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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Des jours qu'il marche dans la forêt. Seul. Un sac sur le dos avec le strict nécessaire. Aux aguets, toujours. Aussi bien des animaux qu'il peut croiser que des hommes. Des mois que la panne d'électricité a figé le monde. Les gens ont déserté les villes dorénavant pillées. Lui veut rejoindre sa famille, oncles, tantes, cousins, qui se sont réfugiés dans leur camp. En s'enfonçant dans la forêt de plus en plus dense et vorace, où les sentiers se font rares, il croise, par hasard, un jeune garçon. Une dizaine d'années, les cheveux en broussaille, la peau tannée, un petit sac en bandoulière. Visiblement seul, restant évasif sur les questions qu'il lui pose, il lui propose de le suivre en attendant de l'aider à retrouver ses parents...

La panne, dont on ignore l'origine, a fait basculer le monde. L'homme, dorénavant, doit apprendre à survivre aussi bien aux lois de la nature qu'à celle de ses congénères. Parmi eux, le narrateur qui s'étant retrouvé seul, décide de rejoindre le camp de chasse familial. Au coeur de cette forêt, personnage à part entière de ce roman, il fera route avec Olio, un gamin solitaire, débrouillard mais que la vie n'a, semble-t-il, pas épargné. Dès lors, une relation toute particulière s'installe entre eux. En chemin, il fera de nombreuses rencontres, certaines dangereuses, d'autres inquiétantes, avant de retrouver la famille du narrateur. de sa plume ciselée, magnétique et immersive, Christian Guay-Poliquin décrit parfaitement la relation entre l'homme et la nature, ici la forêt, tout à la fois sombre, lumineuse, protectrice et mystérieuse, mais aussi entre les hommes, tous soumis aux mêmes lois de la survie. Celle entre le narrateur et Olio est de toute beauté, extrêmement touchante. Un roman initiatique fort qui tisse, entre ombre et lumière, le monde de l'après...
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Si vous n'avez jamais entendu Christian Guay-Poliquin, je vous conseille de l'écouter avant de le lire.
Pourquoi ?
Parce qu'au-delà de l'intérêt de ce que vous entendrez, son accent québécois vous charmera et vous apprécierez mieux ses écrits qui résonneront dans votre tête avec cette intonation savoureuse.
(Par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=8LDpPqhOBHU)

Si l'on me demandait de résumer l'histoire (ce que je ne ferai pas ici pour ne rien dévoiler), je pourrais le faire en deux lignes parce qu'il ne se passe pas grand-chose.
Si l'on me demandait de présenter les personnages, ce serait très vite fait tant ils sont peu nombreux.
Pour résumer : il n'y a pas grand-monde et il ne se passe pas grand-chose.
C'est mal parti, pensez-vous peut-être... et pourtant, si vous saviez...

Si vous saviez comme j'ai aimé l'atmosphère étrange qui règne tout au long du récit.
Si vous saviez comme j'ai été touchée par la relation qui se crée entre le narrateur et un enfant qui débarque tout d'un coup sur son chemin.
Si vous saviez comme cela m'a plu de ne pas tout savoir.
Si vous saviez comme j'ai adoré le mystère diffus qui plane tout le long de l'histoire.
Si vous saviez l'immense plaisir que m'a procuré cette lecture.

Si vous saviez tout cela, vous auriez envie de plonger dans ces Ombres filantes à votre tour.
De vous immerger dans ce texte au pouvoir étrange. Un texte magnétique dont on a du mal à se détacher.

J'ai connu Christian Guay-Poliquin à l'occasion de la sortie en France de son précédent roman, le poids de la neige. J'ai eu la chance de participer à une rencontre organisée par Babelio, et j'y ai découvert un homme charmant, intelligent, simple et sincère. Passionnant.
Une personnalité attachante avec un lien particulier avec la nature qui explique en partie ce qu'il écrit.
Dans cet ouvrage, la forêt tient une grande place. Alternativement protectrice ou inquiétante, elle est bien plus qu'un décor, elle fait partie de l'histoire. Séduisante et mystérieuse "forêt qui comme la vie parfois s'ouvre à nous tout en se refermant derrière".
D'un livre à l'autre, les deux récits sont différents, le dernier n'est pas une simple resucée du premier. Ils ont toutefois de nombreux points communs qui font que certains mots ou certaines phrases que j'ai écrites dans mon avis sur le poids de la neige s'appliquent encore parfaitement ici.

Dans une interview, Christian Guay-Poliquin a exprimé l'idée que "Dans la fiction, la solitude est ce qui permet de rentrer à l'intérieur des personnages." C'est ce qu'il a beaucoup exploité dans le poids de la neige et qu'il utilise aussi dans Les ombres filantes.
Dans le contexte de survie dans lequel ils sont plongés, les personnages n'ont pas d'artifice derrière lequel se cacher, pas de masque derrière lequel se dissimuler. Ils sont mis à nu et doivent assumer tout ce qu'ils sont et tout ce qu'ils font. Cela donne une grande force à chacun de leurs actes, à chacune de leur parole.
Dans Les ombres filantes, pas de grandes gesticulations, pas de rythme effréné, et le tour de force de l'écrivain est de faire en sorte que le lecteur ne s'ennuie pas une seule seconde parce que le contenu est très riche et l'intensité humaine très forte.
À une époque où tout va vite, où journalistes, présentateurs ou politiciens parlent à toute allure dans une sorte d'urgence permanente, que ce livre fait du bien !
Il nous donne l'occasion de nous poser et de prendre du temps. du temps pour réfléchir puisque les thèmes abordés s'y prêtent, mais aussi tout simplement du temps pour apprécier cette lecture envoûtante.

Les ombres filantes fait partie de ces romans qui illustrent le pouvoir des mots quand un écrivain sait bien les agencer.
Le pouvoir de la bonne littérature.

Une rencontre avec Christian Guay-Poliquin était prévue chez l'éditeur, mais elle a dû être annulée à cause des restrictions imposées au Canada en raison du Covid. C'est vraiment dommage et j'espère que ce n'est que partie remise. En tout cas, je tiens à remercier les éditions La Peuplade pour l'envoi de ce livre.

Je ne doute pas que ce roman plaira aux lecteurs qui aimeront suivre l'auteur dans la nature, ou plutôt dans les natures : celle qui nous entoure, et la nature humaine.
Personnellement, je suis séduite par cette écriture qui utilise merveilleusement la lenteur pour mieux explorer la psychologie des personnages.
Jamais deux sans trois : je viens de commander chez mon libraire le fil des kilomètres.
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Je l'attendais celui-là ! J'avais hâte de retourner dans l'univers de l'auteur découvert avec le poids de la neige. Et autant le dire immédiatement, je n'ai pas été déçue. Je pense même que j'ai trouvé ce roman meilleur que le précédent.

On retrouve le personnage que l'on avait laissé bloqué sous la neige dans un village depuis la grande panne d'électricité.
Il marche dans la forêt, il avance seul, il boite en raison d'un genou blessé. Il part retrouver les membres de sa famille dans leur camp de chasse.
Comme par magie, son chemin croise celui d'Olio, un gamin orphelin d'une douzaine d'années. Olio est un enfant étrange qui semble ne rien craindre de la forêt.
Ils vont continuer la route ensemble jusqu'au camp familial, où rien ne se passera comme prévu pour ces deux êtres qui se sont choisis.

Christian Guay Poliquin maitrise l'art de la tension narrative. Son roman semble partir de presque rien et pourtant il arrive à installer une atmosphère lourde, étouffante. Après l'oppression de la neige, l'auteur nous fait ressentir l'oppression d'un clan. Il transcende le simple roman de survie, le pur roman de nature writing pour développer une histoire qui met à l'épreuve la dynamique familiale.

Un roman extrêmement magnétique avec un final brutal dont on ne se remet pas facilement.
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Initiatique, magistral, bien au-delà du piédestal de la littérature, « Les ombres filantes » est un chef-d'oeuvre. Inaugural, le roman cède la place à l'immensité et ses mystères dévoilés. le livre est une lanterne dans le sombre de la nuit. Les espaces sont des conjugaisons, des entrelacs. La fusion du corps et de l'esprit est si formidable que l'histoire même s'efface. Les hôtes des pages ont un devoir : apprendre au lecteur (trice) les forces intrinsèques et les courages alloués. Christian Guay-Poliquin est digne d'un génie évident. « le poids de la neige » était un miracle. Là c'est l'intensité qui est gémellaire. L'atmosphère est oppressante, vitale, elle signale les déroutes, les vacillements, l'écologie blessée dans sa chair. Les dangers des dépendances sont des poids lourds sur le dos. On ressent la même ambiance, le voluptueux des déambulations, le livre qui donne la vie. On est en mouvement jour après jour, l'ombre filante qui ne lâche rien. Pas même un point, une virgule, une parole. La besace récolte la trame, le pain pour la faim, et l'eau pour la soif. La saveur spéculative d'un renom hors pair. Un certain jour : une forêt (grandiose), une panne gigantesque, plus d'électricité. le drame d'une contemporanéité à bout de souffle. Tout s'arrête, se fige. Les industries sont à l'agonie. Tout est manque crucial. Les habitants veulent fuir la zone vaste comme le monde, plus d'essence. La faim gronde et les hommes deviennent des loups féroces.
« Depuis la panne, tout a changé, mais les lois de la forêt perdurent. Soit on se montre pour défendre son territoire, soit on courbe l'échine et on passe son chemin. »
Partir vite, à pied, malgré les risques, les pièges, le sombre aux abois, et la peur de l'autre, hier son voisin de palier.
« Je m'allonge dans cet espace étroit en fumant un second mégot. Je songe à l'éternelle danse des proies et des prédateurs. À guerre lasse du hasard et de l'inexorable. À la loi du plus fort, du nombre et de la nuit. »
L'homme marche, seul, en pleine forêt. Sa quête : rejoindre sa famille qui vit dans un camp de chasse, à mille lieux de toutes terres habitées. Blessé, dans la nature enivrée de ses droits et vengeances, il se sait vulnérable.
« Les visages de ceux et celles que j'ai rencontrés depuis le début de la panne me hantent. Je me demande où ils peuvent être à présent. Difficile à dire, l'avant est un monde enseveli avec ses destinées interrompues et ses promesses. L'après, un tas d'incertitudes qu'il vaut mieux taire. Entretemps, chacun fait ce qu'il peut pour donner du sens à ses gestes. »
Les ombres de la nuit sont des tarentules. Chaque bruissement, perle de rosée est un appel à la survivance. L'homme errant puise dans les signes la ténacité des solitaires. Les arbres détournent les hostilités. Tout est une question de mental. Ne pas abdiquer, ni se perdre. Tel un mirage, un enfant surgit, semblable au Petit Prince ou tout simplement le symbole de l'enfance écorchée vive au fronton des indifférences. Olio, le mage va intuitivement métamorphoser le périple de binôme devenu. Énigmatique, lumineux, pur, Olio est l'ombre filante, l'étoile du Sud. de jour en jour le voyage devient salvateur et renaissance intérieure. La panne géante d'électricité côté ville, la fin d'un millénaire d'outrance et d'orgueil, un monde apocalyptique se dévoile, certes, mais bien au-delà il y a l'ombre filante. Ils vont réussir à rejoindre la famille du narrateur. Vivre autrement, en autarcie. Encerclés de rivières, de forêts, une île mirage en pleine terre. La communauté est de concorde et d'équité. Rien ne doit faillir, trembler, tout s'échange et se partage dans l'orée d'un rythme primaire de survie absolue.
« L'arbre paraît encore plus imposant une fois au sol, avec son tronc plissé, ses branches tortueuses et sa tête encore imprégnée de ciel. Il a laissé un large trou dans la canopée. Et déjà les jeunes pousses se gavent de la lumière qui leur était interdite. »
« L'été avance, toujours pas d'orignal et nos réserves d'huile, de pâtes, de riz diminuent chaque jour. »
La vie reprend dans la majestueuse première lettre de l'alphabet. La palingénésie dans une communauté où la chasse et la pêche sont les salaires. le monde d'avant figé dans une satire amère. Ce livre est un avertissement face à nos arrogances. le narrateur et Olio cercle d'amour fraternel, ombre filante, l'osmose des liens infaillibles. Résisteront-ils dans cette clairière familiale ? L'horizon peut-il dévoiler le renouveau ? Ce roman des bienheureuses filiations est une échappée dans l'espérance. La preuve des attachements incommensurables. L'écologie, la politique sociétale, les sciences humaines, les philosophies, ici tout est boussole et prouesse. Une aurore boréale, l'éternité.
« le paysage s'étend comme on déplie une carte topographique. »
« Les ombres filantes » est transcendant. Un futur classique, un livre perpétuel, culte. Publié par les majeures Éditions La Peuplade.

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Après le poids de la neige qui avait rencontré un bon succès parmi les lecteurs et lectrices, Christian Guay-Poliquin, auteur Québécois, revient dans cette rentrée littéraire, toujours aux éditions La Peuplade, avec Les ombres filantes.
Après un black-out complet, les gens ont fui dans la campagne et les forêts afin de recommencer à vivre de chasse, de pêche, de troc aussi.
Dans ce retour à « la vie sauvage », il est vital de protéger et de défendre ce que l'on possède et là, on sent quand même une très grosse influence du pays limitrophe.
Un homme, ayant été laissé à la traine, blessé, par sa famille, traverse seul des forêts pour rejoindre son clan. Il rencontre un gamin, lui aussi totalement seul, et décide de l'emmener avec lui.
Tous deux vont devoir apprendre les règles de la communauté pour pouvoir y vivre en harmonie : travailler, pêcher, chasser, défendre son territoire par tous les moyens et protéger ce qu'il reste d'essence sans oublier la génératrice qui leur permet d'avoir un peu de courant.
Très vite va se poser la question de savoir si vivre ainsi est la solution ou que, peut-être, ailleurs, la civilisation a repris.
Cette histoire, tout comme le style de l'auteur, n'a pas été sans me rappeler le superbe Station Eleven de Emily St. John Mandel, sa compatriote.
Au-delà du sentiment de similitude, c'est un compliment que j'adresse néanmoins à l'auteur et à ce texte.
L'histoire est belle et la plume charmeuse, tout est réuni pour que cette lecture nous emporte et reste en tête un bon moment. C'est une bouffée d'air frais venue d'outre-Atlantique. L'important est de ne pas oublier que le destin finit souvent par vous rattraper…

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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🌲 Les ombres filantes - Christian Guay-Poliquin 🌲

Merci @babelio_ et @editionslapeuplade

Résumé :
Dans la forêt, un homme seul marche en direction du camp de chasse où sa famille s'est réfugiée pour fuir les bouleversements provoqués par une panne électrique généralisée. Il se sait menacé et s'enfonce dans les montagnes en suivant les sentiers et les ruisseaux. Un jour qu'il s'est égaré, un mystérieux garçon l'interpelle. Il a une douzaine d'années, semble n'avoir peur de rien et se joint à l'homme comme s'il l'avait toujours connu. L'insolite duo devra affronter l'hostilité des contrées sauvages et déjouer les manigances des groupes offensifs qui peuplent désormais les bois.

C'est un coup de coeur! J'ai adoré ce roman de survie dans la forêt où il ne faut pas uniquement se méfier des loups et des ours mais aussi des hommes. J'ai adoré la première partie du roman où l'homme avance tant bien que mal dans la forêt avec en ligne de mire le camp de chasse de sa famille. Seul dans la nature avec quelques provisions, un objectif et un genou récalcitrant on sent pleinement sa solitude, jusqu'à sa rencontre avec Olio. Olio est un jeune garçon d'une douzaine d'années plutôt mystérieux. À la fois attendrissant et agaçant, menteur et voleur, Olio va prendre une grande place dans la vie de l'homme qui finalement avait grand soif de s'attacher à quelqu'un et être le déclencheur de quelques péripéties... Dans la seconde partie du roman, c'est une survie plus sédentaire mais tout aussi intéressante et surtout on rencontre la famille et ses membres, des chasseurs aguerris qui se sont organisés et vivent plutôt bien grâce aux fruits de la chasse. Ici ce sont les relations entre les personnes qui sont mises en lumière, un autre aspect fondamental de la survie.
Ce que j'aime dans ce genre de livre c'est de voir la détermination et la débrouillardise des gens lorsque le monde qu'ils ont connu s'effondre, de voir se mettre en place de nouveaux modes de fonctionnement et d'interactions, de voir à quoi certains se raccrochent (religion, nature, espoir que les choses redeviennent comme avant...) et surtout me questionner sur ce que j'aurai moi-même été capable de faire ou de décider. Et il y a tout ce que j'aime dans ce livre, d'autant que l'histoire est racontée à la première personne par l'homme, ce qui garanti une pleine immersion dans l'histoire.
Bref un beau coup de coeur pour ce roman post-apocalyptique que j'ai lu quasiment d'une traite, embarquée par les bruits de la forêt.
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Suite à une panne d'électricité généralisée, la population fuit les villes pour aller trouver refuge au coeur des forêts.

Notre narrateur est l'un d'entre eux. Depuis des jours, il marche seul au milieu des arbres, avec pour objectif de rejoindre sa famille dans un camp de chasse. Blessé au genou, les kilomètres défilent à faible allure.

Son chemin croise alors celui d'Olio, un enfant orphelin mystérieux qui devient son compagnon de route. Ensemble, ils doivent pallier à la faim, la soif tout en prenant garde aux dangers multiples de la forêt.

Après le magnifique le poids de la neige, j'ai pris énormément de plaisir à retrouver notre narrateur dans la suite de son périple. Aucune inquiétude, vous pouvez sans difficulté aborder ce roman sans avoir lu le précédent, les deux étant indépendants.

Christian Guay-Poliquin se révèle être à nouveau un talentueux conteur avec cette histoire qui flirte avec le post-apocalyptique. Il instaure une atmosphère sombre tout au long de ce récit et la tension monte peu à peu. 

Le temps guide le lecteur au gré des chapitres, tantôt précis, tantôt plus flou avec le soleil comme unique repère. La forêt, sauvage et dense, devient tour à tour protectrice et inhospitalière.

Si la nature et la famille occupent des places essentielles dans ce roman, c'est la relation entre les deux protagonistes principaux, l'homme et l'enfant, qui en est le coeur. Un tandem attachant dont les liens se resserrent au fil des pages. 

Le narrateur doit s'adapter à ce nouveau mode de vie, à cette existence recluse et tout mettre en oeuvre pour survivre. Un homme vulnérable, méfiant et torturé par ses incertitudes que l'auteur nous dépeint avec une plume épurée et poétique.

Une lecture incroyablement immersive où les émotions assaillent le lecteur. Et que dire de ce dénouement abrupt et inattendu qui laisse sans voix.

Un roman de toute beauté, une histoire de survie palpitante et profondément envoûtante.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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En commençant “ les ombres filantes ” , dernier roman de Christian Guay-Poliquin, j'ai eu l'impression de poursuivre l'aventure commencée avec “ le fil des kilomètres ”, son premier roman que j'ai eu la bonne idée de lire et été.

Quel bonheur de retrouver cette plume et cette ambiance de l'après catastrophe et de poursuivre l'errance de cet homme à travers cette forêt aussi mystérieuse qu'inquiétante.


Sans être un roman post apocalyptique mais y faisant allusion, l'histoire nous confronte à un avenir chaotique, où la majorité des gens fuient les villes et tentent d'atteindre les forêts, les campagnes, havres protecteurs qu'il faudra pourtant apprivoiser et protéger.

Une histoire qui en cette période pandémique n'est pas sans nous rappeler l'importance de l'entraide, de la solidarité, mais du danger qui nous guette quand survivre met en péril toute moralité.

Le temps s'écoule au fil des heures, puis au fil des jours laissant derrière lui Les ombres filantes.

Une belle aventure qu'il me plairait de poursuivre après cette envolée finale.
Chronique complète sur mon blog, lien ci-dessous ⬇️⬇️
Lien : https://madosedencre.over-bl..
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On plonge dans ce récit sombre, si bien écrit et décrit, très imagé. On ressent les même émotions que le marcheur. le début me fait penser à celui de l'inoubliable film *le Livre d'Eli*, avec une entrée en matière puissante, anxiogène, dans un monde désormais délabré. le contact avec la nature est bien ressenti, rafraichissant, en balade en forêt. Ce ne sera toutefois pas de tout repos. le personnage principal rencontrera un jeune garçon avec qui il poursuivra sa route, d'une curieuse et en même temps affectueuse manière. C'est un retour aux sources, aux valeurs familiales, au travail pour survivre, au troc et à l'échange. S'ensuivra des rebondissements, des étapes avec une fin très émouvante. Après le Poids de la neige que j'avais tellement aimé, j'avais peur de retomber dans le même schéma, mais l'histoire est différente, touchante. L'auteur nous capte à nouveau. J'ai beaucoup aimé.
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Voilà un roman que j'attendais avec impatience !

Dans une forêt à l'ouest du Canada, un homme marche depuis des jours dans le but de rejoindre sa famille.
Une panne d'électricité géante a chassé les hommes des villes, la survie est devenue leur seule priorité.
Il se déplace à pieds, évite les rencontres, se cache. Jusqu'à la rencontre avec Olio, enfant d'une douzaine d'années, qui ne lui laisse pas le choix et devient son compagnon de route.
Ce qui peut apparaître comme une dystopie est surtout un très joli conte.
L'auteur convoque nos peurs d'enfants et d'adultes, la peur du loup, de la forêt, de la nuit, de l'autre, de l'inconnu.
Et il y oppose le réconfort et l'assurance que procurent le simple fait de manger suffisamment, de dormir protégé, et surtout d'être entouré, aimé.
Histoire d'adoption d'un homme par un enfant, ce roman m'a vraiment touchée.
Olio est celui qui prend l'initiative et défend son droit à se construire un avenir. Il secoue à raison les adultes empêtrés dans leurs peurs. le lecteur aussi.

Deux romans du même auteur (Au fil des kilomètres et le poids de la neige) précèdent celui ci, on y retrouve notre homme sans nom, une belle énergie dans l'écriture et un sens aigu du mystère qui rendent vite le lecteur accro. Je vous invite à les découvrir, dans n'importe quel ordre, peu importe.
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