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Critique de nicolab37


Découvert dans une présentation de Novalis, Armel Guerne a également traduit Rilke et Hölderlin. En me penchant un peu plus sur sa vie, j'ai découvert qu'il avait été résistant pendant la seconde guerre, prisonnier, fugitif, saboteur... C'était également un érudit, amoureux des romantiques allemands, de poésie, ami de Bernanos, correspondant longtemps avec Cioran.
Comme j'avais particulièrement aimé "Novalis ou la vocation de l'éternité" je voulais prolonger sa lecture avec "Le Verbe Nu".
Celui-ci consiste en un assemblage de textes inédits, généralement des préfaces, et donne un aperçu de l'oeuvre et de la pensée de l'auteur.
Je croyais avoir affaire à un recueil poétique, je me suis mal renseigné.
Au demeurant il est intéressant de découvrir l'étendue du domaine littéraire de monsieur Guerne, du Tao Te King de Lao Tseu au Monsieur Ouine, de Bernanos en passant évidemment par les romantiques allemands, l'ouvrage couvre un champ littéraire assez vaste et foisonnant de références pour satisfaire la curiosité.
Plus personnellement, j'ai l'impression à travers ces différents essais, que domine une mystique eschatologique qui finit par peser sur la prose d'Armel Guerne. A force de dénoncer la fin des temps on finit par être distancé par ce prophétisme noir qui envahit progressivement les pages. Certes je ne connais pas L' Apocalypse de Jean, je n'ai pas connu les affres de la guerre, aussi je ne peux pas reprocher à l'auteur de se complaire dans la dénonciation du pire à venir. Mais par moments on est saturé de ce pessimisme, on a envie de respirer un peu.
Je salue la langue magnifique de Guerne mais je ne suis pas mécontent d'avoir symboliquement terminé cette "Méditation pour la fin des temps"
avant la nouvelle année !
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