Deux femmes et un jardin

Mariette hérite d'une petite maison et de son jardin dans la campagne normande. Elle va y ancrer sa solitude, ses silences et ses fantômes en travaillant dans le jardin. Elle va aussi y rencontrer une adolescente qui est là pour les vacances. Petit à petit, ces deux solitudes vont se comprendre, se répondre. Une lecture tout en description de fleurs, d'arbres et de couleur. Une amitié qui se passe de mots mais dont toute la profondeur est décrite par une magnifique poésie.

L'histoire d'une rencontre entre deux femmes que tout sépare, à commencer par l'âge. L'une, Mariette, est une dame que l'on devine à l'approche de la retraite et l'autre, une jeune fille de quatorze ans, Louise. Tout au long de ces 90 pages et le temps de quelques vacances scolaires, elle vont « s'amadouer » car farouches chacune dans leur genre. le jardin de Mariette sera leur lieu de retrouvailles et d'émerveillement.

C'est un roman tel une bulle hors du temps, doux et lent comme ce bonheur qui a mis presque une vie à sonner à la porte de Mariette.
Une parenthèse comme un petit trésor qui fait du bien.

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Un roman condensé, aux phrases longues et riches.
Mariette, petite femme modeste qui vit à l'écart des autres, hérite d'une maisonnette à la campagne.
A travers la description des semaines qui se suivent sur presque une année nous allons découvrir avec la maison puis son jardin et surtout cette femme.
La routine quotidienne va être chamboulée et illuminée par l'arrivée de Louise, une adolescente qui passe ses vacances par ici.
Entre ces deux femmes que tout oppose (l'âge, la condition sociale, le tempérament), le petit jardin va se révéler un superbe trait d'union, taiseux et lumineux.
De la très belle écriture et un livre à savourer sur un banc, à l'ombre d'un arbre en écoutant les oiseaux.

Mariette Copiel ne s'y attendait pas.
Elle qui a passé des années au service des autres à récurer de belles maisons parisiennes, hérite d'une vieille bâtisse à La Gonfrière, un hameau en Normandie.
Charmée par « le saint et sa Notre Dame » qui ont donné leur noms à la commune, par la vieille bâtisse qui lui semble être une maison de poupée délicate et par le jardin en friche qui dévoile au fur et à mesure toutes ses splendeurs cachées, Mariette emménage et s'épanouit à l'écart du monde.
Une retraite très rapidement interrompue par l'irruption de Louise, adolescente de quatorze ans très intriguée par cette femme sans âge captivée par la beauté de la nature.
Le début d'un lien très fort et inexplicable entre deux êtres solitaires que tout sépare ( l'âge, le niveau de vie, les aspirations).
Un lien qui ne se définit jamais mais qui marquera de manière indélébile ces deux femmes.

Dans une plume très soignée et allusive le récit esquisse le début d'une profonde amitié entre ces deux êtres. Ici, tout est sujet à contemplation et au recueillement, un bouton de rose qui éclos, des traces de pas de moineau sur la neige. Un roman choral qui dessine les contours d'un lien profond, serein et plein de délicatesse entre les deux femmes.
Un véritable bijou bucolique.

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Avec Deux femmes et un jardin, Anne Guglielmetti nous livre un bref roman saisissant de finesse et de beauté. Mariette fait partie des invisibles. Toute sa vie femme de ménage, elle n'a disposé pour tout logement que d'une chambre de bonne. Aussi, le jour où un clerc de notaire l'informe qu'elle a hérité d'une bicoque dans un trou perdu de Normandie, décide-t-elle, sans plus attendre de s'y installer. On la suit, pleine d'appréhension dans son voyage qu'elle a minutieusement préparé, puis dans la découverte de cet héritage tombé du ciel : un jardin à l'abandon qui entoure ce qu'elle appelle dès le premier regard « une maison de poupée » à laquelle elle attribue une « délicatesse » qui l'enchante. Elle lui consacre toute son énergie et la nettoie de fond en comble dans un premier temps. On comprend vite que ses revenus ne lui permettent aucune modernisation. Mais peu lui importe, pour la première fois, elle est chez elle et elle s'y sent bien. Si son dénuement ne peut laisser indifférent, sa fierté à n'accepter aucun secours force l'admiration. Dès son arrivée qui coïncide avec les vacances de la Toussaint, la jeune Louise, dont la famille dispose d'une résidence secondaire dans le hameau, cherche à établir le contact avec Mariette ; elle se réfugie volontiers à ses côtés. C'est en faisant renaître le jardin qu'elles se rapprochent, dans un lien à la fois ténu, tout les sépare, et profond, la présence de chacune est essentielle et nouvelle pour l'autre. Louise est mal à l'aise dans une famille éclatée et conflictuelle où on ne lui accorde guère d'intérêt et Mariette n'a jamais bénéficié de la moindre attention au cours de sa vie adulte. Ainsi ne s'aventure -t-elle jusqu'au village le plus proche que poussée par les nécessités du ravitaillement. Elle est seule, solitaire et vite effarouchée. Littéralement elles ramènent le jardin à la vie, et tous trois, parce que ce jardin est un personnage à part entière, goûtent un épanouissement silencieux à travers les saisons. Les descriptions sont raffinées et nuancées exactement comme l'analyse de la relation entre Louise et Mariette qui, dans une grande économie de mots, s'apportent beaucoup et pour longtemps même quand la vie les éloigne.

Tout est dans l'émotion et la sensation d'un lieu. Lecteurs avides d'action passer votre chemin, ce petit ouvrage est un souffle frais de rêverie et de sensibilité où il est bien plus important de passer un instant côte à côte que de s'alourdir de mots.

Une lecture sympathique sur un sujet qui ne pouvait que me plaire, une petite maison à la campagne avec un jardin au plus proche de la nature.
C'est aussi l'histoire d'une amitié autour de cet environnement.
C'est court, plaisant mais il manque le petit plus qui aurait du me projeter dans ce petit havre de paix.
Mais j'ai déjà le mien, n'en demandons pas trop !

Un petit écrin de poésie que ce livre! Il conte l'histoire d'amitié entre Mariette, une femme d'âge mur et Louise, une adolescente de 14 ans. une de ces histoires d'amitié improbables!
Mariette a hérité d'une bicoque en Normandie, dans l'Orne et quitte sa petite chambre de bonne parisienne pour s'installer là bas. C'est dans ce même endroit que Louise passe ses vacances et qu'elle rencontre Mariette.
Le Troisième personnage de ce roman, c'est le jardin qui est décrit avec beaucoup de poésie et que Louise et Mariette entretiennent. c'est autour de ce jardin que se scelle leur amitié.

Une lecture qui se voulait prometteuse mais j'ai été déconcertée par le découpage, le peu de dialogues et certains détails que j'aurais aimé voir développés.
Ce n'est pas une déception puisque j'ai aimé voir se nouer la relation entre ces 2 bouts de femmes, les descriptions du jardin plus poétiques que botaniques m'ont charmé, je me suis vue dans ce petit village normand, j'ai été attendrie par les personnages et leur relation mais il m'a manqué ce petit quelque chose pour être émue et transporté véritablement.

Ce jardin, c'est un radeau. Une main tendue par la vie, enveloppée de douceur et de grâce. Ce jardin et cette maison qui l'accompagne sont la bonne étoile de Mariette.

L'écriture peut surprendre lors des premières lignes, mais elle se révèle être d'une poésie intime, sans prétention, sans effet de manche. Elle est aussi humble que Mariette, rendant le personnage encore plus beau.
L'auteure arrive à créer des vallées et des profondeurs à des personnages qui peuvent sembler simples et lisses. Et c'est justement cette simplicité qui donne la complexité, le corps même de ce livre. On s'évade, on prend le temps de lire, on s'attache à ce jardin qui n'appartient qu'à elles.