🛶« abrazar los rastros
llorar sin consuelo
dormirse impotente, cielo blanco de fondo
acabar así. »
(P.21)
🛶 Ce sont six histoires. Très brèves ou plus ou moins courtes. Elles ne parlent de rien, sinon d'un instant, d'une succession d'événements, du monde qui tourne encore et encore, de l'éternelle et irrépressible marche de l'univers. Il ne se passe rien mais pourtant les mots réussissent à décrire ce néant, ce vide, cette incomplétude. Pour qu'elle puisse exister, il faut pouvoir la dire, la nommer. Aussi paradoxal que cela puisse sembler, l'action et le verbe parviennent à immortaliser l'absence, la passivité, le manque.
🛶 Les éditions du bateau ont cette philosophie merveilleuse de regrouper des textes qui désignent et évoquent l'oubli, le rien, le non-sens : il suffit au lecteur de se saisir de ces écrits, et de voguer avec d'autres, sur les ondes douces et calmes de la mer d'huile qu'est notre vie, inexorablement futile.
🛶 « ¿Cómo va a morirse, ya lo sabe ? »
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