Idée de départ / Accroche du début de livre : 9/10
Développement des personnages : 10/10
Style de l'écriture : 9/10
Rendu de l'histoire : 10/10
Total 38/40 Babelio 4,5/5
Deuxième tome de cette excellente trilogie de la pierre du Trouveur. Une fois de plus comme je le dis souvent, je ne juge pas les romans Des Royaumes Oubliés comme des romans classiques.
Dans ce second tome nous nous plongeon en quelques sortes dans les racines du barde Sans-nom. Au début on se demande pourquoi axer cette seconde partie sur un personnage tel que Giogi. C'est un des pires couard des royaumes, alors comment rendre une histoire intéressante autour d'un tel personnage ?
Pourtant l'auteur y arrive avec brio. Une fois de plus, c'est une prouesse d'arriver à un tel résultat dans un roman faisant partie de l'univers des Royaumes Oubliés. Cette étape captivante est essentielle pour la suite des aventures.
Malgré que j'ai relu ce livre pour la troisième fois, je me suis une fois de plus plutôt bien amusé avec ce sacré Giogi et cette polissonne de Olive Samovar…
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A la lumière rasante du crépuscule, les pierres rouges étincelaient comme des rubis sous un ciel indigo. La beauté du tableau était gâché par la forme noire qui planait au-dessus de l'édifice.
Les contours rouge sang du monstrueux amas flottant étaient composés d'arêtes tranchantes, comme s'il se fût agi d'un gigantesque bloc de pierre arraché à la terre par quelque cataclysme inouï.
La sorcellerie seule avait pu accomplir pareil prodige. Le bloc écraserait la moitié d'Immersye s'il tombait. Au sommet se dressaient des murs si hauts qu'ils disparaissaient dans les nuées.
-Qu'Est-ce que c'est ? chuchota Giogi,effaré.
-La forteresse de Flattery, l'informa son oncle l'air sombre. Il est venu avec elle.
- C’est que… (Elle lui adresse un regard en coin, sous ses longs cils.) C’est que, éclata-t-elle, je n’ai nulle part où aller ! Il me trouvera où que je sois ! Et il sera d’autant plus furieux contre moi, finit-elle d’une voix brisée.
Bravo ! Excellent numéro d’actrice.
Olive aurait applaudi, si elle avait eu des mains.
- Je vois, dit Giogi, solennel.
Ne sois pas idiot, Giogi !
- Je vous offre ma protection.
Quelle cruche !
- C’est généreux de votre part, maître Giogioni, mais je ne puis accepter. Flattery est un mage aussi puissant que violent, et emporté. Je refuse de vous faire courir de tels risques.
Réfléchis, Giogi, implora silencieusement Olive. Elle cherche à t’apitoyer, c’est tout. Prends-la au mot ! Accepte son refus. Tu ne tiens pas tant que ça à te dresser contre des mages puissants et emportés !
- J’insiste, dit le jeune homme.
Je le savais ! pesta-t-elle, désespérée.
(page 72 - Fleuve Noir - 1995)
- Mère Lleddew ? geignit-il. Mais elle a au moins soixante ans !
- J'en ai soixante, elle en a quatre-vingt-huit ! Cesse de porter des œillères, mon garçon. File ! Tu ferais un crapaud des plus hideux !
(page 229 - Fleuve Noir - 1995)