Ce conte de Noël a du mal à démarrer tant l'auteur use de stéréotypes de ce genre littéraire pour y coller le mieux possible : pauvreté, enfant orphelin, tante cruelle, etc. le lecteur pourrait croire à une parodie tellement cela est poussé à son paroxysme. Heureusement, une fois la mise en place faite, la quête du jeune protagoniste commence tout comme, alors, le plaisir de découvrir ce récit. En effet, le liseur entre enfin dans l'histoire et la magie opère au gré des péripéties de Nicolas. le surpassement de soi de ce personnage ainsi que de son compagnon de voyage, un renne nommé Éclair, est une belle leçon de vie, tout comme l'espoir et la croyance dont ils font preuve à chaque difficulté.
Le sentiment soulevé par les illustrations est mitigé. Certaines manquent d'esthétisme quand d'autres sont appréciables. Il s'agit d'un style particulier auquel il peut être difficile d'adhérer et qui, par ses traits, enlève un peu de féérie aux personnages. de plus, certains dessins ne sont pas cohérents avec le texte. Par exemple, il y a une nette différence entre la description d'Éclair et sa représentation graphique. Par contre, les lettrines au début des chapitres sont très belles et renforcent le côté « conte » de l'ouvrage. Ce détail visuel est agréable.
L'histoire est racontée par un narrateur extérieur qui prend à parti le lecteur et insuffle de l'humour. le ton employé rythme et dynamise la lecture. Malgré quelques répétitions et explications non nécessaires, le style est bien trouvé et sert parfaitement le récit.
Petite parenthèse : certains lecteurs regrettent la lubie scabreuse d'un des personnages quand d'autres en rient. Tout dépend de sa tolérance aux histoires de pipi-caca dans la littérature jeunesse.
Malgré quelques fausses notes,
Un garçon nommé Noël est une ode à l'espoir qui prouve que rien n'est impossible.
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