... marcher, c'est mettre en avant tout ce qu'on ne peut emporter...
Sa chair était de brume, ses yeux d’éternité
De toi à moi
quinze ans plus tard
à peine un vol de papillon
On pouvait observer à toute heure les petites fêtes de l’instant :un beau visage comme jailli d’une manche flottante, le gracieux fantôme qui passe sous les lanternes blanches, la lune comptant les feuilles jaunies avant qu’elles ne tombent
Je me sentirai bientôt assez libre pour m’effacer au petit matin comme un collier de rosée sur le dos d’une chenille velue
La pire cruauté se cache entre les brins d’herbe et dans le cœur des amants
De toi à moi
quinze ans plus tard
à peine un vol de papillon
L'ermitage de Saigy¨
doit ¨ºtre quelque part
dans ce jardin en fleurs
Esquiver la mort, c'est endurer une naissance.
Qu'y faire
sur mes contradictions
le vent souffle
Son ultime recueil, vieux corbeau déplumé, s'achèverait avec sa vie. Il y méditait du fond d'impressions anciennes. Composer un haïku était toutefois un acte de présence, aussi absolu et fragile que l'instant.