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sur 34 notes
Une famille nombreuse dont un membre disparaît volontairement se reconfigure en comblant le vide laissé.
Chacun à sa façon, en oubliant, en cherchant partout et obstinément. 20 ans, 20 ans que François a disparu et aujourd'hui cette disparition sera juridiquement reconnue.
Pourtant aucun des membres de cette famille ne m'a vraiment touché, le seul, le seul qui existe véritablement à mes yeux c'est François l'absent, François l'incompris, François le rejeté.
Un joli roman sur l'incompréhension familiale
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François est parti et ne donnera jamais plus de nouvelles
Père destestable
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François Munch a mis les voiles il y a vingt ans. Il a envoyé une carte postale à ses parents et personne ne l'a jamais revu. Comment continuer à avancer quand on ne sait pas ? Comment renoncer à chercher ? Comment reprendre le cours de sa vie ? Comment ne pas se demander si tout cela n'est pas de notre faute ? Une disparition volontaire, est-ce comme un deuil pour une famille ?

Toutes ces questions sont délicatement évoquées dans ce roman. Emmanuelle Grangé parle de cette absence et de son poids sur chacun des membres de la famille Munch. Quelques voiles se lèvent…

Il s'agit du premier roman de la comédienne. Un roman court. Un peu trop froid pour qu'il s'agisse d'un coup de coeur. Un peu trop en surface. Mais j'ai aimé l'ambiance de ce roman choral. Il m'a juste manqué un peu plus d'émotions pour qu'il me touche vraiment. Cela reste toutefois un roman très délicat.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Le thème exploité dans ce livre est plus qu'attirant et donne lieu à imagination.
A mon goût, l'auteur ne va pas assez loin, car au final, on ne sait pas pourquoi François est parti et ce qu'il est advenu de lui 20 ans après. Ce qui est abordé, c'est seulement le côté de la famille/ami.
A la lecture par contre, le roman paraît un peu déconstruit, on passe d'une personne à une autre sans vraiment un lien si ce n'est savoir que François préparait son départ.
Ce qui est très bien écrit, ce sont les passages où l'auteure nous montre les sentiments actuels de la famille face à la situation de la déclaration judiciaire de décès.
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Un jour, François Munch disparait. Son père, ses frères et soeurs ont reçu un courrier leur disant qu'il partait loin et qu'il ne fallait pas le rechercher… c'était il y a 20 ans, aussi toute la famille se retrouve au tribunal pour constater l'absence, incompréhensible mais définitive.
Chacun se souvient de François et s'interroge. Qu'auraient-ils dû comprendre, sentir, à côté de quels signes sont-ils passés? Et tous, se posent cette question lancinante : pourquoi ?
Emmanuelle Grangé signe un étonnant premier roman sur l'absence, sur le silence, sur l'incompréhension que peut provoquer dans une famille le départ inexpliqué d'un proche. Et quand le disparu s'est évanoui dans la nature, comment faire son deuil, accepter, comprendre pour avancer. Un roman qui pose des questions sur les apparences, les familles qui semblent unies mais où la parole n'est pas toujours libérée, ou l'entente n'est peut-être que de façade.
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C'est dans le cadre des 68 premières Fois que je lis Son Absence d'Emmanuelle Grangé
Le sujet de ce livre est original : la disparition volontaire d'un jeune homme, sans motif apparent, sans explications rationnelles et le ressenti de ses parents et de ses frères et soeurs quand il faut faire les démarches administratives de déclaration d'absence au bout de vingt ans sans nouvelles.

Ce roman est polyphonique puisqu'il aborde tous les points de vue ; c'est une polyphonie hachée, un peu décousue dans un chapitrage bref où quelques passages en italique donnent la parole à la première personne au disparu. Ce JE intempestif mène la danse de loin, donnant des bribes de réponses au lecteur.
Ce qui frappe, c'est la résignation de ceux qui sont restés, qui ont continué à vivre sans savoir ce que leur fils ou frère était devenu ; après l'avoir cherché, espéré, ils l'ont tu, l'ont sorti de leur vie et, pourtant, au moment d'officialiser cette absence, ils se souviennent, s'interrogent à nouveau, se sentent plutôt très mal.
L'écriture est assez directe, familière, efficace sans doute, à la fois intimiste et détachée. Les personnages ont tous une fêlure qui semble provenir de plus loin que la disparition de François. Je me suis un peu perdue dans la fratrie revenant souvent à l'arbre généalogique obligeamment donné au début, ne parvenant pas à m'attacher aux présents ; seul l'absent m'intriguait, me donnait envie de le connaître mieux comme si, moi aussi, j'avais envie de fuir cette famille dépeinte sans concession.

J'ai voulu rechercher une intertextualité dans le Rêve de d'Alembert de Diderot, cité dans le récit, autour d'une recherche de la vérité, d'une reconstruction d'une réalité fantasmée puisqu'inconnue, de la compensation affective du père qui a remplacé sa progéniture par des bonsaïs dans une forme de juxtaposition des espèces ; cette approche philosophique n'a pas fonctionné.
Certes, j'ai bien perçu la réalité tangible de l'absence en tant que fait, en tant que manque, en tant que temporalité, en tant que rupture de la mémoire familiale, sorte de trou noir, et enfin en tant que notion juridique, mais comme si ce livre était un essai romancé, un constat plutôt qu'un roman.
Encore une fois, et c'est quelque chose que j'aurai tendance à reprocher à plusieurs romans de cette rentrée 2017, c'est très court, à peine 145 pages, trop survolé, trop brut de décoffrage, trop lapidaire.
Je n'ai donc pas été convaincue, malgré un retour sur une première lecture rapide ; un des avantages des petits formats, c'est la possibilité de relire et malgré cette tentative pour donner à Son Absence le temps de me toucher, cela n'a pas marché.

Ma première vraie déception de la sélection des 68 premières Fois pour la rentrée littéraire 2017…
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Paris 12ème arrondissement. une famille, une mère héritière, un père amiral et six enfants.
Famille comme il en existe beaucoup : un père peu présent, psychorigide, bourré de principes, qui pousse ses enfants dehors dès qu'il estime qu'ils peuvent vivre de leurs propres ailes ; une mère aimante à sa façon, disponible et soumise à son époux car elle refuse le conflit ; des enfants qui apprennent à vivre selon les directives du père tout en menant à leur façon leur petit bout de chemin.
Tout va bien jusqu'à ce jour où chacun d'netre eux reçoit une carte postale personnalisé de François, un des fils, dans laquelle il leur fait ses adieux sans le dire clairement.

Ce roman est le condensé de 20 longues années, temps qu'il faudra à l'administration, pour reconnaître officiellement cette disparition ; temps que chacun des membres de cette famille tentera de vivre tant bien que mal mais qui va impacter leur façon de vivre et leur rapport aux autres.
En parallèle le journal de François qui explique son parcours et laisse suggérer ce que sera son avenir et qui nous permet de comprendre les raison de sa disparition sans pour autant l'expliquer.

J'aurais aimé que cela soit plus poussé, plus fouillé mais néanmoins on ressent bien la difficulté de la mère à maintenir soudée cette famille et sa douleur face à ce que l'on peut qualifier d'échec et au père qui se sait pas montrer ses sentiments trop à l'étroit dans ses principes. En effet cette famille ne semble avoir de liens forts entre ses membres, comme s'ils avaient tout vécu en parallèle sans jamais se croiser.

Bel hommage à la vie qui mérite d'être vécue et faire des aléas de la vie non pas un frein mais une force. de plus il nous renvoie à notre propre vie
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Sous la plume lisse et délicate de l'auteure, le lecteur découvre la tristesse pudique de Marguerite, Michel, Evelyne, Thierry, Sandrine, Joseph et … André, à sa manière. Figure paternelle et militaire à la conception bancale de l'amour, une conception qui m'a laissé sans voix tant je la connais bien.
Ils essayent d'apprivoiser le vide. L'absence douloureuse. Entrecoupé de lettres griffonnées dans un carnet que François a envoyé à Sandrine, sa soeur jumelle, nous tentons, nous lecteur, elle soeur, de percer le mystère de sa fuite, de lire entre les lignes. Y a-t-il seulement une explication ? Est-ce bien là le plus important ? N'espérez pas trouver une réponse claire et explicite. Son absence n'a pas été écrit pour apporter une réponse. Il a été écrit pour évoquer les émotions liées au fantôme de l'absent. Pour saisir ses tranches de vie et dessiner les contours aux aspérités discrètes mais ancrées de cette famille qui s'émiette.

En refermant ce court roman, j'ai d'abord pensé qu'il ne me resterait pas grand chose de cette lecture. Une atmosphère tout au plus. Et pourtant plus de dix jours après l'avoir refermé il me trotte encore dans la tête. Là, tapis dans un coin de mon esprit, les souvenirs se réveillent. Ils effleurent ma mémoire, me rappellent à la douceur de l'écriture et à la force du thème qui aurait pu se révéler casse-gueule. Et les questions suspendues, continuent de tourner. Car oui, c'est vrai, comment vivre lorsque l'absent est encore présent en vous ? Comment, alors que lui a décidé de partir sans se retourner ?
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« S'il n'y a pas eu de constations judicaires de présomption d'absence, la déclaration d'absence est possible au bout de 20 ans à compter des dernières nouvelles (Code civil, art. 122 »
7 octobre 2015, la famille Munch se donne rendez-vous au Tribunal pour la confirmation d'absence de François disparu en 1995.
« Chers parents, je m'en vais pour plus longtemps que ce stage de voile au Club Med. Je ne l'animerai pas, j'ai prévenu la direction. Vous ne me reverrez plus. Ne cherchez pas à avoir de mes nouvelles, ne vous faites pas de soucis. Je vous embrasse. François »
Le père, André Munch n'est pas d'un abord agréable, c'est le moins que l'on puisse dire a réuni la fratrie pour leur lire cette carte postale.
Depuis, rien, plus de nouvelles
Ce n'est pas une famille unie, non. le père militaire de carrière « André Munch a toujours été méchant avec ses six enfants, son épouse, il est méchant avec ses belles-filles, ses quatre petits-enfants, qui ne sont jamais assez bien pour lui. »
.Le père a fermé la maison à ses enfants, il préfère s'occuper des bonsaïs qu'il installe dans les chambres, la cuisine… Bref, plus de place pour les enfants, sauf pour le repas de Noël et la disparition de François n'a modifié en rien ce protocole. Repas pesant
Une famille où le mot amour n'a pas cours. Les enfants, non plus, faute de savoir comment nouer des relations entre eux, sont incapables d'avoir des liens étroits.
Par petites touches, Emmanuelle Grangé raconte l'histoire de François, les raisons de sa disparition sont évoquées par les souvenirs des enfants, leurs rapports à lui absent. J'ai aimé ces différents éclairages. Leurs façons d'intégrer et ou de refuser la disparition en dit long sur leurs caractères.
Son absence est également un livre sur les non-dits familiaux, les relations familiales exécrables, le non-amour familial qui ne permet pas à la fratrie d'avoir de bonnes relations, le poids implacable de l'absence.
Emmanuelle Grangé arrive, avec talent, à décrire la sensation d'étouffement, la violence qui règne au sein de la famille. L'amour familial ne va pas de soi et il suffit d'un accident de vie pour le faire exploser. Un premier roman qui ne m'a pas laissée indifférente. le titre est très bien choisi, car l'absence a pour moi, plus de poids que la disparition et s'inscrit dans le temps.

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Dans la famille MUNCH, il y a le père, la mère, les frères et les soeurs ET François. Celui-ci leur a annoncé son départ définitif sans laisser d'adresse. Au bout de 20 ans, la famille se rend au tribunal pour "officialiser" sa disparition. Tous sont dévastés par cette disparition.
Mais pas moi par ma lecture. le sujet m'a passionnée mais au fil des pages j'ai lâché prise. Ce n'est pas le genre d'histoire qui m'attire.
Désolée.
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