Chroniques d'Espérance

Vallterra est un monde coupé en deux par une guerre millénaire dont plus grand se souvient des causes originelles. le sud, et la puissante Triade, contre le Nord. Glad et Cloïd sont deux frères de l'armée de Nord, un jour ils partent en mission de reconnaissance et découvrent qu'un terrifiant magicien est en train de lever une armée de mort-vivants. Ils se lancent alors dans une quête pour l'arrêter.

Un livre d'aventure et de fantasy pour adolescents qui garde tout du long de ses pages un rythme effréné. Les actions et péripéties s'enchaînent très vite et sans temps morts. Ce rythme haletant en satisfera plus d'un, certainement, mais il comporte malheureusement beaucoup de défauts.
Tout se passe beaucoup trop vite, pas de temps de réflexions, pas d'approfondissement. Cela donne un côté très superficiel que ce soit sur les personnages, stéréotypés et sans surprise, que sur les combats.
Les héros sont des novices dans leur domaine et pourtant ils réussissent tout très facilement. Il n'y a même plus de suspense ou d'émotion. Si certains membres du groupe perdent la vie au cours de la quête, tout se deroule si rapidement qu'on n'a même pas le temps de ressentir de l'empathie...

Je ne suis pas le public visé pour ce roman alors je me suis dit que ce genre de défauts était inhérent à la littérature young adult. Mais ce qui m'a le plus exaspéré ce sont les dialogues. C'est mièvre et creux, ça sonne faux. Ca regorge de "allons y les amis, en avant" et de "j'ai confiance en toi, tu as le coeur pur"... bon là même si j'avais 12 ans je ne crois pas que ça m'aurait plus...

Pour l'univers on retrouve les codes agréables de la fantasy avec elfes, nains, trolls et l'utilisation de la magie est très présente. Mais il y a quelques incohérences maladroites qui rendent le tout bancal.
Par exemple Vallterra est en guerre depuis 1000 ans, le sud contre le nord, tous les peuples prennent part et on nous dit au début que toute famille est endeuillé d'un membre mort aux combats. On s'attend donc à voir les désastres de la guerre : manque de bras, impôts, terre ravagée, atmosphère inquiète, méfiance et misère... et bien que nenni. Les villes sont bondées, ca marchande sous le soleil, les étudiants sont légion et il y en a même qui font du tourisme !!!! Pire encore on passe du Nord au Sud sans inquiétude, pas de frontière, pas de ligne de front, aucune méfiance si vous êtes un nordien se baladant dans le sud comme en territoire conquis. Pas très crédible malheureusement !

J'ai découvert cet auteur via les réseaux, cherchant des auteurs français de médiéval fantastique (fantasy).
Je n'ai pas été déçu. Chroniques d'Espérance est une belle épopée. Un aventure rythmée de laquelle on ne décroche que difficilement.
L'univers est travaillé et on sent qu'il pourrait donner lieu à de nombreuses autres histoires.
On suit un groupe de personnages dont on aime les faiblesses et les excès, même si on aimerait parfois en voir et en savoir encore plus sur certains personnages secondaires ! (notamment sur Oblow)
Mais cela ne gâche en rien le plaisir et le livre se dévore. le style de l'auteur est accessible à tous, même au novice du genre qui veulent tenter l'expérience de la fantasy.
En résumé une belle surprise et un auteur que je vais certainement suivre !

Une très belle histoire de fantasy.
J'ai retrouvé avec plaisir ce type d'univers que l'on sent riche et réfléchi par l'auteur.
J'ai véritablement vécu cette aventure aux côtés du groupe de héros auquels on s'attache immédiatement de part leurs émotions et réactions.
Une très belle découverte !

C'est un peu à reculons que je me lance dans cette chronique pourtant nécessaire puisque ce livre m'a été offert suite à une opération Masse Critique sur Babelio. Or, je n'ai pas du tout apprécié cette lecture. Pour être honnête, je me demande même pourquoi je l'avais sélectionné aux côtés d'autres titres qui me faisaient beaucoup plus envie…

En le découvrant, j'ai pensé que l'écrin n'était guère prometteur mais qu'il ne fallait pas juger un livre à sa couverture. Après tout, des livres moches mais géniaux, j'en ai rencontrés. Ici, la couverture ne correspond pas du tout à mes goûts. Ajoutez à cela un résumé proprement illisible, des marges rongées au maximum et une carte floue (le détail qui me tue toujours, les romans de fantasy avec une carte floue, comme une petite image trop agrandie, sur laquelle la moitié des noms est illisible : il n'y a pas des épreuves pour ajuster ce genre de choses ?), la lecture ne débutait pas sous les meilleurs hospices, mais finalement, tout cela relevait de détails peu importants comparés à l'histoire elle-même.

Sauf que ça a coincé aussi. Pas longtemps heureusement car je l'ai lu en deux jours (pour ne pas m'attarder dessus trop longtemps, je l'avoue). Ma lecture a peut-être pâti de celle, toute fraîche, du premier tome du Livre des Martyrs. Sortir d'une mythologie très dense et originale pour retrouver des elfes, des nains, des orcs, un élu, des gentils des méchants… le contraste a dû être trop violent.
Tout d'abord, tout était trop facile. L'intrigue commence par un choix totalement illogique à mon avis : quatre-vingts soldats tombent dans une embuscade de morts-vivants, cinq s'en sortent vivants (dont Glad qui est censé être moyennement doué à l'épée et un mage novice, ça doit donner le niveau de ceux qui ont été éliminés…), vont-ils prévenir leur hiérarchie que les ennemis ressuscitent les morts sur leurs terres et préparent un gros coup ? mais non, voyons ! c'est beaucoup plus simple d'aller, à cinq zozos, zigouiller le mage nécromancien super puissant, ça évite la paperasserie, ça venge les copains (rencontrés deux jours avant) et on n'est jamais mieux servi que par soi-même, non ?
Et l'avenir montrera qu'ils ont bien eu raison parce que, finalement, ça va être très facile du début à la fin de l'histoire. Les chapitres de deux ou trois pages constituent chacun une étape de l'aventure, mais ils s'en sortent toujours aisément. Je n'y ai donc pas du tout adhéré. Même quand quelqu'un meurt, outre le fait que je m'en fichais puisque mon affection pour eux était inexistante, ça semble quand même bidon vu que la moitié de l'équipe devrait être crevée depuis des jours.
(En bonus, une autre décision aberrante : ils campent, ils font des tours de garde pendant la nuit – ce qui m'a étonné de leur part tant ça semble sensé – sauf que le mec de garde file son épée pour que le magicien aille travailler à la rendre magique pendant la nuit. Pratique, en cas de pépin. C'est un détail, mais trop de détails similaires tuent l'histoire.)

Ensuite, c'est plein de bons sentiments. C'est bien, les bons sentiments, mais c'est quand même un peu niais parfois. Quand je dis les bons sentiments, il y en a un surtout dans ce roman : la confiance. J'ai confiance en toi, aie confiance en moi, notre groupe est basé sur la confiance… Extrait choisi : « « (…) Ramèneras-tu l'équilibre ? Nous, puissant esprit lunaire, nous l'espérons. Nous faisons confiance à ton instinct, à ton coeur. Tu as su triompher des épreuves pour venir jusqu'ici, c'est donc que tu mérites toute notre confiance. Sache qu'il y a différentes façons de vaincre. Nous te laissons le choix… »
La voix s'estompa. Glad savait que ceci était un gage de confiance, comme un avertissement. »
Et c'était ainsi avant l'extrait et ça continue après. Au bout d'un moment, j'avais envie de hurler à chaque fois que je lisais le mot « confiance ». C'est bien, la confiance, mais il ne va pas falloir m'en parler pendant quelques jours, j'ai fait une overdose.

Et sinon, on en parle des femmes ? Je vais me contenter d'une seule (c'est qu'il y en a tellement… Deux. Trois en comptant la femme d'un des personnages qui doit avoir deux lignes de dialogues à tout casser.). Onuca. Combinaison moulante qui sera déchirée pour révéler un tatouage sur la poitrine, généreuse bien sûr et qui ne manquera pas d'être inopinément pressée contre le héros. Appelée uniformément « jolie guerrière » ou « jolie princesse ». Je pense que vous voyez le tableau. Personnellement, quelques soupirs m'ont échappé.

Cependant, je dois dire que pendant longtemps je me suis dit que c'était un roman qui pouvait trouver son public. C'est rythmé, sans temps mort, l'immersion est facile avec un univers familier et des explications à chaque notion nouvelle (c'est sûr que ce n'était pas le livre des martyrs…). C'est de la fantasy classique, mais pourquoi pas pour un premier pas dans cette littérature.
Je suis très nulle pour évaluer à partir de quel âge tel ou tel livre peut être conseillé car j'ai lu très jeune de la littérature adulte (ah, raconter les scènes de torture des Rois maudits à la récré…), mais je me disais que pour des 10-11 ans, ça pouvait le faire. du moins jusqu'à la scène de cul du roman qui m'a semblée bien explicite. Mais encore une fois, je ne sais pas juger ce genre de chose vu qu'il devait bien avoir du sexe dans Les Rois maudits et mes autres lectures de jeunesse.

Parlons de l'écriture à présent. On pourrait dire que ce qui m'a déplu relève d'une écriture très orientée jeunesse. Peut-être. Peut-être que ce n'est qu'une question d'appréciation, mais ça sonnait faux. Je suis désolée de le dire, mais je n'ai pas trouvé ça bien écrit. C'est très exagéré à la fois dans le drama (avec notamment des « NON ! » déchirants à tout-va) et dans la légèreté (le gars qui, une fois dans le château du fameux nécromancien, avec un des leurs immobilisé en prime, te sort « En route, l'ennemi nous attend. », je suis désolée mais ça me sort de l'histoire : tu es dans une cour de récré ou tu vas tuer un mec cent fois plus fort que toi ?).
Je pourrais parler de la typographie, de l'abus des points de suspension, des alinéas aléatoires, mais encore une fois… détails.

Ce n'est pas souvent que j'écris une chronique aussi négative et je m'en sens presque désolée pour ce petit roman. Cependant, je ne peux pas m'inventer des sentiments différents et ce roman n'a pas su me convaincre. Sur aucun point, ce qui tend à en faire une lecture exceptionnelle tant c'est rare.
Evidemment, aussi négatif soit-il, ce n'est que mon avis. D'autres personnes ont apparemment adoré ce roman, certains trouvent la couverture belle, comme quoi, tout est subjectif et peut-être que je suis totalement passée à côté d'un bon roman.
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L'Empire du Nord et le Royaume du Sud s'affrontent depuis presque un millénaire. Chacun d'eux établit de nouvelles stratégies afin de remporter cette guerre interminable.
Cloïd et Glad sont enrôlés pour une mission de reconnaissance au Marais d'Armec. Mais la mission tourne au drame, ils se font attaqués par une armées de morts vivants. La compagnie menée par Cloïd ne compte que 5 survivants. Ils décident alors de partir en quête du mage de l'ombre responsable de cette armée, ayant décimé leurs compagnons.

Ce livre a très peu de lecteurs et de critiques actuellement, et j'avoue avoir eu un peu peur de ce que j'allais lire. Cette peur s'est bien vite envolée, car j'ai enchainé les chapitres sans m'en rendre compte. Cette quête de liberté et de paix est sympathique, peut être que les descriptions des moments clés sont un peu courtes à mon goût, ce qui aurait prolongé ma lecture.

Ce qui m'a attiré en premier lieu lors de la sélection Masse Critique, c'est la couverture, que je trouve très travaillée et je remercie Babelio et Faralonn éditions de m'avoir permis de découvrir l'univers de Lobo Grant. A votre tour de vous plonger dans cette lecture …
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