Le bizarre incident du chien pendant la nuit

Christopher John Francis Boone a «15 ans, 3 mois et 2 jours» et connaît «tous les pays du monde avec leurs capitales et tous les nombres premiers jusqu'à 7 507»! Il aime les voitures et les aliments rouges, Toby, son rat apprivoisé, les horaires, parce qu'ils permettent de «savoir quand les choses vont arriver», et les mathématiques, parce qu'elles sont «sans danger». Il n'aime pas le jaune et le brun, les aliments qui se touchent dans une assiette, parler à des inconnus et les histoires drôles, parce qu'il ne les comprend pas. Christopher est surdoué et autiste - même si l'auteur se garde bien d'utiliser ces deux adjectifs - et vit seul avec son père dans une petite ville anglaise où il ne se passe jamais rien. Enfin presque...
Car, le jour où Christopher découvre Wellington, le chien de sa voisine, transpercé d'une fourche, il décide de retrouver le meurtrier.
En effet, la mécanique parfaitement réglée de son existence est déréglée. Cet incident, non expliqué, trouble et menace son existence millimétrée. Il ne peut vivre sans une compréhension cartésienne du monde qui l'entoure. L'élucidation de la mort de Wellington lui est donc nécessaire et vitale.

Alors, à l'image de Sherlock Holmes, auteur de cette phrase dont il se repaît à l'envi: «Le monde est plein de choses évidentes que personne ne remarque jamais», Christopher décide de mener son enquête. Simple, carré, il observe sans interpréter. Il pose sur les êtres et les choses un regard impassible, dénué de toute velléité digressive. Ce pragmatisme obsessionnel va se révéler extrêmement efficace. En enquêtant sur la mort du chien, le garçon découvre un secret familial qui déroge totalement à son sens de l'ordre. Et c'est finalement lui, l' «anormal», qui va remettre sur les bons rails le monde des «normaux».

Un livre sur une des multiples facettes que peut revêtir l'autisme.
Un livre intéressant pour les professionnels oeuvrant auprès de Personnes porteuses de troubles autistiques, mais aussi pour tous ceux que ce trouble du développement intéresse.

Ce très joli roman sur l'autisme et la différence est construit de manière très intéressante sous la forme d'un journal intime. le suspense est bien construit et l'histoire ménage quelques rebondissements inattendus. Certes, le fond de l'histoire est plutôt sombre, pourtant le jeune héros est très attachant (on pense souvent à Dustin Hoffman dans Rain Man) et rapidement son enquête sur la mort du chien va dériver vers une quête pour découvrir sa propre vérité. Beaucoup d'émotions, on passe souvent du rire aux larmes. On regrettera juste quelques digressions pas forcément utiles au récit.

Bon moment de lecture avec cette histoire sympathique sur la différence,
un roman "policier".
Un autiste mène son enquête qui le conduira à une découverte bouleversante.
L'auteur ayant travaillé avec des autistes nous fait découvrir ce monde à part, mais parfois peut-être bien plus en phase avec la réalité.
J'ai souri par moments, je recommande.

Le livre de plus de 345 pages se lit avec facilité - d'autant que de nombreux dessins le parsèment - donc réduisent le nombre effective de pages. le sujet grave sur la différence et l'autisme en particulier est traité avec légèreté mais sérieux par un auteur qui connaît bien la question puisqu'il a travaillé avec ce public. Classé dans la catégorie jeunesse le livre est adapté à tout public, et je le recommande surtout aux adultes enferrés dans leurs préjugés.
Marqué par l'originalité, cet ouvrage trouve parfaitement sa place dans ce blog au titre de son thème du handicap (ou de la différence) et sur sa toile de fond policière (même de petite envergure). Un grand merci à ma cousine Florence G-P. de me l'avoir fait découvrir en me l'offrant ; qu'elle soit rassurée : ses efforts pour me procurer un livre adéquat sont couronnés de succès !
le personnage de Christopher Boone, le narrateur, n'est pas sans rappeler celui du film de Rain Man même si l'histoire se situe en Angleterre dans un contexte différent.
Cette enquête particulière en vue de démasquer le meurtrier d'un chien est pour le moins surprenante. La considération du protagoniste pour le sérieux de cette énigme policière prête à sourire au premier abord mais nous rappelle la dimension affective voire limite humaine accordée à l'animal de compagnie dans nos sociétés occidentales et efface alors le ridicule de la situation. Ce crime sauvage doit être élucidé pour trouver le coupable.
L'auteur dépeint une illustration du handicap autistique (jamais nommément désigné) à travers Christopher Boone, le narrateur avec une explication de ses craintes (difficile contact physique), plaisirs (s'occuper de Tobby) et angoisses. La description de son environnement sécurisé et organisé canalise toutes les sources de dérapages éventuels et se révèle nécessaire à son équilibre fragile mis en place. La base de compréhension de Christopher est le premier degré, et on s'aperçoit du rôle l'éducatrice Sobbian pour son aide dans le langage corporel et l'extériorité.
le dessein ambitieux de l'adolescent de retranscrire son enquête en roman policier reste cohérent : la patte avisées de son éducatrice sont signalés et les touches originales de Christopher restent respectées. Passionné de mathématiques il explique la numérotation saugrenue des chapitres (en nombre premier), son esprit cartésien produit des dessins ou schémas explicatifs, et ses incartades sur ses connaissances astronomiques complètent le tableau hétéroclite, sans oublier une remarquable culture générale due à une extraordinaire mémoire : une intelligence supérieure à la moyenne lui permet de comprendre la mathématiques quantique, la théorie des trous noirs, et de passer le Level-A (équivalent baccalauréat en maths, je crois)... pour donner à l'ensemble un roman pittoresque et distrayant.
Ses crises, ses tics et ses tocs détaillés naïvement par le narrateur lui-même dédramatisent l'importance des éventuelles conséquences mais expliquent les difficultés de ces personnes en général à être comprises dans les turbulences de la vie actuelle. La présence primordiale des parents, à la fois stimulateurs et régulateurs, est bien représentée sans faire abstraction de l'épuisement avec parfois un répit nécessaire.
L'humour et la légèreté se profilent au fil de la lecture malgré le ressenti de l'adolescent plongé dans l'aventure, sources d'angoisses compréhensibles. L'auteur nous décrit un ado qui se sait et se sent différent mais gère son handicap en en tirant le meilleur. Avec sa réflexion sophistiquée et logique, une ténacité obstinée (il ne désobéit pas à son père mais interprète ses recommandations) l'énigme sera résolue.
Les personnages qui approchent Christopher, éprouvent au premier abord la stupéfaction, mais avec son naturel, celui-ci parvient à apprivoiser ces "étrangers" - porteurs de dangers car inconnus -. Puis les réflexions et ses émotions forcent la compréhension et la compassion du lecteur pour faire de cet ado un être attachant.
Une belle illustration de la DIFFERENCE présentée sous la forme de l'autisme
Lien : http://lesparolesenvolent.bl..

Christopher Boone a quinze ans. Il possède une intelligence et une logique imparables; il aime les listes, les plans et la vérité et c'est un fan de Sherlock Holmes, mais il n'est jamais allé plus loin que le bout de sa rue tout seul.
Il réussit des exercices de mathématiques très difficiles et comprend la théorie de la relativité. Ce qu'il ne comprend pas, ce sont les autres êtres humains. À part Siobhan, qui le suit à l'école et l'aide à écrire ce roman policier, son père, qui connaît ses troubles comportementaux, et sa mère, décédée il y a deux ans, les autres sont pour lui des étrangers…
Lorsqu'il découvre le chien de sa voisine transpercé d'une fourche, Christopher décide de retrouver le meurtrier. Mais son enquête va bouleverser le délicat équilibre de l'univers qu'il s'était construit.

J'ai bien aimé ce roman qui se lit facilement. Christopher est un jeune garçon attachant et c'est vraiment ce personnage qui est le principal intérêt du livre, l'intrigue est en effet plus secondaire. J'ai trouvé ce livre "perturbant" dans le sens où il est difficile de se mettre dans la peau de Christopher, dans la peau d'un autiste d'une façon générale. Et justement ce qui m'a plu ici c'est d'essayer de voir un peu ce qu'un autiste ressent et comment lui voit ses relations avec les autres. Mais en même temps il est difficile de s'imaginer ne pas avoir de "vrais" sentiments ou en tous cas d'avoir des sentiments "différents" de ceux que nous ressentons nous...
L'autre côté intéressant c'est les réactions de la maman et ses difficultés à accepter d'avoir et de vivre avec un enfant différent. Elle n'y arrive pas mais en même temps on ne peut pas lui jeter la pierre parce que, malgré tout, elle l'aime son garçon ! elle n'arrive juste pas à savoir comment communiquer avec lui et elle se sent impuissante !
Bref, c'est un livre qui pose plein de questions. Il est classé en jeunesse mais je crois qu'à tout âge on peut y trouver quelque chose...

Un livre original sous la forme d'une enquête. Christopher, enfant autiste cherche a retrouver l'assassin de son chien. Finalement ce n'est pas l'enquête qui importe, mais le regard que l'enfant porte sur le monde, sur sa famille. Sa personnalité complexe le rend intéressante et attachant, d'autant plus que c'est lui qui nous raconte son histoire en écrivant le journal de son enquête.

Le roman a été adapté au théâtre plusieurs fois et à Paris en 2015 par Philippe Adrien au Théâtre de la Tempête.

C'est l'histoire de Christopher Boone, 15 ans, atteint du syndrome d'Asperger, un enfant avec une intelligence supérieure pour les choses abstraites, spécialement les mathématiques et la physique et une mémoire prodigieuse. A côté de cela, il est terriblement handicapé dans l'affectif et les contacts physiques, il est aussi bourré de petites manies qu'il se doit de respecter à la perfection sous peine de crise de panique. Il assiste à une école spécialisée où apparemment il est l'élément le plus brillant. Il est tellement brillant qu'il va présenter à 15 ans des épreuves spéciales en maths que normalement sont ouvertes aux génies au niveau du bac.

La vie familiale est difficile. le parents doivent faire attention à chaque instant à mille détails : son alimentation, la communication, les rapports avec autrui. de plus, les parents ne s'entendent plus et n'ont rien expliqué à cet enfant qui comprend des choses quand s'est clairement dit (sans affect).

Dans ce contexte pour que la vie de Christopher soit agréable, on doit appliquer une routine impitoyable afin que l'ado ne pique pas de crise de panique.

Christopher ne sait pas mentir, et il faut que les raisonnements soient hyper logiques et structurés, sinon il est perdu.

Je suis restée abasourdie de la difficulté de mener à bien l'éducation de cet enfant avec tous les écueils qui peuvent surgir à n'importe quel moment. Il est vrai que l'on peut sourire voire rire avec quelques situations cocasses où finalement c'est l'intelligence supérieure de Christopher qui va le tirer d'affaire.

Un roman intéressant sur un sujet exceptionnel qui dévoile la difficulté de la tâche d'éducation, les soucis permanents, une vie familiale sous un joug pareil, mais la possibilité de progresser si le contexte est favorable. J'ai lu dans une entrevue de Mark Haddon que, curieusement, il avait choisi ce sujet sans motivation particulière, ce qui me laisse d'autant plus admirative de la pertinence de son livre.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..

J'avoue être mitigée quant à cette lecture, que j'ai choisie pour les commentaires élogieux en 4ème de couverture et qui m'a été chaudement recommandée par ma bibliothécaire. Je crois qu'après tous ces retours positifs, je m'attendais à un vrai coup de coeur mais si j'ai vraiment apprécié ce livre, il n'a pas provoqué chez moi l'enthousiasme et le plaisir espérés !

Cela n'en reste pas moins une lecture agréable et intéressante : le personnage principal et narrateur est un jeune garçon autiste de 15 ans 3 mois et 2 jours et c'est donc à travers son regard, ses pensées, ses mots que nous est racontée cette histoire. Je dois reconnaître que l'imagination et l'empathie dont fait preuve l'auteur rendent le récit d'une belle profondeur et d'un réalisme émouvant. Et si j'ai aimé suivre l'histoire de Christopher, son courage et cette décision qui vont le pousser hors de ses limites, le forcer à quitter son confort et bousculer ses habitudes, il m'a manqué cette petite étincelle qui fait d'un beau livre, un vrai coup de coeur !

Insolite.Poétique. Triste et drôle aussi. le Bizarre Incident du chien pendant la nuit est le journal du jeune Christopher, 15 ans, qui raconte tout ce qui lui est arrivé entre le moment où il a trouvé Wellington, le chien de sa voisine, mort, une fourche plantée dans le ventre, et celui où il décroche ses examens du A Level en mathématiques.

Et dans ce laps de temps, il s'en passe des choses ! D'abord, Christopher décide de mener l'enquête et va interroger tous ses voisins. Et quand son père lui interdit de poursuivre, il arrive à contourner en jouant sur les mots. Mais voilà, Christopher laisse traîner son journal, là où il a consigné tous ses indices et son père le trouve et le lui confisque, lui passant un sacré savon au passage.

Mais Christopher est tenace, et en cherchant son journal, il va découvrir un secret qu'il ne cherchait pas... Et sa vie va basculer.

En fait, ce n'est jamais dit tel quel dans le roman, mais on comprend vite que Christopher est autiste. Il y a d'ailleurs tout un appendice consacré à ce syndrôme à la fin du livre, dans la nouvelle édition. du coup, ce roman atypique est une vraie réussite, car les faits que Christopher relate alternent avec des considérations et des réflexions qui lui sont plus personnelles, et nous permettent d'avoir une idée de comment on voit le monde, quand on est atteint par cette maladie.

Bref, j'ai adoré, et je l'ai dévoré d'une traite !

Une belle découverte et par hasard.
Un récit tendre, humoristique, sensible qui place le lecteur ds la tête d'un garçon autiste de 15 ans.
Ses peurs : ne pas être touché, ne pas parler à des étrangers, les couleurs jaune et marron, les cris...
Ses forces : les mathématiques qui le calment, l'absence totale de mensonges, l'amour pour les animaux et les étoiles , une institutrice qui lui a donné des moyens de se dominer.
L'enquête qu'il mène pour savoir qui a tué le chien de la voisine l'emmène loin, loin de ses repères, de ses habitudes, de ses attaches. ..
Et il repousse fait face à ses peurs, à ses déchirements grâce à sa réflexion, à son courage et à son intelligence.
Très beau roman pleine de tendresse mais pas mièvre.