Il n’est plus à démontrer le fait que « la politique américaine joue la carte de l’intégrisme, car la seule chose qui l’intéresse, c’est le pétrole ». À travers la déstabilisation de l’Algérie, pays dont le poids énergétique et géopolitique est évident, c’est donc tout le Maghreb qui était visé. Si l’Algérie tombe dans l’escarcelle intégriste, la Tunisie, le Maroc et la Lybie suivront inexorablement par un effet domino. Après tout, devenaient intiment penser ces stratèges à l’islamophobie pharisienne, régimes des barbus. La théocratie est dans leur religion (Bernard Lewis, autre orientaliste influent), l’islamisme est dans leur culture et l’intégrisme est dans leurs gènes. Alors, à eux la Charia, à nous le gaz et le pétrole. Chacun sa religion ! Comme l’a déclaré Ghannouchi, « nous somme différents, Nous avons notre histoire, notre religion, notre civilisation ». Il nous faut donc un système politique adapté à nos atavismes, des lois compatibles avec nous coutumes surannées, une démocratie locale, bref une « théocratie laïque et égalitaire », comme disait déjà en son temps des pères de l’orientalisme français.
En médiocratie, ce n'est pas le journaliste qui apprend de l'universitaire et qui cite ses travaux d'une vie, mais l'universitaire qui apprend du journaliste et se réfère - sous peine d'ostracisme médiatique d'ex-communication comme disait Debray - à l'article d'un moment, hâtivement rédigé au coin d'un bar.
L'Etat qui se dit Islamique est un Etat fictif, et l'islamiste qui professe l'islam comme politique est un imposteur : une idéalité transcendantale comme l'islam ne peut être réalisable ici-bas.