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3,84

sur 2478 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dur mais indispensable.
Il y a deux Mengele.L'un,tortionnaire,imbu de sa personne,implacable,cynique,hautain,bref détestable au dernier degré.Et puis,il y a l'autre,lâche, pathétique,"faisant sous lui",minable,tremblant de peur,détestable lui aussi.C'est cette dualité que monsieur Guez a si bien restituée. Quelle ironie dans la fin minable de ce bourreau.Et je me plais à me dire que sa fin aurait été plus douce avec un procès. Aucune compassion.
Monsieur Guez à écrit un livre pour marquer les esprits et dire que des hommes comme ça, il y en a encore en ce bas monde....Vigilance!
Merci ,monsieur Guez
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Olivier Guez a choisi de nous parler de la deuxième partie de la vie de Josef Mengele , "médecin de Auschwitz , coupable d'atrocités qui faisaient frémir même les plus violents tortionnaires et ce camp de sinistre mémoire n'en manquaient pas . Tout ceci fut perpétré , exécuté même si l'on peut le dire au nom de la science...et surtout au nom de l'idéologie nazie avec tout son lot d'idéologie de suprématie de la race .
Dés le début de ce livre une peur doublée de dégout nous envahit d'une façon indicible , la violence de ces actes (et je ne crois pas qu'il y ait des mots assez forts) la petitesse et les mesquineries de cette fuite de plus de trente ans pour fuir le jugement des hommes et des victimes , voilà c'est tout cela une vie de tortionnaire nazi....quel dégoût , quelle tristesse pour l'humanité entière .
Olivier Guez nous conte cette histoire d'une écriture simple , posée et très bien documentée , il sait nous décrire tout ce que les documents ,et là se révèle le romancier , les moments "intimes" de Mengele par exemple ses tourments intérieurs , il sait aussi nous faire percevoir l'homme sans regret qui n'a abdiqué rien de ses croyances folles .
Ce livre est celui est le récit d'une ballade morne d'un nazi , sous la plume intelligente de Olivier Guez il est à mémoriser , à retenir pour notre avenir humain ..... Merci Olivier Guez
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Quelle épreuve fut la rédaction de cette critique : j'ai cru que je n'y arriverais jamais. Ce livre m'a épuisée, révoltée et écoeurée. Mais c'est plus fort que moi : dès que sort un roman sur la Seconde Guerre mondiale, il faut que je le lise. C'est une période de l'Histoire qui me hante sans l'avoir vécue. C'est une blessure qui ne guérira jamais parce que je ne la comprendrai jamais. Mais je remercie grandement les éditions Grasset et NetGalley pour m'avoir permis d'affronter ce livre qui fait partie de la rentrée littéraire d'août.
Je dis « affronter » parce qu'il s'agit bien d'un combat. « La disparition de Josef Mengele » n'est pas une lecture paisible et sucrée, comme on s'en doute : c'est une expérience terrible entre nausée et indignation. Réfugié en Argentine avec sa fameuse mallette de mort sous le nouveau nom de Helmut Gregor, Mengele ne pense qu'à sauver sa peau. Il évite les quartiers où « rôdent » des Juifs, cherche du travail – mais pas n'importe lequel s'il vous plaît – et se dit qu'il faudrait qu'il apprenne l'espagnol.
Insupportable cet homme qui gémit sans cesse sur sa condition actuelle, qui repense à son Irene qui l'a quitté mais qu'il ne parvient pas à oublier. Insupportable cet homme souvent happé par la nostalgie de ses « belles » années à Auschwitz, lorsqu'il était cet « Ange de la Mort » qui s'amusait à fouiller, découper, opérer, les chairs innocentes de jumeaux, nains et autres estropiés. Oh, comme cela lui manque parfois. C'était le bon vieux temps… Notons que l'on suit également l'histoire personnelle des gens qu'il rencontre, aussi corrompus et abjects que lui – petit salut à Adolf Eichmann qui débarque en juillet 1950 sous le nom de Ricardo Klement.
C'est vraiment une plongée barbare dans un Buenos Aires sordide, où les anciens salauds, planqués, se reconnaissent, bavardent et se marrent. J'ai cru que je ne parviendrais pas jusqu'à la fin de ce roman parce qu'il est trop vrai, trop réel, trop vivant. Et cependant l'auteur a fait le choix d'une écriture distanciée, impartiale, fidèle. Je l'admire pour cela. Je n'aurais jamais pu écrire ce livre comme il l'a fait ; chaque geste de Gregor/Mengele me hérissait, chaque pensée, chaque réflexion, me dégoûtaient. A mesure que les pages défilent, on comprend que son esprit n'a pas changé et ne changera pas, que ses convictions sont restées les mêmes, que ses haines sont toujours là, hautes et fières. Il est toujours aussi bouffi de mépris pour ceux qui l'entourent et ne lui arrivent pas à la cheville, lui, le médecin génial. Il est toujours aussi fielleux, aussi cruel et diabolique. Mais les années passent et, il fallait s'en douter, les journaux finissent par parler : le monde découvre, épouvanté, les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Il faudra donc quitter Buenos Aires pour le Paraguay, puis le Brésil.
Je m'arrête ici pour ne pas dévoiler tout le livre mais c'est un roman coup de poing. J'avais beau avoir lu de nombreux ouvrages sur ces « médecins » de l'Enfer, j'ai quand même été bouleversée. A chaque paragraphe que je lisais, j'avais cette pensée obsessionnelle qui pulsait dans ma tête : ce type n'a jamais été pris. Ce type n'a jamais été jugé pour ce qu'il a fait. Il est mort en 1979, dans l'eau, sans avoir jamais eu à répondre de ses actes. Et combien sont-ils encore dans son cas malgré les efforts magnifiques des chasseurs de nazis ?
Alors je salue le courage prodigieux d'Olivier Guez pour s'être attaqué à un être pareil. Quelle force il a dû mobiliser pour écrire ces pages, quel sang-froid dans sa plume. L'épilogue est absolument superbe. A la fin de son ouvrage, l'auteur précise qu'il s'est rendu en personne en Allemagne, en Argentine et au Brésil pour parfaire ses recherches. Les ouvrages qui l'ont aidé et une bibliographie très détaillée conclut ce roman si ambitieux et poignant. Je ne connaissais pas Olivier Guez et je vais m'intéresser de très près aux autres livres qu'il a écrits. Je le remercie d'avoir écrit ce roman à une époque où on lit de plus en plus souvent que quand même, ça suffit les camps, les SS, on en a assez bouffé de la Seconde Guerre mondiale. Merci d'avoir encore le cran de s'attaquer au pire massacre de l'humanité.
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Ce roman historique, entre la chronique historico-politique et le roman d'aventures, dépeint le portrait d'un ancien médecin tortionnaire nazi à Auschwitz qui s'enfuit en Amérique du Sud en 1949 et endosse différents pseudonymes, croyant pouvoir s'inventer une nouvelle vie à Buenos Aires. L'Argentine de Peron (couple de pantins pathétiques) est bienveillante avec les anciens du Reich puisqu'elle attend la troisième guerre mondiale qui permettrait à l'Argentine de devenir une grande puissance, forte du savoir-faire et de l'argent des anciens nazis. La RFA cherche à oublier les crimes nazis pour se reconstruire, les postes de l'administration, des affaires, de la politique sont occupés par d'anciens criminels de guerre.
Recherchés par les agents du Mossad, puis par les Etats-Unis et certains pays d'Europe dans les années 70, Josef Mengele est traqué et doit s'enfuir au Paraguay puis au Brésil. Errant de planque en planque, aidé par sa famille et d'anciens nazis qui ont fait fortune en Amérique latine, le médecin vit déguisé et rongé par une angoisse qui ne connaîtra plus de répit, jusqu'à sa mort mystérieuse sur une plage en 1979. L'auteur nous donne à découvrir un monde corrompu par le fanatisme, les stratégies politiques, l'argent et les ambitions démesurées qui ont permis à "l'ange de la mort" de réussir à passer entre les mailles du filet. Ecrit sur un ton très cynique qui épouse les propos des nazis quand ils évoquent leur passé et leurs actes, ce récit montre les tortionnaires comme des humains et non pas comme des monstres et c'est aussi ce qui fait tout l'intérêt de ce livre. Ces personnes sont souvent cultivées, passionnées d'art, de musique classique, aimant la mode, l'esthétisme et parlant souvent grec et latin. Joseph Mengel fait partie de ces hommes, très raffiné, élégant, possédant deux doctorats, un de médecine et un autre d'anthropologie. La première partie du livre offre une espère de récit d'aventures au rythme haletant où le lecteur oublie presque les méfaits du personnage qui devient une sorte d'anti-héros fictif. La seconde partie nous replonge violemment dans la réalité historique avec en toile de fond, le camp d'Auschwitz et la passion du docteur pour les yeux humains, ses expériences "in vivo" sur les êtres vivants, la cuisson d'hommes dans des grandes bassines pour pouvoir retirer la chair des os, la sélection humaine en sifflotant un air d'opéra. Joseph Mengele n'a jamais éprouvé d'empathie ou de regrets car il dit qu'il a toujours agi pour l'Allemagne, qu'il a obéi aux ordres, que les Juifs n'appartenaient pas à l'espèce humaine, etc. D'autres livres tels que le Problème Spinoza d'Irvin Yalom traite du même sujet avec Alfred Rosenberg qui n'a jamais estimé être en tort, même à son procès à Nuremberg. Thomas Berhnard dans sa pièce Dramuscules, montent aussi d'anciens nazis discutant autour d'une bonne table de leurs méfaits en riant, et en étant persuadés d'avoir agi pour le bien de l'humanité.
Ce qui ressort du livre d'I. Yalom et de celui d'Olivier Guetz c'est que les deux hommes, Mengele et Rosenberg sont à la recherche de reconnaissance et qu'ils ont trouvé en Hitler, un dieu à aduler. Ronsenberg était prêt à tout pour plaire à Hitler et s'il perd son procès à Nuremberg, c'est aussi pour être remarqué, pour aller au bout de son fanatisme. Mengele reste fidèle au Fürher jusqu'à la fin de sa vie. On peut faire un rapprochement, c'est mon avis strictement personnel avec les fanatiques religieux de nos jours, fidèles à leurs croyances, souvent à la recherche d'un chef et pour eux aussi, corrompus par le pouvoir et l'argent.
Je citerai les dernières lignes du roman d'Olivier Guez qui sont très évocatrices :
« Ainsi se termine la cavale de Josef Mengele, plus de soixante-dix ans après la fin de la guerre qui anéantit un continent cosmopolite et cultivé, l'Europe. Mengele, ou l'histoire d'un homme sans scrupules à l'âme verrouillée, que percute une idéologie venimeuse et mortifère dans une société bouleversée par l'irruption de la modernité. Elle n'a aucune difficulté à séduire le jeune médecin ambitieux, à abuser de ses penchants médiocres, la vanité, la jalousie, l'argent, jusqu'à l'inciter à commettre des crimes abjects et à les justifier.
Toutes les deux ou trois générations, lorsque la mémoire s'étiole et que les derniers témoins des massacres précédents disparaissent, la raison s'éclipse et des hommes reviennent propager le mal.
Puissent-ils rester loin de nous, les songes et les chimères de la nuit. Méfiance, l'homme est une créature malléable, il faut se méfier des hommes ».
Lien : http://yzabel-resumes-et-poi..
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Voilà un grand voyage dans l'horreur...Olivier Guez, et c'est son mérite, nous décrit froidement, cliniquement l'existence d'un monstre. le fait qu'une partie de cette biographie soit romancée n'a aucune importance : elle correspond bien à ce que fut la vie de ces criminels réfugiés en Amérique du Sud : l'inquiétude constante d'être pris.
Il faut souligner, comme le fait l'auteur, le laxisme et/ou la complicité des nations dont bénéficia Mengele (Etats-Unis, Argentine, Paraguay et Brésil).
Les filières permettant, en 1945, aux criminels nazis de fuit hors d'Europe (réseaux Odessa, Araignée,...) reçurent notamment l'aide d'une partie du clergé italien...
Ce qui est glaçant chez Mengele c'est la "rationalité" avec laquelle il justifie ses crimes (défense du sang et de la nation germaniques, avancées de la science). C'est avec ces pensées qu'il explique ses expériences in vivo sur des jumeaux, des nains, des bossus, l'insémination de sperme animal sur des femmes, collection d'yeux, punaisés comme des papillons...et tueries incessantes et gratuites lorsque Mengele s'énerve...
Mengele qui batifole avec son épouse ou fait des confitures de myrtilles dans son logement de fonction à Auschwitz entre deux abominations...
L'Argentine et son chef d'Etat Peron fantoche prétentieux, le Paraguay et le Brésil dictatures militaires, accueillirent des milliers de criminels nazis en fuite...Plusieurs pays arabes, dont l'Egypte et la Syrie, donnèrent également asile à ce type d'individus, selon le principe les ennemis de mes ennemis sont mes amis, par exemple Alois Brunner du SD, responsable des déportations en Autriche, Tchécoslovaquie, Grèce. Chef du camp de Drancy, il fut conseiller des services spéciaux de la République Arabe Unie, puis de la Syrie. le docteur Hans Eisele, médecin chef au camp de Buchenwald mort au Caire le 4 mai 1965, Heilm Heribert, haupsturmführer (capitaine) SS, médecin à Mauthausen. Médecin de la police égyptienne.
Le nom de Nasser est d'ailleurs évoqué dans le livre d'Olivier Guez.
Nous croisons au fils des pages des personnages aussi "sympathiques" que Rauff (qui mit au point les camions "chambres à gaz" beaucoup utilisés sur le front de l'Est. Et Erich Priebke, l'organisateur du massacre des fosses Ardéatines en Italie. Et toute une galerie de nazis qui s'entraident, notamment à travers l'organisation Kamaradenwerk.
L'ouvrage d'Oilivier Guez fera date dans la liste des livres sur ce moment de l'Histoire pour lequel il n'existe pas de mots assez forts pour en décrire l'horreur...

A lire absolument...même si, tout au long de cette lecture, nous sommes au bord de la nausée.
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Extraordinaire livre formidablement documenté qui suscite horreur et indignation au fil des pages. On se demandera toujours comment on a pu laisser des criminels nazis s'enfuir aussi facilement et comment d'autres pays ont pu les accueillir les bras ouverts après tant de crimes, de tortures et d'horreurs commises.. c'est vraiment un chef-d'oeuvre mais il broie le coeur...
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J'ai un peu honte , mais quand j'ai entendu parler de ce livre , j'ai cru qu'un dictateur africain avait disparu ! Un cousin au bucolique Mugabé sans doute.
J'ai un peu honte , mais j'imagine à peine ce qu'a dû endurer un furieux comme Josef de porter un nom qui sonne aussi peu aryen! Bien fait pour toi Josef!
Parce que Josef n'est pas né à la bonne époque .Il a 22 ans quand Hitler arrive au pouvoir et ses qualités de médecin, sa folie et la doctrine nazie vont lui permettre de commettre les pires exactions sur des cobayes , juifs ou tsiganes , monsieur n'est pas difficile .
Son terrain de jeu : Auschwitz, pourquoi s'embêter ?
Alors Josef va en toute impunité tuer, dépecer, expérimenter, cobayiser des milliers d'individus , convaincu d'oeuvrer pour la grandeur de l'Allemagne et donc du monde.
Il passera entre les gouttes lors de la défaite et après quelques années à faire le fermier en Bavière, il part comme beaucoup de ses potes en Argentine , où Peron l'attend les bras ouverts.

La suite, sa cavale , la traque , Olivier Guez nous la raconte très bien, moults documents à l'appui. Il y a surement un peu de romance , mais sans doute peu et ce livre va devenir une référence quand on voudra se renseigner sur cet enc... de Mengélé.
Cela se lit d'un trait, il n'y a pas de suspens , sauf pour les incultes comme moi qui ne savaient rien de Mengele :), on y apprend beaucoup de choses , on a dû mal à imaginer que quelqu'un ait pu confier le rôle d'Evita à Madonna dans le film éponyme :), on a mal de savoir que des pourritures aient festoyé des années après leur défaite ...Le livre a atteint son but .
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Roman ou récit historique... in fine peu importe. Il s'agit d'un livre impressionnant par le travail de recherche que l'on perçoit à chaque page, par le côté addictif de sa lecture, par la "trace de mémoire" qu'il redonne.
Il m'est toujours difficile de lire des textes, romans ou essais sur cette époque. Elle est l'illustration pour moi non pas de la noirceur des hommes mais du stade supérieur de cette dernière. Cruauté, cynisme, fanatisme, folie, attrocités, capacité de négation collective....., les mots à la fois sont nombreux et manquent pour illustrer l'absence de limites que des hommes ont pu donner à la noirceur.
La lecture reste fluide même si parfois la complexité des interactions entre Israel, l'Allemange de l'Ouest et les pays d'Amérique du Sud a été forte.
Alors je ne peux qu'encourager la lecture de ce livre/roman/ roman historique et mettre 5 étoiles pour cette pierre supplémentaire venant renforcer notre "devoir de mémoire".
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Il est inutile de présenter Josef Mengele, son nom même nous ramène à l'innommable, à tout ce qu'il a commis au nom de la science comme si la science permettait tout. Ce roman s'intéresse à l'après –guerre, à la vie « romancée » de ce médecin qui, pour fuir le jugement des hommes, s'est installé en Amérique du sud. Pendant trente ans, il va échapper à la justice, au Mossad qui rêvait de mettre la main sur lui après Eichmann, aux chasseurs de nazis en tout genre, aux journalistes. A chaque fois qu'on pensait le pincer, il réussissait à sauver sa misérable peau grâce à un réseau d'anciens nazis ou de sympathisants qui parvenaient toujours à lui trouver un endroit où se terrer. Ces démarches ont été facilitées par l'argent de sa famille restée en Allemagne qui ne tenait pas à ce que l'encombrant parent soit arrêté, il y avait trop d'intérêts commerciaux en jeu. de même, les pays de sa cavale –l'Argentine, le Paraguay par exemple, ont aussi joué un rôle en permettant à Mengele de se cacher sous d'autres identités. Que celui-ci ait été un immonde tueur ne dérangeait pas les dirigeants de ces pays, Peron en tête ! On peut même dire que l'Argentine a été très accueillante pour Mengele : il a pu s'acheter une superbe maison, faire des affaires pour l'entreprise des Mengele, se remarier avec la veuve de son frère aîné, couler des jours heureux. On croit halluciner quand on lit ces pages. Hélas non ! La justice finit par le rattraper et le voilà obligé de quitter le pays et sa douce femme pour se terrer au Paraguay. Les années qui suivent le montrent tourmenté à l'idée d'être reconnu, sombrant peu à peu dans la paranoïa, la peur, l'aigreur. Lui qui terrifiait tant de monde devient un individu rabougri, grincheux, insupportable pour ceux qui le cachent. Tant de loyauté et d'argent dépensé pour un type aussi vil ! Et qui malheureusement échappa à la justice puisqu'il mourut en 1979. Sans rendre compte de ses crimes. Ce roman est à lire absolument .
Lien : https://labibliothequedeneko..
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Je viens de terminer La disparition de Josef Mengele de Olivier Guez. Ce livre est fort intéressant. Cela porte sur le Docteur MENGELE de la S.S. C'est son itinéraire de cavale après la seconde guerre mondiale pour bien évidemment échapper à son éventuelle condamnation. Je dis éventuelle car pour moi, il a été mis en oeuvre un plan pour que de très nombreux bourreaux soient protégés. Beaucoup de ces êtres humains (?) très déviants, se sont réfugiés en Amérique du sud (Argentine, Brésil, Paraguay) et même ceux restés en Allemagne ont été couverts. On n'en fini jamais à chaque fois que l'on prend un livre relatant les guerres d'être confronté à des horreurs nouvelles. On croit savoir mais on ne sait encore pas tout !
Avis :
Livre instructif et le parcours de Mengele est fort bien retracé. J'ai ressenti de la répugnance pour cet homme mais peut-il en être autrement ?
Lu en novembre 2018 - Grasset - Prix 18,50 euros.

Surnom L'Ange de la Mort - En allemand : Todesengel.
Naissance : 16 mars 1911 à Guntzbourg, Bavière (Empire allemand).
Décès : 7 février 1979 (67 ans) à Bertioga, São Paulo (Brésil).
Allégeance : drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand.
Arme : Schutzstaffel.
Grade : SS-Hauptsturmführer 2 - (Capitaine).
Années de service : 1938-1945.
Conflits : Seconde Guerre mondiale.
Distinctions :
Croix de fer de 1ère classe !!!
Croix du mérite de guerre de 2ème classe avec glaives !!!
Insigne des blessés en noir !!!
Autres fonctions : médecin et anthropologue.
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