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3,62

sur 128 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un livre que je n'ai pas su apprécier .
C'est dommage car le sujet est intéressant, Hans van Meegeren est un peintre de la fin du XIX qui ne rencontre pas le succès escompté dans la mesure où sa peinture traditionnelle se trouve évincée par la popularité des peintres comme Picasso, Modrian, Magritte, Dali . Sa colère est d'autant plus grande qu'il constate que les critiques d'art sont peu légitimes. Sa vengeance est jubilatoire et cela m'a permis d'apprendre des tas de choses certaines techniques de peinture mais je n'ai adhéré ni au style ni à la construction du roman.
Ce roman s'apparente plus à un documentaire, d'où ma déception, j'avais envie d'un roman ! de plus, j'ai parfois été perdue entre toutes les références.
J'ai besoin en ce moment de lecture détente, j'ai donc mal choisi !

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Comme le laisse présager le titre, ce roman parle de Vermeer et de peinture, mais pas que. Il s'agit surtout d'une histoire de vengeance ; celle véridique d'Han van Meegeren alias VM dans le récit, peintre raté ou du moins considéré comme tel par le milieu artistique du XXème siècle, avec son cortège d'historiens, de critiques, de marchands d'art et autres spécialistes en tout genre. Prompts à condamner tout artiste dont la démarche ne rentrerait pas dans les canons artistiques du moment. Adepte de la peinture néerlandaise du XVIIème siècle, dénigrant tout renouveau dans les courants artistiques modernes, VM est à son tour démonté par les critiques et ne parvient pas à obtenir la considération à laquelle il aspire. Passablement aigri – et outre son désir de peindre - il va rapidement développer une obsession : berner les spécialistes en créant des faux qui seraient certifiés comme d'authentiques toiles de maîtres. Sa vanité en a décidé, sa première et principale cible sera Vermeer. La problématique qui traverse tout le livre est celle de la relativité d'une oeuvre d'art et du talent d'un artiste.

Un livre que j'aurais lu paradoxalement assez vite alors que je ne suis pas particulièrement convaincue par le choix de narration de l'auteur. Hybride oscillant continuellement entre le roman et l'essai - le ton documentaire prenant trop souvent le pas sur celui du roman à mon goût - le style est au final assez austère et sujet à beaucoup de digressions (dont deux chapitres entiers sur Proust et Goering...) ainsi qu'à un concentré de détails qui n'est pas systématiquement nécessaire. Pour autant, je ne peux pas dire que j'ai trouvé ce livre mal écrit, il est au contraire relativement fluide a lire et ne m'a pas perdue dans les multiples aller-retours que l'auteur fait entre la vie de VM et son travail de faussaire versus les considérations sur la vie de Vermeer et son oeuvre. Tout en prenant soin d'établir de subtils ponts entre les deux, il fournit ainsi une première explication au titre de ce livre. La seconde est davantage liée à l'interprétation de la vie et de l'oeuvre du maître hollandais : une dualité entre le Vermeer réel et le Vermeer fantasmé par certains spécialistes. Parmi les théories et hypothèses échafaudées, une a été largement exploitée par VM pour créer ses faux. Elle porte sur l'existence présumée par certains de tout un pan religieux dans la production de Vermeer - habituellement considéré comme un peintre de genre. Au moment des faits, un certain nombre de circonstances formant un tout permirent à ces spécialistes d'alimenter cette théorie et au plan de VM de réussir : le flou entourant la personne de Vermeer, les attributions longtemps erronées de ses tableaux, certains détails dans plusieurs d'entre eux, le contexte historique contemporain dans lequel se déroule les événements etc...

A titre personnel, j'ai été captivée par certains passages narrant la démarche technique et les expériences faites en amont de la réalisation des premiers faux par notre faussaire. J'ai également vraiment apprécié tout ce qui a pu m'éclairer sur la vie de Vermeer, son oeuvre ainsi que les descriptions des théories dont il a été l'objet. Quelques considérations stylistiques subjectives font que je ne crierai personnellement pas au chef d'oeuvre mais ce roman n'en reste pas moins extrêmement intéressant à lire si l'on est curieux du fonctionnement du marché de l'art, si l'on est avide de détails sur l'ingéniosité des faussaires ou plus simplement sur Vermeer.
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Le moins que l'on puisse dire c'est que les critiques et experts en art pictural ne sortent pas grandis de ce roman.

La double vie de Vermeer, c'est celle qu'il à vécu au XVIIe et dont on sait peu de choses, et celle que lui a créée Han van Meegeren, peintre néerlandais lui aussi, né fin XIXe, à une époque qui ne convenait pas à son talent, et reconverti en faussaire.

Parce qu'il veut ridiculiser ceux qui l'éreintent dans leurs critiques de ses tableaux, mais aussi pour le plaisir de peindre à la manière des grands maîtres, puis par appât du gain, van Meegeren va créer des faux, principalement de Johannes Vermeer. le choix de ce peintre découle de la relative obscurité qui entoure sa vie et son oeuvre, ses tableaux n'étant pas clairement répertoriés, il est plus facile d'y adjoindre des toiles qui auraient été pendant longtemps dans une famille. En outre il commençait à être reconnu après deux siècles d'oubli.
Ces faux vont être accueillis avec enthousiasme par plusieurs experts, achetés par des collectionneurs, dont Hermann Goering et même par l'Etat néerlandais. Un procès aura lieu en 1947 et il sera condamné à seulement un an de prison qu'il passera dans un hôpital. Mais van Meegeren affaibli par ses excès mourra peu après.

Bien qu'il soit indiqué roman, ce livre se rapproche du documentaire par sa précision. Une précision telle qu'elle rend certains passages ennuyeux. Ceux que j'ai préféré concernent l'analyse des tableaux du maître de Delft. J'ai trouvé par ailleurs sa biographie assez confuse.
Il est dommage que le texte n'ait pu être accompagné d'illustrations de quelques uns des tableaux en question.
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Ce roman est plus un documentaire qu'une histoire. Par conséquent j'ai eu beaucoup de mal à poursuivre la lecture de ce document très copieux et riche qui va de Vermeer à ses contemporains, en passant par Proust et Goering. Oui bien sûr tout cela est logique et construit mais franchement je me suis ennuyée.
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Han van Meegeren est né aux Pays-Bas en 1889. Après des études d'art, il débuta une carrière d'artiste peintre. Malgré beaucoup d'efforts, il ne percera jamais. Il a toujours été méprisé par les critique d'art et les experts en peinture qui le considéraient comme un peintre passéiste. Il finit par nourrir une haine farouche à leur encontre. Il décida alors de les humilier en réalisant un faux Vermeer. Et, en effet, tous les experts furent dupés. van Meegeren ne s'arrêta pas en si bon chemin. Ce premier faux marqua pour lui le début d'une carrière grandiose de faussaire qui ne s'acheva qu'après la seconde guerre mondiale.Cette histoire n'est nullement une fiction. L'auteur a romancé la vie d'un véritable faussaire tout en restant toujours au plus près de la réalité.L'histoire de ce faussaire est vraiment fabuleuse. L'auteur a de plus habilement lié la vie du faussaire à celle de Vermeer. Son récit permet aussi de s'interroger sur la valeur pécuniaire des oeuvres d'art, sur la reconnaissance ou non des artistes en fonction des époques et sur les passions quasi obsessionnelles que peuvent déclencher certaines oeuvres. Cependant j'ai trouvé le style lourd et les passages descriptifs laborieux à lire.
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Une bonne et riche lecture, mais pas un bon roman : à vrai dire je trouve que ça ressemble plus à une collection de biographies rédigées autour du même thème : Vermeer. Il n'y a pas de dialogues, pas vraiment de structure, et ce peut être déstabilisant. J'ai cru au début que la scène d'exposition était très longue, mais non, la narration est comme ça tout du long !

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Lorsque la réalité dépasse la fiction. Nul besoin d'aller inventer des histoires plus au moins originales lorsque la réalité offre de tels matériaux d'écriture! Han van Meegeren se venge du monde de la critique des Pays Bas en leur proposant des copies de Vermeer qu'ils authentifient et déclarent des chefs d'oeuvre. le faussaire aurait pu ne jamais être pris si un de ces tableaux n'étaient pas arrivé dans la collection de Goering et qu'on l'accusa de Haute trahison.
Luigi Guarnieri se saisit ici d'une histoire vraie formidable et les pages se tournent avec attention. Cependant, je ne suis pas emportée. le roman, car s'en est un et non une simple biographie, manque de souffre, d'un "je ne sais quoi" qui ferait toute la différence. le roman fait beaucoup de digression. Tout un chapitre est consacré à Proust sans que l'on comprenne pourquoi avant la fin du livre. Les biographies de Han van Meegeren et de Vermeer me semblent males agencées l'une par rapport à l'autre. Bref, il y a un problème d'organisation dans le livre.

Cela ne l'empêche pas d'être une lecture intéressante. J'ai savouré les succès du faussaire (bien que je 'ai pas une grande sympathie pour le personnage). La description de la technique qu'il utilise pour recréer les peintures anciennes est très complète. de plus, l'écriture est agréable. Il y a quelques très belles phrases.
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eintre médiocre, auteur de toiles académiques, Hans Meegeren, né aux Pays-Bas en 1889, avait tout pour sombrer dans l'oubli. Si ce n'est que pour se venger du monde de l'art, il décide un jour de mettre sur le marché un faux indiscernable. Redécouvert quelques décennies plus tôt, Vermeer, dont un nombre indéterminé de toiles a pu être perdu au cours des siècles, lui semble la cible idéale. Avec une patience et une minutie qui frisent le génie, il crée donc un nouveau Vermeer, habilement mis en circulation et aussitôt porté aux nues par les experts… le plus incroyable ? Il renouvellera cet exploit à plusieurs reprises avant que les circonstances ne l'obligent à révéler son rôle de faussaire… L'affaire défraya la chronique au lendemain de la deuxième guerre mondiale, et se solda par l'un des plus retentissants procès de l'histoire de l'art. (...)
Lien : http://horstemps.blog.lemond..
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