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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après le grand-père maternel découvert dans " le Boxeur Polonais" voici un bref récit de l'enlèvement du grand-père paternel du narrateur au Guatemala des années 70. Très détaillé, trop détaillé. Beaucoup de disgressions , de parenthèses dans la parenthèse. Cela rythme la lecture, certes, mais il ne faut pas lâcher le livre au risque d'être perdu. Si on passe au delà de cela, la lecture reste plaisante.
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C'est en tous cas l'histoire d'un rendez-vous manqué !
Si l'histoire des origines, l'appartenance à une identité, qu'elle soit transmise ou adoptée, me passionne, j'avoue que je suis restée en retrait de l'histoire de l'auteur. Plus qu'en retrait, je suis restée au bord du livre. Trop d'histoires dans la grande histoire déjà complexe, je me suis perdue dans les méandres de la mémoire, dans le canevas des souvenirs.
Edouardo évoque la vie de son grand-père, Syrien du Liban, immigré au Guatemala où il fait construire une villa, qui sera le point de départ de sa lignée. Un jour, le grand-père est enlevé par un guérillero local, Cancion, dit le boucher, spécialiste en demande de rançons, en butte contre le pouvoir en place, contre les corrompus, les véreux !
De fil en aiguille, de bar en aéroport, de coups d'état en guerre civile, d'Edouardo en Edouardo (puisque les héros partagent aussi le même nom), l'histoire se déroule,se dévide, s'égraine, une histoire éreintante, riche en péripéties et en coup de théâtre. Une histoire qui se mérite et qui a plu à d'autres que moi !
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J'ai trouvé ce livre intéressant, mais je pense que j'ai fais l'erreur de le lire petit à petit car j'ai eu du mal à comprendre le récit. Ce que je veux dire c'est que de mon point de vue c'est un livre qu'il faut lire d'une traite afin de s'immerger pleinement dans l'histoire que l'auteur nous raconte. Ce qui fait que je vais laisser passer un peu de temps et quelques livres et je le relirais une nouvelle fois afin de mieux comprendre.
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"J'arrivais à Tokyo déguisé en Arabe. (...) J'étais au Japon pour participer à un congrès d'écrivains libanais. En recevant l'invitation quelques semaines plus tôt, après l'avoir lue et relue pour être bien certain qu'il ne s'agissait pas d'une erreur ou d'une plaisanterie, j'avais ouvert l'armoire et y avais trouvé le déguisement libanais - parmi tant d'autres déguisements - hérité de mon grand-père paternel, natif de Beyrouth."



Voici les premières lignes du récit d'Eduardo Halfon dont j'ai fait la rencontre - réussie - avec Deuils en 2018, puis avec l'adorable Halfon Boy en 2019. Eduardo Halfon est de nationalité guatémaltèque. Ses récits sont, entre autres, une (en)quête familiale. Comme il le dit lui-même, Canción est très difficile à résumer. Ce qui m'intéressait dans ce livre, vous l'aurez deviné, c'est le Liban. Mais je me doutais que cela ne se passerait pas là-bas. Dès la page 14, le narrateur déclare : "Mon grand-père libanais n'était pas libanais. J'ai commencé à le découvrir ou à le comprendre il y a quelques années, à New-York, alors que je cherchais des pistes et des documents concernant son fils aîné, Salomon (...)" En effet, en 1917, quand le grand-père débarque à New York, était de nationalité syrienne, car le Liban n'existait pas en tant que tel. "Mon grand-père disait toujours, (...) qu'il était libanais (...) bien que le Liban, en tant que pays, n'eût été créé qu'en 1920, c'est-à-dire trois ans après le départ de Beyrouth de mon aïeul et de ses frères. Jusqu'à cette date, Beyrouth faisait partie du territoire syrien. Donc, d'un point de vue juridique, ils étaient syriens. Ils étaient nés syriens. Mais ils se disaient libanais. Peut-être pour une question de race ou de groupe ethnique (...) Peut-être pour une question d'identité. Ainsi je suis le petit-fils d'un Libanais qui n'était pas libanais."



Cette autofiction, qui fait partie d'une mosaïque familiale dans laquelle l'auteur sonde ses origines, mène l'enquête tel un détective, nous embarque au Guatemala où son grand-père a émigré et a fait fortune. A un moment de sa vie, dans ce pays en proie à la guérilla, il est enlevé par trois révolutionnaires, dont un certain Cancion , surnommé ainsi non pas parce qu'il chantait, mais parce qu'il tenait une boucherie.



Eduardo Halfon excelle à jouer sur les fausses pistes et dans l'art du déguisements, des masques. Je ne sais pas mais il y a également comme une ambiance qui se rapproche du western spaghetti entre la figure emblématique de Rogelia Cruz, révolutionnaire Miss Guatémala - ayant concouru à Miss Univers en Californie ! - , et Cancion maitre boucher, l'Opération Tomate, nom de code donné par les guérilleros pour l'enlèvement du grand-père... Ou une parodie de western pour dédramatiser cette sordide histoire de kidnapping. Les personnages révolutionnaires du récit sont également des personnes réelles, au destin dramatique. A la fois bourreaux et victimes. Vous ajoutez à cela un bouge où le narrateur a pris racine...



Et puis, un peu brusquement vous vous retrouvez au Japon, où le narrateur est avec une Japonaise dans le cadre du congrès des écrivains libanais... J'avoue qu'à partir de ce moment, j'ai lâché et je me suis perdue en route ! Sans doute trop imprégnée de l'ambiance au Guatémala. Sans doute aussi, faut-il lire plusieurs fois ce livre pour le comprendre en totalité, remarquer certains détails qui nous auraient échappés ! On en apprend un peu plus sur le Guatémala avec un chouïa de Liban.



Cela dit, j'aime toujours la plume d'Eduardo Halfon et son art du pied de nez !

Lien : http://milleetunelecturesdem..
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