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Initiatique, magistral, bien au-delà du piédestal de la littérature, « Les ombres filantes » est un chef-d'oeuvre. Inaugural, le roman cède la place à l'immensité et ses mystères dévoilés. le livre est une lanterne dans le sombre de la nuit. Les espaces sont des conjugaisons, des entrelacs. La fusion du corps et de l'esprit est si formidable que l'histoire même s'efface. Les hôtes des pages ont un devoir : apprendre au lecteur (trice) les forces intrinsèques et les courages alloués. Christian Guay-Poliquin est digne d'un génie évident. « le poids de la neige » était un miracle. Là c'est l'intensité qui est gémellaire. L'atmosphère est oppressante, vitale, elle signale les déroutes, les vacillements, l'écologie blessée dans sa chair. Les dangers des dépendances sont des poids lourds sur le dos. On ressent la même ambiance, le voluptueux des déambulations, le livre qui donne la vie. On est en mouvement jour après jour, l'ombre filante qui ne lâche rien. Pas même un point, une virgule, une parole. La besace récolte la trame, le pain pour la faim, et l'eau pour la soif. La saveur spéculative d'un renom hors pair. Un certain jour : une forêt (grandiose), une panne gigantesque, plus d'électricité. le drame d'une contemporanéité à bout de souffle. Tout s'arrête, se fige. Les industries sont à l'agonie. Tout est manque crucial. Les habitants veulent fuir la zone vaste comme le monde, plus d'essence. La faim gronde et les hommes deviennent des loups féroces.
« Depuis la panne, tout a changé, mais les lois de la forêt perdurent. Soit on se montre pour défendre son territoire, soit on courbe l'échine et on passe son chemin. »
Partir vite, à pied, malgré les risques, les pièges, le sombre aux abois, et la peur de l'autre, hier son voisin de palier.
« Je m'allonge dans cet espace étroit en fumant un second mégot. Je songe à l'éternelle danse des proies et des prédateurs. À guerre lasse du hasard et de l'inexorable. À la loi du plus fort, du nombre et de la nuit. »
L'homme marche, seul, en pleine forêt. Sa quête : rejoindre sa famille qui vit dans un camp de chasse, à mille lieux de toutes terres habitées. Blessé, dans la nature enivrée de ses droits et vengeances, il se sait vulnérable.
« Les visages de ceux et celles que j'ai rencontrés depuis le début de la panne me hantent. Je me demande où ils peuvent être à présent. Difficile à dire, l'avant est un monde enseveli avec ses destinées interrompues et ses promesses. L'après, un tas d'incertitudes qu'il vaut mieux taire. Entretemps, chacun fait ce qu'il peut pour donner du sens à ses gestes. »
Les ombres de la nuit sont des tarentules. Chaque bruissement, perle de rosée est un appel à la survivance. L'homme errant puise dans les signes la ténacité des solitaires. Les arbres détournent les hostilités. Tout est une question de mental. Ne pas abdiquer, ni se perdre. Tel un mirage, un enfant surgit, semblable au Petit Prince ou tout simplement le symbole de l'enfance écorchée vive au fronton des indifférences. Olio, le mage va intuitivement métamorphoser le périple de binôme devenu. Énigmatique, lumineux, pur, Olio est l'ombre filante, l'étoile du Sud. de jour en jour le voyage devient salvateur et renaissance intérieure. La panne géante d'électricité côté ville, la fin d'un millénaire d'outrance et d'orgueil, un monde apocalyptique se dévoile, certes, mais bien au-delà il y a l'ombre filante. Ils vont réussir à rejoindre la famille du narrateur. Vivre autrement, en autarcie. Encerclés de rivières, de forêts, une île mirage en pleine terre. La communauté est de concorde et d'équité. Rien ne doit faillir, trembler, tout s'échange et se partage dans l'orée d'un rythme primaire de survie absolue.
« L'arbre paraît encore plus imposant une fois au sol, avec son tronc plissé, ses branches tortueuses et sa tête encore imprégnée de ciel. Il a laissé un large trou dans la canopée. Et déjà les jeunes pousses se gavent de la lumière qui leur était interdite. »
« L'été avance, toujours pas d'orignal et nos réserves d'huile, de pâtes, de riz diminuent chaque jour. »
La vie reprend dans la majestueuse première lettre de l'alphabet. La palingénésie dans une communauté où la chasse et la pêche sont les salaires. le monde d'avant figé dans une satire amère. Ce livre est un avertissement face à nos arrogances. le narrateur et Olio cercle d'amour fraternel, ombre filante, l'osmose des liens infaillibles. Résisteront-ils dans cette clairière familiale ? L'horizon peut-il dévoiler le renouveau ? Ce roman des bienheureuses filiations est une échappée dans l'espérance. La preuve des attachements incommensurables. L'écologie, la politique sociétale, les sciences humaines, les philosophies, ici tout est boussole et prouesse. Une aurore boréale, l'éternité.
« le paysage s'étend comme on déplie une carte topographique. »
« Les ombres filantes » est transcendant. Un futur classique, un livre perpétuel, culte. Publié par les majeures Éditions La Peuplade.

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J'ai adoré cette lecture. 320 pages où l'on ne se casse pas la tête à retenir une ribambelle de personnages, au contraire on admire le paysage.

La panne d'électricité a été l'élément déclencheur qui a provoqué l'exode d'une population urbaine vers les grands espaces montagneux (entre autres).
Pour notre narrateur, jeune homme parti en retard par rapport aux membres de sa famille. Retrouver le camp de chasse de son grand-père est une question de survie. C'est en chemin après maintes rencontres humaines et animales évitées pour la plupart qu'il fait la connaissance d'un jeune garçon. Ce dernier n'a que douze ans, mais il est franchement débrouillard. Ils vont s'épauler pour essayer de rejoindre le « refuge ».

L'auteur nous épargne des descriptions détaillées qui auraient pu nous plomber dès le début de son roman. Au contraire, il nous les fait découvrir au fur et à mesure conjointement aux évolutions du paysage, de la faune et de la flore.

Bon, j'ai fait appel à mon ami Google pour visualiser un tantinet la montagne canadienne et vérifier la description d'un orignal.

A mettre dans votre PAL pour vous « évader » dans ces grands espaces.
Ma note : 8/10
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Après le poids de la neige qui avait rencontré un bon succès parmi les lecteurs et lectrices, Christian Guay-Poliquin, auteur Québécois, revient dans cette rentrée littéraire, toujours aux éditions La Peuplade, avec Les ombres filantes.
Après un black-out complet, les gens ont fui dans la campagne et les forêts afin de recommencer à vivre de chasse, de pêche, de troc aussi.
Dans ce retour à « la vie sauvage », il est vital de protéger et de défendre ce que l'on possède et là, on sent quand même une très grosse influence du pays limitrophe.
Un homme, ayant été laissé à la traine, blessé, par sa famille, traverse seul des forêts pour rejoindre son clan. Il rencontre un gamin, lui aussi totalement seul, et décide de l'emmener avec lui.
Tous deux vont devoir apprendre les règles de la communauté pour pouvoir y vivre en harmonie : travailler, pêcher, chasser, défendre son territoire par tous les moyens et protéger ce qu'il reste d'essence sans oublier la génératrice qui leur permet d'avoir un peu de courant.
Très vite va se poser la question de savoir si vivre ainsi est la solution ou que, peut-être, ailleurs, la civilisation a repris.
Cette histoire, tout comme le style de l'auteur, n'a pas été sans me rappeler le superbe Station Eleven de Emily St. John Mandel, sa compatriote.
Au-delà du sentiment de similitude, c'est un compliment que j'adresse néanmoins à l'auteur et à ce texte.
L'histoire est belle et la plume charmeuse, tout est réuni pour que cette lecture nous emporte et reste en tête un bon moment. C'est une bouffée d'air frais venue d'outre-Atlantique. L'important est de ne pas oublier que le destin finit souvent par vous rattraper…

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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🌲 Les ombres filantes - Christian Guay-Poliquin 🌲

Merci @babelio_ et @editionslapeuplade

Résumé :
Dans la forêt, un homme seul marche en direction du camp de chasse où sa famille s'est réfugiée pour fuir les bouleversements provoqués par une panne électrique généralisée. Il se sait menacé et s'enfonce dans les montagnes en suivant les sentiers et les ruisseaux. Un jour qu'il s'est égaré, un mystérieux garçon l'interpelle. Il a une douzaine d'années, semble n'avoir peur de rien et se joint à l'homme comme s'il l'avait toujours connu. L'insolite duo devra affronter l'hostilité des contrées sauvages et déjouer les manigances des groupes offensifs qui peuplent désormais les bois.

C'est un coup de coeur! J'ai adoré ce roman de survie dans la forêt où il ne faut pas uniquement se méfier des loups et des ours mais aussi des hommes. J'ai adoré la première partie du roman où l'homme avance tant bien que mal dans la forêt avec en ligne de mire le camp de chasse de sa famille. Seul dans la nature avec quelques provisions, un objectif et un genou récalcitrant on sent pleinement sa solitude, jusqu'à sa rencontre avec Olio. Olio est un jeune garçon d'une douzaine d'années plutôt mystérieux. À la fois attendrissant et agaçant, menteur et voleur, Olio va prendre une grande place dans la vie de l'homme qui finalement avait grand soif de s'attacher à quelqu'un et être le déclencheur de quelques péripéties... Dans la seconde partie du roman, c'est une survie plus sédentaire mais tout aussi intéressante et surtout on rencontre la famille et ses membres, des chasseurs aguerris qui se sont organisés et vivent plutôt bien grâce aux fruits de la chasse. Ici ce sont les relations entre les personnes qui sont mises en lumière, un autre aspect fondamental de la survie.
Ce que j'aime dans ce genre de livre c'est de voir la détermination et la débrouillardise des gens lorsque le monde qu'ils ont connu s'effondre, de voir se mettre en place de nouveaux modes de fonctionnement et d'interactions, de voir à quoi certains se raccrochent (religion, nature, espoir que les choses redeviennent comme avant...) et surtout me questionner sur ce que j'aurai moi-même été capable de faire ou de décider. Et il y a tout ce que j'aime dans ce livre, d'autant que l'histoire est racontée à la première personne par l'homme, ce qui garanti une pleine immersion dans l'histoire.
Bref un beau coup de coeur pour ce roman post-apocalyptique que j'ai lu quasiment d'une traite, embarquée par les bruits de la forêt.
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Nous retrouvons ici le narrateur de "le fil des kilomètres" et "le poids de la neige". Nous n'avons pas plus d'éléments sur ce qui se passe dans le pays (le Québec). Une panne d'électricité géante a entraîné une succession de dysfonctionnements, manque d'essence, manque de vivres, errance de la population, constitution de petits groupes plus ou moins dangereux. C'est chacun pour soi pour la survie en attendant une hypothétique issue.

Le narrateur a passé l'hiver dans une maison sous la neige, les jambes brisées après un accident. Il est remis plus ou moins sur pied et c'est dans la forêt que nous le retrouvons, décidé à rejoindre des membres de sa famille, oncles et tantes. Il sait qu'ils sont réfugiés au camp d'été où il passait ses vacances enfant, loin de tout, vivant de chasse et de pêche.

Ce troisième opus est aussi bon que le précédent. Après l'hostilité de l'hiver et de la neige, c'est à la forêt profonde que se confronte le voyageur, devant se méfier à la fois de la nature et des hommes. Il chemine seul, jusqu'à ce qu'un curieux gamin de 12 ans se trouve sur son chemin. Seul lui aussi, il aide le narrateur à sortir d'un mauvais pas. Il paraît se débrouiller dans toutes les situations, ne parle pas de lui ou raconte des histoires différentes, mais ne lâche plus l'homme qui finit par accepter sa présence.

Malgré le contexte post-apocalyptique, la nature a la part belle dans cette histoire. le narrateur aime sentir la forêt autour de lui, sa végétation, le silence, les présences furtives, avec toujours en tête l'île ou il retrouvera les siens. Mais sera-t'il bien accueilli ? D'autant qu'il arrive avec un enfant, ils représentent deux bouches de plus à nourrir.

J'ai retrouvé avec plaisir l'ambiance qui m'avait conquise dans "le poids de la neige", un mélange de contemplation et même d'une fusion avec les éléments naturels et par ailleurs le poids des relations humaines. Chaque rencontre a son lot d'inquiétude, génératrice d'entraide ou de violence. Et pour tous ces gens, l'espoir de retrouver un jour une situation normale.

Dans ce dernier opus, le narrateur fait l'expérience d'une relation quasiment paternelle envers l'enfant, malgré leurs multiples accrochages et coups de colère, réservant une fin puissante et bouleversante.

Une trilogie à découvrir sans hésitation.
Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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Un homme marché seul dans la forêt pendant des jours après une catastrophe. Il rencontre diverses personnes qui sont en train de revenir à un mode de vie plus proche de la nature, sans technologie.
Nous apprenons rapidement que la catastrophe est une panne électrique. Cela ne m'a pas convaincue. Tout me paraît trop désorganisé pour une simple panne électrique !
Par contre, le retour à un mode de vie sans technologie est bien écrit. L'écriture est fluide.
Nous avons également une réflexion sur la paternité, l'éducation et la difficulté de vivre au quotidien en harmonie avec une grande famille d'oncles, tante et cousins.
En définitif, un lecture agréable lorsque je me suis immergée dans le monde du narrateur.
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Suite à une panne d'électricité généralisée, la population fuit les villes pour aller trouver refuge au coeur des forêts.

Notre narrateur est l'un d'entre eux. Depuis des jours, il marche seul au milieu des arbres, avec pour objectif de rejoindre sa famille dans un camp de chasse. Blessé au genou, les kilomètres défilent à faible allure.

Son chemin croise alors celui d'Olio, un enfant orphelin mystérieux qui devient son compagnon de route. Ensemble, ils doivent pallier à la faim, la soif tout en prenant garde aux dangers multiples de la forêt.

Après le magnifique le poids de la neige, j'ai pris énormément de plaisir à retrouver notre narrateur dans la suite de son périple. Aucune inquiétude, vous pouvez sans difficulté aborder ce roman sans avoir lu le précédent, les deux étant indépendants.

Christian Guay-Poliquin se révèle être à nouveau un talentueux conteur avec cette histoire qui flirte avec le post-apocalyptique. Il instaure une atmosphère sombre tout au long de ce récit et la tension monte peu à peu. 

Le temps guide le lecteur au gré des chapitres, tantôt précis, tantôt plus flou avec le soleil comme unique repère. La forêt, sauvage et dense, devient tour à tour protectrice et inhospitalière.

Si la nature et la famille occupent des places essentielles dans ce roman, c'est la relation entre les deux protagonistes principaux, l'homme et l'enfant, qui en est le coeur. Un tandem attachant dont les liens se resserrent au fil des pages. 

Le narrateur doit s'adapter à ce nouveau mode de vie, à cette existence recluse et tout mettre en oeuvre pour survivre. Un homme vulnérable, méfiant et torturé par ses incertitudes que l'auteur nous dépeint avec une plume épurée et poétique.

Une lecture incroyablement immersive où les émotions assaillent le lecteur. Et que dire de ce dénouement abrupt et inattendu qui laisse sans voix.

Un roman de toute beauté, une histoire de survie palpitante et profondément envoûtante.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Aventures apocalyptiques, errances d'un retrait dans la forêt, absence d'issu de cet affrontement à la nature. Dans une langue dépouillée, âpre comme l'improbable survie des personnages, avec soudain de saisissants raccourcis, Les ombres filantes est haletant roman d'aventures. Christian Guay-Polequin discrètement réfléchit à nos pessimistes possibilités de survie dans un monde renvoyé à sa plus simple, terrifiante, expression.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Un peu avant les fêtes, j'avais laissé le narrateur de « Le Poids de la neige » seul dans la forêt, se remettant à peine de très graves blessures aux jambes. Ce roman commence exactement où l'autre se termine. le narrateur s'enfonce dans la forêt pour retrouver sa famille dans un camp de chasse à trois semaines de marche. Nous sommes dans un monde dont nous ne savons pas grand chose, seulement qu'une panne d'électricité générale paralyse tout depuis des mois et oblige à la survie.
En cours de route, le narrateur tombe sur un gamin hyper débrouillard et ultra attachant, Olio. Il est frondeur, menteur, voleur et apporte beaucoup au récit. Nous les suivons pas à pas pendant leur périple où la forêt est tour à tour synonyme de refuge et de danger.

J'ai autant aimé que l'opus précédent. Christian Guay-Poliquin est un vrai conteur qui nous embarque immédiatement dans ses histoires. Il arrive à rendre passionnants des huis-(presque) clos avec peu d'action. Il raconte la vie, la famille, les réactions des uns et des autres face à une situation hostile. J'espère vraiment qu'il y aura une suite.
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En commençant “ les ombres filantes ” , dernier roman de Christian Guay-Poliquin, j'ai eu l'impression de poursuivre l'aventure commencée avec “ le fil des kilomètres ”, son premier roman que j'ai eu la bonne idée de lire et été.

Quel bonheur de retrouver cette plume et cette ambiance de l'après catastrophe et de poursuivre l'errance de cet homme à travers cette forêt aussi mystérieuse qu'inquiétante.


Sans être un roman post apocalyptique mais y faisant allusion, l'histoire nous confronte à un avenir chaotique, où la majorité des gens fuient les villes et tentent d'atteindre les forêts, les campagnes, havres protecteurs qu'il faudra pourtant apprivoiser et protéger.

Une histoire qui en cette période pandémique n'est pas sans nous rappeler l'importance de l'entraide, de la solidarité, mais du danger qui nous guette quand survivre met en péril toute moralité.

Le temps s'écoule au fil des heures, puis au fil des jours laissant derrière lui Les ombres filantes.

Une belle aventure qu'il me plairait de poursuivre après cette envolée finale.
Chronique complète sur mon blog, lien ci-dessous ⬇️⬇️
Lien : https://madosedencre.over-bl..
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