne facture mais qui est, à mon sens, beaucoup trop long et qui risque de décourager certains lecteurs. Il y avait moyen de faire plus court

Pas de doute, c'est du 100% Grangé, le genre de livre qui vous tient en haleine vous fait lire jusqu'à des heures indécentes avec ce petit plaisir coupable de la littérature "facile" où on se laisse porter par une écriture efficace... Mais cette fois, Grangé m'a déçu : le scénario m'a paru un peu trop bancal, les ficelles un peu trop grosses... Un sentiment de "too much" en refermant le livre.

Un thriller dans Paris où les meurtres semblent être commis par des enfants c'est peu banal !
Un flic à la retraite qui s'investi à fond quitte à court-circuité ses anciens collègues, jusqu'à s'associer avec un jeune flic rebelle en pleine cure de désintox.... Un duo improbable...

Si l'histoire est originale, l'écriture fluide, les chapitres courts invitant à les enchainer, les détails politiques et historiques très intéressants (de l'histoire des tortionnaires Nazis durant la seconde guerre à celle de Pinochet au Chili ), en revanche question crédibilité de l'action et des personnages c'est limite....
Pourtant, j'ai bien aimé la fin, que je voyais assez mal parti au départ, mais j'ai bien-aimé comme j'aime bien les fins qui pètent dans les films blockbusters américains !!
Bref, pour apprécier ce roman j'ai du lâcher prise sur la vraisemblance du roman, pour apprécier l'originalité de l'intrigue portée par un contexte politique et historique.
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Tres grand livre de Monsieur Grange avec une histoire surprenante et addictive à la fois, je recommande sans tarder la lecture !

Miserere n'est pas mon premier roman de Grange, mais ce ne sera pas mon préféré. Certes l'intrigue est bien ficelée, comme d'habitude, et le style est là, mais quand même.
Le duo principal ne m'a pas charmée. Kasdan, vieux flic à la retraite, Arménien tendance Arménie Forever, homophobe et un rien méprisant. Volokine, trop jeune, trop beau, trop fort en tout, du hackage d'ordi à la box thaï, on est dans la caricature.
Egalement un peu trop de testostérone dans ce roman, aucune femme , c'est dommage. Et des descriptions particulièrement déprimantes de la banlieue parisienne et de ses habitants, je soupçonne un léger snobisme de parisien :)
Mais bon, le thème de l'intrigue est original et on se laisse embarquer, malgré tout ça.
Alors je lirai bientôt un autre livre de lui, en espérant faire une bonne pioche, histoire de retrouver le plaisir que j' ai eu avec - par exemple - le vol des cigognes.

L'histoire :
Kasdan, flic à la retraite d'origine arménienne, reprend du service après le meurtre d'un maître de choeurs dans une des églises arméniennes qu'il fréquente. La victime, d'apparence sans histoires, a en fait de nombreux secrets à cacher. Au cours de son enquête, le retraité va s'associer à un jeune toxicomane travaillant pour la Brigade de Protection des Mineurs, Volokine. le duo va évoluer de façon illégale, les deux hommes n'étant pas censés être en fonction. Rapidement, ils vont se pencher sur l'idée d'un enfant tueur alors qu'un second meurtre est commis. Au fil de leurs recherches, Volokine et Kasdan vont plonger en enfer, bien plus loin qu'ils ne l'avaient imaginé...

Mon avis :
Grangé est un auteur dont j'ai déjà pu apprécier l'écriture, notamment avec Congo Requiem, sombre et brute. Alors quand j'ai repéré son nom sur les rayonnages de la médiathèque que je fréquente, forcément je me devais d'emprunter ce livre.
L'histoire commence simplement : un meurtre mystérieux, un ancien flic qui veut se faire une dernière enquête, aidé par un autre flic drogué jusqu'à la moelle. Mais très vite, les premiers rebondissements apparaissent. Et là c'est une averse de retournements de situation qui nous tombe dessus. J'ai bien accroché pendant la première moitié du roman, le cerveau happé par l'histoire mais à un moment le vase a débordé. Trop de rebondissements, trop de situations extrêmes faisant fuir toute crédibilité. Trop c'est trop et c'est dommage. Je pense que si Grangé était resté sur une des hypothèses du début, ça aurait pu faire une intrigue géniale, mais ça part dans tous les sens et dans l'incongru !
Par contre du début à la fin j'ai aimé le duo Kasdan-Volokine. Deux hommes avec chacun un passé sombre et qui mènent cette enquête tambour battant. L'écrivain a su créer des personnages vivants, et chose périlleuse dans les polars, il a réussi à ne pas tomber dans la caricature. C'est vraiment le point fort de ce roman.
L'écriture est fidèle au style Grangé, comme écrit plus haut, c'est sombre et brut de décoffrage, sans sombrer dans le voyeurisme pur et simple. Les chapitres plutôt courts, et le vocabulaire utilisé, parviennent à capter l'intérêt du lecteur.
Le dénouement m'a plutôt déçue. Étrangement j'ai trouvé que l'auteur a mis un point d'honneur à décrire l'enquête de fond en comble, cependant j'ai eu l'impression qu'il a carrément bâclé la fin.
Avis mitigé donc pour ce polar. Deux points forts : les personnages et l'écriture. Deux points faibles : la surcharge de rebondissements et le dénouement bâclé. Match nul donc. Cet auteur a su me séduire bien plus que ça. Je ne vous déconseillerai pas cette lecture mais ce n'est pas non plus le premier livre de cet auteur que je vous recommanderai.
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