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3,27

sur 167 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'aime vraiment beaucoup Thomas Gunzig, ses chroniques et billets, puis ce qui en transparaît en tant qu'humain. En tant qu'écrivain, romancier, ce n'est pas aussi simple.
Ce livre est un bon livre, parfois même très bon, mais on entend trop Thomas Gunzig, tout le temps ou presque. En tout cas je l'entends trop. Je ne parviens pas à faire vivre les personnages et me les représenter autrement qu'avec ses traits et sa voix. Car son écriture est caractéristique, elle est drôle, par ses appositions, ses comparaisons originales, son ton d'angoisse amère mais où perle toujours un brin d'espoir... C'est vraiment plaisant. C'est même très bien. Mais... Gunzig ne va pas assez loin dans le désespoir ou ne va pas assez loin dans l'espoir... Je ne sais pas comment le dire autrement.
Pareil pour cette histoire-ci, en tant que telle, elle tient modérément la route, il y a quelque chose de trop fictif ou de pas assez fictif.
Je me demande si je lirai un jour un livre de Thomas Gunzig qui aille à fond dans un sens où l'autre, qui cesse de ménager (par son talent) la chèvre, le chou et le loup.
Mais, au-delà de ça, c'est un bon livre et vous risquez de passer un plutôt bon moment avec. (Finir par une formule très belge.)
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Il y a fort longtemps, j'ai lu "La mort d'un parfait bilingue" de Gunzig que j'ai détesté. Je n'ai aucun souvenir de l'intrigue... Je me rappelle juste que j'avais trouvé le récit malsain, violent et cynique... Et clairement une bonne partie de "La vie sauvage" peut fort bien se targuer de partager ces caractéristiques.

J'ai vu en Charles un "anti-Candide". Là où le personnage de Voltaire nous fait découvrir le monde au travers de ses yeux naïfs, dévoilant innocemment les travers de la société, Charles, le personnage principal, nous les fait découvrir avec une clairvoyance effrayante. Il est manipulateur, sournois, cynique et extrêmement intelligent. Et pour être honnête, son personnage met vraiment mal à l'aise.

Cependant son cynisme n'est pas "gratuit". Il sert une cause. Il est presque beau à vrai dire. Charles est une réelle machine de guerre qui cherche à réaliser un projet pour retrouver la femme qu'il aime, qu'il aime d'un amour lumineux, beau, "pur".

Ce roman de Gunzig était vraiment déstabilisant. Il m'a franchement dégoutée par instant... Mais je le referme en étant heureuse de l'avoir lu, forte d'une expérience littéraire vraiment particulière.
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Le dernier roman de Thomas Gunzig est une fable. Comme à son habitude, l'auteur nous offre un récit souvent absurde, parfois invraisemblable et, mine de rien, au détour d'une situation loufoque, met le doigt sur ce qui fait la médiocrité ou parfois la grandeur du monde moderne. Charles a grandi dans la jungle suite à un accident d'avion. Elevé au milieu de guerres sordides et de massacres insensés, il s'est forgé une philosophie de vie bien trempée, à coup de littérature classique. Quand il arrive en ville, la civilisation lui semble bien décevante, entre smartphones de troisième génération, délires convenus sur Snapchat et politique à la petite semaine.
Le regard décalé, souvent cruel et parfois emprunt de colère que le héros de Thomas Gunzig porte sur notre petit monde m'a beaucoup amusé. Ce n'est que pure fantaisie, il serait vain de chercher un discours politique ou une intention dénonciatrice dans cette observation dont l'autodérision n'est pas absente. Gunzig n'accuse pas, il contemple son environnement, souvent de manière sarcastique, toujours avec de l'humour et une pointe de caricature. Les personnages sont bien campés, on les a tous connus, on a parfois été l'un d'eux. Alors on rit jaune mais bien vite, le côté bienveillant de l'auteur nous requinque, il y a finalement de la tendresse dans tout ça. Et puis, c'est une histoire d'amour qui finit bien et ça, eh bien c'est précieux par les temps qui courent.
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Il faut "vivre" cette vie sauvage comme un conte. Ne pas y chercher la réalité mais une vérité. La vérité du superflu de nos vies. La vérité du manque de profondeur de notre société. Le bien n'est nulle part, ni là-bas ni surtout ici.
Gunzig nous promène dans les méandres d'une histoire triste et sombre jusqu'à l'Espoir d'un monde beau et serein que seul notre désir d'enfin grandir et réfléchir pourrait construire.
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Je suis rentrée du pique-nique Babelio avec La vie sauvage de Thomas Gunzig, livre de la prochaine rentrée littéraire. Je n'avais jamais lu de livre de cet auteur, mais le pitch de départ me plaisait bien : un ado ayant grandi en Afrique qui se retrouve exilé dans la froideur de l'Europe.

Le résumé de la quatrième de couverture parle d'un "roman d'amour [...} lyrique et cruel, sombre et optimiste" et je trouve que ça résume bien l'histoire et l'écriture assez particulière de l'auteur. le personnage principal, Charles, est particulièrement tordu, d'où le côté sombre et cruel. Son but est de retourner voir Septembre en Afrique et il est prêt à tout pour ça, même aux choses les plus affreuses. le lyrisme lui est apporté par les nombreux extraits de poèmes qui correspondent aux humeurs du jeune homme.

L'histoire est écrite à la façon d'une autobiographie et est très ancrée dans l'actualité. le narrateur critique ouvertement notre civilisation, tout est vu d'un point de vue négatif. Ce roman est parfois assez dérangeant, on a l'impression d'être dans la peau d'un psychopathe, mais d'un autre côté on peut aussi comprendre ce qui le motive, le fait de retrouver son grand amour. Merci Babelio et les éditions Au Diable Vauvert pour cette découverte.
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Bon ça doit pas être un mauvais livre puisque je l'ai lu en 2 jours. Et pourtant qu'est ce que ça m'exaspère ce parti pris que tout le monde est moche, tout le monde est aigri, tout le monde a de mauvaises pensées.
Mais en fait la lumière revient progressivement, Charles finit par trouver de bons côtés à certains.
Et cette vision très noire de notre société est finalement assez joussive, ainsi que sa capacité à manipuler tout le monde.
Bon la fin est un peu trop belle pour être honnête ( les mercenaires sont-ils si fiables que ça), et ça m'interpelle que l'éducation par des guerrieros africains semblent beaucoup plus efficace que celle des écoles occidentales, mais le triomphe de l'amour fait toujours autant de bien même si on a du mal à y croire.
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Thomas Gunzig écrit dans un registre qui n'appartient qu'à lui…
Il l'avait déjà magistralement démontré dans Manuel de survie à l'usage des incapables.
Il remet aujourd'hui le couvert avec un roman ou plutôt une fable désopilante et grave…
Imbibé de « l'air du temps », de ses grands désastres (les conflits dans la région des Grands Lacs en Afrique, les enfants soldats…), de ses petites turpitudes (les affres de l'adolescence, la vacuité de la vie bourgeoise en province), de ses tics et de ses tocs (l'utilisation des réseaux sociaux, le dark net, le culte du « bien être », l'anti-intellectualisme, le blues de l'école), Gunzig malaxe le tout dans le shaker de son imagination débridée et nous raconte sans souci de vraisemblance ou vanité littéraire une histoire « vraie », incroyable mais « vraie »…
Et nous voici embringués dans les tribulations de Charles, improbable rescapé d'un accident d'avion et tout aussi improbable « retrouvé » grâce aux errements de Google street view : de la moiteur de la forêt tropicale à l'atmosphère glauque d'une ville « de taille moyenne », du père qui l'a recueilli et élevé (joyeusement dénommé « Cul-nul ») à l'oncle (bourgmestre adipeux de sa ville) chez qui il sera amené à vivre, en passant par Septembre, son amoureuse africaine et toutes les filles et les femmes du lycée et d'ailleurs dont il se servira habilement…
Qu'on se rassure : l'histoire se termine bien et aussi incroyable que cela puisse paraître (c'est quand même grâce à l'intervention d'une milice que le héros arrive à ses fins !), il y a une morale à l'histoire…
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Première découverte de Thomas Gunzig pour moi au hasard encore du rayonnage auteurs belges.
C'est l'histoire d'un bébé blanc miraculeusement rescapé d'un crash aérien en Afrique qui est retrouvé vers l'âge de 16 ans et est ramené chez son oncle pour y être intégré de force dans la vie occidentale. Teinté de références poétiques, il s'agit d'une roman acerbe sur la société actuelle.
Malgré les critiques parfois peu élogieuses que j'ai pu lire, je trouve que le ton sans doute volontairement adolescent colle bien avec le personnage de Charles. On pourrait y voir une critique facile et grossière du système scolaire et de la vie type familiale, mais pour moi cela reste plausible d'un point de vue d'un garçon de 17 ans. Alors oui il y a sans doute quelques invraisemblances, mais n'est-on pas dans un roman ?
Soit, perso j'ai passé un bon moment de lecture.
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c'est un livre que j'ai beaucoup aimé bien qu'il m'ait quand même un peu dérangée par moment.

mon avis complet sur le blog
Lien : http://limaginationdevorante..
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Il faut s'accrocher les deux premiers tiers du roman... ça vaut le coup, car tout s'éclaire au troisième tiers. Quand on referme le livre, on redémarre au début ! Qualifié par l'éditeur de "fable féroce, loufoque...", je ne suis pas d'accord. Infiniment triste au contraire, mais très intéressant.
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