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Dale Eaglesham (Illustrateur)Paul Ryan (Illustrateur)Roger Robinson (Illustrateur)
EAN : 9781401294076
304 pages
MARVEL - US (07/01/2020)
5/5   1 notes
Résumé :
Batman: Gotham Knights made history as the very first ongoing Batman series to be launched by a woman, and now this popular series will be collected together for the first time ever!

When a little boy in Gotham loses his parents to a horrible gun crime, Batman is forced to revisit the ghosts of his past. The dead begin to walk and talk. Psychological warfare is declared upon Batman by the sinister, manipulative Hugo Strange, a war in which Nightwing, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les épisodes 1 à 12 de la série, initialement parus en 2000/2001, écrits par Devin K. Grayson, à l'exception de l'épisode 12 écrit par Jen van Meter. Les couvertures ont été réalisées par Dave Johnson (épisode 1) et Brian Bolland (é2 à é12). Les épisodes 1, 2, et 5 ont été dessinés par Dale Eaglesham, encrés par John Floyd. Les épisodes 3, 4, 6 et 7 ont été dessinés et encrés par Paul Ryan. Les épisodes 8 à 11 ont été dessinés par Roger Robinson, et encrés par John Floyd. La mise en couleurs des 12 épisodes a été réalisée par Pamela Rambo. L'épisode 12 a été dessiné par Coy Turnbull, encré par John Lowe.

Première fiche : il est étonnant de voir que quelqu'un aussi indépendant que Batman accepte la présence d'assistants, une sorte de famille élargie qui constitue un risque, celui d'être entouré par des personnes que l'on aime. Dans le même temps, Batman rend visite à Barrett Myles dans la chambre où il a été placé après avoir découvert le corps de ses parents, le sénateur Jack Myles et son épouse Eileen, assassinés dans le salon. Batman enquête de son côté, pendant que Robin (Tim Drake) et Nightwing (Dick Grayson) le font du leur estimant que leur mentor manque de recul et de discernement sur ce cas. Deuxième fiche : il est encore plus étonnant que Batman ait accepté de superviser Batgirl (Cassandra Cain) qui semble autant un risque qu'une aide. Ces deux superhéros sont en train d'intervenir sur un navire de fret où se trouvent des citoyens de Gotham qui ont été enlevés pour être vendus comme esclave. Il faut rapidement évacuer le bâtiment car il coule. Fiche numéro trois : chaque nuit, des citoyens meurent à Gotham, chaque nuit Batman sort pour en sauver, estimant que chaque mort est inacceptable. Batman est en train de se battre contre Killer Croc et il finit par le neutraliser. Puis il se précipite dans une supérette où vient de se produire un holdup à main armée. Un citoyen est étendu au sol, mort, criblé de balles.

Fiche numéro quatre : le dossier Samsara, quelle réaction sensée avoir dans une situation insensée ? Un gardien de bâtiments vient d'abattre un individu suspect : Batman s'avance pour désarmer le gardien. Il s'écroule, mais le voleur se redresse et attaque Batman par derrière. Ce dernier le neutralise et le cadavre profère quelques phrases cryptiques avant de s'écrouler sans vie. Fiche numéro 5 : les patients d'Arkham se livrent à d'étranges expériences au sein de l'asile, alors que Batman se bat contre Key, avec l'aide de Batgirl et Azrael. La question se pose : faut-il appliquer une sanction mortelle à Key, pour sauver d'autres vies dans le futur. Fiche numéro 6 : Batman enquête sur un trafic de vaccin contre le virus qui avait frappé Gotham, sachant qu'il existe un dossier compromettant dans un coffre rendu difficilement accessible par le tremblement de terre qui a frappé la ville. Il bénéficie de l'aide d'Oracle qui soudain manifeste un vif intérêt pour ce qui se trouvait dans un autre coffre de la même salle de cette banque.

Ce n'est un secret pour personne : Batman est le personnage le plus vendeur de l'éditeur DC Comics qui, par voie de conséquence, met régulièrement sur le marché de nouvelles séries où il apparaît en tête d'affiche. C'est le cas de celle-ci qui présente plusieurs particularités. Pour commencer, elle est écrite par une scénariste. Celle-ci a construit sa série sur le principe d'une enquête par épisode pour commencer, pour aboutir à une histoire en quatre épisodes, du numéro 8 au 11. Dès la première page, le lecteur s'interroge sur l'auteur des fiches qui accompagnent chaque épisode : il s'agit visiblement de quelqu'un qui est dans l'intimité du superhéros, peut-être un de ses intimes (autres porteurs de l'emblème de la chauve-souris ou Alfred Pennyworth), à moins qu'il ne parle de lui-même à la troisième personne du singulier. Ce mystère est levé de manière satisfaisante dans le dernier tiers de ce volume. Autre caractéristique forte : chaque affaire est l'occasion de mettre en lumière une facette de la relation que Batman entretient avec l'un ou l'autres des superhéros qui forment la famille à l'emblème de la chauve-souris. le lecteur peut ainsi voir Robin et Nightwing douter de la méthode de Batman, Batgirl refuser de suivre ses conseils, Oracle cacher ce qui lui tient tant à coeur, Alfred Pennyworth et Leslie Thompkins s'inquiéter pour la santé de Bruce, Catwoman flirter de manière très joueuse. La scénariste sait donner à chaque relation avec Batman, une tonalité particulière, sans pour autant se lancer dans une analyse psychologique plus ou moins maîtrisée. À chaque fois, le lecteur peut constater par lui-même la différence de caractère et donc de façon de faire entre le mentor et la référence, et ceux qui ont bénéficié de ses conseils ou de ses ordres, plus ou moins de bonne grâce.

Sous la magnifique couverture de Brian Bolland, le lecteur commence par découvrir une illustration en noir & blanc de Dave Johnson pour l'épisode 1, évoquant un croisement entre Alex Toth et David Mazzuchelli, très réussie, avec un cadrage qui coupe un enseigne au néon du mot Gotham, après la quatrième lettre, très bien vu. Puis il découvre les 11 couvertures exquises de Bolland, avec des préférences : la frêle silhouette de Batgirl derrière la silhouette massive de Batman, ce dernier agenouillé devant une dizaine de cadavres d'habitants de Gotham, Barbara Gordon dans son fauteuil roulant grimaçant en se souvenant de Joker lui tirant dessus (un hommage de Bolland à lui-même évoquant Batman: The Killing Joke , 1988, avec Alan Moore), ou encore Batman appliquant un chiffon imbibé de sédatif sur la bouche de Catwoman pour une image très troublante de cuir. Chacune des équipes artistiques réalise des dessins dans le registre descriptif et réaliste propre aux superhéros, avec l'emphase habituelle sur les corps athlétique, mais sans en rajouter sur la dramatisation des scènes d'action, ou sur le spectaculaire des affrontements physiques. L'encrage de John Floyd sur les pages de Dale Eaglesham est plus gras que sur les pages de Paul Ryan, donnant une sensation de cases plus chargées, et de traits un peu plus secs. Cette impression se marie très bien avec les intrigues correspondantes, renforçant l'impression pesante de l'enquête sur l'assassinat du sénateur et de son épouse, la sensation un claustrophobique dans les coursives du navire, et le sentiment de ne pas pouvoir échapper à l'emprise de Key. Les pages n'en deviennent pas époustouflantes, mais elles sont au service de l'histoire, en phase avec elle.

Puis le lecteur découvre les pages de Paul Ryan & John Floyd pour 4 épisodes. Ils réalisent des pages dans un registre très similaire, un peu plus pragmatique du fait de l'encrage plus léger. La continuité visuelle est accentuée par le fait que la coloriste utilise la même palette de couleurs pour les deux équipes artistiques, des couleurs un peu sombres dès qu'il s'agit de séquences avec des superhéros, aidant à distinguer chaque élément de la case, plutôt naturalistes, avec une petite touche foncée pour évoquer une atmosphère vaguement sinistre. Ryan & Floyd font un effort visible pour ancrer ces histoires dans une réalité concrète, en représentant les décors avec une forte régularité, bien plus élevée que dans les comics de superhéros habituels, avec un bon niveau de détails. Il suffit de prendre l'exemple de l'épisode 6 pour en prendre conscience. La salle des coffres est effectivement sens dessus dessous du fait de la conséquence du tremblement de terre. le meuble des coffres est plausible, et il est visible que plusieurs coffres ont déjà été visités. La pièce de travail dans le beffroi est aménagée en cohérence avec le fait que Barbara se déplace en fauteuil roulant. Durant les 3 pages où elle évoque ses souvenirs de petite fille, le lecteur peut se projeter dans la cuisine de la famille Gordon, en voyant le carrelage, les meubles de cuisine le réfrigérateur avec les aimants et les dessins d'enfant, la table et les chaises, les emballages et les assiettes rangés par-dessus un placard faute de place, le petit escabeau à trois marches pour les atteindre, puis dans une autre pièce le secrétaire auquel Thelma est installée pour écrire sa lettre. À nouveau la narration est très terre à terre, ce qui donne plus d'épaisseur aux personnages civils.

La tonalité de la narration visuelle change un peu avec l'arrivée de Roger Robinson qui est moins dans le menu détail, et plus dans l'impression produite par les superhéros. Les cases deviennent plus aérées et les décors sont moins souvent représentés, et avec moins de détails. Pour autant, l'artiste investit du temps pour rester dans une proportion acceptable de fond de plan peu remplis, le lecteur n'éprouvant jamais l'impression d'oublier où se déroule une scène, ou que les personnages se déplacent sur une scène vide de tout meuble, ou de tout obstacle. le lecteur éprouve la sensation que la narration acquiert un degré supplémentaire d'intensité dans les émotions ou la soudaineté des actions, très cohérent avec le registre superhéros. le dernier épisode constitue une enquête de Barbara Gordon, très bien menée, rappelant qu'une personne en fauteuil roulant dispose d'une grande indépendance, tout en mettant en scène l'amitié qui unit Barbara avec Alfred Pennyworth, avec des dessins moins naturels que ceux des équipes précédentes, mais racontant l'histoire de manière satisfaisante.

Encore une autre série sur Batman, certes, mais aussi une dynamique assez particulière, jouant avec sensibilité sur les relations qui existent entre lui et les autres membres de la famille Chauve-souris. La scénariste propose des enquêtes bien ficelées, et sait montrer que chaque personnage entretient une relation particulière avec son mentor : elles sont similaires mais pas identiques, par interchangeables, sans pour autant sombrer dans l'explication pesante et artificielle. Les dessins peuvent paraître un peu plats au départ, mais en fait la narration visuelle remplit très bien son office, avec une solidité qui n'a rien d'impersonnel. L'histoire révélant l'auteur des fichiers place Batman contre un de ses ennemis récurrents, pas toujours facile à rendre crédible. L'autrice s'en sort bien, même si elle n'arrive pas au degré d'intensité de Doug Moench & Paul Gulacy dans Batman La proie d'Hugo Strange (1990).
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