Ne plus jamais le quitter est devenu sa seule volonté. Et c'est ce qu'elle a fait pendant presque quarante ans. Pas une nuit sans ses pieds froids contre ses mollets, pas un matin sans ses ronflements dans son cou, pas une journée sans râler sur sa manie de laisser la lumière des toilettes allumée, pas un dîner sans piocher dans son assiette, pas une décision sans ses conseils, pas une matinée sans un petit mot. Sans lui, elle est bancale. Elle ne se sent pas capable d'avancer.
- Donc, si vous tombez amoureuse, vous faites quoi ?
- Ça n’arrivera pas. On tombe amoureux quand on est disponible. Je ne le suis pas du tout.
- Ça se décide pas, ça. Les coups de cœur, c’est comme un tremblement de terre : on peut pas lutter.
Nous allons tous au même endroit; autant rendre le chemin plus heureux.
Ouand on est enfant, on ne voit que le devant de la scene. C'est fabuleux, on s'émerveille, on se pose des questions , on a envie d'en savoir plus. Et puis, on grandit. Peu à peu, les coulisses se dévoilent, on réalise que c'est compliqué. C'est moins joli, c'est même parfois moche, on est déçu.
Son coeur, Marie compte bien le garder pour elle. La dernière fois qu'elle l'a confié à quelqu'un, il le lui a rendu en mauvais état. Elle en a déduit que les gens ne faisaient pas attention à ce qui ne leur appartenait pas elle l'a mis à l'abri dans du papier bulle. On n'a pas besoin d'être deux pour être heureux. Comme si la vie se résumait à ca comme si le bonheur n 'était accessible qu'aux paires. Il y a bien d'autres choses à faire qu aimer quelqu'un.
Les coups de cœur, c'est comme un tremblement de terre: on peut pas lutter.
Nous allons tous au même endroit ; autant rendre le chemin plus heureux.
Son cœur lui conseille de ne plus brider ses sentiments et de faire confiance à l'avenir. Ce serait dommage de le laisser filer sans prendre ses coordonnées.
- L'amour, c'est l'art d'accorder ses instruments. Les passions communes sont indispensables à l'unité d'un couple, vous savez.p211
- Vu qu'il fait tout comme moi, je vais me faire épiler le maillot. On va se marrer, dit Camille. J'en ai bien besoin en plus: je commence à avoir le persil qui dépasse du cabas.p160