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En 1917, Hans Singer, un vieux mathématicien célèbre dans son domaine, est interné dans un hôpital psychiatrique où il séjourne périodiquement. Lorsque Matthias, soldat français traumatisé de guerre, arrive à l'hôpital, le directeur de l'établissement décide de le placer dans la chambre du vieil homme, qui maîtrise aussi la langue française. Une discussion s'installe entre les deux pensionnaires, chacun livrant peu à peu des bribes de sa vie à son voisin.
Le jeune homme raconte sa guerre, et le lecteur découvre pourquoi un jeune français est ainsi accueilli en territoire ennemi. Hans parle des mathématiques, en particulier du sujet qui l'a rendu célèbre : l'infini.
En fin d'ouvrage, l'auteur explique qu'il s'est librement inspiré de la vie du mathématicien Georg Cantor (1845-1918).

Alors que j'avais beaucoup aimé « le Théorème du perroquet », ce roman m'a peu emballé, notamment à cause des trop longs exposés de Hans Singer.
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Denis Guedj est un auteur que j'aime beaucoup et lorsque Livraddict a proposé ce partenariat, j'ai vraiment impatiente de découvrir ce livre et je n'ai pas été déçue !
« La chambre 14 de la Villa des hommes était occupée par deux revenants. L'un revenu de l'au-delà des nombres, y avait tracé son chemin, l'autre, revenu de l'au-delà des ombres, s'y était égaré. », voilà une phrase du livre qui résume bien cette belle histoire.
1917, ils sont deux, très différents, ensemble, ils sont les occupants de la chambre 14, au premier étage de la Villa des hommes de l'hôpital psychiatrique de Luftstadt.
Herr Singer est âgé de soixante-douze ans, c'est un vieux mathématicien de renom allemand, il est à l'hôpital pour son neuvième séjour depuis 1884.
Matthias est un soldat français de trente-trois ans, suite à son séjour sur le Front, il souffre du « syndrome du vent de l'obus ». Dans le civil, il était conducteur de locomotive.
Les journées à l'hôpital sont toutes les mêmes. Ils ont chacun leurs petites habitudes : Matthias commence toujours la journée par une douche quotidienne au aurore. Herr Singer fume des cigares et suce des berlingots, il écrit chaque jour dans un carnet rouge.
Les premiers jours de cohabitation se passent, en silence, à s'observer, puis ils vont peu à peu se mettre à échanger en français.
Ensemble, ils discutent de leurs vies respectives. Herr Singer parle des mathématiques, en particulier sur l'infini, son sujet de prédilection. Matthias raconte les chemins de fer, la guerre sur le Front... Et peu à peu ces discussions décousues, baroques, parfois sans queue ni tête deviennent des moments de réflexions autour de leurs vies.
En évoquant à voix haute, pour l'autre, les pensées qui leur traversent la tête, en se posant mutuellement des questions, ils abordent des sujets qu'ils ne connaissaient pas avant leur rencontre.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Voilà un livre très original, puisqu'il s'agit pour Guedj de rendre intéressantes les mathématiques, de montrer combien elles peuvent constituer une passion. du reste, l'auteur parvient bien nous intéresser à ces énigmes mathématiques qu'il expose. Néanmoins, c'est évident, elles alourdissent un récit déjà bien lent et grisâtre, renforçant ainsi l'idée qu'on se fait d'une matière littéraire aride, alors même que le but était sûrement inverse
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L'idée de départ est intéressante : faire cohabiter contraints et forcés un mathématicien allemand de génie et un cheminot français en pleine première guerre mondiale - bref deux types que tout oppose.
Bien entendu, ils vont se flairer, se parler, pour finir par se rencontrer et s'apprécier.
D'accord, c'est une belle leçon d'humanisme, ce n'est pas trop mal écrit, mais mon intérêt s'est vite essoufflé.
J'ai ressenti l'exercice de style, la thématique unique retournée dans tous les sens...
Et puis, désolé, toutes ces considérations sur les mathématiques (le dada de l'auteur, manifestement) m'ont laissé de marbre - même si j'admets qu'elles pourront fasciner certains lecteurs.
Pour finir, j'ai rapidement atteint ma limite, l'asymptote de mon attention s'est mise à frôler dangereusement l'abscisse de mon ennui, jusqu'à ce que le livre me tombe des mains vers la page 113 (113 : nombre premier, si je ne m'abuse).
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C'est la rencontre de deux hommes dans un univers clos, celui d'un hôpital psychiatrique en Allemagne en 1917. L'un de ces hommes est un clone de Georg Cantor (mathématicien décédé en 1918, il avait notamment travaillé sur la théorie des ensembles, les ensembles infinis et les nombres transfinis). Guedj, pour se garder la distance voulue pour rédiger un roman, n'a pas mis Cantor en scène, mais son double. La rencontre du mathématicien avec un anarchiste français, soldat par surcroît, n'a peut-être eu lieu que dans l'imagination de l'auteur, mais elle est la source d'une discussion qui prend place lentement dans le roman. Lentement, donc, s'amorcent les préludes d'une histoire de la découverte, ou serait-ce l'invention, des transfinis. Parallèlement, on verra ce qui tourmente ces deux hommes qui, finalement, ont peut-être plus en commun qu'ils ne le croyaient.

Guedj atteint ici un niveau d'écriture intéressant qui se dégage suffisamment de l'histoire pour être attrayant.
Lien : https://rivesderives.blogspo..
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rencontre improbable d'un mathématicien et d'un conducteur de train pendant la guerre 14.18 dans un hôpital psychiatrique en Allemagne.
Une relation se construit entre ces deux hommes, relation pudique, respectueuse, intelligente au combien. Un huis clos chambre 14 d'une incroyable richesse tant du coeur que de l'esprit. Un véritable régal de lecture.
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Quelle bonne idée de réunir deux personnages que rien ne devrait rapprocher dans un asile de fou pour parler de la guerre de 14-18 et évoquer ainsi un monde qui tend à disparaître.
Le style de l'auteur donne de la fluidité à la compréhension des mathématiques...j'aurais aimé l'avoir comme prof dans le secondaire.
Lien : https://eric.bonnave@gmail.com
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La villa des hommes m'a bien plu. J'ai tout de suite été happé par les discussions et les questionnements délirants (dans le sens, qui partent dans tous les sens) de nos deux héros. On est évidement tout de suite attendri par Her Singerr, ce professeur dépassé par les mathématiques qu'il a créé. Puis vient le personnage de Matthias qui met un peu plus de temps à se faire apprécier (par le professeur et par le lecteur), mais qui est tout de même intéressant pour son expérience traumatique de la première guerre mondiale.
Un aspect vraiment passionnant est la différence entre Singerr et Matthias. Différence d'âge, différence d'origine, différence de métier (mathématicien/cheminot), différence de situation familiale, différence d'expérience (Singerr dispose d'une certaine sagesse que le temps n'a pas encore offerte à Matthias), différence de point de vue... Mais étrangement, c'est différences ne font que souligner les ressemblances entre les deux protagonistes. Ils leur arrivent d'être en osmose sans se parler, de se comprendre sans échange. C'est ce qui fait la richesse de leur association.
Denis Guedj a bien travaillé sur les passages mathématiques. Il arrive à les rendre digeste sans nuire à l'exactitude du propos, et à garder une certaine poésie caractéristique de Singerr (je pense notamment à la scène où un de ses amis lui conseille de rendre ses traités sur ses mathématiques plus conventionnels, moins "philosophiques", ce qu'il répugne à faire). Étant moi même passionné par les mathématiques, ces quelques moments de théorie m'ont bien plu. La vie de Singerr, inspirée du mathématicien Cantor, est assez fidèle et respectueuse de la réalité.
L'auteur a un style littéraire (malgré le thème du livre) bien à lui, très poétique et que j'apprécie énormément. Nous nous identifions très facilement aux personnages, surtout quand ils racontent les moments marquants de leur vie. J'ai ainsi apprécié la Mère et le Père de Matthias, ses participations aux débats socialistes et ses convictions profondes dont il regrette éperdument la perte.
Paradoxalement, Her Singerr est assez malicieux. Outre ses berlingots dont il n'a de cesse de vanter les mérites, il organise une petite escapade le temps d'une après midi, une sorte d'école buissonnière, à l'extérieur de l'hôpital psychiatrique, dans la ville voisine. Cela surprend mais ne ternit pas pourtant le portait du mathématicien que l'on se fait au fil du récit.
Enfin, le renversement de situation à propos des motivations de l'homme qui a interpellé Matthias alors qu'il allait se suicider est bien trouvé. Même s'ils sont dans des camps opposés, l'un sauve l'autre. Cette fraternité ridiculise la première guerre mondiale en tant qu'il n'y a aucune animosité entre français et allemands.
Je suis donc ravi de cette petite pépite et j'ai hâte de lire d'autres livres de Denis Guedj.
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Commençons cet article par un résumé de l'oeuvre. Voulez-vous bien? En 1917, Hans Singer, vieux mathématicien de renom, entre à l'hôpital psychiatrique. Il partage sa cellule avec Matthias Dutour, un jeune soldat français, conducteur de locomotive et anarchiste convaincu. Tout les oppose, pourtant ils échangent sur leurs vies, leurs secrets, leurs folies. Jour après jour, les deux désespérés tissent les liens d'une improbable et indéfectible amitié.

(Suite sur mon blog)
Lien : http://jwpack.over-blog.com/..
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