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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Eric Sanderson commence sa deuxième vie mais il a tout oublié de la première. Ce trentenaire se réveille un matin avec une mémoire totalement effacée et il va essayer de comprendre pourquoi.
L'accident mortel de Clio, la femme de sa vie, survenu pendant leurs vacances en Grèce sur l'île de Naxos, il ne s'en souvient pas.
Au fur et à mesure du roman, on comprend, avec l'aide du psy qui suit Eric, que refusant la perte de son amie, il est tombé dans un état dissociatif qui a provoqué chez lui une altération mentale.
C'est tout l'enjeu de cette deuxième vie, lui permettre d'accepter l'insupportable, d'aller de l'avant, de laisser partir Clio.
Mais il va falloir qu'il chemine sur les eaux de son esprit dans lesquelles rode un requin conceptuel qui tente de dévorer son âme.
Eric va alors se lancer dans un grand périple qui s'achève sur un bateau, pour se débarrasser de ce poisson tueur de vie.
A mi-chemin entre le rêve et l'aventure, comme Orphée dont le bateau porte le nom, Eric va tenter de sauver la mémoire de sa femme dont la perte l'entraîne en Enfer.
Un roman assez complexe qui m'a tantôt passionnée comme un film d'aventure, tantôt interloquée, tant les travers de l'esprit du personnage me semblent indéchiffrables.
Mon avis est très mitigé pour ce premier roman de Steven Hall écrit en 2007, qui a certainement surpris ses lecteurs les plus enjoués, mais n'aura pas gagné mon intérêt malgré quelques scènes épiques mémorables.
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Le titre français est loin du titre original.

En effet, le titre anglais est « Raw Shark Texts » que le traducteur ou l'éditeur a traduit en utilisant un vers de Baudelaire, tiré du Mort Joyeux dans les Fleurs du Mal :
Dans une terre grasse et pleine d'escargots Je veux creuser moi-même une fosse profonde, Où je puisse à loisir étaler mes vieux os Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde.

J'avoue que je préfère le titre français, beaucoup plus poétique et qui décrit bien le livre. le quatrième de couverture est assez descriptif et c'est vrai que dès le début, on est plongé au coeur du problème avec Eric qui se réveille sans souvenir pour la 11ième fois.

Le style est efficace et on rentre vraiment dans le personnage. L'arrivée du carton avec l'ampoule cassée marque un tournant dans l'histoire, car Eric va se faire attaquer et cela va le décider à plonger dans le passé pour comprendre. On passe dans un monde plus fantastique, avec ce concept du ludovicien, ce requin de la pensée. Cette partie est presque un peu angoissante.

Eric part à la recherche de réponses qu'il espère trouver avec le professeur Fidourous. En chemin, il rencontre Scout, étrange personnage qui lui rappelle un peu Clio (dont il ne se souvient plus) et qui va le prendre sous son aile.

L'imagination de l'auteur est débordante, mais le résultat est assez déroutant. J'ai aimé certaines choses, comme la lettre-bombe, mais beaucoup d'autres sont loin de m'avoir plus, comme le personnage de Personne, ou le professeur et son espèce de terrier de livres. La chasse au requin ressemble fort au final des Dents de la Mer.

J'avoue ne pas vraiment avoir mordu dans cette partie. La toute fin est surprenante, sans en dire plus.

Au final, je suis assez partagé sur ce livre. J'ai bien aimé l'imagination débordante de l'auteur et son style, assez efficace et ces éléments mériteraient 4 étoiles. Je suis moins rentré et j'ai moins aimé la partie jeu sur le langage, dessins compris.
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Je suis sortie de cette lecture un peu troublée. A vrai dire ce livre est assez étrange... Etrange par rapport aux situations et à l'ambiance qui s'en dégage. Etrange également par rapport aux incertitudes qui subsistent.

Tout commence avec une situation qui échappe au personnage principal : Eric Sanderson se réveille amnésique. Plusieurs lettres qui lui sont envoyées ont été écrites par "le premier Eric Sanderson". Grâce à des indices et à des codes, il va reconstituer son passé et va découvrir qu'un requin le traque pour se nourrir de sa mémoire : le ludovicien.

Jusqu'à la page 150, environ, Eric Sanderson évolue dans un monde qui pourrait être celui de chacun, mais lorsqu'il rencontre M. Personne, nous basculons dans un monde parallèle. le héros est-il fou et/ou rêve-t-il ? Ou alors ce monde parallèle existe-t-il ?

Beaucoup de références, de symboles et de jeu avec les mots ont été apportés par l'auteur (comme la marquante représentation du ludovicien qui approche pour attaquer. Il est composé de mots que l'on découvre au fil des pages. C'est surprenant et très bien fait).

Le style de l'auteur m'a bien plu. Il nous expose les sentiments d'Eric avec aisance (le passage où Eric rencontre M. Personne m'a marquée !). Lorsque l'on entre dans le monde parallèle avec le personnage principal, on suit ses pensées les plus folles sans que cela ne nous paraisse insensé. Entre les chapitres du nouveau Eric se glissent des chapitres de sa vie d'avant. Ce sont des moments qui permettent de mieux cerner ce personnage qui a perdu son passé et j'ai particulièrement apprécié ces passages.

Malgré tout, je reste un peu perplexe car l'auteur laisse des questions en suspend et je trouve cela assez frustrant.
Lien : http://ulaz.vefblog.net/
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Un début prometteur… avec un homme, Brian Sanderson, qui se réveille sans savoir qui il est. Un jeu de piste va l'emmener à découvrir des choses étonnantes sur l'homme qu'il était.
Les thèmes de la mémoire et de l'amour sont mis en avant dans cette histoire assez improbable. Ce sont des thèmes qui, d'habitude, me plaisent mais j'ai eu du mal à croire aux côtés fantastiques de cette « course-poursuite » même si l'originalité de cette lecture avec « les images en texte » donne un peu de piquant à ces aventures. J'ai trouvé que ça ressemblait un peu à l'univers de Thursday Next de Jasper Fforde mais en beaucoup moins bien.
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Etrange : tel semble bien être l'adjectif essentiel permettant de définir - ou de tenter de le faire - ce roman déconcertant, dont le titre poétique (choix du traducteur) met assez bien en exergue la tonalité lancinante, inquiète, comme un peu en-deçà du monde réel.



Le début du récit est accrocheur, intrigant, fortement captateur d'attention : Eric Sanderson se réveille amnésique, sans la moindre idée de son identité, de ce qu'il peut bien faire sur le sol de cette chambre, et plus les indices se présentent à lui, plus ils l'éloignent de toute compréhension possible de ce qu'il est. Habile mélange entre un univers proche de Matrix et de certains ambiances lynchéennes, le récit propulse son héros sur des routes inconnues, en quête d'identités dont l'on n'est jamais vraiment sûr qu'elles ont une réelle existence, sur un trajet onirique ou fragments de récits du passés et incompréhension simultanée du présent se complètent assez justement. L'auteur, manifestement, est un cinéphile peut-être davantage qu'un écrivain, et le surgissement du souvenir des images des Dents de la mer, notamment dans les dernières pages du roman, installent comme une complicité naïve avec un lecteur conciliant.



Il y a comme une inégalité de rythme cependant dans la façon dont est conduit le récit : tantôt lent, presque laborieux dans la mise en place des différents éléments de cet univers particulier, tantôt relançant plutôt habilement l'intérêt, et parvenant - enfin, et avec soulagement, à entraîner le lecteur dans les rebondissements assez complexes de l'intrigue. Je dois avouer que, lassée par moments des trop nombreux détours qu'empruntait la narration, j'ai bien failli abandonner ou oublier de reprendre ma lecture. L'histoire est cohérente, mais ne répond pas assez à mon goût aux attentes qu'elle crée au début du roman; tout finalement s'enchaîne trop logiquement, ou de façon trop complexe - si bien que le lecteur finit par faire confiance à l'auteur pour ce qui est de la cohérence scientifique ou de la vraisemblance, sans trop chercher à comprendre où se situe l'idée. de ce fait j'ai du mal à percevoir quel chemin l'auteur a voulu prendre, le but qu'il a poursuivi dans ce roman, il me semble encore un peu patchwork pour réellement emporter l'adhésion entière du lecteur; même le final, prévisible en fin de compte, et ne comblant pas totalement les manques du récit, ne semble pas abouti.



Mais je remercie vivement Babelio et son opération "Masse critique" de m'avoir permis de découvrir cet auteur et son singulier univers.
Lien : http://ventdereflexion.canal..
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Je ne sais pas vraiment comment l'on peut qualifier ce roman.
Un thriller? Pas vraiment. Plutôt un roman d'aventures et une histoire d'amour. L'histoire se dénoue au fur et à mesure, même s'il y a quand même certaines longueurs dans le roman.
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[Extrait de ma chronique]
Malgré quelques incohérences discrètes, on ne peut que saluer la performance de Steven Hall, qui a concrétisé son projet et offre aux lecteurs un roman aux multiples facettes, qui parvient avec légéreté à mélanger les genres : à la fois roman d'amour, essai de science-fiction et réflexion sur la douleur et la perte de Soi, c'est un très bon premier roman. Je regrette simplement que la plume de l'auteur n'ait pas été meilleure, cependant s'il s'exerce à personnaliser son style et s'il apprend à faire de vrais choix entre les dizaines d'adjectifs pouvant qualifier une même situation, ainsi qu'à étoffer la description de ses personnages, nul doute que son prochain ouvrage sera une pure réussite.

Ma chronique complète + photos + animation + citations, à retrouver sur mon site internet.
Lien : http://reverieslitteraires.fr/
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