Une femme comme on n’en voit qu’au cinéma, ou dans ses rêves les plus secrets, vient de faire son apparition, interrompant les conversations et attirant les convoitises de tous les mâles présents.
Ma mère m’avait tant répété que je le saurais instantanément, quand je rencontrerais le Véritable Amour… J’attendais, à chaque nouvelle rencontre, les palpitations et les révélations de toute espèce (des crampes d’estomac aux signes plus ésotériques comme les coups de tonnerre et les éclairs révélateurs), me répétant inlassablement que la prochaine fois serait peut-être la bonne.
Avec Denis, je me sens femme, belle et désirable. Il sait s’adapter à mon irritabilité passagère et à mes crises de larmes imprévisibles sans poser de questions ni faire de remarque. Il est le premier homme à qui il n’est pas nécessaire de tout expliquer. Ce qui, en l’occurrence, implique, dans le premier cas, de me foutre la paix et, dans le second, de me consoler. Sa souplesse lui permet de s’adapter à mes sautes d’humeur et à mes changements d’avis constants (la versatilité est un attribut féminin auquel je tiens particulièrement).
D’abord le divorce. Un cas classique : fréquentation durant les études collégiales et universitaires, mariage dès l’obtention du diplôme, vie tranquille de banlieue et VLAN ! monsieur tombe amoureux d’une collègue de seize ans sa cadette. Reprochant à son épouse de n’avoir pas su demeurer l’adolescente dont il était tombé amoureux, il en avait simplement trouvé une autre. Elle avait proposé de chercher l’appui d’une thérapie quelconque et lui avait même suggéré de passer quelque temps avec sa petite amie pour qu’il ait la possibilité de peser le pour et le contre, mais en vain… Tout était déjà décidé. Et il voulait que le divorce soit prononcé le plus rapidement possible parce que l’autre avait des scrupules à vivre avec un homme marié ! Si elle l’avait laissé tranquille, l’homme marié ? rageait Alex, persuadée que l’idée ne lui avait probablement jamais traversé le minuscule organe qui lui servait de cervelle…
Je te veux, toi. Ce qui se passera dans deux mois, deux ans ou vingt ans, personne ne le sait. Mais qu’est-ce qu’on a à perdre ?
Elle n’osait pas regarder Denis en face, craignant son jugement, sa condamnation. Après ce qui lui parut une éternité, il lui souleva le menton et lui demanda avec un sourire mystérieux :
— Et qu’as-tu l’intention de faire ?
— Mais rien ! Rien du tout ! J’ai deux fois son âge… c’est impensable ! Tu t’imagines ce qu’on dirait de moi ?
— Oh ! on dirait sûrement que tu te paies du bon temps et que tu te fous éperdument de ce que les gens pourraient dire… Si tu veux mon avis, il me semble que ce serait conforme à l’Alex que j’ai toujours connue. Et si ça te fatigue à ce point, tu n’as qu’à être discrète…
— Tu es malade ! Je pourrais être sa mère ! Et puis ça donnerait quoi, en bout de ligne ? Il va éventuellement rencontrer quelqu’un de son âge et me plaquer. Tout ce casse-tête pour rien…
— Et qu’est-ce qui te fait croire qu’il ne pourrait pas désirer, une fois conquis par ton charme et ton intelligence suprême, une relation solide ?
— Mais, tu rêves ! Le pire, dans toute cette histoire, c’est que je sens qu’il va m’obséder tant que je n’en aurai pas le cœur net…
— Ben, alors, vas-y ! Qu’est-ce que tu as à perdre ?
— Ma réputation, peut-être ?
— Laquelle ? Celle de passer toutes tes nuits seule, à rêver à un jeune corps pour te tenir au chaud ?
Alex eut, à ce moment précis, une envie terrible de le frapper. Elle se demande encore, d’ailleurs, ce qui a bien pu la retenir. Son petit sourire idiot, probablement.
Je crois bien que toute femme (ou la plupart) rêve d’être désirée par le plus grand nombre d’hommes possible, les faire bander et les réduire à des êtres pantelants, esclaves de leur corps.
L’attente exacerbe le plaisir.
Il est le premier homme à qui il n’est pas nécessaire de tout expliquer. Ce qui, en l’occurrence, implique, dans le premier cas, de me foutre la paix et, dans le second, de me consoler. Sa souplesse lui permet de s’adapter à mes sautes d’humeur et à mes changements d’avis constants (la versatilité est un attribut féminin auquel je tiens particulièrement). De plus, il sait écouter toutes mes confidences, d’une oreille attentive et bienveillante.
Son membre est plutôt petit… mais il sait en user comme un virtuose. Il se glisse en moi presque timidement après s’être assuré que j’ai atteint un niveau d’excitation convenable. Et il me fait l’amour en me regardant droit dans les yeux, me murmurant des mots d’amour fiévreux.