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Citations sur Tout le cimetière en parle (17)

...de nobles âmes préconisent de savourer chaque jour comme si c'était le dernier. Chouette idée, j'ai essayé. Se lever à l'aube et contempler le dernier soleil de juin sur la dernière fleur en mâchant intensément la dernière tartine plongée dans le dernier café, c'est carrément crispant. On ne tient même pas jusqu'à la sieste (la dernière) et, vers 13 h 30, on décide de vivre dorénavant dans la futilité la plus venteuse.
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Mon pauvre papa, tu étais si beau quand j'étais petite. Là, tu ressembles à un oeuf de Pâques, avec cette espèce de lanière autour de la tête - ça s'appelle un bâillon de contention, je le sais maintenant, c'est pour tenir ta mâchoire fermée. Tes yeux sont creusés et ta bouche aussi, comme aspirée de l'intérieur par un vent glacé - ça, c'est parce que tu as enlevé ton dentier pour dormir et que tu ne l'as pas remis pour mourir. Je caresse ton épaule , un tout petit peu, très vite, et je retire ma main terrifiée.
...
Ma main séparée de la tienne depuis bien longtemps, et cette nuit, ma main terrifiée parce que tu ne réponds plus, tu n'es plus personne - et ce que je touche, c'est seulement la mort.
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Je suis sur le mauvais versant de la montagne et je descend tout schuss comme un skieur sans freins qui va finir par s'éclater contre un sapin. Le matériel commence à merder plus ou moins discrètement - faiblesses diverses, douleurs variées, trucs qui calent, machins qui coincent, rides et flapissures des chairs - mais on tente de me convaincre que cette décrépitude, ressentie chaque jour comme une offense à ce que j'ai été, n'est qu'une broutille aisément réparable, youpi.
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J'aurais voulu savoir si , toi , tu étais heureuse. Et si tu avais peur de partir, ou si tu avais trouvé le moyen d'aborder le néant sans colère. Mais on ne peut pas demander à un mourant s'il a peur du noir. On ne peut rien lui demander. Alors tu emportes tout avec toi, et c'est fini.
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- aux pompes funèbres, ils m'ont dit que c'était 10 132 euros le tarif bordure et 5 795 euros pour l'intérieur des divisions. J'ai pris le tarif bordure, Jean-Charles il aimait bien être au bout de la rangée au théâtre, pour pouvoir sortir quand il se barbait.
- là, c'est pas pareil...
- quand même, ça fait plaisir, ce genre de petites attentions.
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Non, je ne veux pas. Non, je n'irai pas me décomposer toute seule dans une boîte, la tête sur un oreiller de satin blanc.
...
Je ne veux pas de ces regards détournés, de ces larmes que vous refoulez pour ne pas me faire peur. Je suis terrifiée, alors vous pouvez pleurer.
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Le meilleur, dans l'oeuf, c'est le jaune. Alors maintenant que j'ai quatre-vingt sept ans ils ne vont pas m'emmerder avec leur cholesterol. C'est comme ça ici, ils veulent ton bien, de gré ou de force. Ils veulent que tu claques avec un cholestérol de moins de 2 grammes. En pleine forme et d'attaque pour conquérir le monde.
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Chaque mort embarque un morceau de moi plus ou moins conséquent.
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" Je ne suis pas bavard, et quand je l'ouvre, c'est pour livrer une info utile, genre "C'est pas le tout, mais demain j'ai du boulot". (Les garçons sont comme ça.) " (p.55)
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Elle avait neuf ans et elle vivait déjà dans les livres, là où c'est beau. Ou moche, mais beaucoup moins chiant que la vraie vie. (p.54)
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