Est-ce que je brûle ? - j'ai vu quelque chose qui me consume.
Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'ils nomment Dieu ; je n'y ai jamais cru, même enfant - ceux qui en parlaient étaient à mes yeux des vieillards, pleins d'ennui.
Ce jour-là, j'aurais pu me tuer sans rien faire - juste en le demandant à mon corps : il se serait arrêté de vivre.
Le buisson d'épines est le vieil
obstacle sur ton chemin. Si tu veux
avancer, il doit prendre feu.
Franz Kafka
Est-ce moi qui ne sais plus écrire, ou le monde exposé dans ce film qui échappe au langage ?
C'est là-bas que je veux aller maintenant : dans cette déchirure.
J'ai des souvenirs mais aucun n'arrive jusqu'ici.
J'ai trouvé Jésus dans une poubelle.
La différence entre l'ivresse et l'ébriété ne relève ni du dosage ni de la quantité d'alcool absorbée, mais de l'usage que vous faites du néant.
Car le néant est précisément la dimension de l'existence où a lieu la jouissance. Dans l'ivresse, le néant éclate de rire à travers votre corps.
L'ivresse révèle le néant qui vous ouvre ; elle vous indique aussi l'horizon de la noyade. Voici qu'à chaque instant vous côtoyez votre perte : dans l'ivresse passe une simplicité qui vous supprime.
Ca ne s'arrête plus, maintenant. Vous passez d'une ivresse à l'autre. Journées de lectures, nuits de fête. Vous êtes devenu un ami du néant.
Le néant vous prodigue sa mystérieuse opulence. Mais vous reconnaissez aussi, en lui, un ennemi qui vous guette. La nuance entre extase et disparition est mince. La mort, dans l'ivresse, vous observe avec sa douceur stérile.