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2,96

sur 34 notes
Je suis déçue, j'attendais beaucoup de ce livre au titre évocateur, sa couverture m'avait également séduite mais je suis restée indifférente au style. Ce n'est pas la façon dont est construit le livre qui m'a gênée mais plus le manque de profondeur dans les sentiments des membres de la famille.
Je n'ai pas ressenti la tristesse , la lourdeur, l'angoisse ou tout autre sentiment face à cette absence. J'ai trouvé ce livre froid.
Oui, j'ai bien compris que l'objectif du livre était de montrer que chaque membre de la famille vivait comme il le pouvait cette absence inexpliquée mais je n'ai retrouvé chez aucun une véritable force dans les sentiments. Seules quelques petites réflexions de temps en temps mais pas assez pour me convaincre.
Je n'oublie pas toutefois de remercier Babelio et les éditions arléa !!!
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Comment vivre sans savoir ? Comment peut-on se construire pour certains, se reconstruire pour d'autres ? C'est le sujet douloureux du très beau roman d'Emmanuelle Grangé.

Lorsque François disparaît, Il ne reste que quelques mots griffonnés sur une carte postale pour annoncer un départ programmé et définitif.
Ses parents, ses frères et soeurs pensent alors à une fugue. Tout va rentrer dans l'ordre rapidement, cependant, François ne reviendra pas.
Chacun se débrouille comme il peut avec son chagrin.

L'auteure dépeint avec justesse les relations familiales et fraternelles mais aussi les émotions humaines. Elle dresse avec beaucoup de finesse le portrait et le parcours de vie de chacun des personnages, leurs blessures et leurs fragilités, tout en révélant les malentendus, les non-dits et les secrets enfouis des uns et des autres.
L'écriture sobre et élégante habille ce texte de douceur et de mélancolie.
Une belle découverte.

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On a tous une petite boîte où l'on met son fourre-tout avec peu de choses intéressantes au final. C'est ce roman qui me fait penser à ça. Un petit livre aux chapitres courts avec une multitude de personnes et descriptions que l'on ne sait quoi en faire. L'histoire ? Une famille (parents + 6 enfants) vont valider la disparition d'un frère. Visiblement, la loi prévoit une déclaration judiciaire de décès après 20 ans à compter de la disparition. le sujet était pourtant intéressant.
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Imaginez qu'elle serait votre réaction si votre fils ou votre frère vous adressait un jour la lettre suivante: « Chers parents, je m'en vais pour plus longtemps que ce stage de voile au Club Med. je ne l'animerai pas, j'ai prévenu la direction. Vous ne me reverrez plus. Ne cherchez pas à avoir de mes nouvelles, ne vous faites pas de soucis. Je vous embrasse. François » C'est ce qui arrive aux membres de la famille Munch, qui se retrouvent vingt ans plus tard au tribunal pour y signer la «déclaration d'absence», un document juridique qui entérine cette absence.
Après Monica Sabolo qui raconte la disparition d'une jeune fille dans Summer, voici donc son pendant masculin. Emmanuelle Grangé va également dérouler l'écheveau des souvenirs, replonger dans le passé pour tenter de comprendre les raisons qui ont poussé le jeune homme à lâcher définitivement les amarres. Mais là où Monica Sabolo confie au frère de la disparue le soin de rassembler les indices, la primo-romancière accumule les points de vue. C'est du reste dans les nuances, dans la réception très différente d'un même événement que réside l'intérêt du roman.
André, le père autoritaire aux rituels intangibles (le repas de Noël, par exemple, ne saurait se dérouler de façon différente année après année, y compris dans la composition du menu), ne saurait endosser une part de responsabilité dans ce drame. Pas plus que Marguerite, son épouse, dont la défense la plus efficace est la discrétion. Elle souffre en silence et espère que l'amour qu'elle porte à sa progéniture va permettre de conserver des liens forts, malgré le vide creusé par le départ de François.
Un vide que ses cinq frères et soeurs vont devoir gérer et intégrer à leur vie. Prenons l'exemple de Michel, l'aîné. Il va tenter d'oublier François en s'investissant dans sa carrière professionnelle, en se mariant et en fondant une famille. « On aime beaucoup Michel Munch, le directeur informatique à l'ENFAG, il est aimable, doux, et ferme quand il le faut. On comprend, on salue son histoire d'amour avec Pauline. On dit aussi, ils vont très bien ensemble, elle semble encore plus petite à côté de ce grand ours. On cotise pour le cadeau de mariage, on recotise pour la naissance de Félix. On pensait à tort que Michel resterait célibataire même s'il en pinçait pour Florence Verlot, la directrice de la communication, mais trop grande, trop rouge à lèvres, trop talons aiguilles. Non, Pauline est parfaite, discrète, si douce. Comme elle a dû souffrir avec son ex qui l'avait présentée à Michel, qui l'avait supplié de prendre Pauline comme secrétaire, Pauline qui ne savait que faire de son diplôme des Beaux-Arts d'Angers et de son Martin au chômage. Michel est désormais comblé. »
Thierry, son frère cadet, suit un peu le même chemin. Avec Marie, il a mis au monde trois filles, Maud, Constance et Louise. Mais à côté de ses obligations familiales, il cherche aussi un divertissement dans l'art.
Sa soeur Évelyne a beaucoup plus de mal à tirer un trait sur ce drame qui la ronge. Elle continue é creuser, à essayer de comprendre, à pleurer. Il en va de même de sa soeur Sandrine qui est la jumelle de François. Une position au sein de la famille qui la rend de fait très sensible à la décision de son jumeau.
Reste Joseph, le benjamin, lui aussi un peu déboussolé.
Avec beaucoup de finesse, la romancière va nous permettre de comprendre ce qui s'est vraiment passé, ce qui se cache derrière les ombres qui défilaient dans la maison familiale. Entre un sentiment diffus de malaise et de jolis souvenirs de vacances, entre les aspirations des uns et des autres et les projets d'avenir et de voyages brisés dans l'oeuf, c'est à un enterrement que nous sommes conviés. L'enterrement des rêves d'enfant, l'enterrement de la jeunesse insouciante et l'enterrement d'une fratrie. Bonjour tristesse!

Lien : https://collectiondelivres.w..
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C'est dans le cadre des 68 premières Fois que je lis Son Absence d'Emmanuelle Grangé
Le sujet de ce livre est original : la disparition volontaire d'un jeune homme, sans motif apparent, sans explications rationnelles et le ressenti de ses parents et de ses frères et soeurs quand il faut faire les démarches administratives de déclaration d'absence au bout de vingt ans sans nouvelles.

Ce roman est polyphonique puisqu'il aborde tous les points de vue ; c'est une polyphonie hachée, un peu décousue dans un chapitrage bref où quelques passages en italique donnent la parole à la première personne au disparu. Ce JE intempestif mène la danse de loin, donnant des bribes de réponses au lecteur.
Ce qui frappe, c'est la résignation de ceux qui sont restés, qui ont continué à vivre sans savoir ce que leur fils ou frère était devenu ; après l'avoir cherché, espéré, ils l'ont tu, l'ont sorti de leur vie et, pourtant, au moment d'officialiser cette absence, ils se souviennent, s'interrogent à nouveau, se sentent plutôt très mal.
L'écriture est assez directe, familière, efficace sans doute, à la fois intimiste et détachée. Les personnages ont tous une fêlure qui semble provenir de plus loin que la disparition de François. Je me suis un peu perdue dans la fratrie revenant souvent à l'arbre généalogique obligeamment donné au début, ne parvenant pas à m'attacher aux présents ; seul l'absent m'intriguait, me donnait envie de le connaître mieux comme si, moi aussi, j'avais envie de fuir cette famille dépeinte sans concession.

J'ai voulu rechercher une intertextualité dans le Rêve de d'Alembert de Diderot, cité dans le récit, autour d'une recherche de la vérité, d'une reconstruction d'une réalité fantasmée puisqu'inconnue, de la compensation affective du père qui a remplacé sa progéniture par des bonsaïs dans une forme de juxtaposition des espèces ; cette approche philosophique n'a pas fonctionné.
Certes, j'ai bien perçu la réalité tangible de l'absence en tant que fait, en tant que manque, en tant que temporalité, en tant que rupture de la mémoire familiale, sorte de trou noir, et enfin en tant que notion juridique, mais comme si ce livre était un essai romancé, un constat plutôt qu'un roman.
Encore une fois, et c'est quelque chose que j'aurai tendance à reprocher à plusieurs romans de cette rentrée 2017, c'est très court, à peine 145 pages, trop survolé, trop brut de décoffrage, trop lapidaire.
Je n'ai donc pas été convaincue, malgré un retour sur une première lecture rapide ; un des avantages des petits formats, c'est la possibilité de relire et malgré cette tentative pour donner à Son Absence le temps de me toucher, cela n'a pas marché.

Ma première vraie déception de la sélection des 68 premières Fois pour la rentrée littéraire 2017…
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Une famille qui n'en est pas une : chaque enfant vit dans un monde éclaté en suivant une routine qui se veut peut-être salvatrice.

La mère qui semble s'être adaptée au tempérament asocial de son mari, homme acariâtre, égoïste, et égocentrique qui a rejeté tous ses enfants, ainsi que sa femme qui bon gré, mal gré essaye de conserver a tout prix le lien avec eux.

Une vie banale dans la morosité et la culpabilité, depuis la disparition d'un des fils,
disparition qui va être officiellement actée au bout de 20 ans.

Je suis restée à côté de ce récit. La multitude des personnages et des détails sans intérêt noie l'histoire dans un style confus d'où l'essentiel n'arrive pas à émerger.

Bien que devinant une trame de fond sur un sujet grave, je n'ai pas pu ressentir d'émotion pour ces personnages inexistants, navigant dans une vie aseptisée où les sentiments et les émotions sont survolées, campant les protagonistes dans un monde stéréotypé et sans profondeur.

Au final je n'ai pas saisi ce que voulait insuffler ce livre
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Un jour, François Munch disparait. Son père, ses frères et soeurs ont reçu un courrier leur disant qu'il partait loin et qu'il ne fallait pas le rechercher… c'était il y a 20 ans, aussi toute la famille se retrouve au tribunal pour constater l'absence, incompréhensible mais définitive.
Chacun se souvient de François et s'interroge. Qu'auraient-ils dû comprendre, sentir, à côté de quels signes sont-ils passés? Et tous, se posent cette question lancinante : pourquoi ?
Emmanuelle Grangé signe un étonnant premier roman sur l'absence, sur le silence, sur l'incompréhension que peut provoquer dans une famille le départ inexpliqué d'un proche. Et quand le disparu s'est évanoui dans la nature, comment faire son deuil, accepter, comprendre pour avancer. Un roman qui pose des questions sur les apparences, les familles qui semblent unies mais où la parole n'est pas toujours libérée, ou l'entente n'est peut-être que de façade.
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Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois.

Nous sommes le 7 octobre 2015, chaque membre de la famille Munch se rend au tribunal pour y signer la "reconnaissance d'absence" de François Munch disparu vingt ans plus tôt. le délai légal de vingt ans passé, cette formalité a pour but de protéger les intérêts et le patrimoine du disparu.
François a disparu sans motif apparent en envoyant une carte postale laconique à sa famille, il y annonçait son départ définitif. Depuis, la famille n'a reçu aucune nouvelle et les recherches des détectives privés qu'ils ont engagés sont restées infructueuses.

Emmanuelle Grangé expose les conséquences de cette disparition pour chacun des membres de la famille, ses parents, ses trois frères et ses deux soeurs dont Sandrine, la soeur jumelle du jeune homme. Chacun réagit différemment selon sa personnalité, selon son vécu, chacun survit comme il peut.

Par le biais de carnets que François a confiés à sa soeur Evelyne en inscrivant sur la couverture "Rien que pour toi, n'est-ce pas?" , on découvre peu à peu qui était François. Les quelques chapitres où François s'exprime au travers de ces carnets nous font découvrir son histoire. Ses failles et sa fragilité se dessinent peu à peu et notre coeur se serre... Les nombreux non-dits qui existaient dans cette famille apparaissent.

Emmanuelle Grangé signe ici un beau premier roman tout en finesse et sobriété qui tente de répondre à la question : Comment vivre avec l'absence? Comment vivre sans savoir ce qu'est devenu un être cher?
Un joli roman teinté de mélancolie et une belle découverte.




Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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"André Munch a toujours été méchant avec ses six enfants, son épouse, il est méchant avec ses belles-filles, ses quatre petits-enfants, qui ne sont jamais assez bien pour lui."

Ainsi commence ce roman, par l'évocation du pater familias intransigeant et maniaque qui consacre son temps et son amour à des bonsaïs et refuse tout changement au menu de Noël : ce sera rosbif bien saignant ou rien. Il malmène son épouse Marguerite, tout en discrétion et désir de maintenir unie cette famille disparate. Lui, c'est André Munch, amiral à la retraite. le reste de la famille, cinq enfants dont des jumeaux, cinq parcours de vie que l'on va découvrir par petites touches, chacun aura l'occasion de donner son point de vue par le truchement du narrateur. Pourtant, l'un d'eux s'exprimera en italique, se différenciant des autres. C'est François, le jumeau de Sandrine. François dont le sort constitue la pierre angulaire du livre. Parceq'un jour une carte postale signée de lui est arrivée, annonçant que, non, il ne se rendra pas au Club Mèd. en tant qu'animateur. Il part, pour longtemps.
Vingt ans. Vingt ans de silence, vingt ans de non-dit, qui détruisent les parents et les frères et soeur. Mail il faut bien vivre et chacun va essayer de s'en sortir, malgré le doute (est-il encore en vie?), l'angoisse, la peur, le chagrin, la culpabilité. Construire une famille, réussir sa vie professionnelle, tenter de garder la famille soudée, creuser encore et encore la piste de la disparition en allant à Tanger le plus souvent possible : chacun résiste du mieux qu'il peut à la tentation du désespoir. Curieusement ce n'est pas Sandrine, la jumelle, mais Evelyne qui semble la plus acharnée à retrouver François. Aurait-elle par hasard cette intuition propre aux jumeaux pour la convaincre qu'il n'est pas mort ?
Par touches successives, et sous la plume de François, nous devinons la vérité, triste et navrante.
Un joli roman, délicat et aiguisé comme le ciseau de sculpteur dans l'évocation du ressenti de chaque personnage. Un début prometteur dans l'écriture.

Lu dans le cadre des 68 1ères fois.

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Dans la famille MUNCH, il y a le père, la mère, les frères et les soeurs ET François. Celui-ci leur a annoncé son départ définitif sans laisser d'adresse. Au bout de 20 ans, la famille se rend au tribunal pour "officialiser" sa disparition. Tous sont dévastés par cette disparition.
Mais pas moi par ma lecture. le sujet m'a passionnée mais au fil des pages j'ai lâché prise. Ce n'est pas le genre d'histoire qui m'attire.
Désolée.
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