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2,96

sur 34 notes
Une famille qui n'en est pas une : chaque enfant vit dans un monde éclaté en suivant une routine qui se veut peut-être salvatrice.

La mère qui semble s'être adaptée au tempérament asocial de son mari, homme acariâtre, égoïste, et égocentrique qui a rejeté tous ses enfants, ainsi que sa femme qui bon gré, mal gré essaye de conserver a tout prix le lien avec eux.

Une vie banale dans la morosité et la culpabilité, depuis la disparition d'un des fils,
disparition qui va être officiellement actée au bout de 20 ans.

Je suis restée à côté de ce récit. La multitude des personnages et des détails sans intérêt noie l'histoire dans un style confus d'où l'essentiel n'arrive pas à émerger.

Bien que devinant une trame de fond sur un sujet grave, je n'ai pas pu ressentir d'émotion pour ces personnages inexistants, navigant dans une vie aseptisée où les sentiments et les émotions sont survolées, campant les protagonistes dans un monde stéréotypé et sans profondeur.

Au final je n'ai pas saisi ce que voulait insuffler ce livre
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Ce court roman relate l'histoire d'une disparition inquiétante, celle d'un jeune adulte, François, survenue il y a vingt ans déjà, et c'est aussi la quête de chacun pour comprendre, chercher, peut-être retrouver ce François, l'un des six enfants de la famille Munch.
La figure centrale est André, le père, un ancien militaire, qualifié dès la première ligne de « méchant ». Un être fruste et autoritaire, craint de tous, qui impose sa loi autour de lui.
En quelques traits rapides, par le récit d'anecdotes d'enfance, par les interrogations de chacun, entrecoupés de quelques confidences du disparu – des notes sur des carnets que François a confié à Evelyne avant de disparaitre - l'auteur fait le portrait du père, de la mère, et de chacun de leurs enfants. André le tyran, Marguerite la mère aimante et soumise, Evelyne la rétive, Thierry l'artiste, Michel le gentil, Sandrine la jumelle, si sensible, Joseph le petit dernier.
Chacun nous parle de ses liens avec le disparu, et de la souffrance de ne pas savoir, qui fait comme une plaie toujours ouverte. L'histoire est tragique, c'est un drame de l'incommunicabilité et de l'intolérance. Cette famille est un lieu de violences et de contraintes, et son patronyme m'a évoqué le célèbre tableau d'Edouard Munch, le cri, ce portrait d'un homme plein d'effroi au cri silencieux, oreilles bouchées devant un ciel de feu.
Dans ce roman, qui crie ? Qui ne veut pas entendre ? Qui a peur et de quoi ?
A ne pas nommer les choses, elles en viennent à disparaitre.
Un roman sensible, mais un peu confus, que j'ai du lire deux fois pour vraiment comprendre tous les rouages. Très intéressant, sans être un coup de coeur.
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Sélection 68premièresfois 2017-2
L'impact de la disparition d'un être cher, une disparition inexpliquée et un mystère qui demeure. Après 20 ans, la famille peut déclarer disparu ce fils, ce frère au tribunal. La famille de François a alors rendez vous au greffe du tribunal et chacun va raconter son ressenti avant ce rendez vous si particulier. Emmanuelle Grangé nous parle, par la voix de chaque membre de cette grande famille de la disparition de François. Au fils des paragraphes, nous allons alors connaître cette famille, avec ce père qui depuis qu'il est retraité devient un addict de ses bonzaïs, de la mère, femme modèle au foyer, qui a élevé ses enfants ; les frères, soeurs et en particulier la soeur jumelle de François vont nous parler de leur vie actuelle, de ce manque, de ce mystère sur leur frère, de l'espoir, des doutes... Puis aussi quelques pages du journal de François qu'il a envoyé à s soeur jumelle avec les dernières cartes postales que chacun a reçu. Des pages sont très touchantes et au fils des pages on établit une sorte de scénario sur cette disparition mais l'auteur ne nous dévoilera jamais le fin mot de cette histoire. J'ai beaucoup pensé à un autre livre qui avait parlé aussi des disparitions, ces disparitions volontaires d'êtres. Ce phénomène est assez courant au Japon. J'avais apprécié le roman de Thomas B Reverdy, « les évaporés ». Evaporé est d'ailleurs un joli terme pour parler de ces disparus. « Son absence » est un joli moment de lecture et il est touchant de découvrir cette famille et chacun face à ce drame et face à l'espoir, aux doutes. Chacun essaie de gérer comme il peut ce manque.
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Tout commence par la disparition soudaine et inexpliquée de François, il est fils, il est frère (même jumeau) de toute une fratrie de 6 enfants. On pénètre dans l'antre de la famille Munch Wazemmes, que l'on rencontre au fil des chapitres, en faisant connaissance avec chacun de ses membres. Leurs souvenirs, leurs doutes, leurs interrogations, leurs parcours, leurs sentiments, leurs vies.
Les années passent, François ne donne aucune nouvelle aux siens. Après 20 ans, voilà venu le temps d'officialiser « son absence », au bout des marches du tribunal. Comme un cap. A franchir. Une étape. Douloureuse. Incomprise. Tous se retrouvent, sans lui, cette occasion, même malheureuse, les réunit.
Au-delà de l'atmosphère, l'ambiance, Emmanuelle Grangé nous invite dans une saga familiale… pas comme les autres. On est plus dans les émotions, les ressentiments, les non-dits sans les cacher… Ce livre a laissé en moi un quelque chose, un je ne sais quoi,, difficile à définir, à cerner. Peut-être que quelques jours plus tard, ce qu'il a semé, germera et se révèlera à moi. C'est aussi une leçon de vie, quelque part, mais où ça ?
Une plume singulière pour traiter d'un sujet lourd, âpre, une écriture toute en finesse mais tranchante à la fois, vive, incisive. Lecture, pour ma part, déconcertante, avec cette sensation d'un quelque chose qui plane, pas un mystère, pas un secret…. A la rédaction de cette chronique, à vif, après avoir tourné la dernière page, je suis incapable de poser des mots sur l'empreinte qu'il a laissé en moi. Un vide ? Une absence ?
Tentez donc l'expérience.
Je remercie les Editions Arléa et Emmanuelle Grangé pour ce moment, cet instant comme resté suspendu…
Lien : https://littelecture.wordpre..
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On a tous une petite boîte où l'on met son fourre-tout avec peu de choses intéressantes au final. C'est ce roman qui me fait penser à ça. Un petit livre aux chapitres courts avec une multitude de personnes et descriptions que l'on ne sait quoi en faire. L'histoire ? Une famille (parents + 6 enfants) vont valider la disparition d'un frère. Visiblement, la loi prévoit une déclaration judiciaire de décès après 20 ans à compter de la disparition. le sujet était pourtant intéressant.
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Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois.

Nous sommes le 7 octobre 2015, chaque membre de la famille Munch se rend au tribunal pour y signer la "reconnaissance d'absence" de François Munch disparu vingt ans plus tôt. le délai légal de vingt ans passé, cette formalité a pour but de protéger les intérêts et le patrimoine du disparu.
François a disparu sans motif apparent en envoyant une carte postale laconique à sa famille, il y annonçait son départ définitif. Depuis, la famille n'a reçu aucune nouvelle et les recherches des détectives privés qu'ils ont engagés sont restées infructueuses.

Emmanuelle Grangé expose les conséquences de cette disparition pour chacun des membres de la famille, ses parents, ses trois frères et ses deux soeurs dont Sandrine, la soeur jumelle du jeune homme. Chacun réagit différemment selon sa personnalité, selon son vécu, chacun survit comme il peut.

Par le biais de carnets que François a confiés à sa soeur Evelyne en inscrivant sur la couverture "Rien que pour toi, n'est-ce pas?" , on découvre peu à peu qui était François. Les quelques chapitres où François s'exprime au travers de ces carnets nous font découvrir son histoire. Ses failles et sa fragilité se dessinent peu à peu et notre coeur se serre... Les nombreux non-dits qui existaient dans cette famille apparaissent.

Emmanuelle Grangé signe ici un beau premier roman tout en finesse et sobriété qui tente de répondre à la question : Comment vivre avec l'absence? Comment vivre sans savoir ce qu'est devenu un être cher?
Un joli roman teinté de mélancolie et une belle découverte.




Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Marguerite et André Munch ont élevé six enfants. André a d'abord été absent grâce à la marine marchande, puis il a tellement chouchouté ses bonsaïs que ses enfants ont tous eu hâte de quitter le nid.
A l'adolescence, François a vécu une histoire d'amour avec Marcel, l'ami de toute la fratrie André lui a fermé la porte, il a rencontré Pauline, mais Michel, l'aîné des Munch l lui a volée.
A l'âge adulte, François rend visite à toute la famille séparément, démissionne du « Club Méd. » d'Agadir et disparaît après une carte postale laconique.
Evelyne, l'aînée des filles, découvre quel ami l'a conduit à l'embarcadère, se rend dès qu'elle le peut au Maroc pour le chercher, interroger tout le monde. Aucun détective privé ne le retrouve.
Les chapitres sur les rapports difficiles du père avec les enfants, la nostalgie de la mère, le mal de vivre de chaque frère ou soeur, sont entrecoupés de monologues intérieurs de François. le lecteur comprend assez tôt dans le livre que Juan, le deuxième amour de François, est mort du Sida. Plus loin, que François est (a été ?) soigné par un troisième homme. Mais en quelle année ?
Le parfum joue un grand rôle dans le roman Sandrine et François, jumeaux, ont la même marque dans les versions femme et homme, même après leur séparation. Les téléphones et les bonsaïs inspirent de grandes envolées lyriques à l'auteur. le style oscille avec brio entre les détails quotidiens et les descriptions poétiques.
Vingt ans après la fugue, la famille a rendez-vous au tribunal pour faire constater officiellement la disparition. Aucun membre n'est sorti indemne de cette période.
Ce roman choral offrira-t-il au lecteur une solution dans le dernier chapitre ?
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Quelque chose ne fonctionne pas dans ce roman, mais je suis bien incapable de vous dire quoi. La disparition n'est pas très mystérieuse pour le lecteur qui a vite tous les indices pour deviner ce qui s'est passé. Alors comment se fait-il qu'aucun des autres personnages, pas même la mère ou la soeur la plus proche, personne n'ait rien vu ? Les personnages ne parviennent pas à exister réellement. Ils sont réduits à des stéréotypes. On ne parvient pas à croire à ce personnage de père qui soigne ses bonzaïs avec amour et maltraite sa famille. On ne croit pas à son couple avec une femme aimée et aimante. On ne croit pas davantage à l'aîné des fils, si émotif. Si l'on n'y croit pas, c'est sans doute parce que leurs prétendues caractéristiques nous sont données, au lieu de nous apparaître au travers de leurs actes ou leurs pensées. La langue de ce roman est pauvre. Les phrases sont courtes. le style ne change pas d'un locuteur à un autre ou de la première à la troisième personne. Bref, vous l'avez compris, je ne suis pas emballée. Mais ce n'est pas un roman que l'on peut détester. Il reste sympathique, sans plus.
Lien : https://marentreelitteraire...
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"André Munch a toujours été méchant avec ses six enfants, son épouse, il est méchant avec ses belles-filles, ses quatre petits-enfants, qui ne sont jamais assez bien pour lui."

Ainsi commence ce roman, par l'évocation du pater familias intransigeant et maniaque qui consacre son temps et son amour à des bonsaïs et refuse tout changement au menu de Noël : ce sera rosbif bien saignant ou rien. Il malmène son épouse Marguerite, tout en discrétion et désir de maintenir unie cette famille disparate. Lui, c'est André Munch, amiral à la retraite. le reste de la famille, cinq enfants dont des jumeaux, cinq parcours de vie que l'on va découvrir par petites touches, chacun aura l'occasion de donner son point de vue par le truchement du narrateur. Pourtant, l'un d'eux s'exprimera en italique, se différenciant des autres. C'est François, le jumeau de Sandrine. François dont le sort constitue la pierre angulaire du livre. Parceq'un jour une carte postale signée de lui est arrivée, annonçant que, non, il ne se rendra pas au Club Mèd. en tant qu'animateur. Il part, pour longtemps.
Vingt ans. Vingt ans de silence, vingt ans de non-dit, qui détruisent les parents et les frères et soeur. Mail il faut bien vivre et chacun va essayer de s'en sortir, malgré le doute (est-il encore en vie?), l'angoisse, la peur, le chagrin, la culpabilité. Construire une famille, réussir sa vie professionnelle, tenter de garder la famille soudée, creuser encore et encore la piste de la disparition en allant à Tanger le plus souvent possible : chacun résiste du mieux qu'il peut à la tentation du désespoir. Curieusement ce n'est pas Sandrine, la jumelle, mais Evelyne qui semble la plus acharnée à retrouver François. Aurait-elle par hasard cette intuition propre aux jumeaux pour la convaincre qu'il n'est pas mort ?
Par touches successives, et sous la plume de François, nous devinons la vérité, triste et navrante.
Un joli roman, délicat et aiguisé comme le ciseau de sculpteur dans l'évocation du ressenti de chaque personnage. Un début prometteur dans l'écriture.

Lu dans le cadre des 68 1ères fois.

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Voilà 20 ans que l'un des fils a disparu, n'envoyant qu'une simple carte postale : « Vous ne me reverrez plus. Ne cherchez pas à avoir de mes nouvelles, ne vous faites pas de soucis. Je vous embrasse. François ».
Les parents et les 5 autres membres de la fratrie doivent se retrouver au tribunal pour légaliser cette disparition. Par courts chapitres dans un récit à plusieurs voix chaque membre de la famille dresse le constat de sa vie avant et après la disparition du frère.
Pas de suspense on a vite compris la raison de ce départ grâce aux extraits de carnets laissés à une des soeurs. Mais cette dernière se garde bien de les montrer aux autres.
C'est une famille sous la coupe d'un père « méchant » ( un officier de marine à la retraite. Cliché) ou le non-dit est la règle. La mère, elle, est volubile, ce qui ne l'empêche pas de ne jamais parler de l'essentiel. Les enfants se côtoient, puis un jour partent.
Pour moi tous se pensent anéantis par l'absence de François mais sont surtout malades de cette famille dans laquelle les liens sont si distendus. Chacun vit sa petite vie dans de nouveaux non-dits. Les différents personnages restent superficiels, j'aurai aimer en savoir plus sur chacun. Les bribes de vie de chaque protagoniste ne nous permettent pas d'appréhender le vide laisser par l'absence. Dommage, le sujet est intéressant mais je suis restée à l'extérieur de ce récit.
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