AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 514 notes
5
92 avis
4
58 avis
3
12 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alors que sa femme est enceinte de leur petit dernier, Cédric Delmas, membre des Forces Spéciales françaises, tombe dans une embuscade lors d'une mission secrète dans la région du Levant. Au petit matin, Clémence reçoit la visite d'une délégation militaire, venue l'informer du décès de son mari et de cinq de ses camarades. Incapable d'annoncer la nouvelle à ses enfants, elle met tout en oeuvre pour découvrir la vérité sur cette opération de renseignement qui a mal tourné et sur les circonstances exactes de la mort de son mari…

Ayant elle-même passé deux ans dans l'armée de terre française, c'est en connaissance de cause qu'Emilie Guillaumin nous plonge dans cet environnement militaire aux règles et à la terminologie spécifiques. le réalisme de cette incursion au coeur d'une famille de militaire, habituée à vivre dans l'incertitude et le respect du secret des missions, mais devant ici faire face à trop de zones d'ombre pour parvenir à faire leur deuil, est assurément l'une des grandes forces de ce roman.

Ce récit qui rend finalement un bel hommage aux soldats partis au front au péril de leur vie, dans l'anonymat le plus total, brosse également le portrait d'une femme en quête de vérité, qui se bat contre le silence et la rigidité de l'armée, tout en essayant de continuer d'endosser son rôle de mère.

Le réalisme très instructif de cette immersion se fait malheureusement au détriment d'un style d'écriture un peu trop froid et beaucoup trop descriptif pour parvenir à créer de l'empathie et faire passer toutes les émotions. En fin de roman, l'autrice joue cependant un peu plus la carte du suspense à coups de rebondissements et propose même un final assez riche en émotions, mais sans parvenir à conserver la part de réalisme qui constituait la force de la première moitié.

Un bon moment de lecture donc, mais tout de même quelques bémols et un sentiment légèrement mitigé en refermant ce roman.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          1346
Soldats des forces spéciales françaises, Cédric Delmas et cinq de ses camarades tombent dans une embuscade lors d'une mission secrète dans la région du Levant. Comme les cinq autres épouses, sa femme Clémence est informée par une délégation militaire, dans le strict respect de la procédure prévue. Très vite, de nombreuses zones d'ombre apparaissent autour de la disparition des six hommes. Que s'est-il réellement passé pendant leur mission ? Pourquoi tant de mystère de la part de l'armée ? Pour Clémence commence un éprouvant combat pour la vérité.


Forte de son expérience dans l'armée de terre et au Ministère des Armées, c'est en connaissance de cause qu'Emilie Guillaumin nous propose une incursion dans le monde à part, verrouillé par ses règles autant que par son esprit de corps, de la Grande Muette. Son récit est un hommage appuyé à l'engagement des militaires qui ont choisi le risque suprême pour profession, mais aussi à celui, indirect, de leurs conjoints, occupés dans l'ombre, une épée de Damoclès sur la tête, à maintenir solitairement, comme si de rien n'était, la continuité familiale.


Etayé et réaliste, le texte prend souvent une saveur presque documentaire, en particulier pendant toute la première partie qui déroule dans ses moindres détails le protocole extrêmement codifié qui accompagne la perte d'hommes en mission. Tout est prévu pour canaliser l'émotion dans un « prêt-à porter » du deuil, qui en finit presque par anesthésier du même coup la propre sensibilité du lecteur. Il faudra toute la fermeté et la ténacité de la narratrice pour que le roman rebondisse dans une seconde moitié pleine de suspense, lorsqu'il devient évident que les événements ne se sont pas déroulé sur le terrain comme le décrit la première version officielle.


Si quelques improbabilités romanesques se glissent dans l'intrigue, on se laisse volontiers entraîner dans cette histoire rédigée dans un style efficace et concret, aux personnages attachants que l'on n'a pas envie de lâcher avant le dénouement. Indéniablement, la grande force de ce roman est son réalisme dans sa restitution du quotidien des militaires et de leurs familles.


Merci à Babelio et à Harper Collins de m'avoir fait découvrir cette lecture.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          1002
"L'embuscade " est un de ces livres qui vous obligent à veiller le soir , au risque , du reste de ne pas trés bien dormir tant le sujet est dramatique .C'est un livre qui met l'accent sur le rôle des femmes de ceux et celles qui vivent éloignés de leurs foyers pour défendre les intérêts de la patrie et qui , en cas de malheur , se retrouvent seules face à un vide sidéral , devant quitter définitivement un époux ou une épouse sans pouvoir vraiment extérioriser une détresse pas toujours de mise dans l'armée .
Elle , c'est Clémence et lui , c'est Cédric .Il est en mission quelque part dans un pays du pourtour méditerranéen .Les nouvelles sont rares , brèves , laconiques , sans relief , discrétion " top défense " oblige , et Clémence élève seule ses trois enfants et , enceinte , attend le quatrième.
Et la nouvelle tombe , affreuse , insoutenable , Cédric a disparu en Syrie , victime d'une embuscade .Commence alors la terrible épreuve , partagée avec les épouses des autres victimes .
J'ai trouvé cette première partie du roman particulièrement forte , émouvante , pleine d'émotion , de non - dits , de protection des enfants , de l'image du père dont subsistent des gestes , des odeurs , des paroles . le partage du chagrin avec les autres , la façade de dignité qui sied aux héros et qu'il faut assumer malgré la douleur vous prennent aux tripes .
Ensuite , forte de son expérience militaire , l'autrice déborde un peu le propos en introduisant une histoire moins crédible , à mon avis , qui mettra en avant l'armée , ses lourdeurs et ses contraintes , fera passer de l'humain au devoir avec tout ce qu'il présente d'injustice et de rigidité . La sécheresse de l'ordre primera sur l'existentiel , ce que l'on pourra bien entendu comprendre et admettre mais qui prendra un peu le contrepied du début ."Dura lex sed lex ".Une seconde partie plus brutale dans sa lourde et implacable raison , ses interrogations . L'individu chéri , attendu ,espéré perd son statut d'homme pour se fondre dans les obligations sacrificielles de l'armée : " Un pour tous , tous pour un ." Une partie un peu plus " technique " consacrée à la Grande Muette .
Et puis arrive le dénouement qui , à lui seul , nous ramène sur le chemin de l'honneur d'un homme .C'est magnifique et bouleversant , et ça illumine le tout , nous laissant sans voix sur une formidable impression.
Ajoutons que l'écriture est belle , efficace , que les mots " portent " et même si certains personnages manquent parfois de force dans l'expression de leurs sentiments , ce roman , déjà fort bien accueilli par les lecteurs , mérite d'être découvert afin que tous et toutes , nous puissions imaginer peut la détresse de ceux ou celles qui perdent un être cher loin de chez eux .

" L'adjudant a repris son souffle.Il avait l'air exténué ,écoeuré par ce métier inhumain dont ils semblaient tous si fiers , Cédric le premier ".

A bientôt pour un sujet plus ...euh , moins ...., bref , différent .
Commenter  J’apprécie          763
Un choc. le souffle de l'explosion qui déchire tout sur son passage et vous projette au sol, K.O., vous empêche de respirer. C'est ce qu'a vécu l'adjudant Cédric Delmas, de l'unité du 13ème RDP, soldat des forces spéciales en mission secrète en Syrie ; C'est également ce qu'a ressenti son épouse, Clémence, lorsqu'une délégation de 5 militaires est venue lui annoncer, en plein milieu de la nuit, la mort de son mari au combat. Clémence, qui avait accepté bien sûr le risque d'un mariage avec un tel époux, habituée aux longues absences secrètes et aux retours incertains, briefée sur les procédures qu'elle devrait suivre en cas de « problème » ; Clémence, qui s'étonne de n'avoir pas ressenti la mort de son mari avant qu'on la lui annonce - n'est-on pas connecté à la personne que l'on aime ? Clémence qui ne peut s'arrêter d' « agir pour ne pas mourir », de stress ou de chagrin, et a besoin que l'armée lui donne des explications sur les circonstances de la mort de son mari, pour faire son deuil ; Clémence, enceinte de trois mois, qui durant plusieurs jours ne parvient même pas à annoncer à ses 3 enfants la mort de leur père ; Clémence, bordelaise qui doit aller identifier la dépouille de son mari à la morgue parisienne où le corps vient d'être rapatrié, attendant ce moment comme des retrouvailles, un moment de grâce où la mort serait suspendue, le temps d'un dernier adieu… Un cri. Celui de Clémence, qui prend un second coup de massue lorsqu'elle apprend finalement que…


Je pourrais vous le dire, mais je devrais vous tuer. Comment faire face à ce qu'elle découvrira à la morgue ? Que s'est-il passé ? Comment pourrait-elle en rester là, sur une incertitude ? Et cette voix, dans sa tête, qui ne cesse de surgir : Que va-t-elle faire, à présent ? Comme le lecteur, Clémence veut connaître les tenants et les aboutissants de la disparition de son mari. Nous projetant dans les sensations aussi cotonneuses que violentes de l'épouse d'un héros de guerre mort au combat, Emilie GUILLAUMIN tente le pari risqué de reconstituer des ressentis intenses, difficilement imaginable, et des faits cruellement réalistes que l'on nous tait souvent - pour le bien des opérations, mais pas des familles. Pari en partie réussi dans le sens où j'étais intriguée, curieuse ; mais en partie seulement dans la première moitié, du fait que les sentiments, qui nous rendent pourtant enclins à l'empathie, ne sont pas parvenus à m'atteindre totalement, à me faire vivre ce qui est évidemment un enfer dans la réalité, me laissant entrevoir un 3/5. La faute à la distance salutaire avec laquelle Clémence raconte, cette apparente absence ou froideur factuelle dans laquelle le choc l'a plongée qui nous engourdit parfois à la mort de quelqu'un de trop proche, pour accuser le coup.


Puis quand Clémence, grâce aux journalistes, aux militaires, puis à sa persévérance, commence à découvrir ce qui a pu se produire sur place, alors la lectrice que je suis a pris à son tour un uppercut de plein fouet. Evidemment que ça a pu se produire. L'horreur à l'état pur, et la stupidité de cette phrase : « Il ne sont pas morts en vain ». Vraiment, en l'occurrence ? L'absurdité déplorable de la situation réveille les sentiments de Clémence et ceux du lecteur. Alors la douleur insoutenable de la perte se réveille en nous, devient réelle, viscérale, prend corps dans notre âme, dans nos tripes. Des choses comme ça se produisent, même si elles nous sont souvent tues. Et pour quoi, pour qui ces sacrifices ? La première réponse sera révoltante, bien sûr. Mais la suite est bien pire. C'est l'inacceptable que nous conte Emilie GUILLAUMIN dans L'Embuscade. Evidemment, j'ai beaucoup de mal à croire que Clémence soit autorisée à faire ce qu'elle demande au départ ; Mais d'un autre côté, qu'est-ce que l'armée n'est pas prête à faire pour conserver certains secrets utiles à notre défense… Alors j'ai accepté cette part de romanesque que l'auteur utilise pour aller plus loin ; et, à part ce que j'ai ressenti comme des ellipses ou transitions maladroites dans la narration, j'ai vu ce récit comme un bel hommage à ceux qui se battent pour nous, et pour qui on ne se bat peut-être pas assez. Une dénonciation et une épopée qui font froid dans le dos et dont les politiques ne sortent pas grandis. A partir de là, le récit bondit de révélations en révélations jusqu'au bouquet final, l'explosion d'émotions qui nous souffle ; La fin. Elle tient en 7 pages, mais ce sont elles qui donnent toute la puissance au livre - surtout ne commencez pas par lire la fin. Elle contient tout, y compris nos larmes. Et la délivrance, mais à quel prix.


« Le parachutiste ne va pas au ciel, il y retourne ».
Commenter  J’apprécie          7520
Merci à Babelio et à HarperCollins pour cette lecture.
Les enfants dorment encore lorsque Clémence ouvre la porte à cinq personnes, dont trois militaires. le colonel Biaggi lui apprend que « l'adjudant Cédric Delmas a perdu la vie lors d'une embuscade dans le cadre de sa mission au Levant. »
Clémence choisit de ne pas annoncer la mort de leur père aux enfants, repoussant ainsi la réalité. Accompagnée des militaires, elle rencontre les autres veuves, se rend à la morgue, assiste aux funérailles de ceux qui ont disparu en même temps que Cédric. Elle apprend une nouvelle surprenante.
Clémence nous fait entrer dans son quotidien, l'absence qu'il faut gérer, l'attente du retour, les communications irrégulières pendant les missions (irrégulières et sans informations précises) et l'inquiétude. C'est pour ça que j'ai apprécié ce livre, plus que pour l'intrigue qui se termine de façon un peu outrée.


Lien : https://dequoilire.com/lembu..
Commenter  J’apprécie          430
En épousant Cédric, un soldat des forces spéciales, Clémence savait que ce jour pouvait arriver mais, lorsqu'une délégation militaire sonne à sa porte au petit matin, la jeune femme, enceinte de son quatrième enfant, n'est pas prête à accepter la terrible nouvelle... Son mari est “tombé” lors d'une mission en Syrie, avec cinq autres camarades. Il est “mort en héros”... Dès lors, les questions fusent et tourbillonnent dans la tête de Clémence. Comment? Pourquoi? Ce qui, jusque-là, lui paraissait abstrait, devient sa nouvelle réalité, son obsession. Mais l'armée aime la discrétion et sait garder ses secrets… Jusqu'à ce qu'un élément essentiel vienne remettre en cause le terrible verdict…Une nouvelle certitude vient tournoyer inlassablement dans la tête de Clémence, telle une litanie désespérée. Dès lors, cette dernière n'aura de cesse de découvrir ce qu'il s'est réellement passé, quitte à marcher dans les pas de son mari…

C'est la première fois que je lis un roman qui aborde de cette façon la guerre du point de vue de la famille proche des soldats, ceux qui soutiennent dans l'ombre, sans broncher et sans faillir. Etant fille de militaire, cet univers ne m'est pas complètement inconnu, mais je dois dire que j'ai aimé la précision et la justesse avec lesquelles Emilie Guillaumin nous fait pénétrer dans cet univers extrêmement codifié et procédurier dans lequel le sens du devoir semble primer sur tout le reste. La jeune femme sait de quoi elle parle et ça se sent! le contraste entre les émotions exacerbées par le chagrin des différentes épouses face au mur impassible des dirigeants et l'hypocrisie des politiques est tout simplement saisissant!

Pour autant, je dois bien avouer que j'ai parfois eu un peu de mal à être touchée par ces veuves dévastées mais en colère. Noyée dans toutes ses procédures et son self-contrôle, l'intrigue m'a donnée une impression de longueur et de répétition qui m'a laissée un peu en dehors du roman, jusqu'à la dernière partie où tout s'accélère et où les rebondissements explosent… Si on met de côté les invraisemblances nécessaires à l'avancée de l'histoire, j'ai trouvé la fin particulièrement intense et émouvante. Emilie Guillaumin, par la finesse de son écriture, a su toucher une corde sensible et m'a émue aux larmes. Un roman facile à lire, qui nous ouvre les portes d'un milieu très verrouillé et qui rend un bel hommage à ceux qui combattent dans l'ombre en abordant leur histoire sous un angle que j'ai trouvé particulièrement intéressant.

Un grand merci à Babelio et à Harper Collins pour cette opération Masse Critique qui m'a permis de faire cette découverte!
Commenter  J’apprécie          350
C'est une très belle couverture digne, douce et belle.
C'est aussi un roman qui ne vous laissera pas tranquille ; ni pendant sa lecture, ni par la suite.
Et c'est surtout une véritable embuscade, une suite de tirs croisés qui m'ont enjoint à me terrer derrière ce rempart de fortune qu'est la page précédente ; j'ai tenté de repérer le groupe, de rejoindre ma section alors que je subissais sans pouvoir réagir cette attente insoutenable ; de quel côté viendra la prochaine semonce inquiétante, d'où viendra l'ultime projectile, et surtout, quand arrivera l'escadron libérateur ? S'il arrive…
Émilie Guillaumin nous entraine dans un beau roman de guerre contemporain, crédible et bien documenté ; il ne s'agit pas seulement des guerres menées sur le sol français mais aussi hors de France envers l'obscurantisme, il s'agit aussi du combat mené par les femmes - ou par les maris - de nos soldats.
A découvrir absolument.
Commenter  J’apprécie          210
« La guerre n'a pas un visage de femme » (1)


C'est un matin du mois d'août comme les autres pour Clémence. Il est très tôt. Les enfants dorment encore, l'atmosphère est déjà moite lorsqu'une délégation militaire se présente au domicile. Cédric Delmas - son conjoint, membre des forces spéciales du 13e RDP de Bordeaux (2) -, a disparu en mission, dans une embuscade, avec cinq compagnons d'armes, quelque part au Moyen-Orient.


La douleur et la sidération de Clémence s'amplifient très vite à la faveur de pensées circulaires et torturantes - Cédric est-il réellement mort ? – lorsque l'armée apprend à l'épouse que les résultats d'analyses ADN, effectuées sur le corps méconnaissable rapatrié, ne coïncident pas avec l'identité de Cédric.


Face aux silences et aux secrets de l'Armée, Clémence s'engage - aux côtés des autres compagnes - dans un combat herculéen afin de savoir ce qui s'est précisément passé cette sombre nuit d'été au Levant, et ce qu'il est advenu du père de ses enfants.


Si l'incertitude de la mort de l'être aimé est un calvaire, sa réalité peut se révéler tragique et bouleversante. Clémence, femme valeureuse et résiliente, décide de s'embarquer dans une galère en quête de vérité ; ça ne sera pas pour s'y taire. (3)


« L'Embuscade » (Harper Collins, 2021) est le deuxième récit d'Émilie Guillaumin dont le parcours universitaire et professionnel ne heurte pas le thème de son roman. Après des études de Lettres et de sciences criminelles, l'auteur a connu plusieurs expériences au sein de l'Armée de terre – engagée au coeur de celle-ci.


L'un des exploits de ce roman, aussi bien raconté - singulièrement dans la force du propos - est qu'il conduit en permanence le lecteur à penser qu'il pourrait s'agir de la narration d'une histoire vraie.


Pour être honnête, il est difficile d'aller plus avant dans le commentaire de « L'Embuscade » à peine de déflorer l'intrigue et ses subtilités entre les différents protagonistes – l'Armée, les autres veuves, les parents, et les compagnons de Cédric également piégés et assassinés ou de céder au commentaire de texte ou à l'expression d'opinions personnelles toujours inappropriées lorsqu'elles dépassent l'analyse littéraire. de ce dernier point de vue, sur la forme, le roman est bien écrit ; l'intrigue, la trame et les personnages sont travaillés soigneusement.


En bref, l'Embuscade est un roman passionnant et intelligent que je recommande très vivement.


Bonne lecture.


Michel.

1. Titre du roman de Svetlana Alexievitch,


2. Les militaires du 13ᵉ régiment de dragons parachutistes, situé près de Bordeaux (Martignas-Sur-Jalle) est organisé comme un système complet de renseignement. Il assure la recherche, le traitement et la diffusion de renseignement d'origine humaine et de niveau stratégique.
Dans la plus grande discrétion des opérations spéciales, ses équipes de recherche aéroportée mènent des missions à des fins de ciblage et d'appréciation de situation dans des pays en crise ou menaçant de l'être.



3. Cythère est une île grecque réelle, située dans la mer Ionienne. Dans la mythologie, c'est là qu'Aphrodite, déesse de l'amour, fut portée par les zéphyrs immédiatement après sa naissance. Cythère apparaît peu dans la mythologie grecque, mais l'art occidental a exploité l'idée de l'île consacrée à l'amour et prolongé le mythe : elle devint une île enchantée, réservée aux plaisirs de l'amour et métaphore de l'érotisme.


Au XVIIIe siècle, le thème de l'île est très en vogue : outre la métaphore amoureuse qui fait de l'île le lieu intime des amants, isolés du monde, l'île sert souvent de cadre à des utopies politiques, comme chez Marivaux.


Watteau exploita plusieurs fois cette métaphore.
Cette estampe est réalisée d'après une oeuvre très célèbre de Watteau qui lui valut d'être élu à l'Académie en 1717. Elle fut enregistrée comme "Pèlerinage à l'Isle de Cythère" : évocation religieuse, quasi mystique de ce qui représente un embarquement pour l'île d'Amour". Pas de frénésie ni d'agitation, mais une ambiance de langueur lascive et de troublante sérénité, dans laquelle les femmes se laissent emmener par leurs compagnons avec une passivité consentante, malgré quelques gestes de retenue à peine ébauchés. Arrivés à la berge, parmi des spirales de nuées et de guirlandes, ces pèlerins sont entraînés vers une barque à peine esquissée par des angelots virevoltant dans les airs. Cette barque évoque davantage un lit à baldaquin qu'un navire prêt pour une expédition lointaine : incitation, au-delà des interprétations savantes, à rêver à ces îles du bonheur perpétuel et à ces voyages dont on revient changé et qui, selon la formule de Montaigne, "forment la jeunesse". (Source BNF)



Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
Commenter  J’apprécie          200
Avant de vous partager mon ressenti après avoir refermé ce livre, j'ai dû prendre plusieurs jours de recul, j'avais besoin de digérer, de me remettre du choc de l'explosion et de ce qu'elle provoque.

Émilie Guillaumin propulse son lecteur dans le monde militaire et des contraintes/sacrifices que doivent faire les soldats ainsi que leur famille. Elle nous fait comprendre que, pour les proches de ceux qui servent notre pays, la mort est toujours là en embuscade… Cette immersion dans la sphère militaire est captivante, voire romanesque. Et pour cause, l'histoire de l'adjudant Cédric Delmas est malheureusement une histoire qui nous renvoie à ce que nous connaissons actuellement lorsque certains régiments sont envoyés en OpEx dans des contrées à la situation chaotique.

L'auteure a choisi de se placer dans la peau de ceux que l'on a l'habitude de surnommer « la base arrière », c'est-à-dire la femme ou bien encore la famille des militaires. C'est subtil, très délicat et même si la situation est globalement insoutenable pour la famille du disparu, on ne tombe pas dans le « pathos ».

Ce roman est une quête vers la vérité et une leçon de bravoure contre l'adversité, contre le silence de certaines autorités. Cette histoire parle du manque d'un être cher, du poids du deuil, il se dévore car on veut absolument savoir si la lumière va être faite sur la disparition de ces soldats.

Un seul conseil, ne passez pas à côté de ce roman !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
Commenter  J’apprécie          203
Un bon moment de lecture.
Emilie Guillaumin utilise ses connaissances militaires pour nous conter une fiction qui rejoint souvent la réalité.
L'héroïne Clémence pour effectuer son deuil, fera le nécessaire pour savoir la vérité.
Le deuil est bien raconté, il y a du suspense, j'avais envie de savoir au plus vite, même si je devinais un peu.
Certains passages font penser à l'actualité.
J'ai apprécié l'histoire, j'ai même appris certains faits.
Merci à Babelio, les éditions Harper Collins et Emilie Guillaumin pour cette découverte littéraire.


Commenter  J’apprécie          180




Lecteurs (1266) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2872 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}