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2,96

sur 34 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
On a tous une petite boîte où l'on met son fourre-tout avec peu de choses intéressantes au final. C'est ce roman qui me fait penser à ça. Un petit livre aux chapitres courts avec une multitude de personnes et descriptions que l'on ne sait quoi en faire. L'histoire ? Une famille (parents + 6 enfants) vont valider la disparition d'un frère. Visiblement, la loi prévoit une déclaration judiciaire de décès après 20 ans à compter de la disparition. le sujet était pourtant intéressant.
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Imaginez qu'elle serait votre réaction si votre fils ou votre frère vous adressait un jour la lettre suivante: « Chers parents, je m'en vais pour plus longtemps que ce stage de voile au Club Med. je ne l'animerai pas, j'ai prévenu la direction. Vous ne me reverrez plus. Ne cherchez pas à avoir de mes nouvelles, ne vous faites pas de soucis. Je vous embrasse. François » C'est ce qui arrive aux membres de la famille Munch, qui se retrouvent vingt ans plus tard au tribunal pour y signer la «déclaration d'absence», un document juridique qui entérine cette absence.
Après Monica Sabolo qui raconte la disparition d'une jeune fille dans Summer, voici donc son pendant masculin. Emmanuelle Grangé va également dérouler l'écheveau des souvenirs, replonger dans le passé pour tenter de comprendre les raisons qui ont poussé le jeune homme à lâcher définitivement les amarres. Mais là où Monica Sabolo confie au frère de la disparue le soin de rassembler les indices, la primo-romancière accumule les points de vue. C'est du reste dans les nuances, dans la réception très différente d'un même événement que réside l'intérêt du roman.
André, le père autoritaire aux rituels intangibles (le repas de Noël, par exemple, ne saurait se dérouler de façon différente année après année, y compris dans la composition du menu), ne saurait endosser une part de responsabilité dans ce drame. Pas plus que Marguerite, son épouse, dont la défense la plus efficace est la discrétion. Elle souffre en silence et espère que l'amour qu'elle porte à sa progéniture va permettre de conserver des liens forts, malgré le vide creusé par le départ de François.
Un vide que ses cinq frères et soeurs vont devoir gérer et intégrer à leur vie. Prenons l'exemple de Michel, l'aîné. Il va tenter d'oublier François en s'investissant dans sa carrière professionnelle, en se mariant et en fondant une famille. « On aime beaucoup Michel Munch, le directeur informatique à l'ENFAG, il est aimable, doux, et ferme quand il le faut. On comprend, on salue son histoire d'amour avec Pauline. On dit aussi, ils vont très bien ensemble, elle semble encore plus petite à côté de ce grand ours. On cotise pour le cadeau de mariage, on recotise pour la naissance de Félix. On pensait à tort que Michel resterait célibataire même s'il en pinçait pour Florence Verlot, la directrice de la communication, mais trop grande, trop rouge à lèvres, trop talons aiguilles. Non, Pauline est parfaite, discrète, si douce. Comme elle a dû souffrir avec son ex qui l'avait présentée à Michel, qui l'avait supplié de prendre Pauline comme secrétaire, Pauline qui ne savait que faire de son diplôme des Beaux-Arts d'Angers et de son Martin au chômage. Michel est désormais comblé. »
Thierry, son frère cadet, suit un peu le même chemin. Avec Marie, il a mis au monde trois filles, Maud, Constance et Louise. Mais à côté de ses obligations familiales, il cherche aussi un divertissement dans l'art.
Sa soeur Évelyne a beaucoup plus de mal à tirer un trait sur ce drame qui la ronge. Elle continue é creuser, à essayer de comprendre, à pleurer. Il en va de même de sa soeur Sandrine qui est la jumelle de François. Une position au sein de la famille qui la rend de fait très sensible à la décision de son jumeau.
Reste Joseph, le benjamin, lui aussi un peu déboussolé.
Avec beaucoup de finesse, la romancière va nous permettre de comprendre ce qui s'est vraiment passé, ce qui se cache derrière les ombres qui défilaient dans la maison familiale. Entre un sentiment diffus de malaise et de jolis souvenirs de vacances, entre les aspirations des uns et des autres et les projets d'avenir et de voyages brisés dans l'oeuf, c'est à un enterrement que nous sommes conviés. L'enterrement des rêves d'enfant, l'enterrement de la jeunesse insouciante et l'enterrement d'une fratrie. Bonjour tristesse!

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Dans la famille MUNCH, il y a le père, la mère, les frères et les soeurs ET François. Celui-ci leur a annoncé son départ définitif sans laisser d'adresse. Au bout de 20 ans, la famille se rend au tribunal pour "officialiser" sa disparition. Tous sont dévastés par cette disparition.
Mais pas moi par ma lecture. le sujet m'a passionnée mais au fil des pages j'ai lâché prise. Ce n'est pas le genre d'histoire qui m'attire.
Désolée.
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Sélection 68premièresfois 2017-2
L'impact de la disparition d'un être cher, une disparition inexpliquée et un mystère qui demeure. Après 20 ans, la famille peut déclarer disparu ce fils, ce frère au tribunal. La famille de François a alors rendez vous au greffe du tribunal et chacun va raconter son ressenti avant ce rendez vous si particulier. Emmanuelle Grangé nous parle, par la voix de chaque membre de cette grande famille de la disparition de François. Au fils des paragraphes, nous allons alors connaître cette famille, avec ce père qui depuis qu'il est retraité devient un addict de ses bonzaïs, de la mère, femme modèle au foyer, qui a élevé ses enfants ; les frères, soeurs et en particulier la soeur jumelle de François vont nous parler de leur vie actuelle, de ce manque, de ce mystère sur leur frère, de l'espoir, des doutes... Puis aussi quelques pages du journal de François qu'il a envoyé à s soeur jumelle avec les dernières cartes postales que chacun a reçu. Des pages sont très touchantes et au fils des pages on établit une sorte de scénario sur cette disparition mais l'auteur ne nous dévoilera jamais le fin mot de cette histoire. J'ai beaucoup pensé à un autre livre qui avait parlé aussi des disparitions, ces disparitions volontaires d'êtres. Ce phénomène est assez courant au Japon. J'avais apprécié le roman de Thomas B Reverdy, « les évaporés ». Evaporé est d'ailleurs un joli terme pour parler de ces disparus. « Son absence » est un joli moment de lecture et il est touchant de découvrir cette famille et chacun face à ce drame et face à l'espoir, aux doutes. Chacun essaie de gérer comme il peut ce manque.
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Voilà 20 ans que l'un des fils a disparu, n'envoyant qu'une simple carte postale : « Vous ne me reverrez plus. Ne cherchez pas à avoir de mes nouvelles, ne vous faites pas de soucis. Je vous embrasse. François ».
Les parents et les 5 autres membres de la fratrie doivent se retrouver au tribunal pour légaliser cette disparition. Par courts chapitres dans un récit à plusieurs voix chaque membre de la famille dresse le constat de sa vie avant et après la disparition du frère.
Pas de suspense on a vite compris la raison de ce départ grâce aux extraits de carnets laissés à une des soeurs. Mais cette dernière se garde bien de les montrer aux autres.
C'est une famille sous la coupe d'un père « méchant » ( un officier de marine à la retraite. Cliché) ou le non-dit est la règle. La mère, elle, est volubile, ce qui ne l'empêche pas de ne jamais parler de l'essentiel. Les enfants se côtoient, puis un jour partent.
Pour moi tous se pensent anéantis par l'absence de François mais sont surtout malades de cette famille dans laquelle les liens sont si distendus. Chacun vit sa petite vie dans de nouveaux non-dits. Les différents personnages restent superficiels, j'aurai aimer en savoir plus sur chacun. Les bribes de vie de chaque protagoniste ne nous permettent pas d'appréhender le vide laisser par l'absence. Dommage, le sujet est intéressant mais je suis restée à l'extérieur de ce récit.
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Quelque chose ne fonctionne pas dans ce roman, mais je suis bien incapable de vous dire quoi. La disparition n'est pas très mystérieuse pour le lecteur qui a vite tous les indices pour deviner ce qui s'est passé. Alors comment se fait-il qu'aucun des autres personnages, pas même la mère ou la soeur la plus proche, personne n'ait rien vu ? Les personnages ne parviennent pas à exister réellement. Ils sont réduits à des stéréotypes. On ne parvient pas à croire à ce personnage de père qui soigne ses bonzaïs avec amour et maltraite sa famille. On ne croit pas à son couple avec une femme aimée et aimante. On ne croit pas davantage à l'aîné des fils, si émotif. Si l'on n'y croit pas, c'est sans doute parce que leurs prétendues caractéristiques nous sont données, au lieu de nous apparaître au travers de leurs actes ou leurs pensées. La langue de ce roman est pauvre. Les phrases sont courtes. le style ne change pas d'un locuteur à un autre ou de la première à la troisième personne. Bref, vous l'avez compris, je ne suis pas emballée. Mais ce n'est pas un roman que l'on peut détester. Il reste sympathique, sans plus.
Lien : https://marentreelitteraire...
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En 1995, François disparait sur un coup de tête sans prévenir sa famille. Chez les Munch, tout le monde pense à des vacances prolongées... Mais celles ci s'éternisent et François ne donne aucune nouvelle. Où est il? Que fait il? Est il vivant?
Ses parents et ses 6 frères et soeurs s'interrogent, s'inquiètent et 20 ans passent..
On les retrouve tous et toutes juste avant l'audience au Tribunal constatant l'absence. Chacun évoque ses souvenirs, ses sentiments. Petit à petit on découvre la famille Munch qui parait lisse sous ses vrais aspects: violences, non amour, un père militaire très froid, une mère débordante d'amour pour les siens, des personnalités bien différentes selon les frères et soeurs s'exprimant.Tous sont dévastés par la disparition de François mais chacun habille l'absence comme il peut.

Ce livre nous interroge sur notre façon de vivre l'absence d'un proche, montre les diverses réactions possible face à ce vide abyssal.
Ce roman est à multi-voix et pour être honnête, je n'ai pas vraiment accroché avec le style d'écriture de cet auteur. Les chapitres sont courts, 1 par membre du clan Munch mais j'ai du mal à m'attacher à ces personnages, à leur histoire.
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