Les dindons de la farce.
"A lire absolument" "bijoux de SF" "grand classique du genre" "S'il ne fallait retenir qu'un ouvrage du sous-genre "sf militaire", ce serait peut-être celui-ci" "Un excellent roman" "Magnifique" "un modèle du genre"
Voici quelques qualificatifs sur ce roman piochés sur babelio.
Ajouter à cela les prix Hugo, Locus et Nebula...
L'édition que j'ai lu est celle de 1976. Une édition plus récente de 2015 est disponible chez J'ai lu Nouveaux millénaires. Elle a bénéficié d'une nouvelle traduction et se base sur la version originale du roman qui avait été en parti réécrit du fait de l'éditeur américain lors de sa parution initiale. A ce jour, il n'existe toujours pas de version électronique de disponible. Allez comprendre !
Lorsque j'ai chroniqué le vieil homme et la guerre de
Scalzi, certaines personnes disaient que ce n'était qu'un sous-
la guerre éternelle. Ayant pris mon pied à sa lecture, je pensais stupidement que le livre d'
Haldeman allait m'emmener direct au septième ciel. Dans le ciel, voir un peu plus haut, j'y suis allé, par contre j'attends toujours mon orgasme. Mais va savoir avec cette saloperie de temps relatif !
Considéré par certains comme un roman antimilitariste, il est plus à mon sens un pamphlet sur l'absurdité de la guerre, ses traumatismes et du rôle du politique. John
Haldeman y dénonce l'utilisation des troufions comme chair à canon. Tout est bon pour que ces derniers ne se rebiffent pas : conditionnement psychologique, droit à une sexualité établie, usage de la technologie pour tuer sans voir...
L'auteur nous montre aussi que la guerre, c'est rarement combattre, c'est surtout s'entrainer et patienter. Et lorsque le combat arrive, la mort est souveraine.
Le roman se découpe en quatre parties qui suivent la montée hiérarchique de William Mandella permettant de comprendre le fonctionnement des différents corps.
Cette guerre se situant dans l'espace, à des années-lumière, les temps s'écoulent différemment sur les lieux de combat et le mère patrie. le peu qui revienne sur terre sont en déphasage totale avec la société. qui ressemble à des monades urbaines à la sauce eugénique et sécuritaire. Une seule solution, re-signer pour un tour à travers les galaxies.
L'écriture est assez moderne pour un roman publié il y a quarante ans. le style m'a un peu plus dérangé : écrit comme un rapport, il s'en dégage une certaine froideur. Difficile dès lors de s'attacher au personnage de William Mandella. le seul quasiment à être un peu caractérisé, les autres n'étant que de simples figurants. Seuls les derniers chapitres ont relevé m'ont intérêt.
Pour moi qui suis un antimilitariste primaire et pour qui un militaire en moins, c'est une minute de soleil en plus, je n'y ai pas trouvé la remise en question que j'attendais.
Mais bon, je n'oublie pas que ce roman a été publié en 1976 et que si un militaire se questionne sur la stupidité de la guerre, tout n'est pas perdu.
En bref, et au risque d'en faire bondir plus d'un(e), j'ai préféré le vieil homme et la guerre.