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3,76

sur 424 notes
Tel l'oiseau sur une branche du châtaigner centenaire, j'assiste à la rencontre improbable d'une ado de 14 ans et d'une femme d'un âge certain, usée, murée dans une non communication maladive. C'est un héritage tombé du ciel pour l'une et des vacances à la campagne sans avenir pour l'autre qui permettent la naissance d'une amitié toute en timidité, dans un presque silence où les regards, les ressentis, la nature et la vie du jardin sont les traits d'unions. Je les rejoins, Mariette et Louise, à observer un insecte grimpeur, à inhaler une rose tout juste éclose du matin, à découvrir la rosée irisée dans les herbes hautes et sauvages. Ce texte si tendre et poétique m' envoûte, me questionne, m'émeut et je m'envole…
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Ce roman a été un ravissement dès les premiers mots. Il est d'une merveilleuse délicatesse et poésie. Il est rempli de tendresse, de joies, de tristesse aussi. Il est une véritable ode à la nature et à l'amitié entre une retraitée farouche et une adolescente un peu rebelle, avec pour témoin un jardin qu'elles auront à coeur de remettre en état ensemble.
Ce court récit qui se lit rapidement est un pur délice, il est écrit dans une langue riche et superbement ciselée, je l'ai savouré hier après-midi.
Un roman rare et précieux, apaisant, que je vous recommande chaleureusement.
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Deux femmes et un jardin d'Anne Guglielmetti
Editions Interférences

La jolie histoire de deux femmes et un jardin.
Une toute jeune femme Louise et une autre d'un âge mûr, Mariette.
La première vient en vacances dans ce tout petit village normand.
La seconde vient d'hériter d'une maison dont elle ne connaissait pas ou plus l'existence. Une maison de poupée et son incroyable jardin.

Mariette parle peu, elle a l'économie des mots. Elle vient d'une éducation ou on travaille, on est en mouvement, le repos n'est pas correct, dans une maison il y a tant à faire...Mariette va alors bichonner sa maison de poupée, la cirer, lui rendre un lustre perdu, puis elle décide de rendre au jardin ses lettres de noblesse. Il y a du potentiel.
Louise livrée à elle-même, s'ennuie, elle a repéré cette femme étrange, elle va décider de l'apprivoiser. Ce n'est pas formulé de cette façon, je prends un raccourci, mais c'est un peu l'idée que j'ai eu quand Louise propose un vélo, puis des gants, des sécateurs et enfin la tondeuse qui dort dans le garage de son papa.
Des cadeaux pour changer la vie d'une vieille dame qui vit avec ses fantômes, de menus larcins, prétextes pour entrer en contact, pour se parler enfin.

Cette histoire toute en délicatesse et sensibilité est l'histoire d'une rencontre improbable.
Une rencontre venue briser une solitude, une amitié sincère et malgré tout discrète qui va se poursuivre et qui aura des répercussions dans le temps !
Encore une histoire pour prendre de la hauteur, une histoire cousue de patience et de bons sentiments, une histoire toute simple comme je les aime.
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Une lecture apaisante.
Une bulle de sérénité.
Un petit bijou de douceur.

Ce livre nous conte la rencontre de deux femmes, Mariette, qui hérite d'une bicoque en Normandie et Louise, 15 ans qui passe ses vacances non loin de cette vieille maison.

Au fil des mois, des saisons, Mariette remodèle le jardin, se l'approprie et Louise lui apporte son aide et un soutien indéfectible.

Toutes deux se réjouissent de l'arrivée du printemps et du réveil de la nature, du chant matinal des oiseaux, de l'herbe qui pousse, du marronnier qui déploie ses branches... Ce jardin, elles y passent un temps infini tout en renforçant leurs liens. Car ce récit est avant tout l'histoire d'une amitié qui se passe de mots mais aussi une histoire de transmission au-delà des liens familiaux.

Une lecture apaisante, poétique. Une amitié qui perdure. Un moment suspendu impossible à oublier.

Lisez-le si ce n'est pas encore le cas.
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Imaginez que ce matin au courrier, une lettre arrive. Un imprévu que vous n'aviez pas vu venir dans la routine bien huilée de votre vie. Mais un imprévu heureux : vous avez hérité d'une maison. Vous prenez une carte et vous tentez de repérer ce modeste bien : une maison dans un coin très reculé, dans la campagne, autant dire le bout du monde pour une parisienne.
Après réflexion, vous décidez de visiter en vous débattant avec les horaires de bus, de train et de métro. Sur un coup de tête vous plaquez votre vie et partez vivre dans ce trou perdu... le début d'une nouvelle ère.

Au détour d'un jardin, dans une modeste maison de campagne, deux êtres que rien ne destinaient à se rencontrer vont pourtant se lier : une vieille femme qui vient d'hériter d'une maison de campagne et une adolescente réservée. Au fil des saisons, elles vont s'apprivoiser et se rapprocher...
Une jolie histoire intergénérationnelle qui happe doucement son lecteur.
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J'avais sans doute trop d'attentes suite à de nombreux avis très positifs. Il s'agit d'une histoire toute simple, ce que je peux apprécier, mais elle ne m'a pas séduite. le personnage de Mariette commence à devenir attachant au moment où la narration devient partagée avec la jeune fille, Louise. A partir de ce moment-là, ni le personnage de l'une ni l'autre des deux femmes n'est assez approfondi pour maintenir l'intérêt. L'écriture est belle, mais dans la bouche de la jeune fille de 14 ans, elle manque de naturel. Je me suis donc pas mal ennuyée. Pas au point de ne pas terminer, mais si le livre avait été plus long, je l'aurais sans doute abandonné. Ca se lit en moins de deux heures et s'oublie vite malgré un bon début (j'aurais trouvé plus intéressant de continuer à suivre le récit par le personnage de Mariette uniquement et d'en savoir plus sur son passé).
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Mariette, dont on ne connaîtra jamais l'âge, vit à Paris dans un petit logement au sixième étage et gagne sa vie en faisant des ménages. Un jour, elle est retrouvée par des généalogistes et apprend qu'elle a hérité d'une petite maison, lui venant d'une tante inconnue, située dans un petit hameaux de l'Orne. Elle décide alors de quitter définitivement la capitale pour partir s'installer dans ce lieu qu'elle ne connaît pas mais qui l'éloignera de cette existence dans laquelle elle se sent si insignifiante. Elle y fera la connaissance de Louise, une adolescente de 14 ans qui vient y passer ses vacances dans la maison familiale.
L'auteure nous conte cette rencontre aussi douce qu'improbable entre deux femmes qui vont se découvrir presque par hasard, s'apprivoiser en douceur et s'apprécier l'espace d'un été, au point de marquer leurs vies respectives et d'y laisser une trace indélébile. L'écriture d'Anne Guglielmetti sait rendre cette atmosphère campagnarde empreinte de simplicité, d'authenticité et de rudesse parfois. Elle sait décrire la douceur des « petits riens » et démontrer combien les gens que certains considèrent comme « insignifiants » peuvent contenir une richesse infinie: « Mariette n'était pas un discours, elle était un monde! »
Une belle lecture qui, pour certains aspects, m'a rappelé les livres de Marie-Hélène Lafon et m'a permis de passer de beaux instants auprès de ces deux femmes que l'on aurait aimé pouvoir rencontrer.
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Ce court roman est à deux voix : d'une part, nous suivons Mariette, une femme âgée (mais qui continue de travailler au noir comme femme de ménage à Paris). Ses chapitres sont à la troisième personne, comme si on l'observait. Elle semble hermétique, à elle-même parfois, elle a du mal à assembler ses pensées, à s'accrocher au monde et au temps, du moins au début. Elle vient d'hériter d'une maison, en Normandie et elle lâche tout, elle part, seule (à part la voix de sa mère, dans sa tête, qui la réprime, la culpabilise), pour découvrir ce que le destin lui a offert. Et même si cette maison et son jardin sont à l'abandon, c'est une nouvelle vie qui s'offre à elle ! Au fil des saisons, elle s'approprie cette petite propriété. Et puis nous suivons, par-ci par là, Louise, une ado obligée de venir passer ses vacances dans ce même village. Elle voit cette vieille femme qui en bave pour aller faire ses courses et décide de lui rendre visite, puis de lui rendre service ; et au fil des vacances, leur amitié se tisse, comme le jardin embellit.
C'est une jolie histoire, mignonne comme tout, mais triste à la fin ; elle m'a donné envie de relire « Le Domaine d'Arnheim », de Poe, ce que j'ai fait.
La tournure des phrases rappelle un peu une façon d'écrire 19ème, début 20ème ; par exemple : « À l'orée d'un été qui semblait immense, c'était, entre elles deux, un peu de guingois, un peu embarrassé. Surtout que le jardin, maintenant, n'était plus dans une urgence qui les auraient réunies à travers quelque entreprise. »
À lire au printemps ou en été, au jardin, pour baigner dans l'atmosphère du livre, ou bien en automne et en hiver, pour mettre un peu de verdure dans ces froides saisons. C'est un roman pour les amoureuses et amoureux des plantes et du jardinage ou pour celles et ceux qui aimeraient avoir un jardin.
C'est une histoire sur une amitié spontanée, un peu étrange et c'est aussi un roman sur une liberté retrouvée.
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Mariette , femme de ménage à Paris hérite d'une maison dans l'Orne.
Ayant dépassé l' âge de la retraite mais toujours en activité, elle démissionne et décide d'aller s'installer dans sa petite maison perdue dans un hameau.
Elle se retrouve seule avec elle-même et les fantômes de son passé. Elle s'attaque au jardin en friche et une jeune ado Louise qui s'ennuie vient lui rendre visite, et l'aider.
Ce roman de 100 pages est une parenthèse dans le quotidien qui nous entoure. On sent le parfum des fleurs, on voit les feuilles bercées par le vent, on regarde les papillons voleter.
Ce livre ne se lit pas, il se ressent.
J'ai particulièrement aimé l'apparition des coquelicots.






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La dernière page tournée, je n'ai pu m'empêcher de penser au livre "la jeune fille et le fleuve", lu il y a deux ans, je crois. Comme dans le livre de Bernard Housseau, il 'agit, pour une bonne part, d'une histoire de rapprochement entre deux personnalités que beaucoup de choses opposent. L'histoire contée par Anne Guglielmetti (encore une romancière que je ne connaissais pas) est profondément touchante parce qu'elle met en scène des êtres simples, sensibles aux petits bonheurs du quotidien. L'histoire ne se limite pas à ces deux personnages puisqu'il faut bien trouver un terrain de rencontre, un lieu qui joue un rôle à part entière dans le déroulement des faits. Dans l'autre livre que j'évoque, le troisième luron était le fleuve, la Garonne. Dans ma nouvelle découverte, c'est un jardin abandonné.

Le fil de l'histoire n'est pas d'une très grande originalité, mais il tient. Un jour, Mariette Copiel reçoit le courrier d'un notaire lui annonçant qu'elle hérite d'une lointaine cousine. L'objet de l'héritage c'est une petite maison abandonnée dans un hameau en plein milieu de la campagne normande. Pour cette femme qui n'a jamais rien possédé, la nouvelle fait l'effet d'un coup de tonnerre terrifiant. Toute sa vie, Mariette a été femme de ménage, plus ou moins domestique, employée par des patrons peu généreux et surtout peu soucieux de son bien être. Elle loge dans un appartement minuscule sous les toits de la capitale, et cette folie lui coûte déjà plus de la moitié de son revenu mensuel. L'annonce de cet héritage la déboussole complètement, même si elle sait parfaitement qu'il ne s'agit pas d'un château en Espagne. Premier effet : elle donne son congé à sa patronne, plutôt estomaquée, puis organise et finance un voyage à Saint-Evroult-Notre-Dame-des-bois. Pour quelqu'un qui n'a jamais quitté Paris, jamais voyagé, c'est sacrément compliqué. Je vous passe les péripéties de cette entreprise.
Mariette découvre la petite chaumière entre deux grands arbres, au milieu d'un jardin ensauvagé. Elle se prend d'affection pour les lieux (après moult tergiversations) et décide de s'y installer. Bien que le hameau de la Gonfrière soit pratiquement désert, son arrivée n'est pas passée inaperçue. Une jeune adolescente, fille d'un professeur plus occupé par ses femmes successives et son travail que par l'éducation de sa descendance, observe attentivement les premiers efforts désordonnés de la vieille dame pour prendre possession des lieux.
Entre elles, progressivement, va se nouer une relation difficile, faite de petits échanges quotidiens, de silences bienveillants et de questionnements multiples. C'est empreint d'humanité, de délicatesse, de poésie...
La suite à découvrir dans les 95 pages de ce court roman. Vous n'aurez pas le temps de vous ennuyer. La fin proposée par l'auteur est à la hauteur de ce récit palpitant. Encore une écrivaine que je vais suivre de près.
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