Ce roman de Thea von Harbou a servi de base à une des plus grandes oeuvres du cinéma muet réalisée par
Fritz Lang, qui était alors le mari de l'auteure.
On retrouve ici tous les éléments utilisés par
Fritz Lang pour donner vie à cette immense ville dénuée d'âme, qui consomme les êtres comme un feu dévore des bûches.
Freder, fils de Joh Fredersen, le maître de
Metropolis, rencontre une jeune femme qui prêche dans les tréfonds de la ville auprès des masses d'ouvriers condamnés à vivre sous la terre.
Pour Maria, "le médiateur entre le cerveau et les mains doit être le coeur".
Metropolis, dont le cerveau se situe dans le bureau de Joh Fredersen, au sommet de la nouvelle tour de Babel, attend donc celui qui incarnera ce médiateur avec ses mains incarnées par ces ouvriers réduits en esclavage par des machines insatiables.
Bien que très proche du scénario du film, le roman de Théa von Harbou est bien davantage tourné vers la religion et le récit y est beaucoup plus christique et beaucoup plus chargé en symboles religieux.
Même si l'intrigue est assez simple, on lit ce livre en ayant à l'esprit les magnifiques images de
Fritz Lang et les personnages incarnés par Fritz Rasp, Brigitte Helm ou Rudolf Klein-Rogge.
Une lecture agréable.