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3,92

sur 618 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un livre qui relate l'histoire d'une maman qui abandonne son fils à la guerre, souffrante, sous fond du conflit israélo-palestinien. On trouve un livre touchant et quelque peu historique. le personnage principal c'est donc cette maman qui laisse son fils soldat, et qui fuit longuement l'annonce de sa potentielle mort, un petit peu pour conjurer le sort. Cette Ora, est vraiment à mi-chemin entre la tradition et la modernité.

Au fur et à mesure que le récit ce déroule le long d'un voyage quasi thérapeutique ou initiatique, se découvre un triangle amoureux moderne sur fond de guerre et de conflit israélo-palestinien.

C'est un livre qui mérite d'être lu, même si le style est décousu, en tout cas lent, se dévoilant par touches successives… se qui fait que l'on met 150 pages avant d'être vraiment immergés dans l'histoire.
Cependant, il dresse un portrait féminin et moderne très juste et touchant à travers Ora, une femme libérée puis emprisonnée dans son identité de maman…
Et tiraillée depuis jeune enfant entre deux hommes, deux vies, deux histoires.

La relation ambivalente entre elle et Ilan mais également avec Avram, cette tension permanente est très bien décrite, avec une métaphore très belle d'une vie de bohème, et d'une vie stable… avec le paradoxe (au vu de la situation géographique du récit)qu'Ora puisse avoir le choix, ce choix impossible à faire …
Avram le sensible poète ou Ilan l'homme fort ?

C'est une leçon magistrale sur l'amour, la passion, ce qui parfois nous fait y préférer la raison… mais aussi sur l'amour maternel, sur la famille et ses évolutions au cours de la vie.
Durant la première moitié du livre, je n'étais pas convaincue, hésitant plusieurs fois à refermer le livre. La seconde partie m'a prouvé à quel point j'aurai eu tort ! Car la progression est certes lentes, mais très bien structurée, on a les réponses à toutes les questions que l'on se pose, les bribes du récit se dévoilant comme l'on réalise un puzzle, bout par bout.
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Ora, Ilan et Avram se rencontrent à l'adolescence dans un hôpital israélien en 1967, pendant la guerre des six jours. Une rencontre qui va sceller entre eux des relations fortes, parfois ambiguës; une date qui va marquer leur vie pour de longues années.
Beaucoup plus tard, en 2000, sur fond de conflit israélo-arabe non réglé, Ofer, le fils cadet d'Ora, s'engage comme volontaire dans l'armée de son pays. Cette décision, qui est au coeur du roman, va, dans ce contexte difficile, générer chez sa mère une angoisse bien légitime. Pour apprivoiser ce tumulte intérieur, cette femme entreprend alors une randonnée pédestre à travers la Galilée; une façon pour elle de réagir en "fuyant l'annonce" d'une nouvelle qu'elle pressent inéluctable; une réaction prise en dehors de toute logique. Ce voyage, elle n'entend pas le faire seule, elle choisit comme compagnon de route Avram, son amour de jeunesse, à qui elle va égrener sa vie familiale avec Ilan et ses deux fils, et surtout parler de celui qui vient de partir à la guerre. Une histoire qui éveille a priori l'intérêt et l'empathie pour cette mère confrontée à la peur de l'avenir. Cependant, et en dépit d'une écriture bien maîtrisée, de quelques pages remarquables sur les répercutions psychologiques d'une guerre qui n'en finit pas, et de belles descriptions des paysages traversés par les deux randonneurs, j'ai ressenti au fil de cette lecture de 650 pages un ennui grandissant . Trop, beaucoup trop de longueurs, un récit largement construit autour d'allers retours entre présent et passé, qui s'englue trop souvent, à mon avis, dans des détails superflus. Une lecture qui finit par lasser.
Je ne partage donc pas l'engouement de beaucoup de lecteurs pour ce roman.
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Magnifique roman, certes, mais rendez-vous manqué. le style du premier chapitre est désarçonnant : dialogues artificiels, personnages étranges et contexte indéfini. Si l'intrigue se précise par la suite (mais pas le contexte, aucun des conflits mentionnés n'est clairement nommé, merci Wiki), les héros du roman restent difficiles d'accès. Leurs personnalités sont fortes, difficiles, leurs relations compliquées, sur fond de guerre larvée et d'attentats redoutés. Chacun d'entre eux est disséqué avec minutie dans toute sa complexité et ses moindres gestes. Cette femme, Ora, partage la vie de plusieurs hommes (mari, amant, fils) et semble donner beaucoup en recevant si peu... David Grossman cherche à cerner avec tant d'exactitude les sentiments de cette femme qui fuit ce qu'elle ne peut entendre, qu'il finit par tuer l'émotion. le travail sur le langage est extrêmement poussé, le vocabulaire précis, les actions décryptées comme le dépouillement d'une scène cinématographique. Les dialogues sont brusques, le ton sec. Cette analyse a un côté chirurgical et intellectuel qui enlève toute sensibilité au texte. J'ai dû m'accrocher pour terminer ce pavé de 592 pages et je ne le regrette pas, les personnages sont inoubliables et me hanteront longtemps encore, mais... cela manque de... fluidité ? élan ? simplicité ? émotion ? Tout y est pourtant. Rendez-vous manqué...
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Un beau et long roman sur la fuite d'une femme, Ora, qui s'attend au décès de son fils.
L'écriture dense nous secoue dans un va-et-vient d'émotions fortes et enchevêtrées.
Je n'ai pas été très proche d'Ora, ni de ces personnages aux sentiments exacerbés par la guerre et les angoisses de mort, mais je reste très touchée par ce roman. Je l'ai refermé sur une pensée : j'ai de la chance, mes enfants ne vont pas partir au combat.
(lu fin 2012)



Moi qui vis dans une partie du monde épargnée, je ne peux que penser, après la lecture de ce roman, à toutes les mères angoissées par la guerre, cherchant à protéger leur enfant par-dessus tout.
En cette fin d'année, je formule un voeu sincère : que toutes ces mères puisent en elles le courage de continuer, qu'elles trouvent, comme Ora, un soutien indéfectible pour marcher dans la vie avec cette horreur au coeur : leur enfant en danger à cause de la guerre.
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Beau roman décrivant la randonnée en Galilée d'une femme fuyant l'annonce de la mort de son fils ; elle part avec le père naturel de celui-ci, un de ses amours d'enfance. En chemin, elle lui narre la vie de leur enfant qui termine son service militaire en Israël. Livre utile aussi pour comprendre la mentalité des habitants juifs de ce pays à la douloureuse histoire. Sans doute en grande partie autobiographique.
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Un lent cheminement vers le deuil possible de son enfant. Un peu long, mais parfois c'est agréable de s'ennuyer.
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Une oeuvre remarquable...mais un style dur parfois à suivre nécessitant de rester très concentré afin de ne pas perdre le fil voire de décrocher de ce pavé !

Pour être franc, j'ai failli abandonner environ au tiers de l'ouvrage. Si j'ai continué, c'est grâce à Babelio et aux critiques que j'y ai lues.

Ce qui me manque pour caractériser l'oeuvre de chef d'oeuvre ? Un peu plus de structure et peu moins de longueurs dans certaines parties interminables.

Oui l'histoire est magnifique, prenante, intense, riche en émotions !

Mais le style narratif totalement décousu, les chapitres sans fin, les dialogues de plusieurs pages dans lesquels il faut déduire les parties prenantes du contexte, les descriptions objectivement incroyables...mais interminables, font que par moment...je me suis ennuyé et ai dû me battre pour passer le cap et revenir à des développements plus vivants !

Le livre s'ouvre sur un prologue se jouant durant la Guerre des 6 jours : les trois principaux protagonistes, Ora, Ilan et Avram, se rencontrent dans leur jeunesse dans le contexte un peu spécial d'une quarantaine en hôpital. Ce prologue est une bonne illustration du style parfois difficile à lire de David Grossman. Si vous n'accrochez pas, n'hésitez pas à passer le prologue en retenant juste le fait que durant cette période Ora et ses deux amours de jeunesse dont l'un deviendra son époux, Ilan et Avram, nouent une amitié très forte.

Après avoir rapidement planté le décor, l'intrigue se construit autour de la mère (Ora) que son mari (Ilan) et son fils aîné (Adam) viennent de quitter (ce qui ont le verra n'est pas nécessairement définitif dans cette famille).

Elle a prévu une randonnée à travers la Galilée avec son cadet (Ofer) pour fêter sa démobilisation après trois années de service militaire.

Mais son programme va être bouleversé lorsque ce dernier décide finalement de lui faire faux-bond en se portant volontaire pour une opération militaire de 28 jours contre les terroristes palestiniens au grand dam de sa mère.

Après l'avoir accompagné jusqu'au point de départ de sa mission, une prémonition maternelle lui enjoint de fuir l'arrivée des messagers de Tsahal qui viennent annoncer aux familles le décès de leurs proches. Tant qu'elle ne sera pas joignable, Ofer restera en vie, elle en est convaincue !

Elle décide donc de faire la randonnée prévue et entraîne, bien malgré lui, Avram, son second amour de jeunesse.

S'ensuit une fuite en avant durant laquelle Ora et Avram vont reconstituer par bribes et dans le désordre les différentes étapes de leurs vies.

Leur jeunesse, leur service militaire, la guerre, la captivité d'Ilan, sa convalescence, la naissance d'Adam, le départ d'Ilan, la conception d'Ofer, le retour d'Ilan, la réconciliation d'Ora et d'Ilan, la naissance d'Ofer, l'éducation des deux garçons...jusqu'à leur service militaire pour finir avec les retrouvailles d'Ora et d'Ilan à l'occasion de leur randonnée ! La boucle est bouclée.

Toutes ces histoires de famille somme toute ordinaires se jouent sur fond de l'absurdité du conflit israélo-palestinien, de deux populations se côtoyant dans se connaître, vivant chacune dans la peur de l'autre, de l'attentat, de l'intervention militaire...

Beaucoup de moments très forts. Comme lorsque Ofer réplique à ses parents s'estimant heureux qu'un kamikaze se soit fait sauter dans un bar et non à son check-point que c'est son travail qu'il se fasse sauter au check-point pour protéger la population civile. le lecteur ressent dans ces moments l'histoire personnelle de l'auteur qui a perdu son fils à la guerre durant l'écriture.

Très drôles comme lorsque Adam et Ofer s'engagent dans une partie de "bingo" endiablée lors de laquelle ils cherchent à faire dire "carpe farcie" à leur père Ilan dans le contexte d'un cours d'histoire.

Reste à savoir si Ofer sera sauvé...

Bref, une belle découverte, si seulement David Grossman avait pu faire un peu plus court !

À vous donc de déterminer si cette oeuvre est faite pour vous !

Mais si vous vous lancez, ce que je vous recommande, prévoyez de lire à des moments où vous avez toutes vos capacités de concentration.
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J'aime beaucoup Grossman mais là je cale... trop dur.
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Incontestablement « Une femme fuyant l'annonce » est un livre admirable.
Paradoxalement sa lecture a suscité en moi un ennui profond...

Irrésistiblement poussée par une superstitieuse tentation de conjurer le sort, Ora déserte son foyer, espérant ainsi échapper à une hypothétique visite qui annoncerait la mort de son fils au combat. Résumée dans le titre, cette fuite en avant en compagnie d'Avram, l'un des hommes de sa vie, va impitoyablement immerger Ora dans les sinueuses réminiscences de son passé.

Amours, famille, enfants… conflit israélo-arabe en toile de fond, ce récit va rapidement devenir un systématique et interminable va-et-vient dans le temps et dans la mémoire tourmentée de ce personnage complexe. Car Ora est une Amoureuse, fantasque, tendre, sensuelle, fougueuse, à laquelle j'avoue m'être attachée et sans doute identifiée ; mais Ora est aussi – et d'abord ? – une Mère, si exclusive, si excessive, si exaltée… si éloignée de mes propres repères qu'elle m'a très vite lassée. Même complexité touchante mais parfois irritante ou improbable chez les autres protagonistes de ce roman.

Mais au-delà d'une structure narrative parfois confuse, le plus désolant pour moi restera les longues, si longues pages de détails et de descriptions, superbement évoqués mais… désespérément interminables. Non, vraiment, le récit s'anime sensiblement sur les cent-cinquante dernières pages mais – j'ose à peine le confesser – quel ennui sur les cinq-cents premières !

Je n'irai pas jusqu'à conseiller de fuir… ce pavé mais pour ma part j'ai dû sacrément m'accrocher pour en venir à bout (pour un peu, j'en serais presque fière même !!)


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Le prologue nous montre trois ados, deux garçons, Ilan et Avram, et une fille, Ora, enfermés dans un hôpital israélien, qui font connaissance. Des années, plus tard, mère de deux enfants, Ora est mariée à Avram, dont elle vit séparée. Mais lorsque son fils cadet se réengage dans l'armée alors qu'il allait être démobilisé, Ora fuit l'hypothétique annonce de sa mort en partant retrouver Avram…

Roman-fleuve (plus de 650 pages !), à la construction complexe (de nombreux allers-retours entre présent et passé…), Une femme fuyant l'annonce n'a rien d'un livre facile. C'est un ouvrage qui requiert toute l'attention de son lecteur. Or je n'ai probablement pas choisi un moment où j'étais suffisamment disponible pour m'y consacrer véritablement, ce qui m'a rendu sa lecture assez ardue et ne m'a pas permis d'apprécier pleinement ce roman pourtant passionnant à plus d'un titre. Un livre à n'ouvrir que si l'on a beaucoup de temps devant soi.
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