Avec le recul, je me rends compte à quel point on est impressionnable quand on est jeune. Avec quelle facilité on s’emballe, inventant toute une histoire à partir de presque rien. Avec quelle rapidité on se révèle prêt à remettre en cause ce sur quoi est bâti notre univers, n’hésitant pas à en ébranler les fondements mêmes. Il arrive toutefois qu’on ait vu juste. Cela se produit rarement, mais c’est une éventualité à ne jamais écarter totalement.
Quand il est passé devant chez la mère Muller, Poupette, son Jack Russel femelle, a aboyé comme une damnée. Le labrador de la maison d'à côté, lui, s'est contenté de suivre mon visiteur des yeux. Ce chien n'aboyait jamais sans raison. Je pense que Dieu distribue l'intelligence de la même façon aux animaux qu'aux êtres humains: par tirage au sort.
p.34
Chaque fois que je finissais un chapitre j'avais envie d'en commencer un autre car il y avait toujours un élément qui faisait qu'on avait envie de tourner la page. J'ai bien aimé l'histoire aussi car ça parlait aussi de chiens et j'adore les animaux.
rose
- Salut, a fait l’ inconnu. Ton père est là ?
Je me suis souvenu à temps qu’ il était impoli de regarder quelqu’ un fixement comme j’ était entrain de le faire, et je me suis ressaisi. D’ autant que l’homme n’avait pas du tout la même voix que M. Verdier.
- Heu … non, mais il devrait pas tarder. C’ est pour quoi ?
L’ homme a mis sous mon nez un petit bidon du genre de ceux qui contiennent de l’huile de moteur.
- Je lui ai apporté ça. Pour sa voiture.
Je me suis enfin réveillé.
- Ah, oui ! Le problème de transmission.
- C’ est ça. Tu pourras lui donner ?
- Bien sûr !
- Merci.
La lampe était là. J’ai vérifié qu’elle fonctionnait avant de quitter la pièce. Au moment où je m’apprêtais à repartir, mon regard s’est arrêté sur les couteaux de cuisine alignés sur la barre aimantée, à droite de la gazinière. Une pensée idiote m’a traversé. […] La lumière de la cave s’est éteinte, me plongeant dans des ténèbres épaisses et glacées. J’ai lâche ma lampe en poussant un cri.
p.185
J'ai eu la sensation de me dédoubler. Une partie de moi était totalement paralysée, incapable de réfléchir autant qu'agir. L'autre, sans doute aidée par la giclée d'adrénaline, a analysé la situation en un quart de seconde. J'ai reculé de deux pas, et me suis retrouvé dos au mur.
À ma droite, la bibliothèque, à ma gauche, le chevet et le lit. Face à moi, Nils et son couteau. Mon bras droit s'est élevé et a effectué une rotation proche du mouvement que l'on fait pour servir au tennis. _La part des ténèbres_ (un livre de 400 pages) s'est abattu sur la tempe de Nils, lui fendant l'arcade sourcilière.
Sans doute parce que la pleine lune baignait ma chambre de cette drôle de lumière qui confisque les couleurs.
La porte du diable, il y a sûrement une raison.
Je n'ai pas osé lui dire que c'est moi qui l'ai surnommée ainsi.
la porte du diable ya surement une raison , je n'ai pas osé lui dire que c'est moi qui les surnommé ainsi