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3.8/5 (sur 2309 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Northampton , le 28/10/1962
Biographie :

Mark Haddon est un écrivain, dramaturge, illustrateur et poète britannique.

Il fait ses études à la Uppingham School, puis au Marton College de l'Université d'Oxford, où il obtient une maîtrise en littérature anglaise.

Il a écrit de nombreux livres pour enfants (il a publié son premier livre en 1987) avant de connaître le succès avec "Le bizarre incident du chien pendant la nuit" ("The Curious Incident of the Dog in the Night-Time", 2003), best-seller mondial, récompensé par plus de dix-sept prix, dont le Whitbread, le Booktrust Teenage Prize, le prix du livre de jeunesse du Guardian.

La connaissance de l'autisme que démontre Haddon dans son livre vient du fait qu'il a déjà travaillé avec des gens autistes.

Son deuxième roman pour adulte, "Une situation légèrement délicate" ("A Spot of Bother", 2006), est adapté au cinéma sous le titre "Une petite zone de turbulences" et réalisé par Alfred Lot en 2010.

Mark Haddon est aussi connu pour sa série de livres pour enfants aux intrigues policières "Agent Z", dont l'un d'eux, "Agent Z and the Penguin from Mars" (1995), a été adapté pour la télévision par BBC. Il a aussi écrit le scénario pour l'adaptation télévisée (BBC) de "Fungus the Bogeyman", par Raymond Briggs, qui a été mise à l'antenne en 2004. En 2007, il a aussi écrit le drame télévisé "Coming Down the Mountain" pour la BBC.

Mark Haddon habite à Oxford avec sa femme, le Dr. Sos Eltis, membre du Brasenose College (Oxford), et leurs deux fils.

son blog : http://www.markhaddon.com/
Twitter : https://twitter.com/mark_haddon
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Source : Wikipedia
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Il était une fois, dans l'Angleterre du XXIe siècle, un homme qui, rendu fou de douleur par la mort de son épouse, tomba éperdument amoureux de leur fille. Il était une fois une jeune fille qui rêvait du prince charmant qui viendrait l'arracher à l'emprise délétère de son père. Il était une fois un jeune homme obligé de fuir pour échapper à la fureur meurtrière du père incestueux. C'est alors que les époques se télescopent, que le présent bascule dans le passé, que l'Angleterre actuelle s'efface devant la Grèce antique et que la réalité rejoint le mythe. En s'inspirant très librement de la pièce Périclès, prince de Tyr de Shakespeare, Mark Haddon nous offre un roman d'aventures ambitieux porté par des personnages inoubliables et déchirants.

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Citations et extraits (175) Voir plus Ajouter une citation
page 190
[...] Mais la plupart des gens sont paresseux. Ils ne regardent jamais tout. Ils font ce qu'on appelle jeter un coup d’œil, leur regard rebondit d'un objet au suivant, comme au billard, quand une boule ricoche contre une autre.

Par exemple, s'ils sont à la campagne, ça pourrait être :
1. Je suis dans un champ plein d'herbe.
2. Il y a des vaches dans les champs.
3. Il y a du soleil et quelques nuages.
4. Il y a des fleurs dans l'herbe.
5. Il y a un village au loin.
6. Il y a une clôture le long du champ qui s'ouvre par une barrière.
Et puis ils ne remarqueraient plus rien, parce qu'ils se mettraient à penser à autre chose. "Oh, que c'est beau ici". [...]

Mais moi, j'ai regardé le champ et j'ai remarqué ceci :
1. Il y avait 19 vaches dans le champ, dont 15 étaient noir et blanc et 4 brun et blanc.
2. Il y avait un village au loin avec 31 maisons visibles et 1 église à clocher carré sans flèche.
3. Il y avait de longues rigoles dans les champs, ce qui veut dire qu'à l'époque médiévale c'était ce qu'on appelait des champs à planches et dérayures et que chaque habitant du village cultivait une planche, c'est à dire un long lopin entre deux rigoles.
4. Il y avait un vieux sac en plastique Asda dans la haie et une canette de Coca-Cola écrasée avec un escargot dessus, et un long bout de ficelle orange.
5. Le coin nord-est du champ était le plus élevé et le coin sud-ouest le plus bas (j'avais une boussole parce que nous partions en vacances et que je voulais savoir où se trouvait Swindon quand nous serions en France) et le champ était légèrement incurvé le long de la ligne qui rejoignait ces deux angles, si bien que les coins nord-ouest et sud-est étaient un peu plus bas qu'ils ne l'auraient été si le champ avait été un plan incliné.
6. Je pouvais distinguer dans l'herbe trois espèces de graminées différentes et des fleurs de deux couleurs.
7. La plupart des vaches étaient tournées vers le haut de la pente.

Ma liste comprenait encore 31 choses, mais Siobhan m'a dit que ce n'était pas la peine de les écrire toutes. [...]
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Le policier a dit : "Il va bien falloir que tu me racontes..."
Je me suis roulé en boule sur la pelouse, j'ai mis mon front par terre et j'ai fait le bruit que Père appelle grogner. Je fais ça quand ma tête reçoit trop d'informations du monde extérieur. C'est comme quand on est inquiet, qu'on tient la radio contre son oreille et qu'on la règle à mi-chemin entre deux stations de manière à ne capter que du bruit blanc; alors on met le volume à fond pour couvrir tout le reste et on sait qu'on est en sécurité parce qu'on n'entend rien d'autre. Le policier m'a pris par le bras et m'a relevé.
Ca ne m'a pas plu, qu'il me touche comme ça. Alors je l'ai frappé.
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Et puis j'ai vu Toby. Il se trouvait, lui aussi, sur la partie en contrebas, là où il y avait les rails. Je savais que c'était lui parce qu'il était blanc avec une tache brune en forme d'oeuf sur le dos. Alors je suis descendu de la partie en béton. Il mangeait un détritus, c'était un vieux papier de bonbon. Quelqu'un a crié : "Mais qu'est-ce qui te prend, tu es cinglé?"
Je me suis baissé pour attraper Toby, mais il s'est sauvé. Alors je l'ai suivi, je me suis baissé de nouveau et j'ai dit : "Toby... Toby... Toby..." et j'ai tendu la main pour qu'il puisse me sentir et me reconnaître.
Quelqu'un a dit : "Putain, tu vas sortir de là." J'ai levé les yeux, c'était un homme qui portait un imperméable vert, il avait des chaussures noires et on voyait ses chaussettes. Elles étaient grises avec des petits motifs en losanges dessus.
J'ai dit : "Toby...Toby...", mais il s'est encore sauvé.
L'homme avec les losanges sur ses chaussettes a essayé de m'attraper par l'épaule et j'ai hurlé.
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Les gens pensent qu’ils ne sont pas comme des ordinateurs parce qu’ils ont des sentiments et que les ordinateurs n’ont pas de sentiments. Avoir des sentiments, c’est simplement projeter sur l’écran qu’on a dans la tête une image de ce qui va se passer le lendemain ou l’année prochaine, ou de ce qui aurait pu se passer à la place de ce qui s’est vraiment passé, et si l’image est joyeuse, on sourit et si elle est triste, on pleure.
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Des fois, quand quelqu'un est mort, comme Mère, les gens disent : "Qu'est-ce que tu dirais à ta mère, si elle était là ?" ou : "Qu'est-ce que ta mère en penserait ?" C'est idiot, parce que Mère est morte et qu'on ne peut rien dire aux gens qui sont morts et qu'ils ne peuvent pas penser.

Grand-mère aussi a des images dans la tête, mais ses images sont complètement mélangées, comme si quelqu'un avait emmêlé la pellicule.
Elle ne sait pas dans quel ordre les choses ont eu lieu, alors elle croit que des gens morts sont encore vivants et elle ne sait pas si quelque chose s'est passé pour de vrai ou à la télévision.
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Les gens pensent qu’ils ne sont pas comme des ordinateurs parce qu’ils ont des sentiments et que les ordinateurs n’ont pas de sentiments. Avoir des sentiments, c’est simplement projeter sur l’écran qu’on a dans la tête une image de ce qui va se passer le lendemain ou l’année prochaine, ou de ce qui aurait pu se passer à la place de ce qui s’est vraiment passé, et si l’image est joyeuse, on sourit et si elle est triste, on pleure.
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Puis j'ai eu envie de faire pipi, mais j'étais dans un train. Je ne savais pas combien de temps il fallait pour aller à Londres et j'ai senti un début de panique, alors j'ai commencé à pianoter un rythme sur la vitre avec mes doigts pour m'aider à attendre et à ne pas penser que j'avais envie de faire pipi. J'ai regardé ma montre et j'ai attendu 17 minutes. Mais quand j'ai envie de faire pipi, il faut que j'y aille tout de suite. C'est pour ça que j'aime être à la maison ou à l'école et que je vais toujours faire pipi avant de prendre le bus, et c'est pour ça que j'ai fait un petit peu et que j'ai mouillé mon pantalon.
Le policier a levé les yeux, il m'a regardé et a dit : "Non, mais c'est pas vrai..." Puis il a reposé son journal et il m'a dit : "Mais enfin, tu ne peux pas aller aux toilettes, non?"
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C'est aussi une des raisons pour lesquelles je n'aime pas les vrais romans : ils racontent des mensonges sur des choses qui ne se sont pas passées, alors ça me fait tourner la tête et ça me fait peur.
C'est pour ça que tout ce que j'ai écrit ici est vrai.
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J'aime bien les chiens. On sait toujours ce qu'ils pensent. Ils ont quatre humeurs. Content, triste, fâché et concentré. En plus, les chiens sont fidèles et ils ne disent pas de mensonges parce qu'ils ne savent pas parler.
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Le cinquième jour, c'était un dimanche, il a plu à verse. J'aime bien quand il pleut à verse. On dirait qu'il y a du bruit blanc partout ; c'est comme le silence, mais ce n'est pas le vide.
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